Chapitre 31
- NOAH -
out en attrapant le micro et en faisant face à la masse de gens aux yeux rivés sur moi, une vague de rage m'envahit. Une colère sourde créée par des souvenirs tous plus douloureux les uns que les autres. Un amour naïf et une confiance aveugle, voilà ce qui a déchiré ma vie. C'était couru d'avance, les jolies filles n'apportent que des ennuis. J'aimerais dire que le temps aide à passer à autre chose mais le fantôme de son sourire, de son rire, de ses douces mains glissant sur ma peau ne quitte pas mes pensées. Alors pour faire comme si tout ça n'était pas vrai, pour tout oublier, je fais semblant. J'avance chaque jour en pensant au lendemain. Vivre au jour le jour est la seule chose que j'arrive à faire depuis des semaines. De toute façon tout est ma faute, j'aurai du le savoir, j'aurai du imaginer qu'elle ne me choisirait pas.
- IRIS -
Ça fait maintenant des heures que l'on roule. L'impatience grandit en moi pour venir se mélanger à une acre colère qui m'habite depuis que j'ai découvert la lettre cachée par mon père. J'ai l'impression que je vais exploser, une centaine de questions tournent en boucle dans ma tête. Pourquoi ma mère nous a-t-elle si lâchement abandonné mon père et moi ? Qu'est-ce que je vais retrouver en allant la rejoindre ? Je ne sais pas ce que je préférerai, la voir abattue à cause de sa culpabilité ou pleine de vie ? La première option ne m'inspire que de la pitié tandis que la seconde me donne envie de hurler. Comment une mère peut-elle faire ça ? J'ai beau savoir qu'elle souffre du même problème que moi, cela n'excuse pas tout, et surtout pas un abandon comme le sien.
Si au début, la détermination me transperçait pour me faire oublier les conséquences de cette fuite, ce n'est maintenant plus le cas. Je ne peux m'empêcher de penser que les chances de la retrouver son mince et que j'ai emmené Noah dans un voyage complètement insensé. Lui, d'habitude si réfléchit, a tout plaqué et je m'en veux. Mais en même temps , je ne sais pas ce que je ferai sans lui. Sa force calme est la seule chose qui empêche mes mains de trembler. Il regarde par la fenêtre et semble perdu dans ses pensées. Je ne lui ai jamais vu un air aussi sombre, comme s'il venait de se rendre compte de la cruauté du monde dans lequel nous vivons. J'aurais préféré qu'il ne s'en aperçoive pas mais la vie ne fait pas de cadeau. Ses poings sont si serrés que j'ai l'impression que ses jointures sont sur le point de craquer. De temps en temps il secoue la tête et un rictus mauvais se dessine sur ses lèvres, cela m'angoisse. Je ne sais que trop bien à quel point les déceptions de la vie peuvent changer notre vision du monde pour la teinter d'un voile aussi sombre qu'un ciel nocturne sans lune.
- A quoi tu penses ? je demande finalement tandis que j'aperçois du coin de l'œil ses mâchoires se crisper.
Il souffle et fixe son regard sur la route. Ça fait des heures qu'il n'a rien dit et je commence à m'inquiéter de l'état de mon copain. Quand je l'ai vu arriver en pleurs par ma fenêtre, j'ai couru pour le rejoindre à ma porte et le prendre dans mes bras. Quoi qu'il se soit passé, il ne m'en a pas parlé. J'ai beau imaginer que cela doit avoir un rapport avec ses parents ou son frère, il n'a voulu répondre à aucune de mes questions donc je l'ai laissé tranquille. Il finit cependant par rompre son silence :
- J'ai la haine, marmonne-t-il d'une façon si agressive que j'ai peine à le reconnaître.
- Contre ton père ?
- Contre tout le monde, souffle-t-il sans un regard vers moi.
Il soupire puis me demande :
- Donc quel est le programme, on va à Marseille là.
- Non, je dois voir ma tante avant ça, savoir si elle a plus d'informations sur ce qu'a fait ma mère depuis qu'elle est partie. Elles étaient très proches donc elle doit forcément être au courant de quelque chose.
