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Chapitre 19 (2/2)


Attention, ceci est la deuxième partie du chapitre 19 ! ;) 

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Iris 

Cela fait trois jours que je me suis réveillé dans cette maudite chambre d'hôpital. Cela a été horrible. Je me suis mise à pleurer malgré les médicaments qui m'abrutissaient complètement. 

Comment aurai-je pu garder tête haute en vue des événements ? Quand mon père est arrivé dans la chambre, je n'ai pas arrêté de lui dire, en sanglotant, que j'avais encore une fois tout gâché.

Mais maintenant, comme toujours, c'est le grand vide dans ma tête.


Mercredi

J'ai l'impression de voir les choses à travers un filtre. Tout me parait si lointain. Le monde est comme ensevelit sous la neige, mes sens sont ralentis par les médicaments.

Je suis fatigué.

Tous les jours, j'ai rendez-vous avec ma psy. Rien qu'aller jusqu'à son bureau est difficile. Chacun des mouvements que je dois accomplir me vide de toute énergie. J'aimerais juste dormir, pour toujours. Qu'on me foute la paix.  De toute manière, la seule chose que j'arrive à lui murmurer avec ma voix, qui me parait si faible, c'est que j'ai tout gâché. Elle me dit alors de ne pas être pessimiste et je n'arrive même pas à lui répondre. Que lui dire ? Ma vie est un foutu bordel pessimiste.


Mon père est rentré dormir un peu à la maison. Les infirmières de nuit marchent dans le couloir, passant à coté de ma porte. Je ferme les yeux. Je peux encore voir le visage de Noah, complètement horrifié par mes agissements. Comment ne pas l'être ?

Quand je suis dans cet état, je perds tout contrôle. Tout va tellement vite dans ma tête, j'effectue la moindre chose qui traverse mon esprit. Parfois je ne me rends même pas compte de ce que je fais. Pourtant,j'ai tellement aimé l'embrassé. Cela représentait tant pour moi. Je ne me suis jamais sentie aussi bien que dans ses bras. Comme si cela avait toujours été là que je devais être.

Malgré ça, je ne sais plus comment, je me suis retrouvé avec ce mec que je ne connais même pas. Ça me donne envie de vomir.


Jeudi

On me réveille pour que je prenne mes médicaments.

Sous le regard scrutateur de l'infirmière et de mon père, j'attrape mes cachets. Les mains tremblantes, je les avale un à un avec le jus de pomme qu'on m'a apporté, essayant de contenir mes nausées.

Mon père parait soucieux et malheureux.

Quand mon calvaire du matin est passé, je me retourne dans mon lit et observe par la fenêtre. Ma chambre donne sur un grand arbre. Les longues branches se balancent sous l'effet du vent. Cela parait tellement normal. Tout est normal sauf moi. Pourquoi je me sens comme ça ? Je me déteste, je déteste ma maladie. Ce n'est pas juste. Rien n'est juste sur cette maudite planète.

Je me sens tellement fatigué. Je suis épuisé de tout. J'aimerais qu'on me laisse crever. J'ai l'impression que mon corps s'enfonce dans le matelas à chacune de mes respirations et pourtant j'ai une extrême envie de me mettre à flotter . Je plane complètement. Je déteste ces médicaments. Mon père s'approche de moi et caresse ma joue.

- Qu'est-ce qui se passe Iris ?

Mes yeux se brouillent des larmes.

- J'en ai marre, je pleure tandis qu'il me prend dans ses bras.


Une infirmière souriante pose un plateau devant moi. Mais je n'ai pas faim. Je n'ai plus faim de rien. Mon père s'approche.

- Il faut que tu manges  Iris.

Je secoue la tête.

- Je n'ai pas faim, je veux pas, je murmure.

Je détourne le visage et ferme les yeux en attendant qu'on l'enlève. Comment pourrais-je avoir envie de manger alors que j'ai encore une fois l'impression d'avoir foutue ma vie en l'air. J'aimerai ne jamais avoir existé.


Vendredi

C'est le grand vide. Le grand désespoir. Je ne peux plus penser. Je veux juste fermer les yeux et être aspirée par l'obscurité qui me guette. Intérieurement, j'ai mal, je ne me suis jamais sentie aussi seule.


