Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 2



- I R I S -

J'enclenche le frein à main et regarde la bâtisse qui se dessine devant moi. Les haut-parleurs de ma voiture déversent l'une des chansons phare de l'été et je sifflote en rythme. Mon thermos à la main, j'avale une gorgée de mon thé favori avant de soupirer à la vue de l'énorme bâtiment qui fait face au parking. Heureusement pour moi, les cours ne commencent que dans vingt minutes, j'ai encore un peu de temps avant de devoir prendre mon courage en main.

Je sors mon portable de mon sac et me connecte à Facebook, chose que bien malgré moi, j'ai fait un peu trop souvent ces deniers temps. Je ne peux cependant pas m'en empêcher, n'ayant plus de contact avec mes anciens amis, j'ai besoin d'avoir de leurs nouvelles autrement pour ne pas me sentir complètement exclue.

Là sur mon fil d'actualité, je les vois.

Marine et Stephanie bras dessus, bras dessous sourient à l'objectif devant leur université. Si tout s'était passé comme prévu, nous aurions été sur le même campus. Nous avons parlé pendant des mois de ce qu'on ferait une fois qu'on serait étudiantes et maintenant que ça aurait dû être le cas, je me retrouve dans le pays d'à coté à redoubler mon année. Il y a vraiment de quoi se sentir pathétique. Je grogne et éteints la source de ma soudaine mauvaise humeur. Ce n'est pas la peine de me rendre mélancolique maintenant.

Après être sortie de l'habitacle et avoir fermé ma voiture, je me dirige vers l'entrée en essayant de ne pas penser à la boule d'anxiété qui se forme petit à petit dans mon ventre. Je me laisse emporter par la masse d'élèves qui parcourent les couloirs sans se tracasser. C'est bruyant et je dois faire gaffe à ne pas me faire bousculer par tous les groupes qui passent sans m'apercevoir. Ils ont déjà leurs petites habitudes et j'en ai un pincement au cœur. Moi aussi je vais devoir m'en créer de nouvelles et ça m'effraie pas mal.

J'observe les gens rentrer dans différentes salles tandis que moi, je dois sortir un papier de ma poche. Fait frustrant, je suis la nouvelle qui arrive trois semaines après que les cours aient commencé. Je n'aurai pas pu rêver mieux question intégration dans une nouvelle école.

Je soupire et essaye de me décontracter.

Normalement je devrais avoir fini le lycée mais avec tout ce qui s'est passé l'année passée, entre le départ de ma mère et tout le reste, ce n'est malheureusement pas le cas. Qu'est ce que c'est frustrant.

Je suis le petit plan qui a été joint à ma feuille et finis par arriver devant ma classe. Je franchis la porte grande ouverte et entre dans une salle où l'euphorie est palpable.

Mon cœur se met à battre plus vite. Je suis vite submergée par les ambiances et je deviens donc moi-même légèrement nerveuse et me mets à sourire bêtement sans aucune raison valable. Je me fais violence pour essayer de ne pas trop le montrer, je n'ai pas envie d'avoir l'air d'une folle dès mon premier jour.

Je ne sais pas trop où m'asseoir donc je me dirige dans le fond de la classe et dépose mon sac sur un banc qui a l'air inoccupé.

Différents groupes rigolent ensemble. Il y en a avec des filles assez stylées, l'une d'entre elles passe un rouge à lèvre à l'autre. Une bande de sportifs parle du match de foot qui a été diffusé la veille. On voit aussi tout de suite la bande de hipsters et les geeks.

Tout ça me fait soupirer. Je peux sans problème m'identifier à tous ces gens. L'année passée, j'étais comme eux.

Avec Marine et Stephanie, nous nous retrouvions tous les matins près d'un pin derrière le terrain de foot. Steph, qui passait près d'un Starbucks pour venir, nous amenait toujours à boire. Un caramel macchiato pour Marine, un capuccino pour elle et un thé au jasmin pour moi. Je ne sais pas comment, mais nous avions toujours de quoi parler. Nous ne nous embêtions jamais. Elles me manquent terriblement. Je les connais depuis que je suis gamine et je n'imaginais pas qu'un jour nous serions séparées.

