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26 | 'THROWBACK' - BONUS CHAPTER

Ophélie Oikawa était une adolescente un peu spéciale. Ses cheveux roux étaient toujours bouclés naturellement, se mouvant de manière vagabonde le long de son dos dès qu'elle marchait. Contrairement aux filles de son âge, elle refusait de porter des jupes et du maquillage. Toujours vêtue de jeans troués et de chemises à carreaux, elle avait un piercing à la langue, ce qui était très mal vu dans son quartier, et elle portait constamment la veste d'aviateur un peu trop grande de son père décédé durant la guerre du Vietnam. Ophélie avait des origines belges. Sa grand mère était elle-même belge – c'était d'ailleurs de là qu'elle tenait son prénom.

Ophélie était surtout lesbienne. Et durant les années 80, il était clair que ce n'était pas bien vu. Elle le savait très bien, pourtant, elle ne gardait pas son petit secret caché. Elle l'avait admit à son père, qui avait été très fier d'elle, et à sa mère, qui l'avait accepté avec un peu plus de difficultés. Après tout, se dire que sa jolie petite fille ne comptait pas se marier avec un jeune homme beau et riche, ça la troublait un peu.

Ophélie avait quelques amis, ils étaient trois pour être plus précis. Mitsuhiro, Hideomi et Keishin. Elle se fichait de savoir que les filles de son lycée la traitait de gouine, de pétasse, ou de salope. L'avis des autres, elle s'en fichait royalement.

Ce fut jusqu'à ce qu'une adolescente française fut transférée dans sa classe. Vêtements proprement choisis, un carré blond lissé avec soin, un petit nœud rose empêchant une mèche de ses cheveux de retomber sur son visage et de grands yeux gris innocents. Une vraie fille de riches, bien tenue, organisée et polie. Tout le contraire d'Ophélie. Pourtant cette dernière sentit ses yeux s'écarquiller et une étrange attraction envers la nouvelle venue.

Enchantée, déclara la française en se penchant à 90°, Je m'appelle Clarisse Montfort, je suis ravie de faire votre connaissance.

La rouquine resta abasourdie. Clarisse Montfort ...

Eh, t'as vu comme elle est mignonne la nouvelle ? fit remarquer Hideomi en se basculant sur sa chaise, Je me la ferais bien.

— Idiot ! pesta l'adolescente, Ne parle pas des filles comme ça ! Et puis, je croyais que tu étais déjà avec Minako !

— Ouais, mais Minako, on s'en fiche.

— Irrécupérable. Après tu vas la supplier de te reprendre.

— Que dalle.

— Si, c'est toujours la même chose. On est en terminale. Ça dure depuis le CE2, renchérit Mitsuhiro en riant.

Je ne t'ai pas sonné Monsieur je coure après la même fille depuis mes cinq ans !

— C'est dingue comme vous avez déjà trouvé l'amour de votre vie sauf moi, marmonna Keishin en posant sa tête dans le creux de ses mains, ennuyé.

Eh, je ne l'ai pas trouvé non plus ! se plaint Ophélie, assez indignée.

La façon dont tu regardais la nouvelle était assez explicite, la contredit Mitsuhiro, amusé.

Ta gueule, marmonna-t-elle.

Et bah voilà. Elle aussi maintenant, geint le blond en laissant sa tête cogner contre le bureau.

C'est pas notre faute si les filles ne t'intéressent pas Keishin, soupira Hideomi alors que Ophélie lui tapotait l'épaule amicalement.

Tu devrais peut être essayer de chercher des mecs au lieu de regarder les filles, continua la rousse, essayant vainement de cacher ses rires.

Va chier, je suis pas pédé contrairement à toi.

— Tu trompes plus personne Ukai, finit par soupirer Hideomi en secouant la tête.

Il n'a pas tort, surenchérit Mitsuhiro.

SILENCE LES QUATRE ZIGOTOS AU FOND LÀ !!! beugla leur professeur, les faisant fermer leur bec immédiatement.

