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Epilogue

Je lève les yeux au ciel à l'écoute des cris qui résonnent dans la maison. Je ferme alors la porte de ma chambre dans le faible espoir que cela atténue les bruits. Cependant, je n'ai pas fait deux pas dans la pièce que je sursaute à un nouvel hurlement avant de secouer la tête, désespéré.

Je me dirige aussitôt vers la salle de bain adjacente où il y a encore un peu de buée de ma douche. D'un coup de serviette habile s'essuie le miroir et tente de me regarder dedans. J'aperçois difficilement la coupe que j'ai essayé de faire. Après une tonne de laque, mes cheveux laissent mon front dégagé, mettant en valeur mes nouvelles lunettes à la monture carrée transparente.

Ma tête se penche sur le côté mais je ne vois rien de plus que mes cernes sous mes yeux. J'aurais dû écouter mes proches et ne pas dessiner toutes les nuits précédentes pour finir mon premier jet de mon nouveau manga. Je regrette de ne pas avoir accepté le fond de teint que Céleste voulait me prêter. Je soupire et fais demi-tour, cherchant mes habits.

Mon pull fin beige est bien plié sur une panière de linge en osier. Je l'attrape et l'enfile rapidement. Il semble bien aller avec mon pantalon de costume gris perle que j'ai déjà mis après ma douche. Même si je me sens à l'aise dans ces vêtements, je n'ai clairement aucune envie de me trouver ici et d'assister au mariage d'une cousine que je n'ai pas vu depuis une éternité.

— Andri ? Mon chéri ?

Ma chère mère ne s'encombre pas à frapper à la porte de ma chambre et entre dedans comme dans un moulin.

— Où es-tu ? me demande-t-elle ne me trouvant pas dans la pièce.

— Où veux-tu que je sois ? Dans la salle de bain !

Elle apparait à peine quelques secondes plus tard à la porte. Malgré les années qui passent, elle ne change jamais. Elle a toujours ses cheveux attachés en une queue de cheval mais pour l'occasion, elle a fait un effort. Une mèche ondule et épouse le côté gauche de son visage. Elle porte une petite robe en dentelle rouge – ou plutôt lie de vin comme elle a aimé me le répéter plusieurs fois. C'est une belle femme, dans la fleur de l'âge, qui aime faire un peu attention à elle.

Quand elle pose ses yeux sur moi, un léger sourire apparait sur ses lèvres maquillées. Elle s'approche lentement de moi et pose ses mains sur mes joues. Elle me fixe longuement et je connais assez ma mère pour savoir qu'il faut la laisser faire pour s'en débarrasser plus rapidement. Elle finit d'ailleurs par me tapoter et me confier :

— Que tu es beau !

Je lève les yeux au ciel mais je suis étonné qu'elle ne fasse aucune remarque sur mes cernes. En temps normal, c'est la première chose qu'elle m'aurait dite.

— Et très chic, ajoute-t-elle. Qui t'a aidé à choisir ?

Je hausse les épaules et me défais facilement de son emprise. Machinalement, je me remets face au miroir et tout en feignant de me recoiffant, lui dis :

— Alors pour toi, je suis incapable de m'habiller correctement seul ?

— Ce n'est pas ce que j'ai dit, Andrian. Mais te connaissant, tu aurais choisi une chemise blanche classique pour aller avec ton vieux costume que ton père et moi t'avions offert pour la remise de ton diplôme !

Je ne peux retenir une petite moue qui confirme ses dires.

— Ce costume me va encore, affirmé-je assez satisfait de cet état de fait.

— Je n'en doute pas. Tu n'as pas dû manger depuis cette époque !

— Maman ! râlé-je pour la forme.

Quoi que je dise, elle est persuadée que je me laisse mourir de faim. Alors oui, je saute quelques repas à cause de mes dessins mais je sais me rattraper quand il le faut. Bon, ok, elle a raison, j'ai une hygiène de vie déplorable.

— Je n'ai rien dit...

Elle lève les mains comme si elle se rendait et se recule d'un pas.

— Mais n'hésite pas à prendre rendez-vous avec le docteur Gambler pour un petit check-up. Ça me rassurerait !

— Je vais bien.

Elle hoche timidement la tête, peu convaincue par mes paroles. Dans un élan qui ne me ressemble pas, je m'enlace doucement, récoltant un léger hoquet de surprise de sa part. Je lui caresse vaguement le dos et lui dis, avec mon ton le plus persuasif :

— Je vais même très bien !

Nous restons encore quelques instants ainsi avant qu'elle ne se recule. Elle laisse sa main sur mon torse dans un geste maternel. Notre moment est coupé un énième cri qui provient de l'étage en dessous. Elle soupire et me souffle tel un secret :

— Ces enfants auront notre mort ce weekend.

Je ricane, du même avis qu'elle. Ma mère quitte la pièce et je me retrouve seul face à moi-même. Ce court moment surprenant m'a fait du bien.

— Dépêche-toi de finir de te préparer, Andri ! Ton père est déjà dans la voiture, on part dans cinq minutes.

