PDV de Noah :

Cela fait plus de trois mois, presque quatre, qu'Amber a quitté ma vie et les choses ont bien changé. Si rien n'est comme avant pour elle, pour moi, c'est tout le contraire, j'ai l'impression que tout est redevenu comme il y a quelques années. Je ne suis plus à Miami, je suis actuellement à Los Angeles, auprès de la mafia, avec John, mon meilleur ami. Dante est mort il y a deux mois maintenant. Et ce connard m'a laissé une belle surprise : une mafia à gérer ! Quelle joie ! Je ne suis pas encore à la tête de cet empire, c'est son frère, Javier qui s'en occupe pour l'instant. Celui-ci a toujours été proche de son frère et s'il fait bien partie de la mafia, il n'a jamais aimé y être impliqué. Mais à la mort de Dante, il lui a fait la promesse de prendre la tête de la mafia le temps de me reformer. Pour que je lui succède dans le plus bref délai.

Tout s'est accéléré une semaine après avoir reçu des nouvelles d'Amber : j'ai reçu un coup de fil de Javier. Il fallait rendre visite à Dante au plus vite, sa fin approchait à grands pas. J'avais alors prévenu toute la famille et John. Mon père a refusé de le voir, ce qui lui a valu une grande dispute avec maman et Tanya nous a rejoint, exceptionnellement, à Los Angeles. Leïla, qui ne connaissait pas beaucoup son grand-père, a pleuré de ne pas l'avoir bien connue. Cela m'a fait du mal car c'est de ma faute si cela est arrivé : après avoir quitté LA avec Tanya, je me suis fortement opposé à ce que quiconque, et particulièrement elle, aille voir Dante.

Si ma mère et Leïla sont restées deux jours auprès du malade, Tanya est restée une semaine et moi avec John... indéfiniment. Il s'affaiblissait de jour en jour, à vue d'œil. Ses forces le quittaient peu à peu, la maladie prenait de plus en plus d'ampleur. Un cancer au cerveau, rien que ça. Un tel homme mérite ce châtiment, tous les crimes qu'il a commis sont indénombrables. Il n'est sûrement pas le pire homme sur terre mais il est blâmable dans bien des choses.

Cependant, je n'ai jamais été heureux de sa maladie, une peine immense m'enserrait le cœur de le savoir aussi faible près de moi. Plus que mon père, il a été mon héros pendant des années, un surhomme parmi les vivants. Détermination, force et pouvoir le caractérisaient mieux que quiconque. Malgré toute la haine et la rancœur que je ressentais pour lui, Dante est et restera toujours mon grand-père, celui qui nous a gâtés de cadeaux durant toute notre enfance avec Tanya.

Sur son lit de mort, il s'est excusé auprès de Tanya. Il nous a fait part pour la première fois de ses sentiments car malgré tout ce qu'on pouvait penser de lui, Dante nous aimait, à sa façon. Il n'a jamais été démonstratif avec qui que ce soit. Mais aux portes de la mort, il a abaissé tous ses murs. Tanya a beaucoup pleuré quand elle a su que Dante suivait toute son évolution dans son école de danse et qu'il n'avait pas raté son dernier spectacle de danse. Cela m'avait surpris de sa part, d'ailleurs. Jamais je ne l'aurais cru capable de cela. Cela prouve bien que nous ne connaissions pas Dante autant que nous le pensions. C'est-à-dire qu'il s'agit aussi d'une personne assez complexe...

Il avait aussi clairement affirmé qu'il souhaitait que je prenne sa place, non, il me l'avait ordonné. Fini l'enfance et les conneries, selon lui, je devais entrer dans la cour des grands. J'avais bien entendu refusé et j'avais voulu de m'enfuir mais face à ses sbires qui surveillaient chacun de mes faits et gestes, c'était compliqué... Et puis je savais très bien que quelque soit l'endroit où je me cacherai, ils me retrouveraient. Quant à John, il avait réussi à convaincre sa mère, par je-ne-sais-quel-moyen, de rester ici avec moi. Si je ne suis pas enchanté du tout de l'avoir ici avec moi, cela n'empêche pas le fait qu'il soit mon point d'encre. Il est toujours là pour moi et je ne l'en remercierai jamais assez. Néanmoins, je préfèrerai savoir qu'il est à Miami et qu'il termine son année en beauté pour aller à Harvard, et non d'être ici avec moi, en plein dans ma merde.

Lorsque Dante est mort, la nouvelle s'est propagée à une vitesse de poudre. La question de sa succession est devenue alors la principale préoccupation, engendrant de nombreux conflits au sein de la mafia même. Certains se seraient ainsi sentis pousser des ailes et penseraient être à la hauteur pour remplacer Dante; d'autres, étant au courant de mon retour, souhaiteraient m'éliminer pour devenir chef de la mafia. Javier a donc dû calmer les esprits et les ardeurs radicalement. En une semaine, tout le monde s'était calmé : la mafia a des méthodes très efficaces pour se faire entendre.

Résultat : nous venons de passer deux mois de formation, moi pour succéder à Dante et John pour devenir mon bras droit. Cela ne nous enchante pas plus que cela mais nous n'avons maintenant plus le choix. Les dés ont été jetés, nos vies en sont maintenant déterminées.

Dire que ces deux derniers mois se sont bien passés serait un vrai mensonge. Cela a été un calvaire, autant physiquement que psychologiquement. Javier ne nous a laissé aucun répit, nous devions devenir plus forts, plus performants que nous ne l'étions déjà. La légende des Tigres Blancs renaît, notre retour suscite de nombreuses questions et attisent aussi la haine de nos ennemis. Ils savent qui nous sommes et ils ont peur. Ils ont bien raison.

Il est cinq heures du matin et je cours avec John autour de la propriété du manoir. Ce manoir appartenait à Dante et il me l'a légué. C'est le QG 17, le QG le plus important de la mafia. Ce manoir est en réalité une vaste propriété entourée d'un mur en béton, sécurisé 24h/24 par des gardes. Impossible d'en entrer ou d'en sortir sans permission de l'intérieur. A mes yeux, ce manoir représente une prison noire, où ton destin est scellé et voué aux enfers.

Nous arrêtons notre course au bout d'une heure et rentrons au manoir en marchant.

-Je voulais te demander : quand est-ce que tu accèderas au « trône ultime » ? Pas que je sois pressé, au contraire, mais je...

-D'après Javier, je suis prêt. Il faut juste que je lui donne mon accord, je lui réponds.

-Et quand est-ce que tu comptes le faire ?

-Quoi, t'es pressé de devenir mon bras droit pour remettre Barbie à sa place ? Je ricane.

Barbie est des gardes du manoir, le gardien en chef. Il nous déteste, surtout John. Il cherche mon meilleur ami à chaque fois qu'il le croise mais John a pour interdiction de le toucher, ordre de Javier. Du coup, John voue une haine viscérale à Barbie, de son vrai nom Barbara. Je l'ai renommé Barbie à cause de ses longs cheveux blonds hideux.

-C'est vrai que c'est tentant mais ce n'est pas pour ça. Je voulais savoir si toi tu étais prêt à prendre la tête de la mafia, ou plutôt si tu envisageais de le faire.

Je réfléchis quelques secondes avant de lui répondre.

-Je ne sais pas.

Et c'est la vérité, je suis terriblement confus face au ravage qu'est ma vie. Je ne sais pas ce que je deviendrai, je suis totalement perdu.

-J'ai une autre question pour toi et répond-moi le plus franchement possible : aimes-tu refaire partie de la mafia ?

John a toujours su me cerner et percer à jour mes propres secrets, mes propres peurs. Il a mis la main sur une chose que je ne me serais jamais avouer avant car j'en ai honte.

-Noah, répond-moi franchement, insiste mon meilleur ami.

Je souffle avant de marmonner un vague oui.

-Répète, je n'ai pas entendu, crie John en le faisant bien exprès.

-Oui, espèce d'abruti ! Je grogne.

-Ah ! J'en étais sûr ! Saute-t-il de joie.

-Je ne vois pas en quoi cela peut te rendre joyeux. C'est détestable ce que je dis !

-Et pourtant tu aimes bien cela. Et je te comprends.

-Non, ce n'est pas vraiment ça, je grimace. Je ne suis pas d'accord avec les principes de la mafia, ni avec leurs trafics et leurs magouilles mais j'avoue être dans mon élément. J'aime me battre, dépasser mes limites, me faire respecter pour ce que je suis, j'aime le fait que l'on forme, quasiment, une vraie famille ici, même si...

-Même si ?

-Il me manque quelque chose.

John me regarde bizarrement.

-Il te manque quelque chose ? C'est impossible, on sait bien tous les deux que tu as les capacités de t'offrir tout ce que tu veux avec la mafia. Et ne me sors pas l'excuse de la famille car tu peux aller leur rendre visite quand tu veux, alors je ne vois pas de quoi... non ! Ne me dis pas que...

Je hoche la tête lorsqu'il comprend.

-T'es vraiment mal barré...

-Je ne te le fais pas dire, je souffle.

-Pourquoi les femmes ont-elles autant de pouvoir sur nous ?

-Les lois de l'univers peut-être ?

On rigole face à nos bêtises.

La seule chose qui me manque est une jeune brune qui a disparu de ma vie il y a quelques mois de cela. Je ne l'ai jamais oubliée, pas un jour ne s'est écoulé sans que je ne pense à elle, sans que je ne m'imagine des circonstances où l'on se reverrait. Je me suis imaginé la retrouver et tout recommencer, vivre notre histoire d'amour au grand jour et pourquoi pas fonder une famille. Tant de choses impossibles, ou du moins qui ne doivent en aucun cas se réaliser. Les temps ont changé et je ne peux certainement pas prendre le risque de la livrer à la mafia. On ne doit surtout pas la retrouver avant le procès.

Pour l'instant, on a aucune idée de l'endroit où elle se trouve et plus la date du procès approche, et plus je suis heureux de savoir que les recherches restent infructueuses. On ne doit pas la trouver. Cette fois-ci, il n'y aura pas de Dante et de coups foireux pour quelque raison que ce soit. Cette fois-ci, les intentions sont claires. Et j'ai peur de ne rien pouvoir y faire. J'ai beau être le successeur de Dante, pour le moment, c'est Javier qui est au pouvoir et selon lui, tant que je n'aurai pas pris sa place, je n'ai aucun avis à donner sur ses décisions.

Je ne veux pas la savoir entre ses mains. Plutôt mourir que de la voir subir cela.

Plus que tout, elle me manque. Tout me manque chez elle, sa voix, son rire, son odeur, son sourire, ses yeux... Je n'ai rien oublié. Comme si mon cerveau avait pris une photographie d'elle en train de sourire, son image reste nette dans mon esprit, comme si je l'avais vu hier. Elle hante mes pensées, me donne la force de me battre chaque jour, de ne pas perdre le nord face à l'entraînement intensif que nous endurons avec John. Elle est devenue mon espoir et mon rêve le plus précieux, celui qui n'arrivera jamais.

Nous arrivons au manoir et le soleil est déjà levé. Nous montons au deuxième étage, où résident nos appartements et partons prendre une douche. Si le manoir garde une allure de vieux et de ramollis, l'intérieur est tout autre : tout dans ce bâtiment est décoré avec soin et élégance, presque ostentatoirement. Principalement composée de rouge, de bleu foncé et de blanc, le manoir inspire la force et le pouvoir du maître des lieux à tout visiteur. Heureusement, les appartements de ce manoir à deux étages sont bien différents : chacun d'entre eux dispose d'une salle de bain et est d'un confort digne d'un hôtel cinq étoiles. Le mien est raffiné et décoré simplement, alliant le bleu et le blanc.

Ma journée d'aujourd'hui s'annonce mouvementée : Javier va me montrer la pièce secrète de Dante ou appelé plus couramment ici « la chambre des enfers ».  Une pièce que je n'ai jamais vue et que personne, si ce n'est Dante, son bras droit et Javier connaissent son contenu. Personne d'autres n'a jamais eu le droit d'entrer. Je ne sais pas ce qu'elle contient mais je suis curieux de savoir ce qu'il y a à l'intérieur.

Je termine ma douche et file me changer. Un simple jean accompagné d'un pull noir fera l'affaire : exceptionnellement nous ne nous entraînerons pas physiquement aujourd'hui. J'enfile à peine mes baskets que John déboule dans ma chambre sans frapper, habillé et prêt à manger.

-Ne te gêne pas surtout, je grogne.

-C'est pas bien d'être grognon Noah, sinon tu ressembles à Shrek.

-Shrek ? J'ai une tête de Shrek ?

-C'est vrai qu'avec ce jean, tu n'es pas crédible du tout. Prend un pantalon marron dégueu avec une chemise blanche de l'ancien temps sans oublier le gilet et tu feras parfaitement l'affaire !

-Je t'emmerde John.

-C'est bon, je rigole, un peu d'humour ne fait pas de mal. Shrek.

Il explose de rire et je lui balance l'un de mes coussins. Il le rattrape facilement et le lance sur mon lit.

-Allez dépêche-toi, j'ai faim.

-Oui, oui.

Je finis mes lacets et nous descendons dans la cuisine, prendre notre petit-déjeuner. On y retrouve quelques personnes, buvant tranquillement leur café. Nous les saluons avant de nous diriger vers Anna. Anna est la gouvernante de la maison, elle gère toute une équipe d'employés. C'est aussi elle qui s'occupe du petit-déjeuner. Cela fait vingt ans qu'elle travaille ici, et elle gère toujours le manoir d'une main de fer.

-Bonjour les garçons, nous lance-t-elle en nous voyant. Comme d'habitude ?

-Comme d'habitude ! On lui répond en cœur.

Elle s'attèle alors à nous préparer notre premier repas de la journée. Du haut de ses cinquante ans, Anna est très bien pour son âge : elle fait à peine quarante ans. Elle nous parle alors de son petit-fils qui apparemment, continue de traumatiser son père, ce qui nous fait rire.

Elle a divorcé de son mari il y a bien un moment maintenant, mais ils ont eu deux enfants : Mathieu et Chelsea. Mathieu est ingénieur et s'est marié il y a deux ans avec une certaine Jeanne, une française. Ils ont eu un fils, Théo. Chealsea, quant à elle, vient de terminer ses études de médecine. Anna nous parle souvent d'eux et cela ne nous ennuie jamais, elle est bien trop gentille avec nous pour que nous lui en voulons. Elle est adorable mais gare à vous si vous n'écoutez pas ses conseils ou si vous ne faites pas ce qu'elle vous demande...

Le repas terminé, Javier nous convoque pour nous donner le planning de la journée. Nous ne passerons pas la journée ensemble avec John malheureusement, je vais passer ma journée avec Javier tandis que John va la passer avec son bras droit, Oren. Par contre, nous déjeunerons ensemble.

Je m'isole alors avec Javier dans son bureau, ou plutôt dans mon futur bureau. Celui-ci est décoré de sorte à intimider l'invité. La prestance du grand bureau ainsi que sa grande chaise noire de bureau, font tout de suite effet, accompagné de l'aspect élégant de la pièce. Le bureau se trouve face à la porte, près de la fenêtre du fond ; à droite, on trouve un petit canapé d'angle gris et sa petite table basse. Le bureau contient très peu d'effets personnels, voire aucun, il contient seulement des bibelots de valeur pour montrer la richesse du propriétaire.

Je m'assois sur le fauteuil face à Javier, qui prend place sur le grand fauteuil de l'intimidation. Bien évidemment, cela ne marche plus sur moi depuis longtemps, je trouve maintenant cela ridicule.

-Comme tu le sais mon garçon, Dante voulait que tu le succèdes mais il y a une chose qu'il ne t'a pas dite : tu peux accéder à cette place que si tu te bats avec tous tes opposants volontaires et que tu gagnes tous les combats, évidemment.

Ce qui voulait dire que mes adversaires potentiels sont nombreux, très nombreux.

-Merci de m'avoir prévenu Dante, je siffle ironiquement.

-Ce n'est pas le moment de plaisanter.

-Non mais attend, il veut me mettre à la tête de la mafia alors que je ne suis même pas majeur !

-Tu le seras dans une semaine.

Et oui, mon anniversaire arrive ! Moi qui voulait aller en boîte avec John pour fêter l'occasion...

-Et puis arrête de te trouver des excuses, reprend Javier, on sait très bien tous les deux que tu es prêt à assumer ces responsabilités. Dante te prépare depuis le début et s'il t'a désigné comme son successeur, c'est qu'il estime que tu es prêt.

-Il aurait peut-être dû me demander mon avis, non ?

-Noah ! Gronde Javier.

Je ne lui réponds pas et détourne le regard. La colère enfle en moi mais aussi une part de résignation car quel que soit le choix que je prendrais, ma vie est déjà toute tracée.

Nous passons toute la matinée à revoir en détails tout ce que je devrais accomplir lorsque j'accepterai de succéder à Dante. Avant cela, je vais devoir rencontrer tous nos plus grands clients et fournisseurs pour me présenter à eux. La plupart me connaisse déjà mais je dois tout de même me présenter à eux en tant que futur chef de la mafia. Cela risque d'être assez dangereux car plusieurs d'entre eux souhaitent me voir mort pour de nombreuses raisons, mais cela ne risque pas d'arriver. L'heure du déjeuner approche et nous allons dans la salle à manger où se trouve John, Oren, Merias et d'autres membres de la mafia.

Merias ne supporte pas de me voir de retour, et encore moins depuis qu'il a appris que je devais succéder à Dante. Je suis sûr que ce sera mon premier adversaire lorsque je déciderai d'assumer mes responsabilités. Et je prendrai un plaisir à le laminer. Une bonne fois pour toute.

Je m'assieds à côté de mon meilleur ami mais celui-ci a perdu sa bonne humeur, ce que je m'empresse de lui faire remarquer.

-Tu n'es pas au courant ?

-De quoi ?

Il tourne la tête dans tous les sens, vérifiant que personne ne nous écoute avant de chuchoter : « ils l'ont retrouvée ».

Il ne me faut pas beaucoup de temps pour comprendre de qui il parle. En levant la tête, je croise le regard victorieux de Merias. Petit à petit, je sens mes émotions prendre le contrôle de mon corps: je vais le buter. John sentant ma colère, me retient de justesse.

-Calme toi Noah, c'est pas le moment.

Je prends sur moi et respire un bon coup.

Ils ont trouvé Amber. Ils l'ont trouvée. A une semaine du procès.

Eh merde !

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Voilà le chapitre 35!! Le dernier de l'année 😍

Je vous souhaite à tous une très bonne année 2017 et que plein de merveilleuses choses vous arriveront!!!

Sinon, comment trouvez vous ce chapitre de Noah?

Les prochains chapitres risquent d'être mouvementés mais je ne vous en dis pas plus 😏

N'hésitez pas à voter et à commenter 😍

A la prochaine et bisous de moi!!! 😍😍