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1 - La fête foraine

     Ziggy aimait bien le mois d'août. Tout le monde était en vacances, même les criminels. Pour la police, le mois d'août se résumait à faire des patrouilles (relativement tranquille) par un temps agréable. Le mois d'août se résumait également à plusieurs évènements ; la fête foraine qui s'installait dans une partie du grand parc était le plus fréquenté, mais quelques évènements moins importants étaient tout aussi présents.

     À présent, ça faisait quatre ans que la fête foraine s'était installée dans le grand parc. Bien entendu, elle ne restait pas toute l'année, seulement en été et aux vacances d'hiver. Elle était tenue majoritairement par des Supers, et après les évènements de Pax Omnis, elle avait été vu d'un très mauvais œil. Mais il n'avait suffit que de quelques mois pour que tous les Normaux oublient, et profitent pleinement d'un tour de grande roue à chaque saison.

     Ziggy, lui, se contentait d'arpenter les allées de la fête pendant quelques heures chaque jour, histoire de voir si tout se déroulait bien.

     Mais tout se déroulait bien. C'était une fête foraine, personne n'avait envie de commettre le moindre incident. Si les Supers étaient là, c'était pour gagner de l'argent. Et si les Normaux étaient là, c'était pour se détendre et lester leur porte-monnaie. Même lui, il s'autorisait à prendre un peu de temps pour lui à la fin de sa journée. Principalement au tir à la carabine, d'ailleurs, et il était rare qu'il ne rentre les mains vides.

     En regardant sa montre, il se rendit compte que son service était terminé. Sans attendre, il ôta sa casquette de policier et il s'éventa avec. Le soleil tapait encore fort et il enleva sa veste à manches courtes, le laissant en débardeur blanc. Enfin, il retira la plaque de policier qu'il portait autour de son cou pour la glisser dans sa poche de pantalon.

     Le policier se dirigea vers le stand de boissons le plus proche, tenu par un Super assez âgé, et il lui tendit quelques billets en demandant une bière. Le Super le regarda de haut en bas avant de sortir une bouteille de bière qu'il décapsula d'une glacière et la donna à Ziggy. Ce dernier le remercia d'un petit coup de tête et en prit une grande gorgée avant de retourner s'assoir sur un banc.

     Ziggy soupira. Il ne se passait bien, en été. D'un certain point de vue, c'était bien et plutôt agréable agréable, mais d'un autre côté, c'était ennuyeux. À croire que la chaleur engourdissait le cerveau de tout le monde. Et y comprit du sien ; il remarqua à peine deux adolescents partir en marchant rapidement et en jetant des petits regards discrets derrière eux. Ziggy fronça les sourcils avant de se relever. Il laissa la bière sur le banc et marcha rapidement dans leur direction. Il les trouva dans un recoin de la fête foraine, entre deux caravane. En penchant la tête, il remarqua une pile de lots à gagner sur les machines à carabine.

« J'espère que vous avez payé pour ça, les gars, dit-il tout haut.

     Les deux adolescents sursautèrent violemment et ils se tournèrent vers Ziggy, qui avait remit sa casquette et son badge sur lui.

— Euh, non, enfin, si, mais... marmonna le premier.

     Le second lui donna un coup de coude pour l'inciter à se taire.

— C'était juste pour rire, on ne faisait rien de mal...

— Ça représente une bonne trentaine d'argis à vue d'œil, répondit Ziggy en les toisant, vous savez ce que ça vaut pour les Supers ? Vous ramassez tout ça et vous allez leur rendre. De suite.

     Les deux adolescents baissèrent le regard, penauds, et ils s'exécutèrent. Ziggy les escorta jusqu'au stand où ils avaient volé leur butin ; c'était le stand de tir à la carabine. Le Super qui le tenait les regarda d'un œil mauvais, avant que Ziggy ne donne un petit coup sur l'épaule de l'un des deux adolescents pour l'inciter à rendre ce qu'ils avaient volé.

— Et vous avez de la chance que je ne vous amène pas au poste, ajouta-t-il lorsqu'ils quittèrent le stand.

— Mais vous êtes pas supposé n'arrêter que les Supers, vous ? rétorqua l'un des deux adolescents.