Mon père s'approche de moi.

-Iris,maintenant, je veux que tu manges.

Je le regarde mais ne bouge pas. Ses lèvres se mettent à trembler tandis qu'il passe sa main sur le haut de ma tête.

- Jet'en prie ma chérie, ne te laisse pas mourir comme ça. Tu ne peux pas faire ça.

Je pince les lèvres.

-Pense à moi, qu'est-ce que je ferai sans toi ?

J'attrape sa main et la serre dans la mienne. Je déteste le voir si malheureux.


Samedi

Mon père arrive avec le petit déjeuner. Il pose un croissant encore chaud devant moi et bizarrement, pour la première fois de la semaine, j'ai envie de manger. Tandis que je l'observe, il le coupe en plusieurs morceaux. Mon ventre grogne, je ne me souviens pas de la dernière fois que j'ai eu faim.

Lentement, je prends un morceau et le grignote. Mon père essaye de ne pas me scruter mais je le connais trop bien. Ces yeux reviennent sans cesse à moi.

Après avoir mangé mon premier bout, je lui demande avec ma voix toujours aussi éteinte :

- Quand est-ce que je pourrais rentrer à la maison ?

Il s'assied plus confortablement dans son fauteuil.

- Selon la psychiatre, tu pourrais peut-être rentrer demain. Tout dépend de toi. Il faut que tu manges et elle décidera en vue de votre entretien tout à l'heure.

Je fais des grands yeux. Malgré toute l'horreur qui tourbillonne en moi, s'il y a une chance que je quitte cet endroit que je déteste tant, cet enfer aseptisé, je dois la saisir. Je continue à manger doucement. Bouchée après bouchée je gagne mon ticket de sortie.


Je pense à Noah. Encore, encore et encore. Je veux le retrouver. Je veux le voir jouer, chanter, rigoler. Je veux l'embrasser. Il me manque.

- Papa,je peux avoir ton gsm s'il te plait ? Je demande ne sachant où est le mien.

Il acquiesce et me le tend. Je me connecte à l'internet de l'hôpital et cherche la chanson qu'on a écoutée la première fois ensemble. Celle qu'il joue si bien et que j'aime tant. Don't worry be happy.

La vidéo se met en route et je souris. Mon père hausse un sourcil.

-Noah la joue super bien, je murmure avant de fermer les yeux et de me laisser bercer par la mélodie.


Assise dans le bureau de la psy, nous parlons. Un grand acte de motivation de ma part. En ce moment, j'ai l'impression que chaque mot m'arrache la bouche. Chaque syllabe prononcée est un véritable de défi. Je déteste parler. Cependant, pour sortir, je m'y oblige. Je ne suis pas dans ce qu'on appelle une hospitalisation « fermé »donc je pourrais d'une certaine manière partir quand je le souhaite. Mais il vaut tout de même mieux que j'écoute l'avis d'une spécialiste. La dernière chose que je veux, c'est de me retrouver dehors et d'avoir une nouvelle crise. Même si vu le nombre de médicaments qu'ils me donnent actuellement, cela serait vraiment étonnant.

Verdict, je peux renter chez moi mais je dois faire attention à prendre tous mes médicaments, je dois manger et je devrais la voir deux fois par semaine. Cela me semble possible.


Dimanche

Je me suis levé de mon lit et calmement, j'aide mon père à ranger mes affaires dans le sac de sport qu'il a ramené. Je remarque maintenant à quel point il parait fatigué. Ses traits sont tirés et des cernes soulignent son regard qui ressemble tant au mien. Voyant que je l'observe, il me sourit.

- Ça va ? Me demande-t-il calmement.

Pour toute réponse, je le serre dans mes bras. Passé la surprise, il répond à mon étreinte.

- Merci d'être là pour moi papa, je murmure.

Il pose un baiser sur mon front et caresse mes cheveux.

- Je serai toujours là ma chérie.


C'est toujours étrange de quitter l'hôpital et de retourner dans la vraie vie. Quand je vois tous ces gens qui bougent à du cent-mille à l'heure, qui vivent intensément, cela me donne le tournis. Il me faut toujours un temps d'adaptation.

