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Chapitre 42

Déterminé, Cléandre me guide jusqu'à son lit où il se laisse tomber en m'entraînant à sa suite. Avant que je ne puisse parler ni même tenter de me redresser pour étudier son expression, ses bras m'enveloppent, me serrent contre son torse. Si fort que les battements de son cœur se répercutent dans ma propre poitrine. Contre mon vente, le sien se gonfle encore des soupirs de ses sanglots.

Ma gorge se noue. J'enfouis le nez dans son cou, glisse mes mains derrière ses omoplates, incapable de trouver comment le réconforter.

J'ignore combien de temps nous restons ainsi, immobiles, étroitement enlacés. Ca pourrait tout aussi bien être une éternité qu'une seconde. Tout ce que je sais, c'est que je ressens une infinie reconnaissance à nos familles de ne pas interférer. 

Quand l'étreinte finit par se relâcher, je me redresse sur les coudes pour enfin observer Cléandre.

Il a encore les yeux clos et gonflés, les traits tirés, la bouche pincée. Pas encore apaisé, mais plus aussi bouleversé que tout à l'heure. J'aimerais tant me plonger dans son regard pour lire son âme. Pour y trouver, surtout, les clefs pour l'aider.

– Mon ang...

– Tu savais qu'aucun autre garçon que Kaname n'était jamais entré dans ma chambre, me coupe-t-il dans un murmure.

J'observe ses paupières toujours scellées. Cueille une larme du bout de l'index, l'essuie dans les draps.

- Même pas Clarenz ?

Je me trouve idiot de ne rien trouver d'autre à dire. Mais son intervention alors que je tentais un surnom affectueux m'a perturbé.

Cléandre tente de se redresser, ouvre à demi les yeux.

– Evidemment que si, c'est mon cousin ! Presque mon frère ! C'est comme si tu me disais "tu lui as pas envoyé de sms aujourd'hui ?"

– Parce que tu lui en as envoyé ? Je veux dire... à propos du repas ?

– Oui. Et à Ava aussi. 

Nous nous asseyons sur son lit. Moi, les jambes étendues à cause de mon plâtre, lui en tailleur. Il récupère son téléphone sur sa table de nuit et me le lance. Surpris, j'hésite de longues secondes avant d'ouvrir ses messages. Je comprends le pourquoi du geste de Cléandre en découvrant que ses deux compères ont d'ores et déjà prévu de squatter son appartement ce soir ; pas de soirée en amoureux pour nous. Peu importe, si c'est ce dont mon ange a besoin.

Le silence s'étend entre nous et perdure bien après que j'ai lu les quelques SMS. Je me garde bien de l'interrompre. Après tout ce que Cléandre nous a confié, je me vois mal faire comme si de rien n'était en lançant une conversation anodine. Je ne me vois pas non plus le questionner. Alors j'observe sa chambre en attendant qu'il reprenne la parole. 

Je ne suis pas surpris d'y trouver une multitude de plantes vertes, même si celles-ci font grise mine. Pas surpris non plus de découvrir des figurines de licornes sur les étagères et d'autres en peluche sur son lit ainsi que des cadres photos sur les murs. Il y a quasiment la même décoration chez Gladys.

En revanche, je lâche une exclamation de stupeur en me retournant et découvrant un poster dédicacé de Servan, un chanteur relativement connu dans la région. Un chanteur au sourire enjôleur qui me rappelle des souvenirs assez peu agréables. Un deuxième hoquet se coince dans ma gorge quand j'avise la photo épinglé sur un côté. Une photo de mon amant, bras dessus bras dessous avec le fameux jeune homme. 

– Attends, mais tu es fan de Servan ? Et tu l'as rencontré ? Je savais pas !

- Tu ignores tellement de choses sur moi, s'amuse-t-il. Et non, je ne suis pas fan, c'est juste un ami. 

J'en frémis, subitement contrarié. Comme un idiot, j'ai pensé qu'en dehors de son cousin, Cléandre n'avait pas d'ami homme.

– Pardon ? Et tu me balances ça comme ça ?

Il esquisse un sourire malicieux, bien qu'un peu triste et je me sens aussitôt coupable d'avoir brisé le silence pour quelque chose d'aussi futile. 

– Je... je suis désolé, Cléandre. C'était déplacé.

Je me mordille la lèvre tandis qu'il lève les yeux vers le poster. 

- Alors comme ça, tu connais Servan, remarque-t-il. Je ne te pensais pas fan de ce  genre de musique. 

- Moi, pas particulièrement, mais en première, je suis sorti avec une fille qui jurait que par lui ! Je me souviens, elle avait le même poster ! Elle m'avait traîné pour le voir à la fête de la musique et son estrade était devant un restaurant et...

– En général, il se met devant le Del'Asève, oui.

– Comment tu...

– J'ai déjà chanté avec lui là-bas. 

Il me montre la photo et soudain, je reconnais les lieux. Il a raison, c'est devant le del'Asève. Je déglutis. 

– Ca se trouve, tu y étais l'année ou cette fille m'y a traîné...

– C'est probable.

– On s'est peut-être déjà croisé alors !

– Aucune idée. Je n'avais d'yeux que pour un des spectateurs... et donc, ta copine ? Elle crushait sur Servan, c'est ça ? Et tu étais jaloux ?

– Je... comment tu le sais ?

– C'est pas difficile à deviner, Servan est plutôt beau garçon, il a une voix d'or, il flirte comme jamais... et depuis que tu as vu le poster, tu n'arrêtes pas de froncer le nez. Tu faisais pareil quand tu me voyais avec Sarah. 

– Mais Sarah était ta petite amie ! Là, c'est juste une connaissance, non ?

Il ne dit rien, croise les bras.

– Ha oui, un ami, tu m'as dit !

Les commissures de ses lèvres se lèvent.

– Euh...

Je me retiens au moment de proposer " un ex". D'après ce que je sais, Cléandre n'a que deux ex : Sarah et Kaname.

– Un sexfriend. Servan est... était un sexfriend. Tu te souviens ? Oublier dans l'alcool ou le sexe...

– Ha...

Je ne sais pas si je dois en être incroyablement impressionné que mon petit ami ait été intime avec une star ou juste très jaloux.

– Celui que je ne suis pas allé voir quand tu as rompu.

– Oh...

Mes joues s'embrasent.

– Quand je t'ai retrouvé complètement nu et bourré au Del'Asève. Quand tu m'a emmené dans cet appart et que tu m'as baisé devant...

– J'aurais dit " fait l'amour".  Je ne baise pas avec toi. Jamais. Parce que tu n'es pas un sexfriend, Nath.

– Et... je suis quoi, pour toi ?

Je m'approche de lui jusqu'à effleurer ses lèvres des miennes. Comme à son habitude, il ne m'avoue pas vraiment son amour. Et comme à mon habitude, j'y entends quand même un "je t'aime" qui me fait fondre.

Il ne lui faut qu'une seconde pour m'enlacer étroitement et me faire comprendre qu'il a envie de moi. Il ne m'en faut pas plus pour déboutonner mon jean alors qu'il baisse le sien. Son regard n'appelle pas aux préliminaires ; il brûle d'une envie de se faire consumer sur place.

J'y lis aussi d'autres émotions que je choisis de décrypter plus tard ; le moment ne s'y prête pas. 

Pour la première fois de ma vie, je ne ressens pas de véritable désir, mais un indéniable besoin de me rapprocher charnellement de mon amant. De sentir sa peau frissonner sous mes doigts. D'entendre ses soupirs. D'être à lui autant qu'il sera à moi. 


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