— Je connais mon métier, se contenta-t-il de répondre, je vous reprend à faire ça je vous embarque directement. »

     Les deux adolescents baissèrent à nouveau la tête et ils partirent hors de la fête foraine. Ziggy soupira une énième fois et il se redirigea vers le banc sur lequel il était assit. Sans surprise, sa bière n'était plus là. Ne voyant pas plus de raisons de rester, il quitta les lieux. Il reprit sa voiture et communiqua à son poste l'incident qui venait de se dérouler. Comme cela concernait les Supers, il n'y allait certainement pas avoir d'enquête approfondie, mais il haussa les épaules. Au moins, il faisait son travail, lui.

     Même depuis sa voiture, il pouvait voir l'immense fossé qui séparait les quartiers Normaux des quartiers Supers. Son appartement se situait pile à la jonction des deux. La plupart des policiers vivaient d'ailleurs ici, c'est ce qu'on lui avait expliqué lors de ses premiers jours dans la police. S'il y avait le moindre incident dans le quartier Super, et bien entendu qu'il y en avait plein (voire trop), il était directement sur les lieux, et rapidement.

     Bien entendu, en tant que Normal, il avait eu droit à une résidence sécurisé, munie d'alarme et autre. Au fond de lui, il savait que les alarmes étaient inutiles face aux Supers, sachant qu'il y avait certains d'entre eux capable d'agir sur les systèmes électriques, mais il savait également que les Supers ne seraient pas assez stupides pour s'en prendre à un bâtiment rempli de policiers Normaux. En revanche, il se sentait serein si jamais des Normaux tentaient une quelconque intrusion. Cela ne l'empêchait pas de garder son arme de fonction dans le tiroir de sa table de chevet, juste à côté de lui. Son arme ne le quittait d'ailleurs jamais vraiment.

     D'un geste las, il se déshabilla et entra dans sa cabine de douche. Le jet d'eau froide le fit instantanément soupirer de soulagement ; il avait fait particulièrement chaud, cette journée. Il resta sous l'eau jusqu'à éternuer avant de se résoudre à sortir, attrapant son téléphone au passage. Il eut un sourire en voyant un message de ses collègues, l'invitant à sortir. Il se contenta de décliner poliment.

     Sans vraiment savoir pourquoi, il était épuisé et il avait un mauvais sentiment. Ziggy s'en fichait en temps normal, mais c'était son instinct de policier. Il s'allongea en fronçant les sourcils. Puis il se massa entre les yeux pour tenter d'effacer la ride de lion qui arrivait lentement mais sûrement depuis la trentaine passée.

——————

     Ziggy attrapa à l'aveuglette son téléphone qui sonnait dans le noir. Sans regarder qui appelait, il marmonna son nom.

« Bonjour, désolé de te déranger pendant ton jour de repos, mais c'est une urgence.

     Ziggy écarta le téléphone de son visage pour souffler longuement avant de s'assoir sur son lit. C'était le Capitaine de son unité.

— Oui ? dit-il après quelques secondes de silence.

Tu n'as rien remarqué d'étrange hier lors de ta patrouille à la fête foraine ?

— Non, pourquoi ?

Bon, c'est pas grave, répondit le Capitaine, l'inspecteur Nishani te voudrait sur place.

— Parce que j'étais à la fête hier ?

Oui, et aussi parce que tu es celui qui est le plus proche des Supers. Fait-leur les yeux doux, ils te diront peut-être quelque chose, à toi.

— Je comprend pas, qu'est-ce que les Supers viennent faire dans cette histoire ?

     Son Capitaine rigola.

Prend une tasse de café avant de venir, d'accord ? Par contre attend un peu avant de te remplir l'estomac avec quelque chose de consistant, un de tes collègues a vomit et ça a faillit contaminer la scène de crime. Non pas que ce soit vraiment indispensable pour des Supers, mais quand même, tu connais Nishini et je te connais, toi.

— ...« Scène de crime » ? demanda-t-il après plusieurs secondes de blanc.

Et pas de petit-déjeuner ! »

     Sans lui laisser le temps de répondre, son Capitaine raccrocha. Ziggy fixa un point blanc dans le vide sans bouger pendant plusieurs minutes, avant de se rendre compte qu'il était en train de se rendormir. Il se força à se relever péniblement et il se rendit compte de l'heure. Il était six-heures et demi. Au final, c'était peut-être cela, le mauvais pressentiment qu'il avait ressenti la veille.

     Ziggy attrapa une veste d'uniforme propre ainsi que son badge de policier avant de sortir de son appartement, sa casquette sur sa tête. 

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