Alors que leur classe se mettait à rire, Ophélie croisa le regard de Clarisse, qui lui sourit gentiment.

Pendant les semaines qui suivirent, la rouquine ne fut pas très surprise, mais elle se trouva en train de tomber amoureuse de la blonde. Elle savait qu'elle n'avait aucune chance, pourtant. Elle était belle, bien élevée, issue d'une famille riche. Aucune chance qu'elle veuille sortir avec une autre fille. Ses amis la charriaient assez régulièrement là dessus, ce qui était assez agaçant. Elle comprenait mieux pourquoi Mitsuhiro était exaspéré quand ils se fichaient de lui à propos de la fille qu'il aimait. Hideomi et Minako étaient toujours ensembles – ça n'allait pas changer en quelques semaines – et Keishin avait actuellement réfléchi à sa sexualité.

On était en mars maintenant, et les trois amis mangeaient normalement leur repas. Quand je dis trois, c'était justement parceque Keishin avait disparu sans rien dire. Les trois autres s'en fichaient un peu. Il y avait des moments comme ça où il était hors de portée de vue, ils avaient l'habitude.

Eh, alors Ophélie. Clarisse, tu lui as toujours pas parlé ?

— Tu veux rire ? J'en suis incapable.

— Tu parais toute rebelle et tout mais en fait t'es un vrai chihuahua, se moqua Hideomi.

Mitsuhiro manqua de recracher ses petits pois par le nez en voyant la tronche que leur amie tirait.

Ah ouais ?! Watch me biatch ! s'énerva-t-elle.

Elle repoussa sa chaise dans un grand bruit infernal et se leva brusquement. Les deux garçons se tapèrent dans la main.

Bien joué vieux.

— Elle était trop à la ramasse là.

Alors, Ophélie se dirigea vers la table où Clarisse était assise, avec des filles de leur classe (que Ophélie ne pouvait pas supporter, elles étaient toutes plus hypocrites les unes que les autres).

Eh Clarisse, lâcha-t-elle sur un ton qui se voulait détaché.

La française tourna la tête, ses yeux bleus pétillants à la lumière du soleil.

Ophélie, c'est ça ?

— Ouais. Je me demandais si je pouvais te parler ? hésita-t-elle, soudainement beaucoup moins confiante.

La blonde hocha la tête et se leva en silence.

Fais attention, c'est une vraie peau de vache ! s'exclama une adolescente, faisant rire les autres.

Va te faire foutre Yui !!

Elle attira l'adolescente jusqu'à un coin assez tranquille, et finit par prendre une grande inspiration, assez embarrassée.

Clarisse, je sais que tu ne me connais pas, mais moi, dès le jour où je t'ai vue, j'ai eu des sentiments pour toi. Et je sais que c'est bizarre, parceque tu es une fille, et j'en suis une aussi, mais je te jure qu'au fond ça ne l'est pas tant que ça.

Elle avait déclaré tout ça tête baissée, affreusement gênée et anxieuse.

Ophélie ... souffla Clarisse, l'air vraiment désolée, Je m'excuse, mais je n'ai vraiment pas de sentiments pour toi. Je suis hétéro. Et plus tard, je veux des enfants.

La rouquine releva la tête, l'air vraiment attristée.

Les mariages avec deux robes de mariées, c'est quand même vachement stylé. Et puis les enfants on pourrait se débrouiller.

— Les mariages homosexuels ne sont même pas autorisés par la loi ! s'esclaffa bruyamment la fille avant de se pencher en avant, Mais je m'excuse, je ne peux pas retourner tes sentiments.

— Bah, c'est pas si grave, bredouilla Ophélie, les larmes faisant vibrer sa voix.

La blonde hocha la tête en silence et repartit, laissant l'autre adolescente complètement déchirée. Elle était vraiment amoureuse alors, pour que ça lui fasse aussi mal.

Elle retourna à sa table, les larmes aux yeux, et quand ses deux meilleurs amis – qui s'apprêtaient à la bombarder de questions – virent les larmes rouler sur ses joues en silence, ils préfèrent ne rien dire. Il valait mieux la laisser tranquille pour l'instant, elle avait sûrement besoin de temps seule.

