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Chapitre 17: Assez !

~Point de vue d'Allyson~

Je marchais normalement, après tout, je n'étais qu'une jeune fille innocente qui rentrait chez elle après avoir fait du sport. Du moins, je l'étais du moment que l'on ne regardait pas à l'intérieur de mon gros sac... Je m'approchais de plus en plus de ma maison. Je pressais un peu plus le pas pour y être en sécurité plus vite. Je tournai la clé dans la serrure et m'engouffrai à l'intérieur de mon domicile.

« Coucou ma chérie ! me lança ma mère.

– Salut.

– Comment était ta journée ? demanda-elle.

– Ça va. Un des profs était absent aujourd'hui, donc on n'était pas très occupés... dis-je d'un ton neutre.

– Ok, lâcha-elle avec la même neutralité, Pour le dîner, il y a une pizza dans le four si tu as faim. Danny et Emily ont déjà mangé. »

Et rebelote, c'est ce que j'ai mangé toute la journée... Je hochai la tête et me dirigeai vers ma chambre.

« Ally ! appela ma mère depuis le salon.

– Yes ?

– Si tu vas jouer du piano ce soir, essaie de ne pas jouer trop fort... Il y a des voisins qui se plaignent du bruit...

– Je mettrai le casque !

– Good ! » approuva ma mère.

Je fermai la porte de ma chambre derrière moi. Il fallait que je dissimule mon paquet sans que l'on ne m'entende ou me voie. Comme d'habitude, je mis de la musique assez fort pour couvrir les bruits que j'allais essayer de ne pas faire en soulevant les planches du parquet et les carreaux qui se trouvaient dessous pour cacher la marchandise dessous. Ni vu, ni connu. Ni vu ni connu... Il y avait tellement de choses que ma mère, pardon, ma famille ne connaissait pas à mon sujet. Par exemple, que ma meilleure amie avait en fait été ma compagne pendant des mois, que je fumais de l'herbe, que je me saoulais quand j'en avais l'occasion, que je vendais de l'herbe avec mon professeur de lettres, que j'avais acheté une voiture avec de l'argent sale et avec l'aide de ma tante, qui était au passage un baron de la drogue de son vivant, que j'étais lesbienne... Marie était le seul membre de ma famille dont je n'avais pas besoin de me cacher... Et merde Marie... Mes yeux débordèrent de larmes à cette pensée. Je profitai de la musique pour fondre en larmes un bon coup. Nirvana, qui jouait dans les haut-parleurs, allait étouffer les bruits de mes pleurs, aucune chance que ma famille ne soupçonne quelque chose. Mes yeux coulaient tels des robinets coincés que l'on arrive plus à fermer, mon cœur pesait lourd dans ma poitrine, j'avais l'impression qu'il se refermait sur lui-même jusqu'à se compresser tellement il était serré. J'avais du mal à respirer, la douleur m'étouffait, je n'en pouvais plus, je voulais que cela s'arrête... Que tout s'arrête. D'abord mon père qui nous quitte, ensuite ma mère qui me haïrait si elle apprenait la vérité et maintenant ma tante qui meurt exécutée dans je ne sais quel coin paumé des États-Unis ? L'unique vraie famille qui me restait. Partie. Pourquoi ? Rajoutez à tout cela le fait que j'avais l'impression que j'allais péter un plomb à n'importe quel moment à cause de cette fichue double vie : hétéro le jour, homo la nuit... Qu'avais-je fais pour que cette diablesse communément appelée « la vie » s'acharne à ce point sur moi ? Les moments de bonheur que j'avais passé avec Marie défilaient sans cesse devant mes yeux, ils se brisaient dès que le fait qu'elle n'était plus là revenait me tordre de douleur dans tous les sens. Mon frère était bien au courant pour ma sexualité, mais comme moi, il était fragile, un peu moins, mais fragile quand même... Je ne lui en parlais jamais car la dernière fois que je l'avais fait, juste après ma rupture avec Anna, il se sentait encore plus mal que moi concernant ce que pourrait dire maman à propos de moi... Dans cette famille, je n'avais personne. ASSEZ ! J'en avais tellement marre de toute cette douleur, de ce chagrin, de tous ces secrets qui ne faisaient que me ronger les os. Je voulais tout arrêter, m'enfuir comme une lâche. Il me vint alors une idée qui m'avait déjà traversé l'esprit de nombreuses fois depuis le temps : la facilité. Je filai dans la salle de bains, en espérant que personne n'avait vu mon visage gonflé à force d'avoir pleuré, verrouillai la porte et ouvrit le robinet pour simuler une douche. Je remontai la manche de mon pull pour découvrir mon avant-bras. Mes veines étaient très apparentes, tellement de veines que je pouvais trancher, j'en avais presque l'embarras du choix. Je saisis une des lames de rasoir neuves dans leur emballage. Je tremblais, l'objet tranchant entre mes doigts. Je l'approchai de plus en plus de mes veines. L'une d'entre elle s'affolait, j'avais peur.

« Non ! Arrête de faire ta chochotte et finissons en ! me grondai-je.

– Tu es vraiment sûre de ce que tu vas faire ? demanda ma conscience.

– Oui. Je veux que toutes ces conneries s'arrêtent.

– D'accord, il ne t'es arrivé que des merde ces derniers temps... Mais je peux t'assurer que cette connerie là, celle que tu as très envie de faire, ce sera la pire qui puisse t'arriver. Et c'est surtout la dernière !

– En quoi ce serait une connerie ? Je fais ça pour justement qu'il ne m'en arrive plus des conneries...

– C'est une connerie parce que la mort ça craint !! cria-elle, Ta vie n'est pas encore foutue et tu peux en faire quelque chose de beau si tu en as la volonté ! Sans compter le fait que tu vas laisser tout le monde tomber: ta mère, bon c'est une sale conne mais c'est ta mère, ton frère, ta sœur encore innocente, François qui a besoin de toi et qui t'adore, Anna qui t'adore aussi, et il y a Meredith...

– Ne mêle pas Meredith à ça !!

– D'accord, d'accord... Tu ne l'aimes pas...

– Plus tu m'emmerdes, plus j'ai envie de nous tuer, tu sais ?

– Tout doux ma chérie, me calma-elle, Je suis ta conscience, mon job, c'est t'éviter de faire des bêtises, en particulier celles qui peuvent te tuer, ou plutôt nous tuer, et de te faire entendre la voix de la raison. Même si parfois je me fends bien la poire en t'emmerdant un peu. Allez, sans rancune ? S'il te plaît, ne crève pas, montre moi que je fais bien mon travail. Oh et une dernière chose, tu devrais arrêter d'être dans le déni en ce qui concerne Celle-dont-je-ne-dois-pas prononcer-le-nom »

Quel cas celle-là... Non, je n'étais pas folle. J'avais parfaitement conscience que c'était moi, de mon plein gré, qui avait créé cette espèce de fée clochette des ténèbres.

Je regardais la lame dans ma main tremblante. Je voulais le faire. J'allais le faire. L'acier tranchant touchait mon poignet à présent, je n'avais plus qu'à faire le geste qu'il fallait avec ma main. Celle-ci n'arrivait plus à bouger. J'avais beau me forcer, elle restait immobile, tétanisée, paralysée. Les larmes me montèrent aux yeux, l'une tomba et éclaboussa mon poignet. D'un geste rapide, j'envoyai valser la lame de rasoir à l'autre bout de la pièce. Je ne pouvais pas mourir, mon corps même me l'en empêchait, mais cela ne voulait pas dire que j'avais envie de vivre pour autant. De chaudes larmes vinrent tremper le carrelage de la salle de bains. J'essuyai mes yeux d'un revers de manche. Puisque j'étais condamnée à rester vivante, j'allais devoir affronter la situation. Encore.

« What do you say to the god of death ? (Qu'est-ce qu'on lui dit à la mort ?)

- Not today... (Pas aujourd'hui...) Et arrête de me la sortir à chaque fois que je fais une crise, je n'ai pas envie de détester cette série...

- Oh ! Je suis ta conscience ! Pas le Père Noël ! N'en demande pas trop non plus... »

Sans commentaires... En même temps, elle avait raison... Ce que je comptais faire était une bêtise. Une irréparable bêtise... Je me sentais plutôt conne en cet instant, mon égo avait mal, mais il fallait assumer... Le robinet de la douche était déjà ouvert, autant en profiter. Je fourrai mes vêtements dans le panier à linge sale et me réfugiai sous l'eau tiède. J'avais l'habitude des douches brûlantes, mais après ce qui s'était passé, j'avais besoin de me rafraîchir. Je rinçai plusieurs fois mon visage dans le but d'effacer les traces de mon récent désespoir. J'étais éprise d'une sensation désagréable, comme si quelque chose pressait chacun de mes membres, c'était limite oppressant... Il ne me fallut pas plus de quelques dizaines de secondes pour me rendre compte que mon corps était raide, tendu, endolori à force d'avoir contracté si violemment mes muscles pendant ma panique. J'entrepris de masser au moins mon cou, mes épaules et le bas de mon dos pour me soulager un peu, le reste allait sûrement se relâcher pendant mon sommeil. Ma douche finie, je me séchai et m'enroulai dans ma serviette avant de regagner ma chambre. Après avoir étendu ma serviette sur ma chaise de bureau, je m'effondrai sur mon lit et fixai le plafond, le visage inexpressif et les yeux encore rougis. J'avais l'impression que mes réserves de larmes s'étaient épuisées, vu qu'elles ne coulaient plus. Maintenant que je ne disposai plus du soutien de ma tante, je me sentais démunie au sein de ma propre famille. Emily était trop jeune, Danny ne savait pas quoi faire en plus de ne pas savoir ce que je ressentais tout court, et puis il y avait cette cruche à l'esprit étroit que j'appelais « Maman ». N'allez pas croire que j'étais trop dure avec elle, je savais au fond de moi que je ne l'étais pas... Enfin bon, on ne choisit pas sa famille... En ce qui concernait le reste de ma soirée, j'allais passer deux-trois vêtements sur moi, manger ma pizza qui m'attendait dans le four, fumer ma dernière cigarette de la journée et me coucher. Après tout, la nuit porte conseil...

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