J'abandonne mon reflet derrière et grimace quand je me retrouve devant mes chaussures. Je voulais mettre mes belles baskets blanches mais quand j'ai émis cette idée, j'ai eu le droit à une révolte digne de la pris de la Bastille. J'ai donc dû abdiquer rapidement et accepter mon sort. Ça serait des brogues noires.

Une fois chaussé, je récupère ma veste assortie à mon pantalon, mon portefeuille et mon portable puis sors de la chambre qui m'a été attribué pour ce weekend de mariage. Je n'ai pas eu mon mot à dire sur la location que mon frère nous a trouvée mais je dois bien admettre qu'il a géré sur ce coup.

Je descends les escaliers et arrive dans la pièce à vivre où je ne trouve personne. Tout le monde serait déjà prêt ? Avec mon frère qui est un retardataire congénital, ça m'étonnerait fort. Mais je ne m'attarde pas sur ça, je préfère me présenter au point de rendez-vous de ma mère dans les temps pour ne pas avoir le droit à un sermon.

Quand je mets un pied dehors, je découvre la scène la plus inattendue de ma vie. Ma mère tient dans ses bras un Dante tout perdu. Mes yeux s'écarquillent et le temps que mon cerveau percute réellement, mon père a réussi à éloigner ma mère de mon petit-ami.

— C'est quoi ce bordel ? murmuré-je pour moi-même.

Je me dépêche de les rejoindre et toujours aussi abasourdi, la première chose que je dis à Dante, c'est :

— Qu'est-ce que tu fais là ? On avait dit qu'on se retrouvait à la mairie, non ?

Il se retient de rire face à ma panique. Il s'empare de ma main, la caresse doucement avant de m'expliquer :

— J'ai réussi à m'enfuir du café plus tôt que prévu alors je me dis que je pouvais vous retrouver à la location.

— Et tu as bien fait ! confirme mon père.

Dante m'adresse un immense sourire satisfait.

— Tu vas laisser ta voiture ici, ça sera bien plus pratique, ajoute mon paternel.

— Bonne idée, monsieur.

Mon père fait un geste vague de la main et lui propose :

— Appelle-moi Ambrosio.

Mon petit-ami hoche la tête et dans son regard, je perçois le plaisir qu'il ressent à l'écoute de cette simple phrase. Il serre même un peu plus mes doigts.

— Je vais aller chercher les autres sinon on arrivera pour fêter leur divorce.

Il s'éloigne de nous sans attendre, laissant derrière lui sa femme très choquée.

— Ne fais pas attention à ce qu'il vient de dire, le supplie-t-elle, les joues rouges de honte.

Sur ces mots, elle court comme elle peut pour rejoindre son mari et lui passer le savon du siècle qui n'aura aucun effet sur lui.

— Je vois mieux de qui tu tiens ton humour, assène Dante en toute détente.

— Ne parle pas trop vite, tu en as autant que nous...

Je lâche sa main et me dirige vers la voiture de mes parents. Je m'apprête à ouvrir la portière mais on me retient par le bras avant de me faire pivoter sur moi-même. Dante me coince alors entre lui et le véhicule.

— Tu m'as manqué...

Nous ne nous sommes pas vus depuis deux jours. Hier, était prévu un repas de répétition – le truc le plus ridicule du monde au passage – et vu que Dante travaillait au café, j'y suis allé en célibataire. Il ne peut pas imaginer à quel point il m'a manqué aussi et que je suis plus que ravi qu'il soit à mes côtés aujourd'hui. Cependant, je ne lui ferai pas le plaisir de lui avouer.

— Je sais que c'est réciproque...

Je tente de renifler de manière dédaigneuse mais ça tombe à plat quand il m'embrasse avec douceur, une main sur ma joue. Les miennes vont s'accrocher à sa veste de costume et le ramènent un peu plus vers moi. Mais il s'éloigne bien vite de moi, un sourire victorieux aux lèvres.

— Les présentations se sont bien passées, annonce-t-il tout fier.

— En effet...

— À quand celles avec mes parents ?

Je me mordille la lèvre. J'avoue que j'ai un peu retardé cette rencontre, de peur de ne pas leur plaire mais je ne pourrais plus le faire encore longtemps.

— Ça fait plusieurs mois que nous sommes ensemble et surtout je vais bientôt emménager chez toi. Tu ne pourras pas te cacher quand ils viendront chez nous.

Chez nous... j'aime beaucoup ces mots dans la bouche de Dante. C'est sûrement pour ça que je lui annonce sans réfléchir :

— Quand tu veux.

La joie qui irradie de lui à cet instant me fait penser que ma réponse était celle qu'il fallait donner. Il m'embrasse à nouveau avant de me complimenter sur ma tenue. Je n'ai pas le temps de lui dire qu'il manque un peu de modestie puisqu'il est celui qui me l'a dénichée, que ma famille débarque dans la cour de la location.

Tout le monde y va de son petit geste, son petit mot pour Dante. Tout se bouscule. Tout s'embrouille dans mon esprit. Mais heureusement, je reste dans la réalité grâce à l'étreinte de la main de Dante sur moi. Il me fait presque apprécier toute cette effervescence rien qu'avec son sourire lumineux et ses yeux brillant d'étoiles...

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