27 - Cicatrices
Le corps de Ziggy tremblait sous les caresses de Kayden. Il avait deviné depuis quelque temps déjà où se trouvaient les zones sensibles du Normal, l'endroit de sa peau qu'il préférait être caressé, embrassé, mordu ou griffé, il savait où appuyer pour le faire soupirer, gémir, haleter ou crier. Le Super fit glisser le caleçon du Normal et il le lança quelque part dans la pièce, sans vraiment faire attention où il atterrissait. Il entreprit ensuite d'embrasser Ziggy dans le cou, puis il dériva sur ses clavicules qu'il mordilla.
De sa main, il saisit le sexe dur de Ziggy et il commença à lentement effectuer des vas-et-viens dessus. Le corps du Normal se tendit et ses hanches ondulèrent pour tenter d'imposer son rythme.
« Non, non, laisse-toi faire, murmura Kayden en appuyant fermement sur sa hanche.
En même temps, sa bouche se referma sur la chair rosée et tendue de sa poitrine. Il le mordilla doucement, se délectant des bruits que faisait Ziggy. La bouche de Kayden dériva sur son ventre. Il savoura la douceur de sa peau, la fermeté de ses muscles et la chaleur de son corps. Enfin ses lèvres arrivèrent au niveau de son entrejambe et le Super s'empressa d'y enfouir son nez et ses lèvres, et il se décida à prendre le membre de Ziggy dans sa bouche, le faisant crier. Ses deux mains tenaient fermement ses hanches pour qu'il ne bouge pas, et il arrêta de le sucer juste avant qu'il ne jouisse. Le Normal lui adressa un regard outré.
— Soit patient un peu, tu veux ? demanda le Super.
— J'aime pas attendre dans ces conditions ! protesta-t-il.
— Les Normaux sont toujours trop pourri-gâtés de toute façon, répondit Kayden avec un sourire.
Ziggy profita d'un moment d'inattention de sa part pour glisser sa main sur la bosse formée dans le sous-vêtement que le Super portait. Ce dernier soupira longuement et pencha son corps en avant pour se retrouver au-dessus de Ziggy.
— S'il te plaît, murmura-t-il à son oreille, fait quelque chose, s'il te plaît...
Le Normal mordilla le lobe d'oreille du Super, qui gémit.
— Bordel, personne ne m'avait prévenu qu'ils étaient malins, ces Normaux...
Ziggy sourit, un peu fier de sa petite victoire et il laissa les lèvres de Kayden rejoindre son membre. Le Normal hésita un peu avant de glisser ses doigts dans la tignasse brune du Super. Immédiatement, Kayden releva sa tête, l'abandonnant une fois de plus.
— On va essayer quelque chose de nouveau ; ta jambe te fait encore mal ? demanda-t-il.
— Euh, un peu mais ça va, pourquoi ?
— Cool, met-toi à quatre pattes.
Ziggy ouvrit la bouche et la referma plusieurs fois, puis il devint rouge pivoine. Enfin seulement, il se décida à obtempérer et il se tourna sur son matelas, resserrant ses doigts sur les draps instinctivement. Il savait qu'il ne craignait rien avec Kayden, mais il ne pouvait s'empêcher d'appréhender ce qu'il allait arriver par la suite.
Kayden lui assena une claque sur sa fesse gauche et il sursauta.
— Détends-toi, murmura Kayden, tu vas apprécier.
Ziggy marmonna quelque chose sans réel sens et Kayden déposa ses lèvres pour embrasser le Normal là où il venait de le frapper. Et puis, ses lèvres dérivèrent dans son entrejambe et le Super vint nicher son nez, s'imprégnant du parfum de Ziggy. Qu'il aimait cette odeur... Celle du Normal, celle du désir, celle du sexe et celle de l'impatience. Le Super saisit Ziggy à deux mains et il écarta ses fesses pour avoir pleine vue sur ce qu'il convoitait depuis quelques temps déjà. La chair rose si alléchante, qui ne semblait que vouloir être malmenée.