Une dame d'une trentaine d'années fait son entrée et le silence se fait doucement dans la classe.

Elle est petite et a les cheveux courts et bruns. Elle est habillée de manière décontractée et pourtant sa façon de se tenir assez droite avec le visage relevé ne donne pas envie de lui rire au nez. Elle porte un sarouel bleu marine et un t-shirt utlra coloré. Vu son bronzage, elle a sûrement dû bien profiter de ses vacances. Donc soit il arrive qu'il y ait du soleil en Belgique, soit elle est partie ailleurs. Je prie de tout mon être pour que ce soit la première option.

C'est notre prof principale apparemment. En Belgique, tout ne se passe pas comme j'en avais l'habitude.

- Ici pas de filières mais des options.

- En fin de dernière année, on ne passe pas le bac mais des examens pour avoir un CESS (le certificat des études supérieures).

- Ah oui et une chose importante, ici on ne parle pas de terminale mais de rhéto.

J'ai pris une semaine à digérer toutes ces nouvelles informations qui feraient maintenant mon quotidien.

À peine arrivée la semaine passée, mon père écumait les différentes écoles. Il en a trouvé une « fissa » comme il dit tout le temps. Quand je suis venue m'inscrire avec lui, j'ai eu l'impression d'arriver sur un campus tellement c'était grand. Il y avait cinq bâtiments différents. On m'a choisi une « option » qui s'accordait le mieux avec ma filière en littérature et c'était parti.

J'écoute distraitement ce que dit la prof en parcourant le visage de mes nouveaux camarades pour essayer de m'y familiariser. Ça fait bizarre de ne connaître personne. Ça ne m'était jamais arrivé. Dans le lycée où j'étais, on avait presque tous commencé ensemble. Je n'ai jamais cru qu'un jour ma vie prendrait un virage colossal pour me projeter à des centaines de kilomètres de ce que j'ai toujours connu.

La prof commence son cours sans faire trop attention à moi ce qui est assez sympa de sa part. Je n'ai pas du tout envie de me faire remarquer, je préfère d'abord m'habituer aux lieux. Avec mon caractère et mes quelques sauts d'humeur, je me ferais sûrement voir bien assez vite.

Des coups à la porte me sortent de ma rêverie.

Un garçon passe la tête par l'entrebâillement puis entre en affichant un large sourire. C'est un grand brun à la peau bronzée. Ses joues sont rosies, il a dû se presser pour arriver en cours. Étant donné sa démarche assurée, on peut dire qu'il a une certaine prestance. Il fait partie de ce genre de personnes qui comblent l'espace facilement.

- Bonjour, madame Beckers, dit-il en s'avançant la tête haute.

Le garçon devant moi enlève son sac du siège à côté de lui et le laisse s'asseoir avant qu'ils ne se donnent une poignée de main typiquement masculine.

- Bonjour Syrius, où est ton frère ? demande la prof.

- Il arrive, il a dû s'arrêter de courir pour respirer, rigole-t-il sans méchanceté, son ton étant plutôt affectueux.

La classe se met cependant à pouffer.

Un deuxième garçon entre en classe et je devine tout de suite que c'est le jumeau du premier. Ils ont des traits très ressemblants mais celui-ci est plus rondouillard. Pas qu'il soit gros mais ce n'est pas le prototype de mec qu'on retrouve sur les magazines non plus. Ses cheveux bruns partent dans tous les sens et ses joues sont rouges. Il sourit à la prof ce qui fait ressortir ses fossettes avant de parcourir la classe du regard.

Je me crispe en me rendant compte que la dernière place libre est à mes cotés.

Il parait surpris en remarquant ma présence et pendant un moment je me demande si on a prévenu la classe qu'il y avait une nouvelle. Je croise les doigts pour que ce soit le cas, sinon c'est clair qu'ils doivent vraiment se demander ce que je viens faire avec eux.

