Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 4

Quand j'étais gamin, j'adorais le samedi. C'était le jour parfait. Tu ne penses pas à l'école ou autres obligations. Tu joues, tu regardes la télé, tu dessines. À l'époque, j'étais même heureux de passer l'après-midi avec mes potes dans le square du quartier ou chez l'un de nous. Je pouvais me coucher plus tard, mes parents ne me disaient rien. C'était fantastique.

Maintenant que j'ai trente ans, mon jour parfait a changé. C'est devenu le dimanche. Les raisons sont bien différentes parce que ma vie d'aujourd'hui ressemble beaucoup à une succession de samedis les uns après les autres – si on fait abstraction de l'histoire de goûter chez les copains et le square bien sûr. C'est parce que c'est le moment de la semaine où je me retrouve toujours seul.

En effet, Céleste est de repos et retrouve sa famille. C'est sa règle d'or. D'ailleurs, c'était sa seule requête quand elle a commencé à travailler pour moi. Je peux l'appeler à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit sauf le dimanche. Autant dire que ça ne me force pas trop comme condition.

Mes parents habitent en banlieue et ont depuis longtemps décidé qu'être avec mon frère et ses enfants à lui était ce qu'ils préféraient. Je ne leur en veux pas, je les comprends. Mes neveux grandissent et changent alors que moi, je suis le même depuis mon adolescence.

Donc je suis seul. Pour mon plus grand plaisir.

En ce dimanche, assis sur mon canapé, j'hésite sur ce que je vais faire de mon temps libre. Céleste m'a parlé d'un drama à l'humour décapant. Mais j'ai bien envie de lire. J'ai pas mal de retard dans la lecture d'un webtoon, un yaoi assez palpitant. L'humour n'y est pas incroyable mais les coups de crayon sont d'un réalisme déroutant.

Je fais craquer mes doigts et fixe un long moment la télécommande à l'autre bout du canapé. Mais une petite moue apparaît sur mes traits et je me lève. Ça sera webtoon. Un problème se présente alors. Où se trouve ma tablette ? Je commence par regarder dans tous les placards du meuble TV puis de la table basse. Rien. Je fronce les sourcils en réfléchissant à l'endroit où elle peut se trouver.

Je ne suis pas quelqu'un de très organisé, j'ai même une tendance à mettre le bordel dans n'importe quelle pièce où je passe, en dehors de mon atelier. Je prends toujours soin de cet endroit, j'ai besoin de m'y sentir bien et à l'aise pour dessiner et écrire. Donc Céleste range tout le reste de l'appartement. Sans me préciser où se trouvent mes affaires.

Les minutes qui suivent, je les passe à retourner tout le salon puis ma chambre. Je retrouve ma tablette dans un placard de la cuisine. Je la récupère, étonné de cette cachette. Je la tourne dans tous les sens comme si je la découvrais pour la première fois, un sourcil levé.

— Qu'est-ce que tu fiches là ?

Tout en marchant vers le salon, je l'allume.

— Pourquoi Cély t'avait mise... Ah mais oui ! m'exclamé-je.

Elle l'avait planquée le jour où j'ai commencé le webtoon que je m'apprête à continuer. Je refusais de dessiner ou même de me doucher si je ne connaissais pas la suite de l'histoire. Elle s'était énervée et avait joué les mamans autoritaires pour me faire travailler.

Je ricane et m'allonge sur le dos. Mon index virevolte sur l'écran et cette fois, je retrouve sans problème ce que je cherchais. Je fais tomber sur mon corps le plaid posé sur le dossier. Sans attendre, je me plonge dans ma lecture.

Les dessins, le réalisme, la narration, tout est fait pour attiser, pour exciter. L'auteur est vraiment doué. Mon corps se ravive après des jours, des semaines d'un sommeil sans rêve. Il est stimulé grâce à mon esprit et à ces images.

J'en ai écrit pas mal pendant toutes ces années des histoires et des scènes de sexe. Un bon nombre. Tellement que je serais incapable de les compter. Tellement que j'ai toujours refusé que mes parents lisent mes bouquins. Ils savent juste que je suis dessinateur et que je publie sous un pseudonyme. C'est déjà bien suffisant pour la survie de notre relation.

Mais aucune ne m'a jamais fait d'effets. Aucune ne m'a jamais provoqué une érection comme celle que j'ai entre les jambes en ce moment. Tout en relevant ma tablette, je jette un coup d'œil dessus. Il n'y a pas de doute avec le fait que cela fait des semaines que je ne me sois pas fait plaisir. Je sais donc parfaitement que je ne vais pas mettre longtemps pour exploser si je me touche. Et ça m'embête. J'aimerais un peu savourer le moment quand même.