Nous sommes maintenant au magasin, j'ai demandé à mon père qu'on fasse des courses. J'ai décidé que je ne me laisserai pas aller. Même complètement dégoutté, je me forcerais à manger.

Je n'ai qu'à penser à Noah. Mon Noah, celui qui dans mes rêves les plus fous me pardonne ma crise et veut toujours de moi. Celui-là, je me permets d'y penser et il me donne envie de remonter la pente. Il est en quelque sorte ma source d'espoir.


Je marche dans l'allée qui mène à ma maison. Sous le porche, mon regard est tout de suite attiré par un sac en plastique. Je fronce les sourcils et le saisis. Je regarde à l'intérieur et vois des affaires à Noah. Qu'est ce que ça fait là ? Je me tourne vivement vers sa maison. Je peux voir sa chambre d'ici et je jurerai l'avoir vu un instant.

Je ne peux m'empêcher de sourire. Il a laissé ça pour moi ?

Dans ma chambre, assise sur mon lit, je sors méticuleusement tout ce qu'il m'a laissé. Je ne peux m'empêcher de sourire. J'attrape finalement une enveloppe et en sort la lettre qu'il a glissée dedans. Je reconnaîtrais son écriture entre mille. Une écriture penchée, plus soignée que la mienne. Cependant, certains mots sont plus griffonnés, comme si ses idées allaient trop vite pour sa mainet qu'il se dépêchait de les écrire.


« Salut Iris,

Excusemoi d'avance, mes idées sont légèrement désordonnées dans cettelettre.

Si je t'écris c'est parce que j'ai besoin que tu saches que malgré ce qui s'est passé à la soirée samedi, tu restes importante pour moi.Je te mentirais en disant que cela ne m'a pas surpris. Et il est clair que je souhaiterais que tu m'expliques pourquoi ces événements ont eu lieu.

Mais ce dont je suis sur, c'est que quoi qu'il se soit passé, et quoique tu me dises, rien ne changera ce que je ressens pour toi.

C'est pour cela, que j'espère de tout mon cœur que tu vas aller mieux.Quand ce sera le cas, je serai là pour toi. En fait même si tu ne vas pas bien, sache que si tu en as besoin, je suis là.

Syrius m'a demandé de te dire qu'on pense tous à toi. Nous tes amis.N'oublie pas qu'on est là. Tu n'es pas seule. D'ailleurs, tu as du trouver la photo. C'est lui qui te la donne, pour que tu te rendes justement comptes qu'on est là et que tu penses aux bons moments.

Je regarde la photo et ne peux m'empêcher de sourire. Ce moment était magique. Tout me semblait si beau ce jour-là. Nous étions tranquillement assis près du lac et Syrius photographiait tout ce qui bougeait. Avec une attention certaine à son modèle préféré, Julien. Contrairement à moi, celui-ci ne se rendait pas compte de tous les clichés volés que son meilleur ami prenait de lui. Je trouvais ça mignon. En les voyant si proche et complice, j'ai toujours l'impression qu'il y a plus que de la simple amitié entre ces deux-là. Il m'arrive parfois de me demander s'il ne se tramerait pas quelque chose entre eux. J'ai déjà été témoin de certains regards qu'ils s'échangeaient qui n'avaient rien d'amical. Mais quoi qu'il arrive cela ne regarde qu'eux.

Sur le cliché, Syrius tient l'appareil à bout de bras et parait concentré tandis que Julien rigole. Je me souviens que c'était à un propos de Noah. Celui-ci sourit à l'objectif et je le trouve extrêmement beau. Ses cheveux bruns vont dans tous les sens et ses yeux pétillent. Mais surtout, il me tient dans ses bras. Qu'est-ce que je m'y sentais bien. Ça c'était fait tout seul et n'avait pas eu l'air de surprendre les deux autres. Je tire la langue mais on n'a qu'à regarder pour se rendre compte du bonheur qui m'anime. Qu'est-ce que j'aimerai retourné à ce moment.