Et son temps de silence, la rousse ne l'eut pas très longtemps, vu qu'un Keishin complètement affolé débarqua dans le self.

Oh les mecs ! s'écria-t-il en arrivant, Je suis pédé ! Je suis vraiment un pédé ! Pédé de chez pédé !

Ses trois amis le regardèrent d'un air franchement confus.

Euhm ?

— Explique-toi ... ?

— Y'a un mec dans le lycée d'en face ! Il est adorable ! Il est vraiment mignon ! Je ne connais même pas son prénom !

— Calme toi Ukai.

— Il ressemble à quoi ?

— Il est brun, avec des lunettes et un air d'intello.

— T'as des goûts bizarres.

— C'est l'homme de ma vie.

— Si ça se trouve il est hétéro, ne dis pas ça comme ça.

— Oui, c'est peut être qu'un fantasme de lycéen.

— Je sais quand même mieux que vous ! s'indigna le blond en battant des mains dans tous les sens, énervé.

Le soir qui suivit cette journée fut assez éprouvant. À peine rentrée chez elle, Ophélie s'écroula sur son lit et éclata en sanglots. Elle s'était pris un râteau. Plus elle y repensait, plus elle pleurait. C'était vraiment dur, elle ne comprenait pas comment Mitsuhiro réussissait à survivre, se faisant rejeter toutes les semaines depuis ses cinq ans.

Durant les semaines qui suivirent, Keishin continua de parler de ce garçon – d'après lui, son nom de famille serait Takeda –, Hideomi cassa deux fois avec sa petite amie pour finalement revenir vers elle en pleurs deux jours plus tard, et Mitsuhiro n'avait pas vraiment de nouveautés dans sa vie. On était en fin Avril quand Ophélie apprit que Clarisse sortait avec ce mec appelé Akira. L'adolescente s'était alors remise à pleurer tous les soirs. Pourquoi est-ce que ça faisait aussi mal ? Elle ne comprenait pas pourquoi elle n'arrivait pas à passer à autre chose. Pourquoi est-ce qu'elle n'arrivait pas à oublier Clarisse.

Quand elle était adulte, Ophélie voulait avoir deux enfants – deux garçons plus précisément. Elle ne savait pas vraiment pourquoi. Depuis qu'elle était toute petite, elle avait voulu deux garçons – si possible, un des deux serait gay. Alors, quand elle se rendit au distributeur pour aller acheter des boissons pour elle et ses amis, et qu'elle entendit Clarisse et Yui discuter, elle ne put s'empêcher de se figer.

Comment ça tu veux des garçons quand tu seras grande ?! Les filles c'est tellement mieux !

— Je ne sais pas Yui ... J'ai toujours voulu deux petits garçons.

Elle se dit que c'était le destin. Il y avait une raison pour laquelle les choses se passaient comme ça. Où alors, ce n'était que son imagination. C'était peut être une simple coïncidence qu'elles veuillent exactement les mêmes enfants. Elle était trop obstinée. Ophélie attrapa donc ses deux cannettes de Coca Cola, sa brique de jus d'orange et celle de lait à la fraise avant de repartir dans les couloirs, assez frustrée. 

Quelques jours plus tard, elle apprit que Akira avait plaqué Clarisse.

Devinez pour qui.

Yui Akane.

La blonde était dévastée. Ses soit-disantes amies ne traînaient plus avec elle, et l'adolescente s'était trouvée toute seule, sans personne, en plein chagrin d'amour.

Enfin, sans personne, c'était vite dit. Parceque évidemment, Ophélie était là. Elle s'occupa d'elle comme personne ne s'était occupée d'elle avant. Elle la traitait avec tellement de délicatesse, comme si elle était un objet fragile, comme si elle était une sorte de diamant rare. Ça paraissait tellement différent du caractère de Ophélie, elle fut un peu surprise. C'était la première fois qu'elle voyait quelqu'un la regarder comme ça. Elle se sentait aimée. Et ça la rendait heureuse.

