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Chapitre 36 (1/2)

- S Y R I U S -

La paume chaude de Julien vient glisser sur la peau nue de mon dos pour me serrer plus fort contre lui. J'ouvre les yeux et malgré la pénombre du petit matin, j'observe mon copain encore endormi, me serrant dans ses bras comme s'il en dépendait de sa vie. Un sourire se dessine sur mes lèvres et j'enfouis ma tête contre son cou brûlant et hume les effluves de parfum qu'il a mis la veille. Ça me donne la chair de poule et je soupire. Il n'y a rien de mieux au monde que de se réveiller dans les bras de la personne qu'on aime. C'est le plus doux des réconforts.

Le bruit de la porte qui s'ouvre me fait émerger et je lance un regard à la personne qui ose venir troubler cette douce quiétude. Noah se tient contre le chambranle, il nous fixe les sourcils froncés et trésaille. Je m'écarte doucement de mon amoureux et me lève du lit pour venir rejoindre mon frère. Je ferme la porte derrière moi et attends qu'il me donne la raison de son réveil aux aurores.

- Tu viens te balader avec moi ? me demande-t-il en baissant les yeux.

Je papillonne quelques fois des cils avant de hocher la tête. Lui et moi n'avons pas eu le temps de réellement nous parler depuis qu'il est rentré en Belgique. Non pas que je n'en avais pas envie mais c'est plutôt lui qui s'est éloigné de tout le monde.

Nous marchons cote à cote sur un petit sentier dans les champs. Il fait encore froid, la rosée du matin s'est déposée sur les épis de blé qui commencent presque à nous dépasser et les premières lueurs du soleil apparaissent pour venir colorer la nature autour de nous d'une douce lumière ambrée.

Noah marche lentement, les mains dans les poches de sa veste, il fixe le sol, les mâchoires serrées. Hier, Alix est venue me parler. Elle m'a dit qu'elle se fait du souci pour mon frère. Je l'ai alors observé toute la journée et j'ai pu constater son manque d'énergie. C'est comme si on avait enlevé toute sa fougue pour ne laisser à la place qu'une coquille vide. Il parait si fragile depuis son retour que je ne sais pas comment lui parler. J'ai peur de l'abîmer.

Sentant mon regard sur lui, il relève les yeux et tente un sourire qui me fait mal au cœur. Il est si faux, il ne cache rien de la peine qu'il ressent, s'en est douloureux.

- Dis est ce que tu accepterais de venir courir avec moi quand ton bras ira mieux ? J'aimerais participer au vingt kilomètres de Bruxelles mais j'ai encore besoin d'entraînement et je n'aime pas le faire seul.

Je hausse un sourcil. Il n'a donc pas abandonné l'idée de prouver à notre père qu'il peut courir autant de kilomètres ?

- Tu sais je crois que papa ne t'en voudra pas si tu ne le fais pas, je murmure.

Il fronce les sourcils et je me crispe en voyant la colère inonder ses yeux.

- Toi non plus tu ne m'en crois pas capable ?

- Je n'ai pas dit ça Noah. La seule chose que je veux dire c'est que si tu n'en as pas envie, ne le fais pas.

Il arrête de marcher et secoue la tête.

- Même toi tu ne crois pas en moi, dit il la voix tremblante. Je suis trop gros c'est ça ? Tu penses que je n'y arriverai pas et que je me ridiculiserai.

Je fais un pas dans sa direction et pose une main sur bras mais il s'en dégage immédiatement en me regardant, les yeux remplis de colère et de tristesse à la fois.

- Arrête de dire que tu es gros Noah. Cela n'a en plus aucun rapport avec ce que je veux te dire.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

Je me mords la lèvre avant de hausser les épaules.

- On sait tous les deux que si Iris a proposé ce pari, c'était sur un coup de tête. Je sais aussi que tu détestes courir alors ne t'y sens pas obligé, fais ce qui te plaît.

Une larme coule sur la joue de mon frère et ma gorge se noue.

- Tu n'as rien à prouver au monde Noah.

- Tu ne comprends pas que ce n'est pas au monde que je veux prouver quoi que ce soit mais à moi. Je veux me prouver que je peux y arriver. Je ne veux plus être cette personne molle qui reste assise sur son canapé en soupirant qu'il devrait se bouger. Je veux changer, je ne veux plus être le Noah timide qui subit ce que les autres font de lui. Aujourd'hui c'est moi qui vais commencer à choisir ma vie !

Il regarde autour de lui et essuie d'un revers de main une larme sur sa joue.

- Un jour, j'aurai tellement changé que tous ces gens qui ont eu pitié de moi et m'ont abandonné s'en mordront les doigts.

- Tu parles d'Iris.

Il hausse les épaules.

- Je parle d'Iris, de papa, des gens à l'école qui m'ont toujours pris pour un trop bon, trop con. Je parle du monde en général qui m'a toujours donné l'impression d'être un moins que rien.

- Mais tu n'es pas un moins que rien. Ta musique est extraordinaire, tu es l'une des personnes les plus gentilles que je connaisse, tu es toujours là pour aider les autres. Tu es celui qui m'a secoué quand je n'allais pas bien, celui qui m'a fait me rendre compte que si je ne me réveillais pas, j'allais perdre la personne que j'aime.