Il dodeline de la tête l'air mitigé sur ce que je viens de dire.
- Et elle est où ta tante ?
Perpignan.
- Ce n'est pas à coté de Marseille ça non ?
- C'est vrai mais elle seule pourra me donner des détails j'en suis sûre.
- On n'aurait pas pu l'appeler plutôt ?
Je secoue la tête.
- Elle aurait pu raccrocher, là en la confrontant je suis sûre qu'elle me dira la vérité.
Il acquiesce avant de se renfermer dans son mutisme de colère en augmentant un peu le volume de la musique.
- NOAH -
Le soleil arrive à son zénith lorsque Iris coupe le moteur. Je remue un peu mes jambes engourdies après de longues heures de route tout en observant la maison devant laquelle nous venons de nous garer. Iris n'a fait qu'une pause de quelques heures durant la nuit malgré mes protestations pour qu'elle dorme davantage et je ne suis donc pas surpris de l'entendre bâiller bruyamment à coté de moi.
- Tu es sure que tu ne veux pas dormir un peu avant de la rencontrer ? Elle ne va pas s'enfuir si tu te reposes quelques heures.
Pour toute réponse elle soupire et secoue la tête.
- Non, je n'en peux plus d'attendre.
Sachant qu'il est vain d'essayer de la raisonner, j'essaie d'oublier mon propre manque de sommeil et ouvre la portière.
Une fois dehors je suis frappé par la douceur de l'air, en ce mois de février je n'étais pas préparé à passer dans un endroit aux températures si agréables. Je lève les bras au-dessus de ma tête et sens toutes les articulations de mon dos craquer en s'étirant. Passer une foutue nuit en voiture ne m'a jamais vraiment réussi. J'ai à peine le temps de me tourner vers Iris que je l'observe quelques mètres plus loin, déjà prête à sonner à la porte.
Je pince les lèvres, légèrement exaspéré puis la rejoins en quelques enjambées rapides. Elle n'a pas dû m'attendre avant de sonner car une fois arrivé devant la porte, celle-ci s'ouvre en grand. Une fille qui doit avoir plus ou moins notre âge nous fait face et je sens l'assurance d'Iris s'envoler d'un coup. La fille exhibe des longes jambes bronzées avec un mini short en jeans qui arriverait presque à me faire rougir. Tout en nous dévisageant, un air surpris se peint sur son visage rond mais pas moins délicat. Elle ramène ses cheveux blonds en arrière d'une main couverte de bagues pour ensuite venir la poser sur l'une de ses hanches.
- Iris, qu'est-ce que tu fiches ici ? finit-elle par soupirer.
Après être restés quelques minutes sur le seuil de la maison dans une ambiance pour le moins gênante, la fille nous fait rentrer et traverser le hall avant d'arriver au salon bercé par une douce odeur d'eucalyptus assez rafraîchissante. La grande blonde nous fait asseoir dans un grand fauteuil en cuir et s'installe en face de nous tout en nous scrutant d'un regard curieux.
- Noah je te présente Marine, une amie, dit Iris d'une voix incertaine.
Marine en question hausse un sourcil d'un air mécontent. Maintenant qu'elle me l'a présenté, j'ai l'impression de l'avoir déjà vue quelque part. Ca me revient finalement, elle était sur les photos facebook d'iris, elles avaient l'air d'être proches ce qui contraste avec la distance que les deux filles semblent instaurer entre elles maintenant.
- Qu'est-ce qui t'amène ici iris, je te croyais en Belgique.
Ma copine tortille ses mains et finit par les coincer en dessous de ses cuisses. Je l'ai rarement vu aussi nerveuse. Elle qui affiche d'habitude une si grande confiance en elle semble vouloir disparaître de la pièce, ça ne lui ressemble pas.
- Je suis venue voir Sammy, d'ailleurs qu'est-ce que tu fais ici ?
La blonde pointe un baby phone du doigt.