Je me dirige vers mon bureau et ouvre un tiroir. Je trifouille dedans et finis par trouver un paquet de « pâte à fixe » pas encore utilisé. Je l'avais acheté au cas ou mais il a fini par prendre la poussière. Je déchire le paquet puis en colle au dos de la photo. Je retourne près de mon lit et la fixe au mur, près de mon oreiller. Je me recule un peu pour voir ce que ça donne. C'est parfait. Mes amis figurent maintenant sur mon mur.

Envoyant cela, je me demande vraiment pourquoi je n'ai rien mis avant. Ma chambre est vide, trop vide. J'attrape mon carnet de dessin et arrache les feuilles. Avec tout ce que j'ai de pâte, je constelle mes murs de croquis. J'en colle partout. Tandis que la couleur inonde mes murs, je sens un poids doucement quitter mes épaules. Ici, c'est chez moi.  Fière du travail accompli, je retourne sur mon lit et continue de lire la lettre.

Je t'ai préparé quelques autres affaires qui je l'espère te feront sourire.

D'abord,je te laisse mon pull de cosmonaute. Je sais que tu l'aimes bien et j'espère qu'il te réchauffera.

Je l'ai déjà enfilé. Je n'ai pas pu m'en empêcher. Je l'apporte contre mon visage. Il a été lavé mais il sent tout de même encore  le parfum de Noah. Je me demande s'il en a mis dessus. Je  frissonne de plaisir. Il est vraiment incroyablement confortable. Je ferme les yeux et m'imagine dans ses bras un moment avant de reprendre la lettre.

Je t'ai passé mon Ipod comme je sais que tu n'as pas de lecteur cd. J'y ai mis deux playlists. La première c'est la« Only good vibes »pour te remonter un peu le moral. C'est des chansons qui me donnent toujours envie de sourire. J'espère que tu y puiseras ce qu'il te faut pour aller mieux. Mais attention, tu es la seule avec qui je la partage alors tu fais partie du grand secret maintenant ! La première que je te conseille est « Life is Beautiful » de Vega4. Cette chanson parle de la vie en général. Elle dit qu'elle est courte mais qu'il faut justement en profiter à fond et que quand les moments difficiles arriveront, il y aura toujours quelqu'un pour te soutenir et te prendre dans ces bras.

Je te retranscris les paroles ici.

Je saisis son Ipod à la hâte, y branche mes écouteurs et le déverrouille. Je tombe sur la playlist « Iris » mais je me fais violence et mets d'abord la « Only good vibes ». Je démarre la première chanson qu'il m'a conseillée et sourit.

Je lis les paroles en même temps que le chanteur.

https://youtu.be/RGhAsIYspbo

Life is beautiful
La vie est belle
We love until we die
Nous aimons jusqu'à notre mort

When you run into my arms
Quand tu cours te blottir dans mes bras
We steal a perfect moment
Nous volons un moment parfait
Let the monsters see you smile
Laisse les monstres te regarder sourire
Let them see you smile
Laisse les te regarder sourire
And do i hold you too tightly
Est-ce que je te serre trop fort ?
When will the hurt kick in
Quand la douleur se fera-t-elle sentir ?

Chorus :
Refrain :
Life is beautiful
La vie est belle
But it's complicated
Mais elle est compliquée
We barely make it
On s'en sort à peine
We don't need to understand
Nous n'avons pas besoin de comprendre
There are miracles
Qu'il y a des miracles
Miracles
Miracles

Your life is beautiful
Ta vie est belle
Our hearts they beat and break
Nos coeurs battent et se brisent
When you run away from harm
Quand tu fuis le mal
Will you run back into my arms
Reviendras-tu te blottir dans mes bras ?
Like you did when you were young
Comme tu le faisais quand tu étais jeune
Will you come back to me
Reviendras-tu vers moi ?
And i will hold you tightly
Et je te serrerai fort
When the hurting kicks in
Quand la douleur se fera sentir

Chorus

Refrain

Stand where you are
Reste là ou tu es
We let all these moments pass us by
Nous laissons tous ces moments passer sans agir

It's amazing where i'm standing
L'endroit où je me trouve est fascinant
There's a lot left we can give
Nous pouvons encore donner beaucoup

This is ours just for a moment
Ce moment est à nous juste pour un instant
There's a lot left we can give
Nous pouvons encore donner beaucoup

It's amazing where i'm standing
L'endroit où je me trouve est fascinant
There's a lot left we can give
Nous pouvons encore donner beaucoup

This is ours just for a moment

There's a lot left we can give


Tandis que les dernières notes se terminent, je ne peux m'empêcher de me lever, toujours l'Ipod en main et de regarder en direction de sa chambre. À travers les rideaux, la lumière filtre. Je me demande ce qu'il fait. J'aimerais pouvoir courir jusque chez lui et le prendre dans mes bras tellement il m'a touché. Sa chanson est parfaite. Je veux être avec lui. Il me manque.

