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Chapitre 13 - Evolution


- Tu t'es bien battue aujourd'hui. C'était digne d'une véritable chasseuse, je suis fière de toi ma fille, me félicitait mon père tout en me relevant du tatami. Nous attaquerons la meute de ces sauvages lorsque je t'estimerais prête. Tu seras le clou du spectacle ma chérie, celle à qui ils ne s'attendent pas !

- Merci papa.

Tout mon être se gonfla d'orgueil à l'entente de tous ces compliments. Désormais, et depuis quelques temps, je m'efforçais à satisfaire mon père, combattant contre les autres chasseurs, selon leurs règles, enfouissant mon côté sauvage qui me criait de les dévorer, ôtant leur vie tout en faisant couler des litres de sang. Cette partie-là de moi n'existait plus. Du moins, presque plus.

Je le ressentais bien, je changeais. Ma puberté était achevée depuis un moment déjà, mais mon corps, mon esprit changeait à nouveau. Je perdais du poids, beaucoup de poids, et l'entraînement intensif que je subissais n'aidait pas à réparer les dégâts de mon peu d'alimentation. Je ressemblais à un cadavre et Jules ne me cachait pas son opinion défavorable. Les femmes, ils les aimaient pulpeuses. Je ne répondais rien, je ne pouvais pas le changer.

Mon tempérament de feu s'était calmé également. Je me devais de paraître digne de mon rang de fille du chef des chasseurs. J'étais triste ici, je le savais. Mais c'était la seule solution pour apaiser mon cœur qui me hurlait de faire regretter à Tom de m'avoir transformé en bête sauvage. Plus jamais il ne fera de mal à qui que ce soit. Une fois qu'il sera emprisonné et que je me serais assurée de son sort, je quitterais les chasseurs avec Jules, pour que nous puissions vivre comme nous l'entendions. J'étais sûre qu'il sera d'accord.

Alors que je venais de sortir de la salle de combat, je tombais sur lui. Mon âme-sœur. Depuis que mon bras était guéri, il se montrait adorable avec moi, et se disait ravi que je m'intègre si bien au sein des chasseurs. Nos différents du début s'expliquaient par ma tendance à envahir son environnement. Il est vrai que j'étais un peu trop présente quelquefois.

Il leva ses yeux sur moi et je me sentis aspirée par ses iris si sombres. Quand il me regardait avec ces yeux-là, je me sentais prête à n'importe quoi pour lui, pour le rendre heureux. J'étais certaine qu'il ressentait la même chose.

Je m'apprêtais à l'enlacer, mais il me coupa :

- Tu viens, on va prendre une douche ?

- Oui bien sûr ! Je suis un peu poisseuse, désolée, riais-je.

Une fois sous l'eau chaude de l'une des salles de bain du manoir, je tentais de savoir ce qu'était sa mission du jour. Il me lança son fameux regard noir, celui qui me disait que je lui demandais des choses qu'il ne voulait pas me dire. Sans doute les chasseurs ne me faisaient pas encore assez confiance pour que j'ai le droit de savoir leurs actes, même si je les imaginais.

Je ne sus pas pourquoi j'insistais ce soir-là, mais une fois habillés, il finit par me souffler, exaspéré :

- On a attrapé une gamine de la meute qui fait des ravages en ville. Je dois l'interroger. Tu devrais rentrer chez toi Emilia, tu n'es pas encore prête.

- Vous n'allez pas la torturer quand même ! Je viens avec toi, il faut empêcher ça !

- Emilia ! Tonna Jules, l'air menaçant.

Mes poils s'hérissèrent dans mon dos. Une force inconnue appuya sur ma tête, me forçant à baisser le regard vers le sol. Je me sentis mal. Les âmes-sœurs pouvaient-elles faire ça ? J'étais en colère. Comment osait-il me crier dessus de la sorte ? Alors qu'il s'éloignait, visiblement content d'avoir imposé sa domination, je lui feulais dessus, et partais vers le sous-sol, où je savais que l'on interrogeait les suspects, mon corps se changeant alors en une panthère au pelage velouté.

Arrivée devant la salle, mon cœur se tordait devant la vision d'une petite fille qui semblait avoir atteint la dizaine d'année, pleurant sous les assauts de deux chasseurs. Alors qu'elle sanglotait, demandant à être relâchée, un des deux la gifla.