- Elle est partie à un rendez-vous et elle m'a demandé de garder le petit pendant une heure. Tu es courant d'ailleurs pour ton cousin ?
Iris hoche la tête.
- Oui mon père m'en a parlé, dit Iris assez froidement. Donc ma tante rentre bientôt ?
Marine n'a pas le temps de répondre qu'une voix se fait entendre à l'entrée.
- Je suis rentrée ! s'écrie la personne que je suppose être Sammy.
Iris bondit littéralement du fauteuil pour se diriger vers l'entrée, me laissant seul avec son « amie » ce qui ne m'arrange mais alors vraiment pas. Celle-ci braque son regard vers moi et m'observe silencieusement pendant quelques secondes très lentes. Incapable de soutenir ce moment gênant, je finis par parler.
- Donc tu es une amie à Iris ?
Elle hausse les épaules.
- Plus vraiment, cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vues.
Je passe une main dans mes cheveux ne sachant quoi répondre.
- Tu es son copain ?
J'acquiesce et elle ne me laisse pas le temps de répondre :
- Comment va-t-elle ? demande-t-elle soudainement avec un voile d'inquiétude dans le regard qui me trouble.
Qu'est ce que je pourrai dire à cette parfaite inconnue ? Que son ancienne amie ne va pas bien, que j'ai peur pour elle et que c'est en partie pour ça que je me suis barré dans un autre pays avec elle ?
- J'en déduis que tout n'est pas parfait, soupire-t-elle en se massant la nuque. Ça fait longtemps que vous êtes ensemble ?
Eh bien, elle déduit rapidement des choses celle-là. Pourquoi diable Iris m'a-t-elle laissé en plan avec elle. Bon elle n'allait pas me prendre la main pour m'emmener voir sa tante mais avant de quitter la pièce elle aurait néanmoins pu me jeter un regard pour me faire signe de la suivre. Parfois ma copine peut vraiment m'exaspérer.
- Un petit moment, je réponds finalement à la fille, ne me sentant pas de commencer à m'étaler sur notre relation mais étant néanmoins trop poli pour ne rien dire.
Elle m'observe encore et se mordille un peu la lèvre avant de soupirer.
- Tu es au courant pour elle ?
Le fait qu'elle mentionne ça sans me connaître m'agace. Bon d'un côté le fait qu'elle en parle ouvertement prouve qu'elle n'a pas de problème particulier avec le problème de santé d'Iris et vu tous les stéréotypes que j'ai pu voir dans les séries sur les troubles psychiatriques, ça fait assez plaisir mais d'un autre côté, je ne suis pas certains qu'Iris serait ravie d'entendre cette question.
- Oui je suis au courant, je marmonne en jetant un coup d'œil vers l'endroit où à disparu Iris.
Quand nos regards se recroisent elle hoche doucement la tête.
- Elle doit donc te faire confiance. Vous devez être proches. Tu m'as l'air d'être plus jeune que nous, tu as quoi dix-sept, dix huit ans ?
Bon sang mais qu'est ce que c'est que cet interrogatoire ? J'aurai du lui présenter ma carte d'identité avant qu'elle ne commence ou ça se passe comment ?
- En quoi ça te regarde ? je demande toujours plus agacé.
- C'est juste que je m'inquiète pour ce qu'elle fait. Elle s'est à nouveau mis à la recherche de sa mère ?
Mon air surpris doit lui donner la réponse car elle continue :
- Elle s'est déjà mise assez en danger pour sa mère et ça n'a rien donné. Je ne te connais pas mais j'imagine que tu dois tenir à elle pour la suivre jusqu'ici alors s'il te plaît convainc la de rentrer. Sa mère est un vrai poison pour elle, il ne faut pas qu'elle la trouve.
Se mettre en danger ? Bizarrement vu le comportement qu'a Iris depuis la découverte de la lettre, ça ne m'étonne qu'à moitié. La curiosité vient néanmoins me titiller et je ne la contiens pas.
- Qu'a-t-elle fait pour se mettre en danger ?