Mais je retourne sur mon lit et continue sa lettre tandis que la playlist défile toujours.

Voilà, j'espère que tu auras aimé. Je ne t'ai pas traduit les autres chansons mais elles ont également un sens qui me donne la pêche. Je te conseille de continuer dans un premier temps avec Puggy. Tu dois sûrement en avoir déjà entendu parler mais si ce n'est pas le cas, il faut absolument que tu les écoutes. Et je me devais de mettre en avant ce groupe belge qui vient de Bruxelles ! C'est tout près de chez nous ça ! Il faudra que tu me rappelles de t'en montrer d'autres des groupes qui viennent d'ici, j'en ai des tas. D'ailleurs pour info, dans ta playlist « Iris », j'ai mis une chanson du groupe Hooverphonic qui est également un groupe belge.

Normalement tu as du trouver une clef usb dans le sac. J'y ai mis quelques films car on a du boulot pour refaire ta culture cinématographique ! Non, sérieusement, j'espère que tu passeras un bon moment devant, que tu pourras t'évader un peu. Je t'ai aussi mis tes provisions favorites pour que tout soit parfait.

J'observe ladite clefs usb en souriant et le paquet de bonbons qu'il m'a mis avec. Il a vraiment pensé à tout. J'ai tellement de chance de l'avoir.

Mais attention ! Sache que je continue d'aller courir tous les jours. Donc des que tu seras remise, on continuera nos « entraînement » !Oublie pas que tu dois courir à Bruxelles avec moi ! J'y arriverai pas sans ma coach préférée moi !

Je secoue la tête toujours en souriant. Rien que le fait qu'il ait continué à courir sans moi me fait chaud au cœur. J'ai hâte devoir les progrès qu'il aura fait.

Pour la suite, c'est plus compliqué. Heureusement que c'est par écrit, je n'aurai pas osé te le dire en face. La playlist qui a ton nom, je l'ai créée avec toutes des chansons qui me font penser à toi ou sur lesquelles je pense à toi. Et bon sang qu'est-ce que je pense à toi Iris. Comme tu le sais, je suis plus à l'aise avec la musique alors je vais la laisser s'exprimer pour moi. J'espère que tu comprendras. Je pense à toi. Tu me manques.

Noah »

Je me mords la lèvre. Il pense à moi, beaucoup et je lui manque. Cela remplit mon cœur de bonheur. Il veut toujours de moi. Malgré ce que j'ai fait, il n'a pas tiré une croix sur notre amitié. Malgré que j'aime toutes les chansons qu'il a mis dans sa playlist « Good vibes only », je ne peux m'empêcher de chercher la mienne.

Le cœur palpitant et les mains tremblantes. J'appuie sur ma playlist. J'écoute toutes les chansons une première fois, allongée sur mon lit, les yeux fermés. Je ne peux m'empêcher de trembler, toujours plus fort. Son message est clair, il me fait sourire et me donne envie de pleurer en même temps.

Il m'aime.

Je me lève et allume mon ordinateur. J'ai besoin de la traduction exacte de toutes ces paroles. Il n'a pas menti en disant qu'elles ont un sens précis et j'ai besoin de le connaître, d'en être sure. J'aime toutes les chansons qu'il a mise. J'ai envie de les écouter encore et encore en boucle. Je mets la première et vais chercher une traduction sur internet. « The only one » des The Black Keys. J'adore ce groupe et le titre encore davantage.

https://youtu.be/p9ELYMhJZlI

Can't explain
Je ne peux expliquer
Nor can I contain
Ni contenir
Control
Le contrôle
You have on my soul
Que tu as sur mon âme

