Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 32: Le départ

Chapitre réécrit
PDV d'Amber :

Une heure. Cela fait une heure que j'attends Nathan dans sa voiture à la sortie de la ville. Une heure que je me ronge les ongles. Une heure que je m'imagine mille et un scénarios quant à la réaction de Nick et de ma mère. Ils doivent se faire un sang d'encre et me rechercher partout à l'heure qu'il est. Je commence à regretter ma décision. Pourquoi je me suis enfuie ?

Mais au fond, je connais très bien la réponse, je n'avais pas le choix. En vivant sous la protection des Marshals, les membres de la mafia peuvent facilement me retrouver étant donné qu'ils ont infiltré ce service depuis bien longtemps... Le seul moyen pour moi d'arriver en vie au procès est de me cacher de la vue de tous, même de ceux qui me sont le plus proches. De cette manière, je peux aussi les protéger.

Sans moi à leurs côtés, ils valent bien moins aux yeux de la mafia. Mais cela ne m'empêche pas pour autant de me faire du souci pour eux. J'avais mal au cœur d'avoir fait cela à Nick et à ma mère. Surtout à ma mère. Je lui avais promis de rester avec elle jusqu'au bout, et je n'ai pas tenu cette promesse. Et pourtant, je n'avais pas le choix.

J'inspire un bon coup et ravale les larmes qui menacent de couler. Ça allait être la deuxième fois que je pleurais de la journée, la première fois étant les adieux avec Noah. Je n'ai jamais eu autant de mal à dire au-revoir à quelqu'un car malgré ce qu'il a fait, la plupart des meilleurs souvenirs de Miami que j'ai se sont déroulés avec lui. Ces images ne cessent de me revenir, alourdissant chaque fois ma douleur.

Mais il faut que cela cesse, il faut que je me reprenne, après tout, je laisse tout derrière moi maintenant. Je dois survivre quatre mois jusqu'à la date du procès. A partir du moment où je serais dans la salle et que l'audience aura commencé, ce cirque sera terminé. Enfin, je l'espère. La crainte qu'ils tentent de me tuer à l'issue du procès est bien présente car elle est très plausible.

Cette affaire a littéralement gâché ma vie, mon adolescence. Tout a changé. Mon présent, mon avenir... Moi qui avait des rêves plein la tête, tout a aujourd'hui disparut. Je ne me vois même plus dans un futur proche. Pas étonnant lorsque l'on risque la mort chaque jour. Depuis ce jour, depuis ce meurtre, ma vie s'est transformée en cauchemar, j'étais et je suis toujours enfermée dans un film. Un film dont je ne connais pas la fin.

Est-ce que tout cela se terminera bien ? Ou mourrai-je avant de le savoir ? c'est fou ce que la vie peut nous jouer des tours. Il y a qu'un seul moment où j'ai eu l'impression d'être une adolescente comme les autres : ma « fausse » vie à Miami. Même si je me rends compte que je me suis faite berner par l'une des personnes en qui j'avais eu le plus confiance ici, je n'en oublie pas pour autant tous les bons moments que j'ai passé dans cette ville.

Et j'aurais sûrement beau tout faire pour effacer cette partie-là de ma vie, je n'y arriverai pas, je ne le veux même pas. Cette ville fait désormais partie de moi, elle et ses habitants, elle et son lycée, elle et mes amis, si on peut toujours les appeler comme ça à l'heure qu'il est. Je n'ai pas pu leur dire au-revoir, du moins pas en face. Avant de partir, j'ai eu le temps d'envoyer un message à Camille lui expliquant que je m'en allais et que je ne reviendrai sûrement jamais.

Je lui ai aussi prié de m'excuser de le lui annoncer comme cela et que je l'aimais, elle et tout le groupe. Je leur en serais à jamais reconnaissant pour tout ce qu'ils ont fait pour moi. Je n'avais pas vu sa réponse que j'avais éteint mon téléphone et enlever ma puce. C'était fini.

Il allait pourtant falloir que j'arrête de pleurnicher et je le sais. Mais j'en suis à un point où faire la fille forte ne sert à rien : je suis seule, dans une voiture cachée par des buissons, à la lisière d'une forêt, à la sortie de la ville. Personne ne peut me voir, ni m'entendre. Je suis seule dans un endroit paumé. La situation m'aurait fait rire si je n'avais pas le cœur lourd de quelques pensées douloureuses.

Une heure et demie vient de passer. Mais qu'est-ce qu'il peut
bien foutre pour mettre autant de temps. Il devait juste retirer discrètement et revenir ici. Mais le connaissant, il est sûrement en train de jouer aux experts détectives... Qu'il est chiant.

Mon plan d'évasion a été risqué mais il a fonctionné. En fait, Nick est parti chercher Thomas à l'hôpital avec une voiture de police, laissant ma mère et moi avec un policier dans la maison et une patrouille à l'extérieur. Lorsqu'il a quitté la maison, ma mère rangeait nos affaires dans le tunnel secret et pendant ce temps, je terminais de ranger les miennes, du moins c'est ce que je disais. Avec Nathan, nous n'avions pas prévu que Nick demanderait à un policier de nous surveiller à la maison jusqu'à son retour. Comme si nous avions besoin de nounou, ou plutôt de toutou...

J'ai donc dû user de malice pour réussir à détourner son attention. Celui-ci était en bas tandis que j'étais en haut. Je suis descendue puis j'ai fait croire à l'agent Harrison que ma mère avait besoin d'aide avec une valise trop lourde pour elle. Je lui ai ensuite expliqué que c'était moi qui était censée le faire mais qu'étant donné que je n'en avais pas terminé avec ma chambre, il valait mieux que lui y aille pour aller plus vite.