Elle regarde nerveusement en direction du hall d'entré où la voix d'iris résonne.
- Elle a fugué pendant des semaines, elle est allée dans des endroits louches pour avoir des infos sur sa mère mais personne ne savait où elle était. C'est la police qui l'a arrêté pour son propre bien et la mettre à l'hôpital le temps qu'elle redescende sur terre. Le truc c'est qu'on savait où était sa mère, Stéphanie l'avait vu sur le bateau d'un mec mais on n'a rien dit pour la protéger.
Je croise les bras et me cale davantage dans le fauteuil, voilà donc d'où vient cette fichue lettre qui me cause des ennuis depuis plusieurs semaines.
- Si tu connais si bien iris tu dois bien t'imaginer qu'elle ne m'écoutera pas.
Elle soupire et entortille l'une de ses mèches blonde autour d'un doigt.
- Écoute Noah, tu t'appelles bien Noah hein ?
- Oui.
- Tu m'as pas l'air d'être un détraqué comme les autres types avec qui elle a déjà traîné donc fais attention. Ne la laisse pas t'entraîner trop loin dans ses recherches, tu pourrais le regretter.
- Comment ça ?
Elle fait la moue.
- Que crois-tu qu'elle fera une fois qu'elle aura retrouvé sa mère ? Tu penses qu'elle la laissera pour rentrer en Belgique avec toi ?
Mon sang se fige dans mes veines tandis que ma gorge se noue. Depuis que j'ai fui la maison et tous les problèmes entre mes parents et Syrius je n'ai pas du tout pensé à ça et je me rends maintenant compte à quel point je parais con. Iris n'en a jamais parlé et ma confiance en elle a simplement omis de se pencher sur cette question pourtant essentielle. Que se passera-t-il une fois sa mère retrouvée ? On ne sait même pas dans quel état elle sera. La colère qui dominait tout le reste depuis des heures finit par disparaître pour me donner l'impression d'être un gamin dans une situation qu'il ne maîtrise pas et ça me tétanise. Marine continue cependant à m'enfoncer dans un abîme d'angoisse :
- Quand tu essayeras de la raisonner elle t'abandonnera comme elle l'a fait avec le reste de nos amis et moi.
Je secoue la tête, n'ayant aucune envie de continuer à écouter ses paroles qui me semblent bien trop vraies et douloureuses. Je me lève et après l'avoir fusillé du regard, je me dirige vers l'entrée où je suis à deux doigts de rentrer dans une Iris aux yeux brillants d'énergie ce qui aux vues de ce que vient de me dire son ancienne amie, me semble être de très mauvais signe.
Après avoir mangé un bout et laissé un peu de temps à Iris pour se reposer, nous reprenons la route. Ce que Marine a dit tourne en boucle dans ma tête. Je n'y avais pas songé mais maintenant je ne peux plus penser à autre chose. Que fera-t-elle une fois qu'elle aura retrouvé sa mère ? Je ne sais pas comment j'ai été assez naïf pour ne même pas imaginer ce qu'elle ferait à ce moment-là. Iris n'arrête pas de répéter la même chose depuis notre départ et j'ai envie de péter un câble tant cela fait grandir une boule de stress dans mon ventre.
- Donc Sammy l'a bien vu il y a quelques semaines, apparemment elle est avec Samuel, un mec vachement friqué qui possède un bateau.
- Comment peut-on savoir si ils seront au port ? Peut-être qu'ils voyagent.
Elle secoue la tête tout en tapotant des doigts contre son volant avec énergie.
- Ma mère lui a téléphoné pour lui dire qu'elle rentrait bientôt à Marseille et qu'après y avoir passé quelques jours, elle viendrait la voir, il y a donc des chances qu'elle soit encore là-bas !
Je secoue la tête et soupire.
- Ça va ? Tu n'as pas l'air bien depuis qu'on est partis.
Ce que Marine m'a dit vient encore une fois tourner dans ma tête et je frissonne.
- Qu'est-ce que Marine t'a dit ?