It's all I do is
Tout ce que je fais c'est
Baby dream of you
Rêver de toi chérie
I'm falling down
Je me décompose
When you're around
Quand tu n'es pas loin

You're the only one
Tu es la seule
You're the only one
Tu es la seule
I'm so wrapped up in a daze
Je demeure hagard
Hoping this is just a phase
Espérant que ce n'est qu'une phase
But when all is said and done
Mais quand tout est dit et fait
I know you are still the one
Je sais que tu restes la seule
You're the only one
Tu es la seule
You're the only one
Tu es la seule
Cupid's bow it stung
L'arc de cupidon m'a piqué
Now you're the only one
Depuis tu es la seule

Mystery
Un mystère
Is what this is to me
C'est ce que c'est pour moi
I'm giving up
J'abandonne
I'm having no luck
Je n'ai pas de chance

Like a ghost
Tel un fantôme
The one that I love most
Celui que j'aime le plus
She disappears
Elle disparaît
When I get near
Quand j'approche


Je la réécoute encore et encore. Mes mains tremblent. « You are the only one ». Ces mots que le chanteur des The Black Keys répète sans arrêt ne me lassent pas. Son message ne pouvait pas être plus clair. Je suis la seule.

Je me lève et me penche à nouveau vers ma fenêtre, le ciel commence à s'obscurcir, les lampadaires se sont allumés.

Je cherche sa maison du regard et ouvre grand les yeux quand je l'ai trouvé. Noah est là, dehors. Il tient l'étui d'une de ses guitares et dépose une enceinte noire dans la voiture de quelqu'un. Cette personne sort et je la reconnais, c'est Malek. Il joue à nouveau avec lui ?

Je pose ma main sur la vitre. Je ne peux pas m'en empêcher, j'aimerais être à ses cotés, le toucher.

Tandis que je l'observe, la musique, se transformant en ses propres paroles, murmure à mon oreille à quel point je suis importante pour lui. À quel point il m'aime. J'ai envie d'ouvrir ma fenêtre et de lui crier que moi aussi je l'aime. Mais quand il lève la tête dans la direction de ma maison, je n'y arrive pas. Je m'abaisse rapidement pour ne plus qu'il me voit. J'ai agi par réflexe. Je jure et serre les poings avant de me relever, mais pas assez vite. J'ai juste le temps de voir la voiture quittée la rue.

Déçue, je retourne sur mon lit et enfouis mon visage dans son pull, sentant encore son odeur.

Je ne sais pas pourquoi mais la peur me noue le ventre. Il a beau me transmettre le message le plus beau qu'on m'ait offert de toute ma vie, le plus amoureux, je ne peux m'empêcher d'avoir peur de lui. J'ai peur de lui faire mal mais surtout j'ai peur qu'il me fasse mal à moi.

Il va falloir que je lui explique, que j'accepte de lui livrer toutes ces choses que je garde enfermée, murée derrière mon cœur. Si je veux que cela fonctionne, je vais devoir lui parler des facettes que je cache autant que possible. De ce que je déteste chez moi. Ma maladie, cette foutue garce. Et si nous en arrivons jusque-là, viendra sûrement alors le moment où je devrais lui parler de ma mère. Bizarrement ça m'est encore plus dur que parler de ma santé. Cette femme que j'aime tant résume à elle seule tout ce qui me fait le plus peur dans la vie. Et si je veux laisser Noah me connaître, il va falloir que je partage notre histoire avec lui. Car ma mère a été le déclencheur de l'explosion de ma vie.

Je soupire, j'ai peur mais si c'est la seule solution pour le revoir, lui, ce garçon qui me permet de garder la tête hors de l'eau, je ferai ce qu'il faut. Car la seule chose dont je sois certaine, c'est que malgré les garçons que j'ai connus avant lui, je n'en ai jamais aimé aucun de la sorte. Il est le seul à s'être immiscé dans mon cœur. J'ai irrévocablement besoin de lui et si lui a besoin de ça, je le lui offrirais. Même si chaque mot que je devrai durement prononcer pour lui expliquer me fera l'effet de lames ouvrant certaines de mes plaies les plus anciennes.


Je l'aime alors pour lui, je le ferais.

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