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Chapitre 44

— Je peux dormir chez toi, ce soir ?

Cléandre récupère la clef que je lui tends et hausse un sourcil, comme surpris par ma demande. Je recule d'instinct. Même si nous avons bien failli rompre ce week-end, nous nous sommes plus que réconciliés ! Je ne pense pas avoir prononcé une énormité, alors pourquoi...

— Tu n'as pas rendez-vous à l'hôpital pour ta cheville, demain ?

— Si, mais peut-être que tu pourrais m'y emmener ? Ma mère est pas chaude, et ça m'embête de forcer mon père à reprendre une matinée de congés...

Amusé, il me dévisage.

— Et tu t'es dit que ce serait bien mieux de forcer ton petit ami à sécher les cours à quelques semaines des partiels, c'est ça ?

— Je...

... me sens stupide. Ça faisait longtemps.

— Je plaisante, me rassure Cléandre, les yeux rieurs. J'ai juste été pris de court ! Évidemment que je vais t'emmener à ton rendez-vous demain. 

D'un mouvement sec du poignet, il fait tourner ma clef dans la serrure et pousse la porte de ma maison avant d'indiquer mes parents du menton. À moitié endormis, ils s'extirpent péniblement de la voiture de Cléandre. 

— Mais c'est toi qui préviens ta mère.

— Elle va pas dire non, elle serait même plutôt du genre à t'inviter et...

— Exactement. Et honnêtement, même si j'apprécie tes parents, j'ai émotionnellement besoin d'une pause, là.

C'est vrai qu'il a l'air épuisé, le pauvre. Les traits tirés, les yeux cernés. Et ses cheveux un peu gras n'arrangent pas son apparence.

Choqué par une subite révélation, je reste immobile à le dévisager au lieu d'aller parler à mes parents.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive, d'un coup ?

— Je me rends compte que je t'aime.

Il penche légèrement la tête sur le côté et sa main va trifouiller sa boucle d'oreille.

— Il m'avait semblé que c'était déjà convenu, ça, remarque-t-il, perplexe.

— Oui ! Mais je veux dire, je t'aime vraiment. Même quand t'es pas au top au niveau apparence physique. 

— Oui, et même quand je te vomis dessus. Je ne suis pas sûr de comprendre...

— Tu comprends pas, m'énervé-je en parlant en même temps que lui. Je suis assez superficiel, on va pas se mentir. Franchement, j'accorde beaucoup d'importance aux apparences, je mets pas mes lunettes pour rester beau gosse, et...

— C'est toujours aussi crétin comme raison. En plus, tu es sexy avec tes lunettes.

Ses doigts effleurent ma joue, puis il se penche pour me voler un baiser aussi doux qu'une plume avant de reculer hors de ma portée.

— Vivement que j'aie plus ces foutues béquilles, râlé-je.

— Parce que tu es moins beau avec ?

— Mais non, qu'est-ce que tu racontes !?

Cléandre se passe la main dans les cheveux, partagé entre l'hilarité et l'incompréhension.

— Je ne sais pas, tu me parlais de mon apparence quoi n'est pas au top, puis de tes lunettes et tu enchaînes sur les béquilles... 

Il n'a pas tort, je passe un peu du coq à l'âne. Et je vais en rajouter une couche, puisque je ne me vois pas lui expliquer tout ça alors que mes parents ne sont plus qu'à quelques mètres de nous.

— Je vais en parler à ma mère.

— Tu m'as définitivement perdu, là...

— Maman ! Je...

— Cléandre, mon grand, me coupe-t-elle, tu rentres boire un café avec nous ? Tu m'as l'air un peu à côté de tes baskets ! 

— Non, c'est gentil, mais je préfère rentrer.

— Ouais, moi aussi, renchéris-je, je vais rentrer.

— Moi aussi, s'amuse mon père. Dormir dans l'allée ne me tente absolument pas. 

Ma mère se crispe, insensible à la plaisanterie. Elle ne peut s'empêcher de couver mon amoureux d'un œil inquiet. Je peux presque voir ses pensées : Cléandre est fatigué, est-ce bien prudent de le laisser conduire encore ? 

Mon cerveau turbine à toute vitesse. J'ai entendu l'argument avancé par Cléandre tout à l'heure. Le problème, c'est que malgré mon apparente acceptation, je ne le comprends pas. Je n'ai jamais ressenti ce besoin de m'isoler —si c'est bien ça qu'il veut ?— ni de décompresser après une soirée. Les seuls moments où j'aime être seul sont mes moments de déprime ou de colère. Rien à voir avec l'état d'esprit actuel de Cléandre.

