Partie 8
Comment réagir face à la mort ? Personne ne doit le savoir vraiment. Il était vrai que de grand philosophe comme Sarthe, Epicure, Hegel...c'étaient penchés sur la question, mais ils avaient eu beau donner leur point de vue, pour moi la mort restait une chose inconnue. Hegel avait raison en disant que « La mort, si nous voulons nommer ainsi cette irréalité, est la chose la plus redoutable. »
Il y avait un grand vide dans mon esprit. Même si on avait l'impression que j'observais la scène devant moi. Pourquoi ce soir ? Pourquoi elle ?
La police avait déjà envahi les lieux, la moitié des participants c'étaient t'enfuis comme des lâches en découvrant l'horreur qui était entrain de se produire sous leurs yeux.
Prue, était venue jusqu'à moi pour me mettre à part et trouver Yaël. Elle m'avait dit des choses peut-être des consignes, mais je n'avais rien entendu, ses paroles étaient totalement inaudibles. Il n'y avait pas que ces mots, tout le bruit autour de moi devenait complètement incompréhensible.
Quand les secours venaient à peine d'investir l'endroit, mon premier réflexe était de retourner auprès d'Hadiriel. Sauf que cette fois-ci, il n'y avait plus la moindre trace de lui. J'avais eu beau ratisser le jardin, il n'y avait absolument aucune trace de ce dernier. Etais-je en train de devenir fou ?
Une pensée traversa mon esprit en pensant que quelqu'un l'avait ramené à l'intérieur. Mais j'avais eu beau regarder partout, il n'y avait rien.
Par la suite la plupart d'entre nous se faisaient déjà interrogés par la police. Malgré leurs réponses, je savais que personne ne réalisait vraiment l'étendue du problème, peut-être à cause de l'alcool. Il n'y avait qu'une seule personne qui était en pleure pour la pauvre Ana. La jeune fille de tout à l'heure était inconsolable.
- Maelan ? Maelan ? Tu m'entends ?
Je sortais de ma transe pour découvrir le visage de mon père devant moi.
- Papa...Oh PAPA ! Criai-je en le serrant dans mes bras.
- Je suis là ne t'en fais pas.
- Mais...Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Je suis médecin, Dan m'a appelé pour m'informer.
Dan était le shérif de la ville mais il était aussi le père de Prue. Mon père lui était toujours le premier quand il s'agissait des cas particuliers comme maintenant.
- Ton ami va te ramener et...
- Papa, il y a une autre personne qui est gravement blesser.
- Qui est-ce ? Questionna mon père.
- Hadriel...Hadriel Lycaon.
Si je n'étais pas quasiment en état de choc, j'aurais juré qu'il y avait eu une étrange lueur qui traversa les pupilles de mon père. Une lueur d'inquiétude enfin non je dirais plus de peur...
- Où est-il ? Demanda mon père me saisissant les bras.
- Dehors mais il n'est plus là mais je te jure qu'il était là papa !
- Qui donc ? Demanda une voix juste derrière mon père.
En tournant la tête tous les deux on pouvait découvrir le visage du père de Prue.
- Il s'agit d'un ami de mon fils Dan mais je pense que c'est juste le choc, je vais le raccompagner à la sortie avec ses amis et je te retrouve après.
Effectivement mon père me raccompagna avec Malik, tandis que Prue, Yaël étaient déjà parti pour raccompagner Vanessa.
Pendant le trajet il n'y avait aucun bruit, j'étais noyé dans mes pensées, essayant de trouver des réponses cohérentes avec cette soirée qui au départ était juste pour fêter une « victoire ».
Je tournai la tête vers mon chauffeur qui n'avait pas décroché une parole depuis notre départ. Il n'avait pas l'air plus affecté que cela, je dirais qu'il était plus songeur à cette fin de soirée.
- Malik elle est bien morte ?
Ma question était stupide comme cette soirée d'ailleurs mais il n'y avait rien d'autre qui pouvait sortir de ma bouche. Il tourna son visage en me lançant un regard comme s'il avait presque oublié ma présence.
- Oui Mae.
- Tu n'as pas l'air d'être si...Triste.
- Si je le suis mais je suis plus inquiet de savoir qui est le responsable.
- Tu penses que c'est quelqu'un de la fête ?
- Je ne sais pas... Mais laissons ce travail à la police, me dit-il avec un sourire. Te voilà chez toi.
Mon regard rencontra ma petite maison avec pour seul lumière celui de la cuisine. Je le remerciai d'un sourire mais il m'attrapa le bras pour déposer un baiser près des lèvres.
- Sois prudent, bonne nuit.
-Euh bonne nuit Malik.
C'était en lâchant un soupir que je regardai la voiture partir. Je remontai mon allé dans une nonchalance avant d'insérer ma clé dans la serrure de la porte pour l'ouvrir.
En allant dans la cuisine, Madame CRAFT était en train de boire son café, elle me gratifia d'un sourire.
- Bonsoir madame CRAFT.
- Bonsoir Maelan, je suis vraiment désolé pour votre soirée.
- Oui...Dis-je à voix basse. Ma petite sœur dort ?
- En connaissance de l'heure, effectivement, dit-elle avec un sourire.
En regardant mon téléphone, je pouvais découvrir qu'il était déjà 02H du matin. Seulement ! Mais au vu des circonstances, il était déjà bien tard.
Après avoir souhaité une bonne soirée à madame CRAFT, je regagnai ma chambre en passant d'abord par la salle de bain.
Après une bonne douche et des vêtements confortables, un tee-shirt et un short, je pouvais entrer enfin dans ma chambre.
