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Chapitre 2: A quoi tu pensais ?

-Point de vue de François-

J'essayais de ne pas conduire comme un taré, même si la situation était plus qu'alarmante. J'avais gardé le secret pendant beaucoup de temps, mais là, elle dépassait les bornes. On en avait beaucoup parlé et elle m'avait assuré qu'elle n'allait pas le faire. Quel con j'avais été de la croire... Puisque mes treize appels manqués ne semblaient pas fonctionner, je filai droit chez Ally en priant pour qu'elle soit chez elle. Désolé Anna, mais on lui doit des explications... Durant les premières semaines où Anna avait cessé de venir en cours, Ally ne faisait que me demander si je savais quelque chose, vu que nous étions assez proches Anna et moi. J'avais passé mon temps à lui mentir pour ne pas manquer à ma parole que j'avais donné à Anna, qui était devenue ma priorité ces derniers temps... Les intentions de cette dernière n'étaient pas mauvaises, puisqu'elle voulait protéger sa meilleure amie qui se laissait trop dominer pas sa propre fragilité, mais, en ce qui me concernait je ne pouvais plus continuer cette mascarade... Pas après ce qu'elle avait tenté de faire... Enfin arrivé dans la rue d'Ally, je garai la voiture non loin de sa maison. Mes yeux étaient encore rouges, elle allait sans doute voir qu'il s'était passé quelque chose... Sa mère connaissait Anna, elle allait sans doute être bouleversée par la nouvelle. Je sonnai à la porte. Un ado de quinze ans maximum, très grand, très mince, un peu boutonneux, les cheveux châtain-clair mi-longs, en chaussettes, gros pull vert, blue jeans, yeux bruns très foncés et avec des lunettes sur le nez, m'ouvrit la porte. Ce devait sûrement être Daniel, le frère d'Ally.

« Je peux vous aider m'sieur ?

– Bonjour, je suis un des profs d'Allyson. Est-ce qu'elle est là ? Il faut que je lui parle, c'est très important.

– Danny ? Qui est à la porte ? entendis-je crier à l'intérieur de la maison.

– Un prof d'Ally ! répondit Danny à sa mère.

– Dit lui de partir ! ordonna-t-elle, Je ne veux plus rien avoir à faire avec elle ! »

Visiblement, je n'étais pas le bienvenu ici. Et d'après, ce que je venais d'entendre, il semblait qu'Ally avait elle aussi des problèmes... Et elle ne m'en avait pas parlé.

« Je suis désolé, mais vous devez partir. Passez un bon après-midi m'sieur. »

Je m'attendais à ce qu'il me ferme la porte au nez, mais au lieu de cela, il sortit dehors et ferma la porte suffisamment fort afin que sa mère l'entende. Comme par réflexe il regarda autour de lui pour s'assurer que personne ne nous espionnait. Voyant que nous étions seuls, il brisa le silence :

« Bon, Ally m'a parlé de vous, je sais qu'elle vous aime bien et qu'elle vous fait confiance, donc, je pense que je peux vous en parler. » commença-t-il comme pour me préparer à recevoir une nouvelle catastrophique.

D'accord, il y a une couille en plus dans le potage, c'est ça ?

« Ma mère a fichu Ally dehors parce qu'elle est lesbienne. C'était il y a environ trois semaines m'informa-t-il, Je ne sais pas où elle est exactement, mais si j'étais vous, j'irai voir soit chez Meredith Dorian, sa petite copine, soit chez Annabelle Garcia, sa meilleure amie. Je sais où elles habitent si vous avez besoin. »

Je restai sans voix sur le moment. Ally à la rue... Et depuis trois semaines ! Je pouvais comprendre qu'elle ne voulait pas m'accabler plus que cela puisque j'étais submergé entre les cours les trafics de marijuana, et les problèmes d'Anna aussi, mais quand même ! La situation était beaucoup plus grave que je ne le pensais...

« C'est justement à propos d'Annabelle que je dois parler à ta sœur... dis-je à Danny, Il s'est passé quelque chose de grave...

– Je connais très bien Anna. Qu'est-ce qui s'est passé ? me questionna-t-il, Si ce n'est pas indiscret.