Quand le chapitre se termine, je décide d'aller me faire un café et ainsi faire un peu descendre la tension dans mon corps. Je positionne ma tasse dans la machine, installe la dosette et appuie sur le bouton. Pendant que ma boisson se prépare, je m'adosse au plan de travail et hésite, le regard dans le vide. Le bruit de la cafetière perturbe mes pensées.

Je réalise une dernière vérification autour de moi, comme si Céleste allait sortir de derrière un meuble pour me faire peur. Puis dans un geste lent, je vais poser ma main sur mon ventre, sous mon t-shirt. Je passe outre la sensation d'avoir un peu grossi et débute des caresses autour de mon nombril. C'est quelque chose que j'adore me faire mais que je ne supporte pas de la part de quelqu'un d'autre.

Avec une lenteur presque insoutenable, mes doigts dévient leurs effleurements vers la ceinture de mon bas de pyjama. Mon souffle devient plus profondeur et mon rythme cardiaque s'accélère. Je tente de ne pas y aller trop rapidement mais l'excitation en moi me hurle de ne plus attendre. Ma main passe enfin sous mon pantalon et va s'enrouler autour de mon sexe.

Je pousse un soupir en même temps que la sonnette de mon appartement retentit. Je sursaute et retire ma main comme si quelqu'un m'avait pris en flagrant délit. Mon cœur s'emballe un peu plus mais maintenant ce n'est plus agréable. Je fixe ma main avec une simple question qui tourne en boucle : Qui ça peut bien être ?

En dehors de ma famille et de Céleste, je n'ai plus aucune vie sociale. Personne ne me rend de visite à l'improvise. Tous mes proches savent à quel point je déteste ça. Donc une chose est sûre, la personne derrière la porte d'entrée n'est pas quelqu'un que je connais. Et c'est encore pire.

Je me dirige vers l'évier pour me laver les mains mais m'arrête avant. Mon cerveau vient, à juste titre, de me signifier que j'ai une érection. Je porte mon regard dessus et avec l'habit que je porte, personne ne peut louper mon état. Un grognement m'échappe et je cours dans ma chambre. J'attrape le premier jean que je trouve et l'enfile par-dessus mon pyjama. Comme un débile. J'ai du mal à le fermer et je pense à tout retirer quand la sonnette me rappelle à l'ordre.

— Pas le temps !

Je me précipite vers l'entrée en râlant intérieurement. Une fois devant la porte, j'arrête de respirer, rentre mon ventre et ferme mon jean. Je grimace à mon inconfort.

— Mais pourquoi je dois ouvrir ? m'interrogé-je.

— Parce que je t'ai entendu, me répond une voix de l'autre côté du battant.

Mon cœur loupe un battement avant de repartir à toute vitesse. Je ne reconnais pas la voix. Alors les sourcils froncés, je fais sauter mes quatre verrous. Je vérifie que mon excitation n'est plus visible et tire enfin la porte.

— Salut !

Mon voisin est devant moi, un grand sourire aux lèvres mais aucun gobelet à la main. Je suis un peu déçu à cette constatation. À la place, il me tend la main. Je lui réponds, un peu plus froidement que lui.

— Désolé pour le dérangement, commence-t-il.

S'il sait qu'il dérange, pourquoi est-il là ? Je hausse les épaules et serre sa main. C'est lorsque sa paume entre en contact avec la mienne que je me rends compte de mon erreur. La dernière chose que j'ai touché avant ce cher Dante, c'est mon sexe... et j'ai oublié de me la laver.

Je déglutis et tente de ne rien laisser paraître. Ce qu'il ne sait pas ne peut pas lui faire de mal, n'est-ce pas ? Mais qu'est-ce que j'ai honte ! Je récupère ma main un peu plus brusquement que nécessaire et tente de l'enfoncer dans ma poche de jean mais... ça ne passe pas. Tout ce que je réussis à faire est de faire apparaître mon bas de pyjama.

— Tu voulais quoi ?

— En fait, tu es le seul que je connaisse dans l'immeuble alors...

Connaitre est un bien grand mot ai-je envie de lui faire remarquer mais je me tais. Céleste ne cesse de me dire qu'il ne faut pas dire tout ce qu'on pense. Surtout pas quand on ne m'a pas invité à le faire.

— Je me suis donc dit que tu pourrais m'aider.

Mes sourcils n'ont jamais été aussi hauts de toute leur vie. L'aider ? Mais je ne veux aider personne. Je ne sais rien faire. Ma mère me le rappelle toujours en soulignant que j'ai beaucoup de chances que Céleste accepte de tout faire. Bon, sur ce dernier point, elle n'a pas tout à fait tort. En tout cas, il est hors de question que je doive l'épauler pour monter un meuble quelconque. Ou pire lui faire visiter le quartier. Il en a sûrement vu en quelques jours bien plus que moi en plusieurs années.