Il baisse les yeux au sol et je le vois vaciller sur ses jambes. Il tremble comme une feuille alors je passe un bras autour de ses épaules. Il me semble si fragile.

- Aide moi à changer Syrius. Toi tu as toujours été si sûr de toi, tu as tout ce que tu veux. Même papa est revenu vers toi, les gens te t'abandonnent pas, dit-il avant qu'un sanglot ne vienne le secouer.

- Je suis loin d'être sûr de moi Noah, je ne sais pas s'il existe vraiment des gens qui le sont. Tout le monde à ses failles, tout le monde a un petit quelque chose au fond de lui qui le fait douter parfois.

Il tourne son regard plein de larmes vers moi.

- Aide moi à me débarrasser de mes failles Syrius. Viens courir avec moi, aide-moi à perdre du poids. Montre moi comment vivre sans montrer mes faiblesses aux autres. Je ne veux plus qu'on se serve de moi. Je n'en peux plus de tout ça.

Il pose sa tête contre mon épaule et je passe mon deuxième bras autour de lui pour le serrer contre moi. Sa douleur me transperce au plus profond du cœur.

- Si c'est ce dont tu as besoin, je le ferai Noah. Sache que moi je serai toujours là pour toi. Nous n'avons peut-être pas toujours été très proches, on s'est même assez souvent pris la tête mais tu es l'une des personnes qui compte le plus pour moi alors je ne te laisserai jamais tomber.

Il hoche la tête mais continue de trembler.

- Je la déteste Syrius, chuchote-t-il en s'agrippant à ma veste.

Nous savons tous les deux à quel point ce n'est pas vrai mais c'est un mensonge dont il a besoin pour le moment.

- Elle m'a laissé sans aucune explication. Juste quelques mots sur un foutu bout de papier, rien de plus. Elle est partie le matin en me demandant de lui dire que je l'aimais tout en sachant qu'elle ne reviendrait pas. Elle ne m'a laissé aucune chance de la retenir près de moi.

Il ne m'avait encore jamais révélé comment cela s'est passé et le savoir me donne la haine. Des pensées cruelles à l'encontre d'une fille que je prenais pour une amie émergent en moi. Au début de l'année, je pensais que c'était une battante, elle défendait les autres, disait haut et fort ce qu'elle pensait et donnait à mon frère un sourire que je ne lui avais jamais vu. Je ne pensais pas qu'un jour le seul qualificatif qui me viendrait à l'esprit pour la décrire serait celui de lâcheuse sans cœur.

Noah et moi restons dans les bras l'un de l'autre un moment. J'aimerais lui transmettre de l'énergie, du courage pour affronter ce qu'Iris lui a fait mais je ne sais pas comment faire. Si Julien m'avait abandonné comme elle l'a fait, je ne sais même pas si je trouverais encore la force de me lever le matin. Ce qu'elle a fait est vraiment trop cruel. Si elle aimait Noah comme elle le laissait croire, elle n'aurait pas dû le blesser à ce point.

Il s'écarte de moi et je fais l'une des seules choses que je peux pour lui en ce moment :

- Je viendrai courir avec toi et je t'aiderai à perdre du poids si c'est ce que tu veux.

- Merci.

- Mais il faut que l'on parle de certaines choses.

- De quoi ?

- Tu n'arriveras à rien si tu t'affames. Perdre du poids ça ne veut pas dire arrêter de manger et n'ose pas me mentir, je sais très bien que c'est ce que tu fais.

Il fait la moue et renifle.

- Dis moi comment faire alors, je n'arrive plus à me regarder dans un miroir, je me déteste.

- Qu'est-ce que tu détestes voir dans ce miroir ? Parce que moi, ce que je vois, c'est un garçon aux magnifiques yeux bleus, avec des fossettes qui ressortent à chaque fois qu'il sourit. Je vois quelqu'un qu'on aime prendre dans les bras car il y a quelque chose de doux à serrer contre soi. Quand tu es sur scène tu as tellement de charisme que je te l'ai souvent envié. Grâce aux chansons que tu joues, tu arrives à faire ressentir une foule d'émotions. Je te promets que j'en ai vu des nanas se pâmer devant toi dès que tu as un micro ou une guitare devant toi. C'est juste que toi, tu ne vois pas tout ça.

Une ébauche de sourire vient cueillir ses lèvres.

- Quelle déclaration d'amour tu me fais là.

Je lui fais un clin d'œil et souris.

- Pour toi bébé, j'aurai toujours des mots d'amour ! je m'exclame.

Il éclate d'un rire timide, la voix encore légèrement tremblante.

- C'est Julien qui va être jaloux dis-moi !

Je lève les yeux au ciel et hausse les épaules avant de venir lui donner une tape dans le dos.

- Bon qu'est ce que tu dirais qu'on aille se faire un bon petit dej, avec des œufs et du bon pain frais ?

Il avale difficilement sa salive puis avec un soupir, hoche la tête.

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