15 | 'BY YOUR SIDE'
Yumi était allongée sur son lit, se mordant la lèvre inférieure pour ne pas laisser échapper de gémissements.
— Hajime ... finit-elle par soupirer en sentant son petit ami lui mordiller le creux du cou doucement.
Elle sentit ses mains dégrafer son soutien-gorge, ce qui la fit sourire. Il était vraiment habile avec ses mains, il savait vraiment ce qu'il faisait. Et alors qu'il s'apprêtait à prendre les choses un peu plus loin, son téléphone se mit à sonner.
Il était 18:00.
Iwaizumi attrapa son portable pour regarder qui l'appelait.
— Tu vas vraiment répondre ? s'indigna Yumi en se redressant sur son lit, s'appuyant sur ses coudes.
Il lui fit le symbole de se taire alors qu'il décrochait.
— Oikawa ?
— 'Kawa ? souffla l'adolescente, étonnée.
Le visage de l'adolescent devint blême en un instant, inquiétant un peu sa petite amie.
— Calme toi. Calme toi. Ça va aller. J'arrive. J'arrive le plus vite possible. Essaye de te calmer.
Il raccrocha et se leva, sous le regard scandalisé de la brune.
— Tu vas vraiment me laisser là ? Comme ça ? Pour Oikawa ?
— C'est grave. Je dois y aller. Désolé.
Avant même qu'elle ait le temps de réaliser ce qu'il se passait, la porte de sa chambre se claquait rapidement.
— Je vais en avoir des choses à raconter dans mon journal intime ! se plaint elle en s'étirant.
Hajime tapa le sprint de sa vie pour arriver chez Tooru. Comme ce dernier lui avait dit, la clé de chez lui était cachée sous la petite figurine à côté de paillasson. Il entra rapidement dans la maison, jeta ses chaussures et grimpa les escaliers quatre à quatre.
— OIKAWA ! s'écria-t-il en entrant dans sa chambre.
Quand il vit l'adolescent, tellement en pleurs qu'il était presque en train de s'étouffer, il paniqua encore plus. Il le mettait dans tous ses états, c'était presque pas croyable. Il se précipita à côté de lui et le prit dans ses bras.
— Calme toi, calme toi, répéta-t-il rapidement, Ça va aller. Je suis là.
— M- commença le châtain en tournant la tête vers le garçon dont il était amoureux, MASAKI !
Il enfouit sa tête contre son torse et continua de pleurer encore plus fort, laissant Iwaizumi vraiment confus. Il ne comprenait pas. Qui était Masaki ? En tout cas, il se sentait énervé contre lui. Quoi qu'il soit et quoi qu'il ait fait, ça n'avait vraiment pas fait plaisir à Tooru.
— Parle moi, chuchota l'adolescent, et il hésita un peu, Tooru.
Ça eut l'air d'immédiatement calmer le garçon qui continua de pleurer un peu plus silencieusement.
— Calme toi, ça va aller. Tu veux que j'aille te faire un chocolat chaud ?
— Ne me quitte pas. Je t'en supplie ne me quitte pas Iwaizumi, sanglota-t-il en secouant la tête vivement.
Iwaizumi. Bizarrement, ne pas l'entendre l'appeler Iwa-chan lui faisait mal au cœur. Il ne comprenait pas vraiment. Mais là, ce n'était pas à propos de lui.
— D'accord, je resterai. Ne t'inquiètes pas. Calme toi. Parle moi. Explique moi tout Tooru.
Oikawa finit par prendre une grande inspiration, et il se recula un peu de Hajime. Il commença à jouer avec ses doigts, nerveux, tandis que les larmes continuaient de rouler sur ses joues en silence.
— M-Masaki était mon petit frère, bredouilla-t-il assez silencieusement.
Et le brun comprit instantanément. À cause du verbe au passé, le fait qu'il n'y ait aucune trace de ce fameux petit frère dans la maison.
— Il est mort, continua le châtain, confirmant les pensées d'Iwaizumi, À cause de la leucémie.
— Leucémie ?
— Oui ... I-Il est mort dans mes bras à moi ...
