Fear
Connaissez vous des enfants sains qui avaient tout ce dont ils avaient besoin, mais dont la plus grande terreur était la mort?
Sous toutes ses formes, je la voyais. De par une goutte de sang qui glissait d'une blessure à une douleur quelconque. J'avais cette crainte de mourir dès que je fermais les yeux la nuit, craignant de ne jamais les rouvrir le lendemain. J'avais seulement peur. J'étais terrorisé. Parce que je ne suis pas pareille. Parce que mes migraines me terrorisaient et me font craindre le pire encore.
Un enfant ne devrait pas pleurer toute les larmes de son petit corps, en se cachant sous l'eau de la douche pour éviter qu'on le remarque. Pleurer en faisant croire que c'est le savon qui nous a rougis les yeux sous l'eau. Alors qu'au fond, on continue a être terrorisé à l'idée que la grande faucheuse vienne nous embrasser.
Je ne sais pas pourquoi j'ai autant peur de mourir, je sais que c'est irrationnel et pourtant j'aime côtoyer la mort, mais elle ne doit pas me toucher, m'approcher parce que je perd mes moyens.
Et aujourd'hui, la peur me serre de son étau de fer. Parce qu'encore une fois,ma maladie change, son délai se modifie, le nombre de crise augmente, le nombre de maux de tête aussi, la fatigue s'accumule. J'ai une maladie d'enfant, elle devrait s'arrêter avec les années d'après les spécialistes, mais la fréquence augmente. Les crises apparaissent n'importe quand, sans avis, sans prévenir. Je suis esclave de ce que mon cerveau décide, de ses envies et de ses désirs.
Et cette peur ridicule de mourir, qui me dit qu'avec la chance de ma famille peut-etre que jamais ma migraine n'évoluera ou encore que ce n'est pas juste une migraine. Parce que cette peur irrationnel de mourir en fermant les yeux est bien plus présente quand je pense a ma maladie devant laquelle ma neurologue est démuni et je crains un jour un diagnostic sombre, un diagnostic qui aura glisser parce que ma migraine a les mêmes symptômes.
Et des soirs comme aujourd'hui, je vais m'endormir, la peur au ventre, les larmes aux yeux, remplie d'appréhension et de désespoir. Espérant qu'un jour, cet enfer se termine, priant pour que jamais mon cerveau ne cède alors que je suis au volant, priant pour ne mettre la vie de personne en danger parce que je suis moi-même malade...
The devil in my brain
Whispering my name
I can hear it sayin', ah, ah, ah
I can ease the pain
Louis
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