Avant même qu'elle ne s'en rende compte, Clarisse se trouva à observer la rouquine sous un différent point de vue. Elle se demandait à quoi son corps ressemblait, quel était le goût de ses lèvres, quels sons échappaient d'ailleurs sa bouche quand elle était au lit. Elle était émoustillée, c'était le moins qu'on puisse dire.

Ce n'est qu'après une longue conversation avec Ukai qu'elle comprit qu'elle n'était pas si hétéro qu'elle le souhaitait. Elle n'était même pas hétéro du tout.

Il lui fallut bien deux semaines pour l'accepter.

Et quand finalement, elle se rendit compte de la vraie nature de ses sentiments pour Ophélie, c'était en fin juin. Le groupe d'amis traînait au parc, et la blonde avait hoqueté de surprise. Elle s'était demandée quelques instants si la rouquine l'aimait toujours, sous le regard confus de ses vrais amis.

Ophélie, je te plais toujours ? lâcha-t-elle alors.

Hideomi manqua de s'étouffer sur sa salive, Mitsuhiro lâcha un bruit complètement inhumain alors que Keishin tombait du banc, complètement hilare.

Euh ... Beuh ... Quoi ? bredouilla l'adolescente.

Bien évidemment que Clarisse lui plaisait toujours. Et encore, elle était même totalement amoureuse. Ça n'allait pas changer en six mois.

Réponds-moi s'il te plaît !

— Tu ne veux pas parler de ça en privé plutôt ? fit remarquer la fille en voyant ses trois amis complètement morts de rire.

La blonde hocha la tête et les deux partirent dans un endroit plus tranquille. Après une longue discussion, elles en vinrent à la conclusion qu'elles s'aimaient toutes les deux. Il ne leur fallut pas longtemps avant de commencer à sortir ensemble, bien qu'elles le gardent secret. Ni l'une ni l'autre était prête à affronter les discriminations.

Environ neuf ans plus tard, elles furent toutes les deux invitées au mariage de Hideomi et Minako. Ces deux là ne s'étaient pas quittés depuis le CE2, et ça c'était précieux, malgré leurs innombrables disputes.

Ophélie avait bien compris que Clarisse était comme son âme sœur. Elle était l'amour de sa vie, elle en était persuadée. Après tout, chaque jour, elle avait l'impression de tomber un peu plus amoureuse d'elle. La routine n'était pas un problème, tant qu'elle était à ses côtés, tout allait pour le mieux.

Alors, elle lui demanda de l'épouser un an plus tard. On était en 2001. Le mariage entre LGBT n'était toujours pas autorisé. Elles s'en fichaient. Elles partirent dans un pays étranger et se marièrent là-bas, seulement entourée de la mère d'Ophélie, des amis d'Université, de Keishin, son petit ami, Hideomi et Minako et Mitsuhiro et sa petite amie. La famille de Clarisse n'avait pas accepté qu'elle soit lesbienne. Bien que ça avait été dur, elle s'était dit que c'était tant pis pour eux.

Au final, elles avaient eu leur mariage avec deux robes de mariées.

Et un peu plus de deux ans plus tard, Clarisse, qui n'avait pas voulu adopter (et du coup avait décidé de chercher un donneur de sperme), accoucha de son premier enfant.

Comment tu veux l'appeler ? souffla sa femme en se collant contre elle et le nouveau né, J'avais pensé à Masaki.

— Pourquoi pas pour le deuxième ?

— D'accord. Mais alors celui-ci, on l'appelle comment ?

Tooru. Tooru lui va parfaitement.

Au final, Ophélie l'avait eu, son enfant gay.

~Wouw ! J'espère que vous avez aimé ce chapitre eheh
Bon, comme je suis en retard, je vais faire ça court (je jouais à un jeu de société -_-)
Bah en fait j'ai pas grand chose à dire.

Prochain chapitre, préparez vous au retour d'une énergie chaotique !~

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