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Chapitre 14 - Vide


Je me sentis mal. Non pas parce que mon visage portait sur lui la figure de la mort, mais parce que j'étais malade, et ce depuis plusieurs jours. Alors que j'étais en train de travailler, servant les clients comme à mon habitude, une violente nausée me pris. Cela arrivait de plus en plus souvent. Je m'excusais prestement auprès de la femme qui attentait son thé, et régurgitait le contenu de mon petit-déjeuner dans les toilettes. C'était déjà la deuxième fois ce matin, et je finis par ne cracher que de la bile, avec la terrible impression que la douleur de mon estomac qui se contractait violemment ne disparaîtrait jamais. Même les coups des chasseurs lors de mes entraînements me faisaient moins mal, et pourtant ils n'étaient pas du genre à y aller tendrement, car personne au camp n'aimait la fille-panthère qui avait libéré un monstre d'un interrogatoire.

En revenant, Sarah m'interpella :

- Emilia, tu peux venir ?

- Oui, qu'est-ce qu'il y a ?

- Écoute, je sais que ce n'est pas mes oignons, mais j'ai remarqué que tu étais un peu malade le matin. Il y a quelque chose dont tu voudrais me parler ?

- Non, non, ne t'inquiète pas.

- N'oublie pas que tu dois nous prévenir en cas de grossesse Emilia, répondais-je d'une voix blanche, un frisson pénétrant l'ensemble de ma colonne vertébrale.

- Je ne suis pas enceinte Sarah, ne t'en fais pas.

- D'accord, je te laisse tranquille.

A vrai dire, je n'en savais rien. Préparant les boissons, profitant d'un moment de répit de mon mal-être, je songeais à cette éventualité. Nous ne nous protégions pas avec Jules. Il aurait suffi d'une fois. D'une seule fois... Je n'avais rien à offrir à cet enfant qu'une mère folle à lier, avec un père qui ne l'accepterais sûrement pas à part pour le transformer en petit chasseur. La vision d'un jeune enfant entraîné par mon père me fit froid dans le dos. Et ma mère, que dirait-elle ? Depuis ma transformation, je n'étais plus soumise aux menstruations, pouvais-je encore concevoir en réalité, et étais-je devenue stérile. Mais pourquoi toutes ces nausées ? Frédéric et sa femme avaient bien eu des enfants, c'était donc possible pour moi de tomber enceinte.

Une tasse m'échappa des mains, s'éclatant au sol tout en répandant le liquide brûlant sur mes pieds, me faisant revenir à la réalité. Je devais en être sûre.

Cette matinée fut une des plus difficile, jonglant entre maladresse et vertiges incessants. Même si Sarah et son père ne me dirent rien, je sentais leur agacement face à ma situation. Je n'y étais pourtant pour rien. Une fois arrivée à ma voiture, un vertige se fit sentir, plus violent que les autres, si violent que je m'écroulais au sol, me jambes se dérobant sous moi. La ruelle où je m'étais garée était déserte, seul le bruit du vent, de plus en plus fort, bourdonnait dans mes oreilles jusqu'à ce que sa présence ne devienne insupportable. J'étais incapable de me relever, et personne ne pourrait entendre mon souffle erratique depuis la rue commerçante, à moins d'être un métamorphe. J'étais incapable d'entendre, ou de sentir la moindre présence autour de moi, mes capacités ayant disparues à la seconde où ces maudites pilules furent entrées dans mon organisme.

Grâce à elles, ou par leur faute, je ne savais quelle option choisir, j'étais redevenue une personne avec tout ce qu'il y avait de plus normal. Bien sûr, il m'arrivait encore de passer devant la forêt avec mélancolie, ou de ressentir une certaine présence au fond de mon être, mais le verdict était sans appel : j'étais redevenue la faible humaine que j'étais. L'envie de courir sous la forme d'une panthère tachetée me torturait l'esprit, mais même un simple jogging m'épuisait désormais. Mon père, ravit que je ne grogne plus sur personne désormais, me regardait toujours d'un air contrit lorsque je stoppais nos entraînements, les yeux mouchetés d'étoiles par mon mal-être.

Ma poitrine se souleva de nouveau pour recracher le poison dans mes veines. Rien d'autre que de la bile noirâtre ne sortit. Les larmes embrouillaient ma vue. Il était décidément impossible que je sois enceinte, le traitement que je prenais aurait tué l'embryon comme il me tuait moi, à petit feu. Je n'osais pas demander à mon père de l'arrêter. Il avait besoin d'une chasseuse et non d'une bête, comme moi j'avais besoin de me venger.


Mais que souhaitais-je réellement ? Être une humaine ou bien une métamorphe ? Je n'en savais plus rien...

J'avais mal. Je sentais à présent les pilules avalées ce matin se propager dans tout mon être, traversant chaque zone et détruisant tout sur le passage. Si je ne sentais rien autour de moi, enveloppée dans ce brouillard opaque, je ressentais tout ce qui me composais en train d'hurler sa souffrance, se battant pour faire disparaître cette douleur.

J'allais sûrement mourir aujourd'hui en fait.

Cette pensée m'attristait. Jules était en mission, et ma mère ne m'avait pas vue depuis quelques jours, rentrant le soir alors que j'étais déjà couchée. Je la soupçonnais d'avoir rencontré quelqu'un. Mon cœur se serra un peu plus. Au moins, elle ne serait pas seule pour supporter cette épreuve.

Un son lourd se propageait dans mes oreilles.

Boum.

Boum.

Serait-ce mon cœur qui me laissait entendre sa mélodie pour la dernière fois ? Un nouveau bruit se fit entendre, mais je fus incapable de discerner de quoi il s'agissait. Je me sentis flotter un moment. Combien de temps s'était écoulé depuis ma misérable chute ? Soudain, je discernais un claquement, puis de la douleur, n'appartenant pas à celle de ma condition. Puis de la chaleur sur mon visage. Puis de la couleur dans ma vue.

Une forme floue se discerna sous mes yeux vitreux, ressemblant à une silhouette.

- Emilia ? Emilia, ça va ?

Il me fut impossible de savoir si c'était un homme ou une femme. Tout était flou.

Je passais une main distraite sur ma joue qui chauffait. J'en déduis que la personne m'avait claqué pour me sortir de ma torpeur. Aussi violente soit-elle, cette technique avait porté ses fruits.

Tandis que je papillonnais pour retrouver mes esprits, je sentais qu'on me déplaçait pour me caler contre un mur de la ruelle. Lorsque ma vue revint à son maximum, je distinguais alors les traits anxieux de l'homme qui m'avait porté assistance, créant alors une immense panique au fond de moi.


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Mais qui est cet homme ?

Alors, qu'en avez vous pensé ? Il s'agit d'un chapitre un peu plus court que d'habitude, mais qui me semblait important pour montrer l'effet des médicaments sur le métabolisme d'Emilia. Toutefois je n'en suis pas réellement satisfaite, je l'approfondirais assurément lors de la relecture de cette histoire, que je suis heureuse de voir évoluer comme je le souhaite.

Votre avis m'est cher, aimez-vous cette histoire ? Il y a si peu de personnes qui se manifestent... Je ne sais pas vraiment si ce que j'écris plait...

Merci d'avance pour votre avis, votez, commentez, posez-moi des questions, suggérez-moi des idées, je répondrais avec plaisir à tous vos messages !

A bientôt pour la suite d'Indomptable ;)


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