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Chapitre 12

Je vais passer mon portable par la fenêtre parce que je ne vais pas attendre que ma patience s'émiette encore plus longtemps. Assis à mon bureau dans mon atelier, j'entends la sonnerie de mon téléphone m'annonçant l'arrivée de notifications. Cependant, ça n'arrête pas. J'ai cessé de compter au bout de la quinzième ce qui est une première pour moi. 

Je n'ai pas d'ami en dehors de Céleste qui se trouve dans la pièce à côté et de Dante qui n'a pas mon numéro. Les quelques connaissances que j'ai sur internet m'écrivent sur les sites où je publie encore des trucs amateurs. Mais quand Cély est à la maison, ces applis sont éteintes. Elle ne connait pas leur existence et donc mes mots de passe pour y accéder. Donc il n'y a aucune raison que mon portable soit aussi excité. 

Quand le tintement retentit encore une fois, j'abdique. Je me lève et me rends dans le salon. Ma meilleure amie est assise sur le canapé, son ordinateur sur les genoux en train d'envoyer des mails professionnels. Je récupère mon portable sur le bord de la table basse et avise les notifications. Mes yeux s'écarquillent dans la seconde.

— Qu'est-ce que tu as fait ? lui demandé-je, un peu sèchement.

Elle relève doucement la tête vers moi et tente de me lancer un regard candide mais qui ne marche pas le moins du monde sur moi. Ça fait longtemps que je ne me fais plus avoir avec elle. Elle est tout sauf innocente. Son intelligence fait qu'elle a toujours un train voire plusieurs d'avance ce qui la rend assez douée en manipulation, il faut bien l'avouer.

— De quoi tu parles ?

— De ça !

En disant ça, je tourne mon mobile vers elle pour qu'elle puisse apercevoir toutes les notifications que l'appli Lovers m'a envoyées. Elle a bien fait de ne pas choisir la carrière d'actrice parce qu'elle n'a aucun talent dans ce domaine. Elle tente de jouer les surprises :

— Oh mon dieu ! Tout ça ? Je ne savais pas que tu avais activé les notifs.

Je grogne et me vautre sur le canapé à côté d'elle.

— Tais-toi ! Je sais que c'est toi qui les as activées.

Elle détourne le regard et feint de s'intéresser à son écran d'ordinateur. Je lève les yeux au ciel et râle sur le fait que je sois pathétique.

— C'était ton gage, tu l'as accepté...

— Je me suis inscrit et tout, et j'ai même pas eu mon manga.

— Arrête, ça fait que quelques jours et puis il te l'apportera quand tu auras tout validé.

Je hausse les épaules. Il est vrai qu'après que Céleste m'ait obligé à créer un compte sur Lovers, Anna m'a lancé le défi de le garder actif pendant un mois entier. Vu que l'alcool coulait bien dans mes veines et que je veux absolument mon manga, j'ai stupidement accepté. En même temps, j'aurais dû choisir vérité.

Puis de toute manière, Dante n'est pas revenu me voir depuis la soirée chez lui et je suis un peu déçu, je dois l'admettre. J'ai l'impression d'avoir fait quelque chose de mal et qu'il me fait la tête. Pourtant, j'ai essayé d'être le plus sociable possible avec ses amis. Peut-être que ces derniers ne m'ont pas apprécié. Je soupire. Comme à chaque fois que je suis un peu perdu, je me confie à Cély :

— Tu crois qu'il m'en veut ?

— Qui ça ? Dante ?

Je hoche la tête.

— Il t'en voudrait pour quoi ?

— Je ne sais pas. Mais depuis son dîner, il n'est pas revenu me voir les soirs après le boulot, expliqué-je.

— Il a peut-être beaucoup de travail et il est fatigué. En tout cas, à sa soirée, tu as été bien. Ne t'inquiète pas pour ça.

— OK...

— Il reviendra vite, affirme-t-elle.

Je fais une petite moue alors que mon téléphone sonne à nouveau.

— Tu l'apprécies, hein ?

— Il est cool dans son genre envahissant, avoué-je.

Elle ricane et je lui lance un regard interrogatif. Après un geste pour me signifier de ne pas faire attention à ce qu'elle a dit, elle me questionne :

— Elles disent quoi ces notifs ?

— M'en fous.

— Pas moi, réplique-t-elle. Allez va les voir. Ça peut être drôle.

Je lui jette un coup d'œil blasé mais elle n'en démord pas. Elle fait un mouvement du menton pour me presser. Je déteste ma meilleure amie. Je n'attends pas plus longtemps et appuie sur le premier message qui se présente. L'appli s'ouvre immédiatement.

— C'est quoi ce bordel ? m'étonné-je, choqué.

Devant mes yeux, se trouve le compte qu'ils m'ont forcé à créer mais il y a une différence notable. La photo de profil a été modifiée.

— C'est quoi ce truc ? répété-je, n'ayant pas eu de réponse.

— Une photo de toi.

— Mais... j'aimais bien l'autre.

J'avais choisi une photo artistique où un crayon noir reposait sur une feuille blanche.

— Elle était jolie, je dis pas le contraire, commence-t-elle en rabattant l'écran de son ordinateur. Mais il fallait une photo de ta tête.

Je rapproche mon téléphone de mes yeux pour mieux détailler le cliché. C'est moi, aucun doute. Ma tête est baissée en avant parce que je suis concentré sur un de mes dessins. Céleste a dû la prendre pendant une de mes séances de travail.

— Tu me prends souvent en photo ?

— Plus que tu ne le crois, en effet, affirme-t-elle, un grand sourire satisfait aux lèvres.

Je grimace.

— Et tu ne pouvais pas me demander mon avis ?

— Tu n'aurais été d'aucune aide. Tu m'aurais dit qu'aucune n'allait.

Elle me connait bien. Elle sait que je me déteste en photo.

— Puis Dante m'a aidé à la choisir...

— Alors le gars n'a pas le temps de venir me voir mais il a le temps de papoter avec toi pour... ça ? demandé-je, interloqué. Super...

— Quoi ? T'es jaloux ?

— Non mais c'est quand même nul.

Elle se débarrasse de l'ordinateur en le posant sur la table basse puis se tourne vers moi. Son air sérieux me déplaît.

— Tu lui as demandé son numéro pour lui écrire et l'inviter chez toi un soir ?

— Non...

— Ah !

— Mais clairement, jusqu'à présent, il n'avait pas besoin d'invitation pour débarquer ici alors pourquoi il lui en faudrait une maintenant ?

— Si tu avais son numéro, tu pourrais lui demander directement.

— Mouais, marmonné-je.

Dans un élan instinctif, je clique sur une icône qui clignotait. Un fil d'actualités s'affiche alors. Céleste se penche par-dessus mon épaule et s'exclame, enthousiaste :

— Oh le succès que tu as !

De son index, elle fait glisser la page qui en effet, est bien plus longue que je ne le pensais. Je suis abasourdi. Je ne comprends pas ce qui peut attirer ces mecs. Je m'imagine déjà des changements dans mes préférences sexuelles, seule chose qui peut rameuter autant de mecs.

— Tu as changé autre chose que ma photo ? 

— Bien sûr que non, je me serais pas permise.

Je la regarde en coin, peu convaincu.

— Non mais je te jure.

Son ton me confirme qu'elle dit la vérité.

— Tu leurs plais, c'est tout ! 

Mes sourcils se haussent très haut face à l'ineptie qu'elle vient de nous sortir mais je ne dis rien, sachant pertinemment qu'elle voudra alors se lancer dans un argumentaire qui me fatigue d'avance. Elle clique sur un message et le lit à voix haute :

— Salut bel artiste, ta photo est magnifique. J'aimerais bien que tu te concentres sur moi comme ça ...

Nous échangeons un regard avant d'exploser de rire. 

— Ça commence bien !

— Tout mais pas ça, s'exclame-t-elle entre deux éclats.

Elle swipe le message sur la gauche et il disparait aussitôt au profit d'un autre. Mais je crois que ce n'est pas mieux. Je lui lis :

— Tu serais pas charmeur de serpent ? Parce que mon anaconda se lèverait bien pour toi !

— Mais c'est quoi ce vieux beauf ?

— Je ne veux rien faire lever chez lui, marmonné-je. En plus, je suis sûr que son anaconda n'est qu'un bébé...

— Andrian ! 

Elle fait la fille outrée à ma phrase mais elle rigole quand même. Cette fois, c'est moi qui supprime le message. Un autre le remplace.

— Salut BG, tu as du time now ? lit-elle.

— Oh mon dieu ! Parle correctement.

Nous les enchainons et le niveau n'est pas très élevé. Quand nous tombons sur « Eh, ton père ne serait pas cuisinier ? Parce que t'as l'air succulent. », j'abdique et laisse mon téléphone tomber sur mes genoux.

— Ils sont tous comme ça sur ce site ? lui demandé-je, choqué.

— Je comprends pas, murmure-t-elle en récupérant mon mobile.

Elle continue de lire les messages que j'ai reçus et qui me prouvent encore une fois que m'éloigner de la civilisation peut être bénéfique pour moi. Ma tête bascule en arrière jusqu'à atterrir sur le dossier sur canapé. Mes yeux se ferment et je baille.

— Il y a toujours des gros bourrins qui ne sont intéressés que par le cul mais là... Mon dieu ! Celui-ci te propose une partouze. Intéressé ?

— Bien sûr, j'en ai toujours rêvé, ironisé-je ce qui me vaut un joli rire de mon amie.

— Il met des détails. Tu veux lire ?

— Mais tu vas...

— Ah ! Mes yeux viennent de perdre leur innocence.

J'ouvre un œil et lui rappelle :

— Ils l'avaient perdue depuis longtemps.

— Pas faux... vu certains de tes dessins.

— Tiens ! ça va être ma faute maintenant.

— Ose me dire que tu n'as jamais dessiné ou écrit de scènes de cul ! me défit-elle.

J'aime les challenges mais cette fois, je n'y répondrai pas. Ce n'est pas beau de mentir. 

— C'est bien ce qu'il me semblait. 

Elle s'allonge sur le canapé, la tête sur mes genoux. Elle continue de lire les messages.

— Mais il y en a combien ?

— Je ne sais pas mais ta belle gueule attire en tout cas. 

— Enfin regarde les boulets qu'elle attire...

Le silence me répond.

— Il y en a deux ou trois potables. Tiens celui-ci par exemple !

Elle me colle l'écran sur le nez pour me faire lire mais autant dire que comme ça, c'est impossible. Une main sur le poignet, je la fais reculer un peu et tente de déchiffrer les mots :

Bonsoir, je suis novice dans ce genre de choses, j'ignore comment entamer la conversation. En tout cas, j'aimerais beaucoup faire ta connaissance si cela te tente. À bientôt, j'espère.

Il est vrai que le message est bien mieux que les précédents. Il faut dire qu'il n'y avait pas trop de concurrence. La tournure est un peu maladroite mais il me paraît honnête et naturel. Ça me plaît.

— Fais voir sa tête, lui ordonné-je gentiment.

— J'étais sûre qu'il te plairait, affirme-t-elle, fière d'elle-même. 

Elle regarde le téléphone, clique à plusieurs reprises dessus et me le tend. Cette fois, je le récupère et détaille la photo qui s'offre à moi. Un jeune homme d'environ mon âge sourit à l'objectif. Sa peau hâlée fait encore plus ressortir ses yeux d'un bleu glacial. Il a un anneau à la narine de gauche et un début de tatouage est visible dans son cou.

— Va à droite, il y en a d'autres.

Je ne me fais pas prier. Mon doigt glisse et un autre cliché apparaît. Sur celle-ci, il est pris de profil et rit comme s'il avait été photographié à son insu.

— Il est pas mal, déclaré-je, sur un ton neutre.

Sur la dernière photo, il est debout en short et marcel, sur une falaise. Le soleil se couche derrière lui et se reflète dans une eau turquoise. Il ne parait pas très grand, mais cela est peut-être dû à la perspective. Après ce n'est pas quelque chose qui m'importe.

— Il est canon, oui !

Je hoche la tête et reviens sur sa photo de profil. Ses cheveux sont rasés sur les côtés alors qu'une petite longueur sur le dessus a un effet décoiffé recherché.

— Mais il a l'air de faire attention à lui, fais-je remarquer.

— C'est si grave ?

— Ça dépend à quel point il est... coquet.

Elle hoche la tête.

— Tu as regardé ses infos ?

— Non...

J'hésite à aller les voir. Dans la réalité, on ne reçoit pas une fiche de présentation sur les gens quand on les rencontre dans un café alors pourquoi on devrait l'avoir ici ? Pour gagner du temps ? Coucher plus rapidement avec l'autre ? Si tel est le cas, c'est encore moins fait pour moi cette histoire.

— Mais tu vas lui répondre.

Un léger sourire se dessine lentement sur mes lèvres.

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