Tooru ne trouva pas les mots et se remit à pleurer.
— Tooru, Tooru ! Calme toi, je te dis. Tu vas aller mieux. Tout va aller mieux, tu comprends ? Je te parie que là où il est maintenant, il est plus heureux. Il n'est pas malade. Il veille toujours sur toi.
— Je crois pas en ce genre de choses.
— Peut être que tu devrais alors. Tu sais, maintenant il ne souffre plus.
Ils restèrent silencieux quelques instants, les reniflements de Oikawa étant le seul bruit dans la pièce.
— Parle moi de lui, finit par déclarer Hajime, Comment il était, tout.
— Il était adorable. Il ne piquait pas de crises pour un rien et souriait tout le temps. Je lui avais appris à jouer au volley, il était vraiment doué. Il aimait l'espace aussi. Les étoiles, la galaxie, les extraterrestres. Son rêve était d'être le premier homme à marcher sur la Lune.
— Tu ne lui as pas dit que ce n'était pas possible comme rêve ?
— Non, ça ne lui aurait pas fait plaisir. Mais c'est pour ça que je veux aller sur la Lune. Je veux aller dans l'espace, pour lui. Pour réaliser son rêve à sa place. Je lui ai promis. Tu sais, ça n'a aucun rapport, mais son plat préféré c'était les frites. Je n'en mange plus depuis qu'il est mort. Ça me fait pleurer. À la cantine, les gens me regardent bizarrement quand je me mets à pleurer devant des bâtonnets de pomme de terre. C'est juste que ça fait mal.
— Écoute, si tu n'aimes vraiment pas les frites, tu peux me les donner. Je me ferais un plaisir de les manger. Ou alors tu peux faire collection et faire une sculpture de frites, rien que pour lui.
— Idiot ! s'exclama le garçon en riant doucement, C'est dégueu de faire une sculpture de frites ça va pourrir !
Alors, le brun écouta Tooru parler de son petit frère pendant plus d'une heure. Il lui montra un album photo qu'il gardait sous son lit, il l'emmena même dans son ancienne chambre, encore décorée de tout plein de trucs venus de l'espace. Et ça ne dérangeait absolument pas Hajime. Du moment qu'il pouvait voir Oikawa sourire, pouffer de rire en lui racontant des souvenirs, il se sentait mieux. Il lui raconta comment ils passaient leurs samedis, comment il avait perdu sa première dent, tout ce genre de choses.
Iwaizumi savait qu'il en avait besoin. Il savait qu'il avait besoin d'en parler à quelqu'un, de pouvoir extérioriser ses sentiments, tout ce qu'il ressentait. Il savait qu'il avait besoin de parler à quelqu'un.
Au final, le châtain finit par s'endormir deux heure après. Et l'adolescent ne partit pas. Il envoya un message à sa mère pour la prévenir qu'il resterait dormir chez un ami. Parcequ'il ne voulait pas que quand Tooru se réveille, il soit seul. Il voulait qu'il sache qu'il était là pour lui malgré tout ce qu'il traversait. Il voulait être là pour lui, tout le temps. Il voulait le voir heureux à nouveau.
~Une petite pensée pour Yumi, qui s'est quand même vraiment fait lâcher comme une vieille chaussette.
Enfin, je sens que ça ne vous dérange pas particulièrement. Je dois admettre que je préfère largement écrire du Iwaoi plutôt qu'un quasi lemon hétéro avec Iwa-chan (j'ai vraiment détesté écrire les premières phrases de ce chapitre, voyez à quel point c'était dur).
Le prochain chapitre, j'introduis enfin proprement et réellement nos deux memes kings.
Je ne vais pas donner leurs noms, soit vous savez qui c'est grâce au surnom utilisé, soit vous savez pas et alors ben quand j'aurais posté, vous saurez >:)
En tout cas, vous êtes obligés de les aimer sinon bah
(ノರㅁರ)ノ ︵ ┻━┻
Voilà, c'était mon seul petit teaser pour vous.
Je vous vois dans deux jours eheheheheh~
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