Cette pièce malgré la noirceur, j'étais capable de vous situer mon lit. Je pouvais même vous dessiner cette pièce yeux fermés.
Je n'avais qu'a juste marché tout droit pour trouver mon lit. Une chose était sûr, la reprise des cours risques d'être différent des autres fois.
Il était temps pour moi de fermer les yeux et d'oublier pour cette nuit cette fête. Mais le mot impossible décrivait mon état à le faire.
Mes pensées se bousculaient sur cette pauvre Anna mais pas seulement...Je me demandais encore si Hadriel était bien présent ou pas.
Malheureusement, même avec les yeux clos je ne sentais pas le sommeil venir. Soudain un grognement se fit entendre et en ouvrant mes paupières, je pouvais découvrir des yeux jaunes plantés sur moi
- Même après une douche tu pues toujours autant !
En faisant un mouvement brusque, mon corps fatigué se retrouva par terre. Je me relevai rapidement pour allumer la lumière et découvrir Héra. Je pris la première chose qui me passa sous la main pour me défendre.
- Tu comptes vraiment m'attaquer avec...commença-t-elle en penchant la tête, un livre d'Harry Potter ?
Oui bon, je ne joue pas non plus au base-ball ! Elle me lança un sourire avant de s'approcher pour effleurer le livre, toujours en gardant ma posture de défense.
- Je ne connais pas mes classiques, c'est lequel celui-là ?
- Le Tom 3, dis-je d'une voix blanche.
- Ah oui, dit-elle en souriant, le prisonnier D'Azkaban. Tu c'est qu'il y a un loup-garou à l'intérieur ?
J'acquiesçai à cette question. Mais sa présence m'hypnotiser totalement, comme à chaque fois qu'elle se retrouvait près de moi. Mais contrairement à Hadriel, son odorat était plus menaçant.
- Mais dans le film ils sont complétement raté le loup-garou, finit-elle à dire en m'arrachant le livre pour le jeter par terre.
Je fis un mouvement de recul, devant ce petit accès de colère.
- Vois-tu Maelan, renchérit-elle, les loup-garou furent dégradés à cause de l'image que VOUS, les humains avaient donnés. Et pourtant par Arcadie, ce sont les créatures les plus belles que je connaisse.
Elle était maintenant planté devant moi, m'entourant d'un léger parfum de fleur que je ne pouvais identifier.
Elle faisait sauvage mais en même temps gracieuse, comment était ce possible ?
- J'en suis navré alors, mais je n'en ai jamais vu.
Il fallait que je rassemble mes forces pour quitter ma position et fuir mais au moment de le faire, elle me retint par le bras.
- Je peux t'en présenter si tu veux mais quelque chose me dit que tu en as déjà vu.
- Ça n'existe pas !
- Vraiment !
- Qu'est-ce que tu me veux à la fin ? Tu c'est que je peux appeler la police et...
- Fait donc cela et je te promets un véritable bain de sang, dit-elle sur un ton menaçant. Maelan, tu es très intelligeant, je le vois mais tu refuses de voir les choses, personnellement cela m'est complètement égal. Sauf si cela atteint Hadriel.
Ah ce prénom, je relevai immédiatement la tête. Elle me lança un sourire avant de me lâcher le bras avant de s'assoir sur ma chaise de bureau telle une reine.
- Tu...Il...
- Tu veux savoir s'il était là ce soir, complétement éventré ?
- Il va bien ? Il a besoin d'être soigné ?
- Il n'a pas besoin de toi ! Dit-elle en bondissant de sa chaise.
Bizarrement cette fois-ci, je n'avais pas peur, juste le fait de savoir Hadriel à l'article de la mort mais donné une certaine force face à elle.
- Malheureusement, il aura besoin de toi, prochainement, lâcha Héra d'une voix plus douce.
- Comment...
- Maelan tout va bien ? Demanda une voix derrière la porte avant de l'ouvrir.
Ma porte s'ouvrit pour laisser entrer madame CRAFT. Mon regard se reporta près de la chaise quand je senti un courant d'air dans mes cheveux. Elle n'était plus là.
- Maelan ? Qu'est-ce qui se passe mon grand ?
- Non rien tout va bien, bonne nuit.
- Très bien.
Une fois seul dans la pièce, je m'étais mis sur mon lit et réfléchir à sa dernière phrase. Pourquoi Hadriel aurait-il besoin de moi ?
Cette petite confrontation m'avait encore plus épuisée. En posant ma tête sur mon oreiller, je me laissais finalement gagner par le sommeil.
Un peu plus tard dans la nuit, je ne savais si c'était l'envie de boire de l'eau ou juste le fait de vouloir partir aux toilettes qui m'extirpa de mon sommeil.
Peut-être les deux. En quittant ma chambre, mes yeux furent attirés par une lumière dans le salon, je me demandais bien qui pouvait être en bas à cette heure.
- Tu es sûr de ce que tu avances ?
- Affirmatif Dan.
- Et on fait quoi ?
- C'est une famille ancienne et ils respectent les lois. Ce n'est pas eux qui ont tué cette fille. Mais il faut qu'on parle avec lui, c'est lui l'Alpha normalement.
- Ma fille s'en chargera, veille à ce que ton fils...
L'escalier grinça au même moment, ce qui coupe le shérif dans sa conversation.
- Je te laisse Strauss, bonne nuit.
Il fallait profiter de cette sortie pour repartir dans ma chambre et me cacher sous les draps. Décidemment il n'y avait des zones ombres dont mon père et surtout ma meilleure étaient au courant.
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