Tooru était à table avec ses mères, se forçant à manger les brocolis dans son assiette. Il ne comprenait pas comment on pouvait aimer les brocolis. C'était immonde. Il n'avait jamais aimé ça, pourtant, Clarisse continuait à en faire au moins une fois par semaine. Ça lui donnait envie de vomir. Comment il arrivait à manger ça avant ?

"Ça ressemble à des petits arbres martiens !"

Le souvenir de Masaki qui riait devant son assiette de légumes en faisant l'extraterrestre lui revint en tête, et il sourit tristement avant d'avaler le brocoli qu'il avait en bouche.

Ça faisait une semaine qu'il était allé chez la grand-mère de Kuroo – qui était d'ailleurs revenue le samedi et avait manqué l'attaque cardiaque en voyant les adolescents dans sa maison – et il s'entendait définitivement mieux avec Iwaizumi. Entre eux, c'était même mieux qu'avant ce coup de poing.

— Dis, Tooru, commença d'ailleurs Clarisse en posant sa fourchette, Tu as commencé à réfléchir dans quelle université tu veux aller ? Tu as commencé à faire tes lettres ?

— Euhm ...

Le châtain se tut, se souvenant de ce qu'il avait fait dans l'après-midi.

Ah oui, il avait passé tout son temps dans son lit à lire une fanfiction Bakudeku et il avait ensuite passé vingt minutes à pleurer sur la mort de Izuku, se plaignant que ce n'était pas juste, qu'ils ne s'étaient même pas encore embrassés ni rencontrés dans la vraie vie et tout ce genre de choses.

— Non, j'ai oublié, finit-il par admettre en faisant la moue.

Il sursauta quand sa mère plaqua ses couverts sur la table.

— Si tu continues comme ça, tu vas finir par travailler comme caissier dans une supérette et ce sera bien fait pour toi ! s'écria-t-elle en fronçant les sourcils, Si tu ne réfléchis pas, ce sera bientôt trop tard et tu ne seras jamais accepté dans l'Université de ton choix !

Oikawa lui aurait bien répondu qu'ils n'étaient qu'en décembre, qu'ils avaient encore le temps, mais il préfère ne pas l'énerver encore plus, et il se tut, quand même assez blessé.

— Ta mère a raison, renchérit Ophélie en sirotant son verre d'eau.

— Pardon ...

Ils continuèrent de manger en silence, et l'adolescent finit par tourner la tête pour regarder la nuit. Soudain, il eut comme un doute, et il regarda le calendrier pour regarder la date. Il hoqueta d'étonnement et s'exclama, enthousiaste :

— Maman, Mamou ! C'est la super lune ce soir je peux aller regarder ?

— Ah je crois pas non. Tu vas rester à table et tu vas me finir cette assiette de brocolis et ensuite tu iras dans ta chambre réfléchir un peu à ton avenir.

Tooru resta bouche bée, scandalisé et vraiment blessé. La super lune, ça n'arrivait qu'une seule fois dans l'année, et sa mère le privait de voir ça ?!

Il baissa la tête, les lèvres tremblantes, et continua de manger silencieusement ses légumes, s'apitoyant sur son sort.

Soudain, la sonnerie retentit, et Ophélie se leva.

— Bordel si vous me dites que c'est encore un témoin de Jéhovah je vais péter un câble !

Quand elle ouvrit la porte et vit face à qui elle tomba, elle la referma immédiatement assez violemment droit au nez de l'adolescent.

Sa famille resta bouche bée.

— Qu'est-ce que ... Ophélie ! C'était qui ?! s'indigna Clarisse, outrée qu'elle ait osée juste claquer la porte au nez de quelqu'un.

— C'est la vipère qui a cassé le nez de Tooru ! Je ne veux plus le voir ici, jamais !

Au même instant, Oikawa se releva, scandalisé.

— T'as claqué la porte au nez de Iwa-chan ?!

Il partit en courant rouvrir, mais sa mère referma la porte assez vite.

— Tooru ce mec, c'est non ! Tu trouveras des gens bien mieux que lui, je refuse que tu restes avec un garçon qui t'as cassé le nez ! Si je le vois c'est son nez que je vais péter !

— Mais rah– mais arrête ! se plaint le châtain en essayant de rouvrir la porte, Je l'ai pardonné, il m'a sauvé la vie d'une araignée de quinze centimètres !

— Je m'en contrefiche de tes araignées Tooru !