Dès qu'il y posa sa langue, le corps de Ziggy se tendit et il poussa un gémissement qui fit trembler Kayden d'impatience. Il se retint de le brusquer, et à la place il s'appliqua à lui faire plaisir avec sa langue et avec ses doigts durant de nombreuses minutes durant lesquelles le Normal n'arrivait pas à aligner le moindre mot. Il voyait les doigts de Ziggy agripper avec force les draps de son lit, ses yeux clos. Lorsqu'il sentit le Normal au bord de la jouissance, il s'arrêta. Ziggy se laissa tomber sur le matelas. D'un côté, il était frustré de ne pas être parvenu à jouir, mais de l'autre, sa jambe n'aurait pas tenu une seconde de plus. Il porta sa main dessus pour la masser.
— Désolé, je ne t'ai pas trop fait mal ? demanda-t-il au Normal.
— Hum, ça va, t'inquiète.
— Il est où ton lubrifiant ?
Ziggy piqua un fard. La capacité du Super à passer du coq à l'âne était sans faille.
— Tu crois que j'ai ça, moi ?
— Bien sûr. Il est où ?
Le Normal indiqua sa table de chevet d'un geste de la main. Kayden s'empressa de fouiller dans son tiroir pour en ressortir le petit tube qu'il cherchait. Ziggy le regarda sans émotion sur son visage. Le seul détail qui trahissait son état était son teint rosé, ses yeux brillants et son membre tendu reposant sur son bas-ventre.
Kayden se plaça entre les jambes de Ziggy, les faisant reposer sur ses cuisses. Il sentit le corps de Ziggy se détendre. Kayden fit couler un peu de lubrifiant sur son membre et sur celui de Ziggy. Ce dernier se tendit un peu au contact du froid, et Kayden s'empressa de le masturber pour le réchauffer. Le Normal se mit à souffler et à gémir sous ses caresses, et Kayden en profita pour enduire ses doigts de gel et sans plus attendre, il les déposa entre les jambes de Ziggy, les plaçant sur la chair rose. Il introduit un doigt sans quitter Ziggy des yeux et commença à doucement l'assouplir, surveillant ses moindres réactions. Lorsqu'il vit le corps détendu du Normal, il rajouta un doigt supplémentaire, se délectant au passage de la réaction de Ziggy.
Ce dernier commença à onduler des hanches pour venir de lui-même sur ses doigts, poussant des halètements plus prononcés.
— Est-ce que je peux ? demanda Kayden en saisissant son membre.
— Vas-y, haleta Ziggy, je te veux ! Je te veux en moi ! »
Kayden n'attendit pas plus longtemps et il posa son membre sur l'entrée de Ziggy, et le Super commença à s'enfoncer doucement en lui, sans s'arrêter. Au fur et à mesure, la voix du Normal était de plus en plus forte, de plus en plus suppliante et Kayden du se faire force pour ne pas jouir lorsque Ziggy se resserra autour de lui, convulsant autour de son membre. Au lieu de ça, il se pencha sur le Normal et commença à son tour à bouger ses hanches, tentant de trouver le bon angle pour faire crier Ziggy encore plus fort. Lorsqu'il le trouva, les deux hommes arrêtèrent leur moindre faits et gestes, et Kayden finit par sourire, victorieux, avant de recommencer, encore et encore, se délectant des moindres sons qu'émettait Ziggy.
C'était si bon de l'entendre gémir et de sentir ses ongles s'enfoncer dans la peau de son dos. Le Super colla son front contre le sien et ils fermèrent leurs yeux, trop concentrés à se donner mutuellement du plaisir. Le souffle de Ziggy se fit soudainement haletant, irrégulier et Kayden se redressa pour donner de grands coups de hanches. Ziggy ne tarda pas à atteindre l'orgasme, un orgasme ravageur qui lui fit voir blanc pendant quelques secondes, durant lesquelles il n'entendit plus rien. Il entendit juste le cri de satisfaction de Kayden et ses doigts qui s'agrippaient à ses cuisses.
Kayden bascula sur le côté, laissant Ziggy respirer. Lui aussi était essoufflé après avoir été délicieusement malmené par le Super. Il pouvait sentir le regard brûlant de ce dernier sur lui, trop heureux de l'avoir comblé et de s'être fait plaisir en même temps.