– Anna a essayé de se suicider avec des médicaments aujourd'hui... avouai-je après une pause, Elle aurait réussi si ses parents n'étaient pas arrivés à temps. Elle est à l'hôpital en ce moment même. »

Cette fois, ce fut Danny qui resta sans voix. Il connaissait bien Anna vu que leurs parents étaient amis avant la mort de son père. Ally m'avait raconté qu'ils s'étaient perdus de vue après que sa mère ne soit tombée dans l'alcool quand son mari fut tué dans un accident de la route. Il était tout bonnement impossible qu'Ally soie allée chez Anna. Cette dernière avait décidé de couper les ponts après son agression et si Ally avait vraiment été virée de chez elle il y a trois semaines et avait décidé d'aller se réfugier chez sa meilleure amie, je l'aurais sûrement vue chez les Garcia. Il me fallait donc aller vérifier chez Meredith. Je remerciai Danny pour ses informations avant de le quitter. Je regagnai ma voiture en recommençant à prier. Je jurai de laisser tomber et de me rendre directement à l'hôpital si Ally n'était pas chez Meredith, déjà qu'elle ne répondait pas au téléphone et que ma patience avait des limites. Une fois, arrivé dans la rue où se situait la maison de Meredith, les souvenirs revinrent me heurter de plein fouet dans la figure. Je connaissais très bien cette maison puisque j'y avais vécu pendant deux ans avec ma cousine et, surprise, avec Mallory, la mère de Meredith, avant de retourner à ma ville natale qu'est Paris pour mes études de lettres. J'arrête tout de suite ceux qui croient que c'est mon ex, je considérais cette nana comme ma sœur et elle faisait de même. Enfin, elle me voyait comme son frère, pas comme sa sœur. On a essayé de s'embrasser une fois quand nous étions ados, mais le sentiment éprouvé par nos deux personnes à ce moment-là était tellement incestueux et bizarre que l'on se jura de ne plus jamais rien tenter quoi que ce soit de sexuel ou d'amoureux entre nous. Je m'arrêtai devant une maison crème, qui était d'un orange pétant autrefois. Je me garai, descendis de ma bagnole et sonnai. Meredith m'ouvrit la porte. J'allais l'appeler par ce nom, mais me retint à la dernière seconde, car cela aurait été une grosse bêtise... Ce double quasiment identique était plus pâle de peau, moins tacheté et avait les yeux bleus et non gris... Son visage avait mûri, ses formes étaient plus rebondies, des cernes de trois kilomètres s'étaient creusés sous ses yeux, mais ses cheveux étaient toujours aussi brillants, son regard toujours aussi intense et elle n'avait pas pris une seule ride.

« Salut vieille branche !

– Je t'arrête tout de suite, je ne suis pas encore vieille, attends au moins que j'aie quarante ans ! plaisanta Mallory avant de me faire la bise, Entre ! J'étais en train de faire le café. »

Je la suivis à l'intérieur et pris place dans son immense canapé en cuir. Elle l'avait vraiment bien entretenu, on ne dirait même pas que le pauvre en a vu de toutes les couleurs, et Dieu sait qu'il en a vu puisque Mallory avait carrément accouché dessus... Il y avait une ambiance très chaleureuse ici, très familiale. Comme avant quoi. Mes yeux s'arrêtèrent sur les photos accrochées au mur. Il y avait beaucoup de photos de Meredith à tous les âges, beaucoup de photos de Meredith avec sa mère, quelques photos de Mallory quand elle était plus jeune et deux photos... De mariage ? Bordel ! Elle est mariée ? Sur une des photos, on pouvait voir Mallory dans les bras de son mari, il la portait comme une... Eh bien, comme une mariée et il embrassait tendrement sa femme sur la joue pendant qu'elle affichait un sourire radieux. Sur l'autre photo, le mari enlaçait Mallory par la taille tandis qu'elle tenait dans ses bras une petite Meredith, qui ne devait avoir pas plus de quatre ou cinq ans. Si je n'avais pas vu ces photos comme preuves, je ne l'aurais jamais cru... Elle qui avait décrété qu'elle ne se laisserait jamais passer la bague au doigt... Je la revoyais clamer : « Aucun mec ne se mettra entre moi et ma petite puce ! » Mais bon, elle avait l'air tellement heureuse sur les photos que je m'en fichais si elle avait brisé sa parole. Mallory se dirigea vers la cuisine et sortit des tasses d'un de ses placards.

« Noir avec beaucoup de sucre ? À moins que tes goûts aient changé ?

– Oh non merci, déclinai-je, pas de café, je ne peux pas rester longtemps.

– Tu es pressé ? m'interrogea-elle en versant la boisson fumante dans son vieux mug ébréché « Meyeure maman chérie damoure de toute la tère ! » sans doute peint par une petite Meredith pour la fête des mères.

– Oui, en fait je voulais te demander quelque chose, c'est très important...

– Vas-y toujours, je vais voir ce que je peux faire.

– Je cherche Allyson Richards, elle a été virée de chez elle il y a environ trois semaines. Son frère m'a dit que je la trouverai peut-être ici, vu qu'elle sort avec ta fille. Est-ce qu'elle est chez toi ?

– Oui, elle est ici. À te regarder, on dirait qu'il s'est passé quelque chose de grave.

– C'est le cas. Ça concerne une de ses amies, qui est aussi amie avec Meredith.

– Bon, je vais monter chercher les filles, et tu nous parlera du problème. »

Elle s'exécuta. Une minute plus tard, Mallory, Ally et Meredith étaient assises sur le canapé du salon. Je racontais pour la deuxième fois aujourd'hui ce qui s'était passé avec Anna, du début à la fin, en incluant la fois où elle s'était fait sévèrement agresser, les séances avec le psy et le fait qu'elle croyait perdre la tête. À la fin de mon récit, Mallory devint blême, le visage de Meredith se décomposa et Ally, tremblante, éclata en sanglots. La pauvre n'avait vraiment pas besoin de cela en plus de tous les problèmes qu'elle avait eu... J'étais plus inquiet pour deux de mes élèves de terminale que pour l'intégralité de ma classe de seconde qui frôlait le redoublement. Après qu'Ally se soit calmée, en partie grâce à Meredith et ses bons mots, les filles sortirent avec moi et grimpèrent dans ma voiture.

« Vous pouvez fumer dans la bagnole si vous voulez, dis-je. À l'hôpital, ce ne sera pas possible. »

Les deux amantes s'étaient assises à l'arrière. À plusieurs reprises j'avais échangé avec Meredith quelques regards interrogatifs via le rétroviseur pour qu'elle puisse me dire si l'état d'Ally s'améliorait. Cette dernière n'avait dit mot de tout le trajet. Quant à Meredith, elle me faisait non de la tête à chaque fois. À quoi je m'attendais en même temps ? On arriva à destination en vingt minutes à peu près. Je n'étais pas en retard cette fois ci, mais j'avais toujours peur de l'être. Les vieilles habitudes... J'avais toujours détesté les hôpitaux, ce qu'on y faisait était noble, certes, mais je les ai toujours trouvés glacials avec une ambiance beaucoup trop tendue. Les couloirs étaient tous blancs, étroits et froids, cela faisait plus asile de fous qu'autre chose... Les docteurs, ainsi que tout le personnel avait des figures blasées voire macabres pour certaines personnes. J'avançai avec les filles sur les talons dans le couloir en cherchant la chambre d'Anna. Je toquai à la porte de la chambre 113. Le « Entrez ! » d'Anna était si faible qu'on ne l'avait presque pas entendu. J'ouvris la porte. Elle était allongée sur le lit. Son visage semblait pâle et inexpressif. Elle tourna la tête. Ses larmes de mirent à couler toutes seules quand elle vit Ally. Cette dernière prit une chaise et vint s'asseoir à côté du lit. Anna voulait lui faire un câlin, mais se retint à cause de sa perfusion. Meredith savait ce qui s'était passé entre ces deux-là, et estimait qu'elles avaient besoin d'être un peu seules pendant un moment. Elle s'éclipsa et je la suivis. Anna... Merde ! À quoi tu pensais ? Qu'est-ce qui t'est passé dans le crâne ?!

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