— Ça va, Maman, il habite pas loin, et je vais lui parler pendant tout le trajet ! C'est juste que... il... on... on a besoin de se retrouver un peu ? On...

— Ma jauge sociale est vide, j'ai besoin de la recharger.

Je rentre la tête dans les épaules. Sauf que, loin de jeter un froid, l'annonce de Cléandre est accueillie avec tendresse par ma mère. Avec compréhension. 

— Je comprends. Ces deux derniers jours ont été plus qu'éprouvants pour toi, mon grand. Je te confie donc mon fils. N'oubliez pas le rendez-vous demain, c'est à... oh, et puis, vous savez quoi ? Je vous passerais un coup de téléphone demain matin pour vous le rappeler ! Allez, zou maintenant !

Et avant que nous ne puissions répondre quoi que ce soit, elle a refermé la porte sur mon père et tourné la clef dans la serrure.

— Euh... il s'est passé quoi, là ?

— Ta mère nous a enfermés dehors... avec tes clefs. Alors pas de bêtise, sinon tu dors dehors.

— Tu n'oserais pas !

— Non, tu as raison. Tu dormirais dans la chambre d'amis, s'esclaffe-t-il en m'ouvrant la portière avant d'étouffer un bâillement. Allez, monte. Tu vas m'expliquer cette histoire d'apparence et de béquilles.

— Moi qui te croyais si intelligent que tu devinais tout, bougonné-je en rangeant mes béquilles entre mes cuisses.

— J'ai de l'intuition, mais je ne suis pas devin ! Encore que, là, je suis prêt à parier que même un devin n'aurait rien compris. 

Mon faux cri de protestation se perd dans le claquement de la porte, et, encore une fois, la manière dont j'ai évolué en présence de Cléandre me frappe.

Moins superficiel, oui, mais aussi moins caractériel. 

Avant, je l'aurais détaillé d'un œil critique. J'aurais noté tous ses défauts, et j'aurais probablement commencé à m'éloigner en le découvrant moins parfait que je ne l'espérais. Quand à ses piques... je m'en serai vexé, comme au début de notre relation. 

Maintenant, je les prends avec plus de recul... d'autant qu'il n'a pas tort et que j'en suis parfaitement conscient.

Alors, sitôt qu'il s'assoit à mes côtés et qu'il démarre sa voiture, je m'ouvre à lui. Je lui explique combien il est bénéfique pour moi, comme il m'aide à grandir. À devenir l'homme qu'il mérite. Je lui répète combien je l'aime et pourquoi je sais mes sentiments sincères. Il m'écoute sans un mot, n'intervient que pour avoir le fin mot à propos des béquilles.

Ce n'était qu'une réaction idiote de ma part. Un moment d'emportement contre ma cheville cassée parce que j'aurais voulu pouvoir retenir Cléandre à mes côtés au lieu de le sentir s'éloigner, même si ce n'était que d'un pas.

Je m'attends à le voir rire, il n'en fait rien. Au contraire. Il fronce le nez, replace une de ses mèches derrière son oreille avant de me murmurer qu'il trouve ma réaction très attendrissante. 

Puis, d'une voix si basse que je l'entends à peine, il chuchote que je n'ai pas à m'en faire. Que je suis déjà l'homme qu'il mérite. Que le principal, c'est que nous évoluions ensemble, main dans la main. 

Il ne veut pas d'une relation déséquilibrée. Être une sorte de mentor ou de figure de maturité pour moi ne l'intéresse pas. 

— Je veux juste... que nous soyons un couple normal, achève-t-il en se garant devant son immeuble. Rien de plus... et rien de moins. 

Le cœur battant, je me découvre suspendu à ses lèvres. Il mordille les siennes, ouvre la bouche, la referme. Je ne bouge pas, persuadé qu'il va enfin me dire ces trois petits mots que je crève d'entendre !

Il soupire. Inspire. Expire. Sa nervosité crève le plafond. 

— Nath, je...

La main qui s'abat brutalement sur la vitre derrière nous nous fait tous les deux sursauter.

— Clé ! Sors de là ! Tu vas bien ?

Hébété, je dévisage Cléandre, qui ouvre sa fenêtre d'un geste un brin énervé. Puis sa main retombe sur sa cuisse. 

— Ava ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?



Hi, bonsoir à tous !

Bien que je ne mette pas souvent Cléandre à jour, le roman n'est pas en pause !
Je me laisse juste embarquer dans beaucoup de projets à côté, donc la plupart sont des 4 mains avec une merveilleuse autrice, Tia366 !
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Belle soirée à vous !

Cara



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