Il s'avance en me jetant des petits regards rapides ce qui pour le coup, arriverait presque à me rendre nerveuse. Tandis qu'il arrive près de moi, j'entends sa respiration encore légèrement sifflante et j'ai presque envie de lui dire de souffler un grand coup mais je me retiens, ne tenant pas à rendre la situation plus gênante.

Il s'assied en donnant un coup de pied involontaire dans le bureau ce qui a pour effet de faire tomber ma trousse.

- Mec, fais gaffe, je grogne en jetant un rapide regard aux alentours et en remarquant avec toute l'horreur du monde que la classe entière s'est tournée vers nous pour nous observer, curieux.

Il parait rougir encore plus fort tandis qu'il se penche pour récupérer l'objet de notre malheur.

- Déso, marmonne-t-il d'une voix assez grave, ce qui me surprend pas mal pour un mec qui doit pas avoir plus de dix-huit ans.

Il me la tend et je remarque une dizaine de bracelets de festival qui recouvrent son poignet droit, ce que je trouve vachement sympa.

Pendant que la prof se met à parler, je prends mon courage à deux mains et me tourne légèrement vers lui.

- Au fait, moi c'est Iris, et toi ?

Ses yeux fuyants rejoignent enfin les miens et il passe la main dans ses cheveux, les ébouriffants encore plus qu'ils ne le sont déjà.

- Noah, tu es nouvelle ?

Je hoche la tête.

- Tu as un accent que je ne reconnais pas, tu viens d'où ?

Je me tortille sur ma chaise.

- J'habitais à Perpignan en France.

Il parait surpris.

- Oula et qu'est-ce que tu viens faire dans un petit pays comme la Belgique ? me questionne-t-il sceptique.

Je hausse les épaules.

- Mon père voulait déménager et on a de la famille ici donc...

- Noah et la jeune demoiselle à ses côtés, voulez-vous bien vous taire pendant mon cours s'il vous plaît ! s'exclame madame Beckers ce qui nous fait tous les deux sursauter.

On se tait mais il me lance un petit sourire qui fait ressortir ses fossettes, ce que je me surprends à trouver tout à coup vraiment adorable.

Il sort une paire d'écouteurs de son sac et la fait passer dans la manche de son pull. Il pose sa main sur son oreille et je devine qu'il écoute désormais sa musique.

Il a l'air d'être un phénomène celui-là.


- N O A H -

Avec certains profs dont le cours est imprimé tel quel et où il ne faut donc pas trop noter, j'ai l'habitude d'écouter de la musique tranquillement en attendant la fin de leurs longs laïus.

Seulement aujourd'hui, il y a un souci dans ma petite routine. Mon problème s'appelle Iris.

Je n'étais pas au courant qu'on allait avoir une nouvelle en classe. Je ne sais pas si j'ai raté l'info ou si l'administration foireuse du bahut à tout simplement oublié de nous prévenir. Enfin bon, ça fait trois ans que notre classe n'a pas changé et c'est légèrement déroutant de voir un nouveau visage. Surtout un joli minois comme le sien.

Elle a relevé ses cheveux bruns en un chignon qui tient apparemment en équilibre avec un crayon. Les filles m'impressionneront toujours avec leurs coiffures. Je ne m'en plains cependant pas, cela me permet de voir ses grands yeux bleus que je trouve particulièrement intéressants. Elle observe tout d'une manière très spéciale. J'ai l'impression qu'elle essaye de graver chaque image dans sa mémoire.

La façon dont elle m'a regardé m'a vraiment déconcerté. Tellement, qu'en avançant vers le banc, j'ai failli me casser royalement la figure et m'étaler au sol, ce qui je suis sûr, n'aurait pas manqué de bien faire rire tout le monde.

Elle ne m'a pas laissé indifférent et ça c'est rare. D'habitude, les charmes féminins ne m'atteignent pas avec autant de force qu'aujourd'hui, j'ai été tellement déboussolé que s'en est gênant.

J'ai donc pour la première fois beaucoup de mal à me concentrer sur ma musique. Je relève souvent les yeux vers elle et la vois occupée à dessiner sur son bloc de feuilles. Parfois son regard se pose sur moi sans aucune gêne et elle me sourit ce qui me fait rougir comme un idiot.