« Et si tu me disais ce qu'il se passe dans ta jolie tête, maintenant ? souffla Kayden après avoir reprit son souffle.
— Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
— Fait pas genre, t'es bizarre depuis que tu m'as envoyé un message, tout à l'heure. Alors, t'as quoi ?
Ziggy prit une inspiration et il souffla.
— J'ai eu un entretien avec la nouvelle inspectrice du département dans lequel je travaille.
— Et ?
Le Normal tritura ses doigts, cherchant ses mots.
— Elle a fait remonté des mauvais souvenirs à la surface, c'est tout.
— J'ai le droit de savoir ? Peut-être que ça te fera du bien d'en parler.
— Elle m'a demandé pourquoi j'étais devenu policier.
— Et pourquoi tu es devenu flic ?
— Parce que quand j'étais jeune, je me suis fait agresser.
— Ah.
Ziggy se décida enfin à se tourner vers lui.
— Je me suis fait sexuellement agresser.
Le visage de Kayden se voila d'un air inquiet.
— Quand j'étais jeune, je ne faisais confiance qu'aux Normaux. Mes parents m'ont éduqué comme ça. Un jour, je m'étais égaré à la limite d'un quartier Super, et un Normal m'a gentiment proposé de me raccompagner. Bien entendu, ce n'était pas son intention. Il m'a coincé dans une ruelle sombre et si quelqu'un n'était pas intervenu, je ne sais pas comment j'aurai fini. Pire, j'imagine. Enfin bref. La personne qui m'a secouru était un Super fort. Dès qu'il a vu ce qu'il se passait, ce que ce Normal faisait... Il lui a donné un coup dans la gorge si fort que ça l'a propulsé contre le mur. Et ça l'a tué, bien entendu. Lorsque la police est arrivée, ils ont tiré des conclusions tellement injuste que j'ai protesté. Ils ont cru que c'était le Super qui m'avait agressé, que le Normal avait tenté de me secourir et qu'il s'était fait tué. Bien entendu, quand je leur ai raconté, ils ne m'ont pas cru. Ils pensaient que j'étais « secoué » par ce qu'il venait de m'arriver, que c'était normal après avoir vécu un traumatisme pareil... Même au procès, lorsque j'ai tenté de plaider en faveur du Super, personne ne m'a cru. Le regard que m'a adressé le Super à ce moment-là était... Indescriptible. C'est comme si on était seuls contre tous. Et c'est là que j'ai comprit. Peut importe ce qu'il se passait, personne ne penserait que les Supers seraient des gens bien. Alors depuis que je suis entré dans la police, je m'efforce à rétablir ça.
Kayden était bouche bée.
— C'est rare de te voir sans mots, commenta Ziggy avec un sourire au bout de quelques secondes.
Le Super ferma sa bouche et il vint se blottir contre le Normal. La paume de sa main se posa sur sa joue, le caressant doucement.
— Ziggy, je suis tellement désolé... murmura-t-il.
— C'était il y a longtemps. Je n'ai plus rien, si ce n'est une cicatrice mentale.
— Les cicatrices restent, Ziggy. Les cicatrices sont des souvenirs.
— J'ai apprit à les accepter. Elles font partie de moi, maintenant.
Kayden lui adressa un regard empli de tendresse et caressa sa joue.
— Tu sais, continua Ziggy, je ne crois pas être gay.
— Ah bon ?
—Non. Bon, ce qui est sûr, c'est que je ne suis pas très hétéro. Mais avec toi, c'est... C'est bien.
— Seulement bien ? C'est un poil vexant.
Ziggy eut un petit rire.
— Tu sais ce que je veux dire. Je pense qu'on a une bonne alchimie, toi et moi.
— En effet, nous sommes sur la même longueur d'onde, répondit le Super.
Les deux hommes se regardèrent sans dire un mot.
— Ça te dit de prendre une douche et d'aller fouiller l'ancien appartement de Kit et Kat ? proposa Kayden au bout de quelques minutes. »
Ziggy se contenta d'hocher la tête.
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