Sans réfléchir aux conséquences de mes actes, je rugis de toute mes forces, devant la petite qui s'était arrêtée de pleurer pour me sourire de toute ses dents, nullement effrayée contrairement aux chasseurs qui se plaquèrent contre les murs. Pathétique, sifflais-je dans mon cerveau. Comment voulaient-ils se battre contre des métamorphes s'ils en avaient peur ? La petite s'avança vers moi, sans aucune crainte sur son visage baigné de larmes, et grimpa sur mon dos alors que je me m'allongeais pour la laisser s'installer. Alors que je courrais vers la sortie, espérant vainement sortir du manoir, un loup noir me bloqua le passage, les crocs sortis. Jules. Il rugit et d'un hochement de tête, j'indiquais à la petite de partir de mon dos. Je sentais malgré son regard terrifié qu'elle me faisait conscience. Savait-elle que j'étais du côté des chasseurs ? Alors qu'elle se retrouvait sur ses deux jambes, Jules se prépara à sauter sur elle. Bien plus agile que lui, je le poussais sur le côté et partais rejoindre ma petite protégée qui se transformait à son tour en un petit renard pour s'enfuir. D'un geste maternel, je l'attrapai par la peau du cou, et partais, loin du domaine, évitant les routes pour attirer l'attention.

Une fois assez loin pour ne pas être retrouvées, je déposais la petite au sol, qui repris sa forme humaine en même temps que moi. Elle ne sembla pas gênée par ma nudité, mais je restais tout de même au sol, cachant mes parties intimes. Je lui demandais alors d'une voix douce :

- Ça va ?

- Oui... Merci.

- Je vais te ramener au territoire de Frédéric. Là-bas tu pourras retrouver tes parents. Grimpe sur mon dos

Je cachais ma respiration haletante par l'effort et me retransformais avec douleur. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas senti l'herbe sous mes pattes. Je tentais de songer à autre chose que la correction qui m'attendait à mon retour, écoutant la petite, qui se nommait Zoé, déblatérer son mon héroïsme quand je me suis jetée sur le « méchant loup moche » pour qu'elle puisse partir tandis que je marchais tranquillement, tous mes sens à l'affut afin de me prévenir de n'importe quel danger.

J'arrivais finalement à la frontière du territoire, que je ne franchis pas. Je n'étais plus la bienvenue depuis que j'étais passé de l'autre côté du front. Une panthère et un ours me fixèrent en arrivant, tandis que Zoé courrait vers eux, sautant dans les bras d'un renard adulte qui devint un homme en la voyant. Frédéric hocha la tête en guise de remerciement, et ne me quitta pas des yeux lorsque je repartais vers ma maison.

Devant chez moi, mon père m'attendait au volant de ma voiture, Jules à l'arrière. Prise de panique, j'observais la cour afin de voir si ma mère était déjà rentrée. Heureusement, elle était vide. J'avais peur de sa réaction lorsqu'elle retrouverait mon père. J'attrapait la clé cachée dans le jardin et ouvrait la porte du garage, qui avait le mérite de cacher ma nudité à mon père. Une fois habillée, je ressortais sur le perron, et retrouvais mon père qui m'attendait. Sans aucune émotion, il annonça :

- Ta mère rentre à 19h ce soir, tu as précisément trente-sept minutes pour m'expliquer ce caprice.

- Ce n'était qu'une enfant ! Tes « employés » l'ont frappée. Vous n'avez pas peur de la police ? Qu'aviez-vous prévu de faire avec elle ? L'enfermer ? La tuer ?

- La police n'a pas à interférer avec les décisions des chasseurs, nous faisons en quelque sorte partie de la maison... Une sorcière aurait effacé sa mémoire et elle serait rentrée chez elle comme si de rien n'était.

- Parce que les sorcières acceptent de travailler avec les chasseurs ?

- Nous avons une manière de fonctionner qui t'échappe Emilia, obéis aux ordres et tu finiras bien par comprendre que nous œuvrons pour le bien. Je commence à penser que même si tu t'es jointe à nous de ton plein gré, tu ne te considères pas comme une chasseuse. Moi qui pensait que tu avais fait des progrès. Jules, appelles Myriam pour qu'elle prépare une potion d'oubli, je pense qu'Emilia ne veut pas accomplir sa vengeance.

- Si ! Bien sûr que je veux détruire celui qui m'a transformée ! Pitié, je ne veux pas qu'il recommence, je ne veux pas oublier !

- Comment comptes-tu me le prouver ?

- Je ne sais pas, je suis prête à tout... S'il vous plait...

- Voilà ce que je te propose Emilia, sourit mon père. Un sérum a été mis au point pour endormir la partie animale des métamorphes. Si tu veux encore m'accompagner pour mettre hors d'état de nuire cette bête sauvage, prends le traitement et deviens une véritable chasseuse. Je te laisse le choix.

J'observais le sac en plastique que tenais mon père, contenant la chance pour moi d'annihiler cette part de moi qui faisait que je n'étais nulle par à ma place. Le choix fut vite fait. D'une voix forte, j'affirmais en tendant le bras :

- Je le prendrais.

- Je savais que tu ferais le bon choix ma fille. C'est la dernière chance que je t'offre.

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