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Chapitre 9: Fais très attention...

~Point de vue d'Annabelle~

Ally entra à l'intérieur de l'école, alors que ce n'était vraiment pas dans ses habitudes de rentrer directement au lycée alors que l'on avait une heure de libre le matin. J'étais sûre que Meredith avait un rapport avec cela, et j'allais profiter du fait qu'elle soit entre mes mains pour... L'interroger, pour ne pas dire « la cuisiner ». Ally et moi, c'était fini depuis longtemps. Je savais pertinemment qu'elle ne reviendrait jamais vers moi, et je n'allais rien faire pour la reconquérir. Je m'en voulais à mort pour notre rupture... C'est que j'étais suffisamment insupportable pour réussir à abuser de sa patience. Et dieu sait qu'elle en a de la patience... Je n'aurais pas dû l'avoir tapé sur les nerfs comme cela. Encore, elle arrivait plus-ou-moins à supporter ma jalousie, c'est le fait que je la harcelais pour qu'elle parle à sa mère de notre relation qui avait tout gâté. J'avais pris connaissance de mes excès quand Ally suggéra de rompre il y a de cela dix mois. Je n'allais rien faire pour la reconquérir, mais cela ne voulait pas dire que je ne voulais pas son bonheur, au contraire, elle méritait d'être heureuse... Meredith me regarda avec surprise, jeta un regard à Ally qui disparût à l'intérieur de l'établissement, puis redirigea ses yeux vers moi. Et quels yeux. Surtout, ne pas s'énerver.

« Salut ! lançai-je,

– Salut. Hum... On n'est pas supposées rentrer ? demanda-elle, l'air stressé.

– On n'est pas obligées, vu qu'on commence à neuf heures le lundi.

Sa mâchoire inférieure tomba. Elle n'a même pas regardé son emploi du temps...

Oh... D'accord... dit-elle après avoir remis sa mâchoire en place, visiblement sous le choc, Euh... Je t'offre une clope ? »

Elle me tendit son paquet. J'en pris une et l'allumai. J'essayais vraiment de garder le sourire, mais Meredith me paraissait assez suspecte concernant ce changement d'humeur chez Allyson. Après tout, elle avait passé l'entièreté de la journée du vendredi avec Ally, et je les avait brièvement vues ensemble à la sortie des cours. Je ne savais pas du tout de quoi elles avaient parlé à ce moment-là, j'étais rentrée chez moi en ayant estimé qu'Ally était une grande fille et que, de ce fait, elle savait ce qu'elle faisait et pouvait traîner avec qui elle voulait... Avais-je fait une erreur en la laissant gérer la situation ? J'espérais que non... Quand j'étais arrivée ce matin, j'avais vu tout sauf un sourire sur le visage de mon ex-dulcinée.

« Tu veux t'asseoir ? » lui demandai-je en pivotant ma tête vers le mur.

Elle hocha la tête en guise de réponse. Je sentais un malaise émaner de sa personne. Pourtant, je ne lui avais posé aucune question... Nous nous assîmes dos au mur. Je savourai ma Camel pendant un petit moment avant de lancer la conversation :

« Alors ? Tu te plais au lycée ? la questionnai-je, Je te voyais assez contente vendredi dernier.

– Oh oui... manqua-elle de s'étouffer avec sa fumée, j'ai eu un très bon accueil et quelqu'un à qui parler.

Elle faisait allusion à Allyson.

– C'est vrai qu'Ally est sympa, admis-je, Mais, vu que tu ne la connais pas bien, je ne pense pas que tu aies remarqué. Elle n'est pas dans son état normal ce matin...

Trêve de mondanités. À table ! Les joues de Meredith virèrent soudainement au rouge à la mention de l'état d'Ally. Bingo ! Mes doutes se confirmèrent. Elle était bel et bien impliquée.

– Tu as raison, affirma-elle, je ne la connais pas bien. Après tout, ce n'est que mon deuxième jour ici... C'est quoi son état normal en fait ?

Soit elle culpabilisait, soit elle voulait me soutirer des informations sur elle pour mieux lui faire du mal... Je deviens un peu parano quand même... Elle n'a pas l'air si méchante... Ne pas s'énerver.

– Elle est plus souriante d'habitude. C'est aussi la dernière personne qui irait directement dans l'école alors qu'elle n'a pas cours tout de suite.

– Tu penses que quelque chose dehors la fait fuir ? risqua-t-elle.

Elle savait que je la suspectais d'avoir enlevé son sourire à ma belle. Enfin, ex-belle... Je pouvais discerner de la culpabilité dans sa voix.

– Quelqu'un plutôt... » rétorquai-je.

Mon regard devint noir malgré moi. La culpabilité de Meredith grimpa jusque dans ses yeux. Elle suait presque, ses joues étaient pivoines. Toi, si tu savais à quel point t'es grillée... Je laissai le temps à mes yeux de retrouver leur couleur habituelle, c'est-à-dire noisette, et à mes mains de se décrisper. Ne pas s'énerver.

« Écoute, je ne vais pas te tuer, poursuivis-je, Je vois que tu culpabilise déjà assez comme ça. Dis-moi juste ce que tu lui as dit pour la mettre dans cet état.

– Eh bien, elle m'a retrouvée hier après les cours et comme j'avais des doutes, je lui ai demandé si elle était homo... J'avoue que je n'aurais pas dû... Elle n'avait l'air vraiment pas bien... »

Tout s'éclaira immédiatement dans ma tête. J'aurais dû m'en douter... Allyson était la personne la plus sensible est stressée que je connaissais, et j'avais un carnet d'adresses rempli, croyez moi. Cette simple question : « Tu es lesbienne ? » avait le pouvoir de la faire s'évanouir de stress si elle était dans ses mauvais jours. C'est ce qui s'est passé quand je lui ai demandé... Grosse erreur de ma part ce jour-là...

« Dis-moi qu'elle n'est pas tombée dans les pommes, la suppliai-je presque.

– Non, mais elle a bien failli... Elle est subitement devenue blanche comme un linge et elle tremblait... avoua-t-elle.

– Je vois... Elle a l'air solide vu de l'extérieur avec sa mine tantôt souriante, tantôt dure et blasée, mais c'est un vrai cœur tendre et se révèle très fragile et émotive quand elle est confronté à certains sujets de conversation, surtout celui de son homos... Attends !

Je regardai autour de moi pour m'assurer que nous étions seules. On l'était.

– Tu es homo toi aussi ? » demandai-je le plus silencieusement possible.

Elle hocha la tête, avec un sourire débordant de fierté et d'assurance. Au moins elle gère, elle... Cela me faisait toujours du bien de rencontrer quelqu'un comme moi, je me sentais de moins en moins seule à chaque fois. Puis, je me rendis compte d'une chose qui m'effraya. Je me demandais si Ally allait le supporter...

« Dis-moi, elle ne t'a pas un peu tapé dans l'œil ? » demandai-je à Meredith.

Elle eut un sourire extrêmement timide et se mit à regarder ses pieds. Ses joues, qui avaient plus ou moins réussi à retrouver leur teinte habituelle, abandonnèrent celle-ci pour un rouge très flagrant. Je la vis timidement hocher la tête.

« Je ne suis pas étonnée, continuai-je, Parfois, les mecs se pavanent pour qu'elle daigne leur adresser un regard, mais elle n'admettra jamais qu'elle est jolie. Elle est trop modeste et dure avec elle-même. Je t'avoue que ça en devient même absurde et énervant à un moment, mais bon, on l'aime quand même. Juste, fais très attention avec elle, elle peut être d'une sensibilité maladive et je ne sais pas si elle supportera à nouveau d'être dans une relation cachée. Donc, si tu veux tenter ta chance, prépares toi à essuyer quelques refus de sa part. Et dans le cas où, par miracle, elle accepte de sortir avec toi, il faut que tu me promettes une chose depuis maintenant.

– Laquelle ? me demanda-elle intriguée.

– Promets-moi que, premièrement, quoi qu'il arrive, tu ne vas pas la brusquer en ce qui concerne son coming-out, même si, et je ne discuterai pas là-dessus, il faut qu'elle s'y mette plus sérieusement. Ne fais surtout pas les mêmes conneries que moi, ça va la détruire. Deuxièmement, et j'insiste bien là-dessus, ne lui brise pas le cœur... Sinon ce sera avec moi que tu devras en découdre. »

Oups ! Cette dernière phrase m'a échappé... Ne pas s'énerver. Elle comprit alors que j'étais sortie avec Ally auparavant.

« Parole d'honneur. » promit-elle.

Bien, elle tenait à la vie. Notre entrevue s'était mieux déroulée que je l'avais prévu. J'avais réussi à ne pas m'emporter et Meredith avait reconnu l'erreur qu'elle avait faite avec Ally. Je ne lui en voulais pas trop, elle ne pouvait pas savoir que parler à Ally de son homosexualité était aussi délicat que cela. Elle m'offrit une nouvelle cigarette, que j'acceptai avec plaisir. Nous passâmes le dernier quart de notre heure de libre à parler et à fumer. La cloche nous ramena à la réalité un peu trop vite à mon goût. J'aurais bien profité d'une dernière clope avant de rentrer en cours, mais pour être honnête, je commençais à me lasser des cigarettes... Il me fallait quelque chose de plus... planant. Et je savais exactement chez qui me fournir.

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