— Est-ce que tu aurais du sucre ?                              

Mes yeux s'écarquillent à cette demande.

— Pardon ? Du... sucre ?

— Ouais ! Je me suis lancé dans la préparation d'un crumble. J'ai épluché et coupé les pommes et là, j'ai réalisé que je n'avais pas encore acheté de sucre en poudre.

— Oh... je dois en avoir... je suppose.

Sur ces mots, je fais demi-tour, laissant la porte grande ouverte. Je me dirige vers la cuisine d'une démarche peu académique à cause de mes deux pantalons et de mon érection. Dans la pièce, mon regard s'arrête sur tous les placards.

— Deux minutes, j'ignore où il peut se cacher, crié-je pour qu'il puisse m'entendre depuis le couloir extérieur.

— Pas de souci, dit-il.

Sa voix est trop proche. Je me tourne et vois qu'il est debout à l'entrée de mon salon. Mais vas-y, je t'en prie, fais comme chez toi.

— Mes pommes n'iront pas bien loin, tente-t-il de plaisanter.

Je hoche la tête mais n'esquisse pas le moindre sourire à son essai raté.

— Ça doit être par là, marmonné-je voulant me débarrasser de lui le plus rapidement possible.

J'ouvre quelques placards mais n'y trouve que de la vaisselle. Où diable Céleste a-t-elle pu cacher ça ? Connaissant ses raisonnements loufoques, je devrais peut-être aller vérifier la salle de bain.

— Oh tu lis ce webtoon ? me demande-t-il.

Il pointe du doigt ma tablette qui est toujours allumée sur l'histoire yaoi dont je me régalais avant son arrivée. Je jette un rapide coup d'œil à mon bas-ventre avant de confirmer.

— Comment tu le trouves ?

J'ouvre un énième placard et le graal apparaît devant mes yeux. Je souris, ravi.

— Je te demande parce que moi, je l'adore !

Le mouvement brusque de ma tête me tire une grimace de douleur mais je n'en fais pas cas. Le paquet de sucre en main, je le rejoins dans le salon. Perplexe, je m'intéresse :

— Tu lis des webtoons ?

— Ouais, depuis des années. Pourquoi ? J'ai pas la tête pour ça ?

Je penche la tête et l'observe un court instant. Ce mec est bien trop canon pour lire des webtoons, seul, un dimanche après-midi. Je ne prends pas la peine de répondre quoi que ce soit et lui tends ce pour quoi il m'a dérangé.

— Oh, merci !

Je n'attends pas plus et ouvre le chemin jusqu'à l'entrée. Il m'emboite le pas en continuant à essayer de faire la conversation :

— Tu m'as bien sauvé la mise !

— Il t'aurait suffi d'aller frapper chez quelqu'un d'autre.

Je suis un peu hypocrite sur ce coup, moi qui serais incapable d'aller parler à un inconnu sans avoir une bonne raison comme la pensée d'une vieille dame séquestrée.

— Si tu veux, tu peux passer chez moi dans une heure pour goûter au crumble, me propose-t-il.

— Je... euh... je préfère dire non.

— Tu n'aimes pas les crumbles ?

— Si.

— Tu as déjà mangé ?

— Non.

— Tu n'as pas confiance en mes compétences culinaires ?

— Je me méfie toujours d'un homme qui commence à cuisiner sans vérifier s'il a tous les ingrédients, annoncé-je sur un ton sérieux.

Ma phrase me vaut un rire de sa part. Je papillonne des paupières, choqué qu'il ait compris mon humour.

— Tu as raison, un tel homme serait capable du pire, ajoute-t-il ce qui me tire un sourire malgré moi.

Il met un pied dehors mais le reste de son corps est encore chez moi ce qui m'empêche de fermer la porte. Les yeux portés sur le sachet, il m'explique :

— Ton amie Céleste m'avait dit que tu n'étais pas très loquace et je vois qu'elle avait raison.

— Elle a toujours raison même lorsqu'elle a tort. C'est une info ultra importante la concernant !

Il hoche la tête comme s'il l'enregistrait dans un coin de son cerveau.

— Je vais adorer te débrider !

Sur cette déclaration, il m'adresse un sourire resplendissant et me tourne le dos. Dix secondes plus tard, il est enfermé dans son appartement et moi, je me retrouve seul comme un idiot à regarder le vide devant moi. Finalement, je l'imite et retourne à l'intérieur.

L'esprit ailleurs, je récupère mon café et vais m'asseoir sur le canapé, à côté de ma tablette. Je ne prends même pas la peine de me déshabiller pour être plus l'aise. Je n'espère même plus atteindre un orgasme depuis longtemps boudé. Quelque chose en moi me souffle que ce Dante va m'apporter quelques problèmes à l'avenir.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro