Chapitre 39: Ma décision est prise
PDV de Noah :
La fumée ne cesse de s'élever dans le ciel. Le feu n'est pas très conséquent mais assez pour noircir le ciel plus qu'il ne l'est déjà. Le brouillard noir semble se fondre dans l'atmosphère de la nuit. J'aperçois John arriver un petit sourire en coin. Il s'arrête à mes côtés et me tape l'épaule.
-C'est fou ce qu'un feu peut prendre vite, soupire-t-il.
-T'as vu ça, je ricane. Merias doit être au bout de sa vie.
-C'est vrai qu'oublier de vérifier si le gaz était bien fermé est une faute assez grave. Surtout quand on est le chef du QG !
-Petite chose, grande conséquence, je murmure.
-Sinon, tu as réussi à la voir ?
-Oui, je dis en serrant la mâchoire. Si tu l'avais vu... En plus Merias s'apprêtait à la toucher.
-Non ? Il n'a pas fait ça ? S'exclame mon meilleur ami.
-Presque, je suis arrivé à temps. Mais je ne sais pas pendant encore combien de temps... Il faut qu'on la sorte de là.
-Et comment ?
-Je ne sais pas mais au moins nous savons où elle est. J'ai pensé à la faire évader mais Merias n'est pas con, sa cellule est bien gardée.
-Et puis tu serais le suspect n°1.
-Aussi. Il faut que Javier accepte de la libérer.
-Mais il ne l'acceptera pas.
-Je sais.
Le feu est maintenant maîtrisé, sans la présence de pompier bien évidemment. Jamais la mafia ne ferait appel à eux, cela emmènerait sûrement la police en ces lieux. Moins on les voit, mieux on se porte. C'est la raison pour laquelle les membres de la mafia sont, pour une majorité, spécialisés dans un domaine : des chefs cuisiniers à sapeurs-pompiers, nous avons de tout.
Javier décide de tous nous convoquer dans la salle de réunion après cet incendie. Celui-ci a eu lieu dans l'annexe directive du QG 17, un bâtiment un peu plus éloigné du manoir. John a fait du bon boulot, un excellent pyromane aussi. Vingt minutes plus tard, nous sommes tous réunis dans la salle, attendant que Javier prenne la parole.
-C'est tout de même bizarre qu'un feu se déclare ici. Je pensais que la mafia serait plus prudente.
Je tourne la tête vers cette voix et ma mâchoire se serre rien qu'à voir sa tête. Jordan ici, je n'arrive toujours pas à y croire. Ce traitre.
Flashback :
Jordan. Qui aurait pu croire que Jordan reviendrait ici. Ce traître. Comment Javier a-t-il bien pu accepter son retour ? Il sait pourtant très bien que nous ne le portons plus dans notre cœur avec John et qu'ii y a de fortes chances que nous nous entretuons ici.
Je retiens John par le bras avant qu'il ne fasse une connerie. On ne doit surtout pas se faire remarquer, du moins pas maintenant. Jordan s'avance et se place à côté de Javier en lui serrant la main.
-Peut être le connaissez vous, voici Jordan, la troisième légende des Tigres Blancs...
John ne peut s'empêcher de tousser en entendant cela. Mais pourtant c'était vrai, il y a trois Tigres Blancs : John, Jordan et moi. Pour John et moi, notre équipe est morte le jour où nous sommes partis mais ici, à la mafia, c'est une légende qui attise grande curiosité. Et ennemis.
-Et donc, continue Javier après avoir lancé un regard noir à mon meilleur ami, Jordan réintègre notre groupe comme ses deux compagnons.
-Ex-compagnons, rectifie John.
-On s'en fout, s'exclame Javier. Tout cela pour dire, que la légende des Tigres Blancs va revivre.
-Je crois qu'on va devoir m'emmener à l'hôpital car je suis au bout de m'étouffer, grimace John.
-Alors étouffe-toi et meurs avec ta salive sale con, lui dit calmement Javier. En attendant, ferme-là et ne m'interrompt plus. Je vous demande, à tous, d'accueillir Jordan comme il se doit. Merci.
-Dis si je meurs, me demande John, tu pleureras sur ma tombe ?
-Pourquoi je pleurerai ?
-Parce que... ouais en fait laisse tomber. On a tout de même un sacré problème : lui ici, c'est la meilleure.
En parlant du loup, voici qu'il s'approche de nous.
-John, Noah. Quel plaisir de vous revoir.
-Plaisir non partagé, je réponds.
-Écoutez, je pense qu'il est temps que nous fassions la paix, non ? Cela fait plus de deux ans que cela s'est passé, on devrait passer à autre chose.
John s'apprête à lui sauter dessus mais je l'arrête.
-Ecoute moi bien Jordan : jamais, jamais je ne te pardonnerai ce que tu as fait à ma sœur. Et encore plus après ce que tu as fait à Amber.
-Qu'est-ce que tu fiches ici d'ailleurs ?
-Je suis revenu là où est ma place John. C'est aussi simple que cela.
-Tu n'es plus le bienvenu ici, crache mon meilleur ami.
-Ce n'est pas ce que pense Javier.
John s'avance à nouveau mais Javier arrive et s'interpose entre nous.
-Que ce soit bien clair les garçons, dit-il en s'adressant à John et moi, vous allez devoir accepter Jordan comme l'un des nôtres. Et vous avez intérêt à ne pas faire d'histoires. Sinon vous allez avoir affaires à moi.
-Pourquoi t'adresses-tu directement à nous et pas à lui ? Réplique John. C'est lui qui cause des histoires.
-Il m'a promis de se tenir, à vous d'en faire de même.
-Plutôt mourir, murmure John.
-Pardon ? Rétorque Javier.
-Rien.
-C'est bien ce que je pensais. Maintenant dispersez vous.
Nous nous éloignons d'eux avec John et nous partons dans les jardins.
-Je te préviens tout de suite Noah, jamais je ne ferais d'efforts envers ce connard.
-Moi non plus, mais nous n'avons pas le choix.
Fin du flashback
-C'est vrai ça, lui répond John. Comme de par hasard, quelques heures après ton arrivé. J'espère que tu n'es pas concerné, ce serait assez con.
-Mais oui bien sûr John. Bien sûr. Qu'est-ce que j'y gagnerai à faire ça ?
-C'est à toi de nous le dire...
Javier arrive dans la salle avant qu'il ne réponde. Il prend aussitôt la parole.
-Une enquête va bientôt avoir lieu quant à la cause de l'incendie. Car je suis quasiment certain que c'est un crime prémédité. Heureusement, les dégâts ne sont pas si nombreux. Seul la cuisine a été gravement touchée. J'espère que le ou les coupables se rendront avant que je ne les retrouve. Vous pouvez disposer.
Nous sommes au point de sortie de la salle lorsque Javier m'interpelle.
-Dans mon bureau. Maintenant.
Je grimace et laisse John pour le suivre dans son bureau. Je referme la porte derrière moi et pars m'installer en face de Javier.
-Je ne t'ai pas autorisé à t'asseoir.
-Parce que tu voulais que je reste debout ?
Il soupire mais ne dit rien.
-Je sais que l'incendie a été causé par John et toi.
-Je ne vois pas de quoi tu parles.
-Bien sur que si, vous avez fait cela pour divertir Merias et trouver Alicia. Malicieux de votre part.
-Merci beaucoup.
-Mais maintenant que tu sais où elle est, tu sais que tu ne peux pas la libérer.
-Bien sur que je peux.
-Et comment ? Merias la fait surveiller 24h/24. Elle est imprenable et tu le sais.
-Je trouverai un autre moyen.
-Il y en a un.
-Lequel ? Je demande méfiant.
-Succède Dante.
Je soupire et lève les yeux au ciel. Il ne manquait plus que ça.
-Tu n'as pas le choix. Quand tu deviendras El Toro, toutes les décisions t'appartiendront et la libération d'Alicia en fait partie.
-C'est pas possible...
-Tu vas bien devoir succéder à Dante. Dans quelques jours tu seras majeur, l'heure sera venue pour toi de le succéder.
-Je suis trop jeune, je dis sans conviction.
-On s'en fout de ça, cela fait des années que l'on te prépare. Tu as eu deux ans de répit et de vacances c'est maintenant terminé. Il est temps que tu assumes ton rôle.
-Je me demande d'ailleurs pourquoi tu n'as toujours pas fait de moi El Toro. C'est vrai, je suis coincé ici, forcé à succéder à Dante et j'ai beau refuser tu dis que je le deviendrais. Vous connaissant, je suis étonné de voir qu'aucun d'entre vous ne m'a prévenu de dernière minute que ma succession aurait lieu le lendemain ou un truc comme ça.
-Je ne comprends pas mon garçon.
-Pourquoi attendre que j'accepte si vous savez très bien que je dirai non, que je n'accepterai jamais ? Pourquoi ne me l'imposez-vous pas ?
-C'est ce que tu veux que je fasse ? Ricane Javier.
-Bien sûr que non.
-Eh bien sache que cela est impossible. N'oublie pas que tu dois rencontrer nos principaux clients et fournisseurs. Et puis, tu dois également vaincre tout adversaire se présentant à toi pendant la période d'annonce de ta succession.
-Combien de temps dure cette période ?
-5 jours.
-J'ai le droit à de l'aide ?
-Celui de ton bras droit ainsi que toutes les personnes voulant te suivre et combattre à tes côtés.
-Sympa, je dis ironiquement.
-Quand me donneras-tu ta réponse ?
-Quand j'aurais fini de réfléchir.
-Je ne vois pas en quoi tu dois réfléchir. La décision est déjà toute prise.
Je ne lui réponds pas et me lève.
-Si tu as fini de me parler, j'aimerai me retirer.
-Je t'en prie. Dors bien mon garçon.
-Merci toi aussi.
Je quitte le bureau de Javier et me dirige directement dans ma chambre. J'y trouve John sur mon lit, en train de jouer avec une petite balle en mousse.
-Alors ? Me demande-t-il en me voyant arriver.
-Eh bien, Javier sait que c'est nous.
-Merde ! Et qu'est-ce qu'on va avoir ?
-Je ne sais pas, il ne m'a rien dit là-dessus. Il m'a néanmoins dit que si je voulais libérer Alicia, je devais succéder à Dante.
-Vraiment la merde.
-Voilà.
-Que vas-tu faire ?
-Pour l'instant je ne sais pas. Il faut qu'on cherche une autre alternative.
-Je suis d'accord avec toi. Mais je t'avoue que pour l'instant je sèche.
-Pareil.
Je m'assois à ses côtés et nous restons plusieurs minutes dans nos pensées.
-Tu veux qu'on passe le reste de la soirée ensemble ? Me demande John.
-Comme tu veux, mais d'abord je voudrais aller chercher un truc à grignoter. Tu veux quelque chose ?
-Non t'inquiète. Je vais me mettre en pyjama et je reviens après.
-Ok.
Je quitte ma chambre et descends dans les cuisines. A cette heure-ci, Anna est déjà partie se coucher. Les cuisines vides, je me dirige vers le frigo et en sort un yahourt ainsi que du fromage. Je pars prendre du pain de mie dans la réserve et pose le tout sur l'un des plans de travail. Je commence à me faire un mini sandwich avec le fromage quand un bruit se fait entendre près de la porte. En me tournant, j'y découvre Merias. Encore un con...
-Qu'est-ce tu me veux ? Je lui demande en continuant de préparer mon sandwich.
Je l'entends arriver vers moi et sans que je m'y attende, il me lance un coup de poing. Surpris, je manque m'écrouler mais je me rattrape de justesse. En me relevant, je vois son regard empli de haine. Je touche ma joue douloureuse et sourit. Il va le regretter. Je m'approche de lui et lui rends son coup, mais bien plus puissant. S'il y a bien une chose dont je suis fier, c'est la force que j'ai pris en plus au cours de ces derniers mois. Les entraînements m'ont été bien bénéfiques.
Il s'effondre au sol immédiatement. Avant même qu'il ne se redresse, je le prends par le col, le soulève et le pousse contre le mur de droite. Le coup le secoue légèrement et du sang coule de son nez. Il me regarde et s'apprête à se défendre mais j'attrape sa gorge et la serre petit à petit avant qu'il ne fasse le moindre mouvement.
-Tu bouges et je te tue, sale con !
Il stoppe ses mouvements immédiatement, sachant pertinemment que j'en étais capable.
-Tu es encore plus con que ce que je pensais. M'attaquer comme un lâche, je n'en attendais pas moins de toi.
-Tu vas me le payer, me dit-il difficilement.
-Te payer quoi ? Je ricane.
-Je sais que c'est toi et John qui avait causé l'incendie de mon QG ! M'accuse-t-il tout rouge.
-Et qu'est-ce qui te fait penser cela ?
-Tu l'as fait, j'en suis sûr. C'est l'un de tes coups tordus.
-Et pourquoi aurais-je fais ça ? Je souris.
-Je... je... je ne sais pas mais je suis sûr qu'il y a quelque cho... Mais oui ! Amber !
-Pardon ?
-Tu savais que... j'étais avec... elle. Tu as donc... orches...tré... tout cela... pour... Tu me fais m...al.
Inconsciemment, je resserrais ma prise sur sa gorge. Je ne desserre pas celle-ci pour autant et le regarde avec toute la haine que je peux ressentir pour lui.
-Je te préviens tout de suite Merias, si jamais j'apprends que tu lui as fait plus de mal que ce que j'ai vu, je te promets que tu le paieras très, très chère. Compris ? Je le secoue, le cognant de nouveau sur le mur.
Je finis par le lâcher et m'éloigne de lui. Il se tient la gorge, le visage rouge et tente de reprendre son souffle. Je retourne vers la table de travail tout en le surveillant du coin de l'œil. Il finit par reprendre totalement son souffle, je le vois avancer vers moi avant de s'arrêter.
-Je ne comprends pas ce que Dante a pu trouvé en toi pour te désigner comme son héritier.
-Quelque chose que tu n'as pas j'imagine, dis-je avant de commencer mon sandwich.
-Sache une chose Noah, tu n'as aucun droit à me donner quant à la manière avec laquelle je dois me comporter avec la prisonnière. Je ne fais qu'obéir à la procédure et aux règles de Javier. Si tu n'es pas content, va en discuter avec lui, je n'en ai rien à foutre. Successeur ou pas, tu n'es rien pour moi !
-Pour l'instant.
-Ah parce que tu veux devenir El Toro, c'est nouveau ? Ricane Merias.
C'est fou ce que j'ai encore envie de le frapper. Mais si je le fais, il ne se relèvera plus.
-Pourquoi pas ?
-Parce que tu haies cela. Tu n'auras jamais les couilles nécessaires pour. Tu n'es qu'un couillon de première qui fait les gros bras mais qui n'est qu'une chochotte en vrai.
Je prends sur moi et hoche de la tête.
-Et puis de toute façon, même si tu acceptes, tu ne survivras pas à tes adversaires. Je serais même le premier à te foutre la plus grande raclée de ta vie.
Je ris cette fois-ci. Il peut toujours rêver.
-Ris bien ! Marre-toi. De toute façon, tu es inutile.
-Tu te répètes Merias, je dis. Et puis, si c'était le cas, Dante ne m'aurait pas désigné comme son successeur. Mais c'est vrai que toi, tu serais bien plus compétent que moi, je me trompe ?
-Evidemment que oui ! J'ai toujours été fidèle à la mafia ! Toujours ! Toi, tu l'as quitté ! Tu comptais la quitter définitivement. Et pourtant, Dante confie tout son pouvoir à toi ! Toi, putain de merde !
Je ricane pendant quelques instants devant sa crise de nerf. Une fois cela terminée, je prends une bouchée de mon sandwich puis le repose. Je mastique lentement sachant pertinemment que par ces simples actions, j'énerve Merias plus que de raisons. Une fois ma mastication terminée, je le regarde avant de secouer la tête.
Une seconde plus tard, j'apparais devant lui et lui fous un coup dans les couilles. Il se penche aussitôt et je lui enfonce mon coude dans le dos. Un cri de douleur s'échappe de sa bouche et il s'écroule à terre.
-Sache une chose, je vais succéder à Dante, que cela te plaise ou non ! Et viens te confronter à moi, si tes couilles s'en remettent. En tout cas, je dirigerai cette mafia et tu n'auras plus ton mot à dire !
Je lui fous un dernier coup de pied avant de reprendre mon sandwich, mon yaourt et une cuillère avant de sortir des cuisines.
Ma décision est prise !
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Voilà le chapitre 39!!!!
Oui le voici après plus d'un mois de retard (voire plus 😅😅) et j'en suis désolée 😢😢
C'est à dire qu'avec l'arrivée du bac, les cours et les problèmes personnelles, c'était assez compliqué pour moi d'écrire.
Je ne peux encore moins vous garantir que le prochain chapitre sortira plus vite... mais je vais essayer.
Sinon, comment avez vous trouvé ce chapitre ?
C'est décidé, Noah va prendre la succession de Dante mais y parviendra-t-il?
N'hésitez pas à voter et à commenter pour me donner votre avis ou si vous voyez des fautes 😅
A la prochaine et bisous de moi!!! 😍😍😘
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