In the devil's trap
Il y a fort longtemps se déroulait un bal. Ce bal avait lieu dans le château du fameux Lord Montgomery. Les convives dansaient, se désaltéraient ou discutaient entre eux, la soirée battait son plein. Dans un coin sombre de la pièce, non loin du buffet, on pouvait observer un subtil jeu de séduction entre le Lord Montgomery et une magnifique jeune femme, blonde comme les blés avec des yeux verts brillants. Ils discutaient depuis un moment déjà. La femme prit un verre de vin sur le plateau d'un domestique qui passait par là et s'assit sur un fauteuil en souriant.
- Vous avez raison, dit elle en s'adressant au noble, il y a une certaine poésie dans les mouvements de danse. Cela me fait me sentir libre, comme si j'étais capable de voler ! ajouta-elle avec un air passionné.
Le beau Montgomery lui lança un regard curieux, presque avide.
-J'ai entendu dire par un ami, celui qui m'a conseillé de vous inviter, que vous dansiez de manière exquise... commença le compte.
Les prunelles émeraude de la demoiselle brillèrent dans l'obscurité quand elle hocha élégamment la tête. Dans un mouvement d'une vivacité étonnante pour une femme aussi délicate, elle se leva.
- En effet, c'est ce que l'on dit.
Intéresse, l'homme se pencha vers elle et lui murmura à l'oreille.
- M'accorderiez vous cette danse, Isabelle ?
Elle lui sourit malicieusement.
- Et pourquoi le ferais-je ? minauda elle en jouant avec une bague de rubis qu'elle avait au majeur.
Elle lui jeta un regard en coin.
Le Lord rit doucement.
-Vous êtes bien joueuse ma chère...chuchotât-il. Il s'amusa à la provoquer. Vous êtes sans doute trop fatiguée, je vais vous faire préparer une chambre.
La blonde attrapa la main qu'il avait tendue pour l'inviter.
- Vous moqueriez vous de moi Milord ?
Il rit de plus belle et l'entraina à travers la salle de bal.
~Quelques heures plus tard, dans la chambre du compte~
Le noble se demenait avec les rubans de la robe sophistiquée que portait Isabelle.
- Ma parole, comment faites vous donc pour vous habiller le matin, ma douce ?
Elle rit devant le spectacle affligeant qu'offrait celui qui habituellement était habile en bien des domaines.
-J'ai l'aide de mes domestiques... Et des mains plus délicate que les vôtres ! s'exclama elle, toujours hilare devant cette scène.
Sa voix se fit soudain plus sensuelle, attirante, comme une bougie pourrait l'être pour un imprudent papillon de nuit.
-Oh et puis flûte, nous reviendront à ceci plus tard~
Le Lord l'attrapa par les hanches et, en l'attirant vers lui, l'embrassa avec fougue et passion.
-Isabelle... Tu me rends fou... grogna il contre les douces lèvres de la jeune femme.
Sentant que l'homme la poussait vers son lit, elle se laissa faire et s'allongea sur l'immense matelas.
Il se plaça au dessus de la séductrice qui lui embrassa doucement le cou.
Soudain, elle murmura:
- Adieu, Milord.
Alerté, le noble tenta de se redresser mais deux bras aussi délicats et fins que puissants le retinrent pendant qu'Isabelle plantait ses canines devenues longues et acérées dans le cou de sa proie.
Pendant un moment, on entendit plus que le son que faisait la vampire en aspirant le sang de sa victime. Une fois le corps du compte devenu exsangue, elle le poussa sur le côté et se leva, un filet de sang coulant sur son menton.
La belle blonde pulpeuse avait disparu pour laisser place à une pâle et mince silhouette aux cheveux blancs comme neige et yeux charbonneux dont l'iris vert brillait d'un éclat sauvage, bestial.
De son corsage, elle sortit un mouchoir de soie dont elle se servit pour éponger le sang encore présent sur son visage.
La pâle créature lança un dernier regard au lord Montgomery dont le visage, déformé par la terreur était devenu froid et sans vie.
"Quel imprudent" songeât-elle "Faire ainsi confiance à une personne qu'il ne connaissait que par la parole d'un ami..."
En soupirant, elle se dirigea vers la porte-fenêtre de la chambre qui donnait sur le balcon et l'ouvrit. Elle sauta sur la rambarde avec une agilité surhumaine. La pleine lune l'éclaira un instant.
La seconde suivante, une chauve-souris l'avait remplacée.
L'animal disparut dans les ombres de la nuit.
(700 mots.)
Tadam ! Mon tout premier OS dont je sois à peu près satisfaite. Il sera sans doute suivi de nombreux autres mais j'ai un rythme d'écriture très irrégulier donc ce ne sera pas pour maintenant. N'hésitez pas à me dire en commentaire ce qui vous a plus, ce que vous n'avez pas aimé, à me faire remarquer les fautes que j'aurais pu faire (hélas TwT).
En média, les musiques dont je me suis inspirée, l'auteur est un compositeur talentueux, Peter Gundry.
Merci à Placid-Blue pour la correction !
Merci d'avoir lu !
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