- Rien d'important, je mens.
- Oh aller Noah, je te connais, me raconte pas de conneries, t'avais déjà pas l'air bien avant mais là j'ai l'impression que tu vas te mettre à gerber dans ma caisse.
Hum je crois qu'elle n'a pas tort et je me décide donc à sortir ce qui me tracasse.
- Qu'est-ce que tu feras une fois que tu auras retrouvé ta mère ?
Elle cligne plusieurs fois des yeux puis se mord la lèvre. Soit elle n'y a pas pensé non plus et dans ce cas-là je me sentirai un peu moins con, soit elle sait ce qu'elle fera mais elle n'a pas envie de m'en parler ce qui est plutôt mauvais signe.
- Je sais pas trop, je t'avoue que mon plan c'était déjà dans un premier temps de la retrouver et pour la suite, je me vois plutôt improviser en fonction de la situation.
Je commence à faire tourner l'anneau du groupe autour de mon doigt, ne lui cachant pas mon anxiété.
- Je pense qu'il serait temps de commencer à y penser non ?
- Ouais mais tu sais que je suis pas très douée pour faire des plans, j'agis souvent sur des coups de tête.
- Justement, pour une fois il me semble important de prévoir quelque chose. Je crois qu'une fois retrouvée on devrait déjà avertir ton père de l'endroit où nous sommes et ...
Elle secoue vivement la tête.
- Tu es fou ?! S'il sait où on est, il va rappliquer et m'éloigner d'elle, c'est hors de question.
- Dis-moi Iris, tu sais que quoi qu'il se passe là-bas, nous allons rentrer en Belgique avec ou sans elle.
Après quelques secondes d'hésitation qui me semblent interminables, elle finit par hocher la tête.
- Oui, ce n'est pas comme si j'allais vivre avec elle, rigole-t-elle amèrement.
J'observe son sourire crispé, ses yeux qui font des allers-retours entre le rétro et la route et je sais qu'elle me ment. C'est à ce moment là que je regrette de m'être laissé emporter devant chez elle. Nous n'aurions jamais du partir, j'ai vraiment été un imbécile. En Belgique, j'avais de quoi la stopper mais ici, dans sa voiture, à des centaines de kilomètres de chez nous, je n'ai absolument rien sous la main pour essayer de lui faire entendre raison. Je suis dans un sacré pétrin.
Après avoir tourné dans Marseille et nous avoir donné pas mal de frayeurs à cause de la conduite assez abrupte de certains conducteurs de la ville, nous finissons par arriver à l'entrée du port de plaisance. Iris tourne dans le parking pour essayer de trouver une place quand tout à coup, sans crier gare, elle s'arrête.
- Qu'est-ce que tu fais ? je demande en jetant un coup d'œil aux voitures derrière nous qui ont déjà commencé à nous klaxonner.
Elle n'écoute pas ce que je dis, elle se contente d'ouvrir la portière et de quitter la voiture avant de se mettre à courir. Je la regarde s'éloigner, assez embêté puis un klaxon me fait revenir à la réalité. Elle n'est pas sérieuse ? Elle vient de me planter dans une file de bagnoles !
Les mains moites, je sors du coté passager et vais m'installer derrière le volant. Je me mets à prier tous les dieux que je connais et essaye de me souvenir des petits cours de conduite que m'a déjà donnée ma mère quand on passait près d'un parking vide. Après avoir baissé le frein à main, je passe la première vitesse et le souffle court et le cœur battant, je vois une place de libre sur laquelle je vais me garer à la vitesse d'un escargot sous les klaxons énervés d'une bonne poignée de conducteurs qui veulent sûrement m'étriper.
Une fois ma mission accomplie je reste planté là, les mains agrippées au volant tout en me demandant ce que j'ai bien pu faire pour mériter que ma vie devienne un tel bordel. Moi qui ai poussé Syrius à assumer ce qui s'est passé, j'ai finalement fui comme un idiot pour me retrouver dans un pétrin qui me dépasse complètement.
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