Je pensais en avoir fini avec ma timidité cet été en embrassant une ou deux nanas après un concert mais apparemment, je réagis toujours comme un gamin quand une jolie fille m'observe. Quelle tristesse. Je me taperais bien la tête contre le banc, mais en plus de l'étiquette du gars timide, je veux pas avoir l'air con non plus

Quand le cours se termine, je range ma farde dans mon sac à dos et me tourne vers elle.

- Si tu veux, tu peux rester avec nous pendant la pause, je lui propose en essayant de contrôler ma voix pour ne pas qu'elle tremble à cause de ma nervosité.

Elle penche la tête de coté et ouvre grands les yeux, l'air curieuse.

- C'est qui « nous » ? demande-t-elle avec un léger accent du sud qui me fait tout de suite penser aux films de Marcel Pagnol et aux vacances.

- Viens, je vais te présenter, je murmure en faisant un signe de tête vers la porte.

On sort de la classe et nous tombons tout de suite sur mon petit groupe qui m'attend. Mon frère et les autres s'esclaffent comme des gamins pour une blague que l'un d'entre eux a lancé mais ils reprennent assez rapidement contenance en me voyant arriver en compagnie d'Iris.

Je suis sûr que quand elle n'écoutera pas, l'un d'eux me fera une remarque stupide sur mes joues qui chauffent plus que si j'étais au sauna en présence de la jolie nouvelle, je serai prêt à le parier sur mon salaire du mois.

- Les gars, je vous présente Iris, je m'exclame.

Ma petite bande se compose de mon jumeau, Syrius et de son meilleur ami Julien, il y a aussi  Tristan et Vic qui sont dans le même club d'athlétisme qu'eux. Rose qui en fait également partie et qui est la copine de Syrius n'est pas dans notre classe mais elle passe souvent son temps avec nous pendant les pauses.

Avant, Clémence, ma meilleure amie, restait avec nous mais depuis cet été, des tensions se sont crées entre nous et elle ne m'adresse presque plus la parole. Elle passe d'ailleurs à côté de moi avec l'une de ses amies et m'adresse à peine un regard. Je serre le poing et détourne le visage pour essayer de ne pas montrer à quel point son comportement m'énerve et me blesse.

Elle a été changée de classe en quatrième, erreur qu'a amèrement regretté le directeur vu le nombre de fois qu'elle a pollué son heure de midi à essayer de revenir chez nous. Heureusement pour lui, ils ne pouvaient plus changer sauf raison exceptionnelle, ce qu'elle n'avait évidemment pas.

Mon frère, Syrius offre un grand sourire à Iris.

- Ah la nouvelle ! Ça va le cours ne t'a pas semblé trop long ?

Elle hausse les épaules.

- Le jour où les cours ne seront plus aussi les longs, je serai astronaute, soupire-t-elle ce qui a pour effet de faire s'esclaffer les autres.

On se dirige vers notre prochain local et elle me suit comme mon ombre, les bras croisés devant sa poitrine.

La matinée passe tranquillement puis vient l'heure de midi. Elle sort un sandwich de son sac et commence à le grignoter tout doucement, j'ai l'impression de voir un moineau picorer.

Je mets l'un de mes écouteurs dans une oreille et fais défiler les chansons avant de tomber sur l'une de mes favorites du moment tandis que de l'autre, j'écoute distraitement les conversations de tout le monde.

Iris me tapote le bras.

- Tu écoutes quoi ? demande-t-elle.

Je lui tends un écouteur qu'elle attrape. Un grand sourire illumine ses traits tandis qu'elle se met à bouger la tête.

- C'est génial !

- C'est une reprise au ukulélé de « Don't worry, be happy » , j'aime bien la jouer chez moi.

Elle se décale et ses grands yeux bleus s'écarquillent.

- Tu joues d'un instrument ? S'exclame-t-elle surprise.

- Oui, plusieurs.

L'air impressionné, elle continue à bouger la tête en rythme et je ne peux m'empêcher de la trouver vraiment jolie.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro