33 | 'I LOVE YOU'
Ça faisait exactement deux semaines depuis cette nuit où ils étaient partis se promener. En deux semaines, Iwaizumi n'avait pas vraiment encore réussi à comprendre tous ses sentiments et il n'avait surtout pas réussi à les accepter.
Seulement, aujourd'hui, quand lui et Oikawa avaient décidé de passer un après-midi entre amis (et puis ils avaient des révisions à faire pour la fin de deuxième trimestre qui approchait), il n'avait jamais pensé que ça tournerait comme ça.
Il n'aurait jamais dû lire cette lettre. Il venait totalement de violer son intimité et sa vie privée. Si Oikawa ne lui avait pas admit ses sentiments, c'était pour une raison particulière, et ce n'était pas à lui de l'apprendre tout seul. Pourtant, on y était.
Et plus il réfléchissait, plus il paniquait, plus il se disait qu'il l'aimait.
Et maintenant quoi ?
Il était juste sensé lui dire qu'il venait de lire des choses qu'il n'avait pas eu le droit de lire ? Qu'il avait violé sa vie privée ?
Mais il pouvait aussi lui dire qu'il l'aimait. Enfin, il n'était pas encore vraiment prêt pour ça. Tooru l'aimait depuis le début. Il n'arrivait pas à croire que lui, qui avait réussi à le comprendre sur le bout des doigts en un seul après-midi n'avait pas remarqué ça en plusieurs mois. Il pouvait quand même être vraiment idiot.
Et alors que son cerveau carburait à 200 à l'heure, se demandant ce qu'il était sensé faire dès que le châtain reviendrait, ce dernier rouvrit la porte de sa chambre.
— Iwa-chan je sais pas si t'aimes le café alors je t'ai pris un Coca, lâcha-t-il en lui tendant une cannette.
— Ah ... Merci, bredouilla-t-il avant de l'ouvrir, regardant ailleurs.
— Ça va pas ?
— Si, si tout va bien !
Oikawa pouvait très bien dire que ça n'allait pas. Mais il n'allait pas le forcer à lui dire ce qui n'allait pas, et puis, si ça se trouvait, ça ne le regardait même pas. Il ne voulait pas énerver Iwaizumi en le bombardant de questions peut être trop personnelles. Il haussa les épaules et rouvrit son manuel de sciences en s'asseyant sur son lit. Seulement, il avait beau lire, les mots ne voulaient pas s'imprimer dans son cerveau. Il finit donc par refermer son livre et il se tourna et s'allongea sur le ventre, regardant son ami qui était assis sur le sol contre le mur, ayant l'air captivé par un manuel de maths.
— Dis Iwa-chan, marmonna-t-il, Je m'ennuie.
— Révise espèce d'idiot.
— J'arrive paaaas ! se plaint l'adolescent en battant des jambes.
— Tu vois, c'est exactement pour ça qu'au début j'étais obligé de te donner des cours particuliers.
— Oh je me souviens très bien de ce que tu m'as dit ! s'écria le châtain avant de prendre un air grognon, « Que ce soit clair entre nous Trashykawa. Je n'ai pas eu le choix, ne crois pas que les gens normaux ont envie de travailler avec quelqu'un comme toi. Ça ne durera que le temps qu'il faut, pas plus. Ne compte pas sur moi pour venir te parler hors de mes horaires, voir ta face d'égocentrique une heure par semaine me suffira. »
Le visage rouge, Hajime lui balança un oreiller en plein visage, embarrassé.
— Mais tais toi !
Il eut comme toute réponse des éclats de rire. Oikawa se calma et sourit paisiblement, laissant sa tête reposer sur ses bras, croisés.
— Je suis quand même content que tu aies changé d'avis sur moi.
Les joues d'Iwaizumi restèrent rouges, toujours aussi gêné. À chaque phrase qu'il disait, le brun avait l'impression qu'il y avait un sous-entendu et c'était vraiment dérangeant.
— Même si tu es quand même vraiment chiant, finit-il par lâcher en faisant la moue.
Tooru rit un peu et se leva, s'étira, avant de prendre son livre de sciences et le ranger dans son bureau. Mais quand il ferma le tiroir, il resta silencieux, figé, regardant avec attention le papier qu'il avait écrit la veille. Il resta quelques instants à essayer de savoir si c'était lui qui l'avait mis ici.
Plus il y réfléchissait, plus la vérité faisait surface. Ce n'était pas lui qui l'avait mis ici, ce n'était sûrement pas ses mères, alors il ne restait plus que ...
Il tourna la tête assez effrayé vers le brun, qui était toujours en train de lire des cours de maths. C'était la pire personne qui aurait pu lire sa lettre. Sa bouche s'entrouvrit, mais aucun son n'en sortit. Après moultes efforts, il réussit quand même à craquer un « Iwaizumi ? ».
Quand Hajime l'entendit l'appeler par son nom de famille complet, il comprit que quelque chose n'allait pas, et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Il releva la tête pour voir le châtain le regarder assez terrifié.
— Tu ... Tu as lu ?
Hajime n'avait qu'une envie, c'était sauter par la fenêtre de sa chambre et s'écraser sur le sol et mourir et disparaître à tout jamais.
— Peut être ?
Quand il vit les lèvres de Tooru se mettre à trembler et ses yeux s'humidifier, il paniqua. Il se leva rapidement et vint le tenir doucement.
— Eh, eh. Pleure pas, Tooru. Pleure pas je te dis. Ça va aller, laisse moi m'expliquer.
— Je voulais pas que tu saches comme ça, sanglota-t-il en se frottant les yeux, Je voulais pas que tu saches tout court !
— Tooru je te jure que ça va aller, il faut juste que tu te calmes et que tu me laisses m'expliquer.
— Non ! Non je veux pas ! Et m'appelle pas Tooru ! Sors de ma chambre !
Le cœur d'Iwaizumi se brisa en silence. Il tourna les talons, et juste avant de sortir de la chambre, il tourna la tête vers l'adolescent.
— Je t'aime.
Et il partit, laissant un Oikawa complètement tétanisé. Ses yeux s'écarquillèrent, les larmes arrêtèrent de couler presque instantanément.
Pardon ?
~JE VOUS L'AI BALANCÉ COMMAS AHAHAHAHAH
Qui s'y attendait à ce 'je t'aime' comme ça, là, pour savoir ?
Je vous avais dit au chapitre de ce midi que après justement celui-ci les choses allaient avancer assez vite. Enfin, voilà, je me répète, mais ils ont traînassé pendant trente chapitres, donc c'est la moindre des choses que notre cher – et aveugle à tout ce qui l'entoure – Iwaizumi fasse f i n a l e m e n t le premier pas.
Bon, sinon, je vous dis à dans deux jours, vous allez être heureuses uhuhuhuh
À la prochaine~
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