Clarisse, en voyant sa femme et son fils se disputer comme deux gosses de cinq ans sur la poignée de porte, soupira, exténuée. Même Masaki était plus mature qu'eux à l'âge qu'il avait.

— Mais enfin laisse moi le voir ! se plaint le garçon alors que son autre mère se levait et passait par la porte de derrière.

— Jamais !

— Tu peux pas contrôler ma vie !

— Je te protège ! Tu me remercieras plus tard !

— Mais nOn !!

— Vous avez fini ? soupira finalement Clarisse, de retour dans le salon avec Iwaizumi à ses côtés.

Les deux se retournèrent, et Ophélie crisa.

— Tu l'as laissé entrer ?!

— Arrête de te comporter comme une gamine. Laisse les tranquille nom de dieu.

— Il lui a pété le nez !

Hajime se baissa jusqu'à atteindre un angle de 90°.

— Je suis désolé, Tooru et moi avions eu quelques problèmes ce jour-là, je n'ai jamais autant regretté quelque chose de toute ma vie.

— Hmpf ! lâcha la rousse en croisant les bras, Qu'est-ce que tu veux ? Il est vingt heures !

— J'ai appris que c'était la super lune dehors, et je me suis dit que Oikawa voudrait voir ça.

— OUI ! s'exclama le châtain en tapant dans ses mains.

Sa mère resta assez surprise en voyant les étoiles dans les yeux de son fils. Il n'y avait pas que l'idée d'aller dehors regarder la Lune qui le rendait si euphorique. Juste passer du temps avec ce garçon le rendait heureux.

— Bon, zou, ouste. Tooru, tu rentres avant vingt-trois heures, soupira-t-elle en les poussant dehors.

Dès qu'ils furent partis, Clarisse croisa les bras, un léger sourire amusé sur le visage.

— Tu as changé d'avis finalement ?

— Je ne m'attendais juste pas à ce qu'il soit si amoureux.

Dehors, les deux adolescents étaient allés directement au parc. On pouvait mieux voir le ciel, il n'y avait pas de toits de maison pour empêcher ça. Oikawa était complètement euphorique, c'était le mot parfait pour décrire son expression. Il était aux anges, regardait le ciel, les yeux pétillants, la bouche entrouverte.

— Comment tu savais que c'était aujourd'hui ? finit-il par demander en tournant la tête vers son ami, qui était mains dans les poches, un sourire amusé sur le visage.

— Je l'ai vu dehors. Je suis allé regarder sur Internet, je pensais que tu voudrais le voir.

— Oui ! Tous les ans je l'observe ! s'exclama-t-il en retournant les yeux vers la Lune, En même temps, c'est le seul jour de l'année où elle est la plus proche de la Terre ! Regarde comme elle est proche ! À chaque fois, j'ai l'impression d'être un peu plus proche de mon rêve. Elle est magnifique.

Et peut être que le châtain fixait la Lune avec un air émerveillé, Iwaizumi le fixait lui. C'était lui qu'il trouvait magnifique, pas la Lune. Il était émerveillé devant lui, pas devant la Lune.

Il ne l'admettrait par contre probablement pas. Ni à Oikawa, ni à lui-même d'ailleurs.

~Iwa est tellement gay ça en devient triste.

Pour ceux qui savent pas, la super lune ça arrive donc qu'une fois dans l'année et c'est la nuit où la Lune est la plus proche de la Terre donc elle paraît vachement plus grande. Je l'ai déjà vu plusieurs fois, y'a une fois j'allais à McDonald's avec mon père, c'était vraiment impressionnant :3

Bref, assez parlé d'anecdotes inutiles !

Vous saviez que les voice acteurs de Kuroo et Kenma avaient fait un asmr yaoi ensemble et que c'est sur youtube ? Maintenant que je connais leurs voix par cœur je suis allée écouter et PUTAIN DE MERDE MDR
J'étais morte tout du long (surtout le moment où Kenma il est là 'kuro~' pfffff ahahahahah tellement canon)

Kuroken confirmé canon, là, plus personne peut dénier. Ça m'a quand même fait bien criser XD

Sinon, à part ça, prochain chapitre est plus considéré comme un chapitre bonus, ça se passe dAnS lE pAsSé.
Fin des années 80 quoi, throwback sur la relation des mères de Tooru + UkaTake mentionné eheheheheh.
C'était vraiment fun à écrire, donc j'espère que ça va vous plaire.

Je vous dis à ce soir les bichettes~