Il y crut rapidement et parti rejoindre ma mère. Je lui ai en plus donné un conseil : celui de ne jamais dire qu'elle avait besoin de lui mais plutôt de proposer son aide. Je connais totalement ma mère, et je la connais encore plus dans les moments de déménagement. Cela la stresse bien plus qu'un entretien d'embauche.

Lorsqu'il est parti, j'ai appelé Nathan pour qu'il descende discrètement avec mes affaires et nous sommes sortis par le jardin. Nous avions calculé notre départ : au moment de la relève de 14h, nous avons couru jusqu'à sa voiture et il a démarré au quart de seconde, nous éloignant le plus possible de mon quartier, ou plutôt mon ancien quartier maintenant.

Je me rends compte que je ne sais même plus où est chez moi. Il n'y a plus aucun endroit où je me sens en sécurité aujourd'hui.  Une nouvelle montée de larmes refait surface mais cette fois, je les laisse couler. J'ai besoin de tout extérioriser, de lâcher prise, seulement un instant. Un moment, un temps avant que tout ne recommence. Avant que je ne disparaisse totalement à nouveau.

Mes pensées s'envolent et je m'endors.

La nuit est sombre, j'ai l'impression que des ombres se cachent de partout. Je suis suivie, j'en suis sûre. J'accélère le pas mais je sens qu'ils me rattrapent. Ils me rattrapent toujours. Je me mets alors à courir, aussi vite que je le peux. Je traverse ruelle sur ruelle et je les entends toujours derrière moi.

Je suis seule. Personne ne se trouve dans les rues, ils sont tous chez eux. Il se fait tard aussi. Mais qu'est-ce que je fais là ? Je cours toujours, quand soudain j'entends un tir. Je sens une balle me frôler l'oreille droite, provoquant une douleur au niveau de celle-ci. Ils sont en train de me tirer dessus.

Je ne survivrai pas. Je vais mourir aujourd'hui. L'envie de m'arrêter me prends mais j'enlève vite cette idée de ma tête. Si je meurs, je veux faire savoir que j'ai succombé en me battant. Je bifurque alors à droite mais malheureusement pour moi, j'arrive à un cul-de-sac. Merde !

Je me retourne voulant faire face à mes assaillants mais je ne les vois nulle part. À vrai dire, je ne suis même plus dans la rue, je suis dans une chambre, je ne sais pas où. Rien ne m'est familier.

-Amber ?

Je me retourne et aperçois Noah sur le lit. En le voyant, je souris et saute dans ses bras. Ceux-ci se referment sur moi tandis que je l'embrasse. Je suis tellement heureuse de le revoir. Je croyais que je ne le reverrai plus.

Je le pousse un petit peu et il s'allonge sur le lit, moi positionnée à califourchon sur lui.

-Tu m'as tellement manquée, je murmure contre ses lèvres.

-Moi aussi. Ne me refais plus jamais ça.

Ne sachant pas quoi lui répondre, je l'embrasse de nouveau tandis qu'il échange nos places sur le lit. Je ne sais pas quoi lui répondre. Si mon cœur hurle la réponse oui comme une évidence, ma raison me rappelle à l'ordre et me fait reprendre conscience du danger auquel j'encoure toujours ici. À vrai dire, puis-je de nouveau faire confiance à Noah ?

Noah se relève d'un coup et me pointe soudain un flingue. Je recule apeurée contre la tête de lit.

-Qu'est-ce, qu'est-ce que tu fais ? Je lui demande en balbutiant.

-Il faut que l'un de nous deux meure.

-Mais pourquoi ?

-Parce que c'est comme ça ! Nous ne pouvons pas vivre ensemble, c'est impossible.

Ce n'est pas possible, il déraille complètement. Je ne comprends plus rien. Que lui est-il arrivé ?

-Non Noah, s'il te plaît, ne fais pas ça. Je t'aime.

-Je suis désolé mon amour.

Un coup de feu retentit.

Je me réveille en sursaut tandis que Nathan soupire.

-Putain, tu m'as fait peur, ça fait cinq minutes que j'essaie de te réveiller, s'écrit-il.

Je frotte mes yeux, les images de mon cauchemar me hantant. Le coup de feu, je ne sais pas s'il était adressé à moi...ou à lui-même.

-Amber, est-ce que ça va ?

Je le regarde les larmes aux yeux et il me prend dans ses bras. Je pleure silencieusement, la tête enfouie contre son torse. Je ne comprends pas ce rêve, que signifie-t-il? A-t-il même une signification?

-Chut, ne t'inquiète pas, tout va bien se passer.

En réalité, il ne le savait pas, il était aussi incertain que moi mais je le remerciai silencieusement de vouloir tout de même me réconforter. Je le serre dans mes bras, voulant me raccrocher à lui comme si ma vie en dépendait, ce qui est tout à fait vrai. Il me caresse le dos pour me calmer, chose qu'il me faisait avant, lorsque j'allais mal.

Je ne sais ce qui me fait le plus horreur dans ce rêve: le fait qu'il tire sur l'un de nous deux, ou celui où je dis que je l'aime. Je ne sais pas si je l'aime. J'ai des sentiments pour lui, certes, mais de là à dire que je l'aime... Surtout après avoir découvert ce qu'il m'a fait, je trouve cela beaucoup trop insensé. De toute façon, notre relation n'a pas eu le temps d'être exploitée. A peine avait-on commencé à en parler, que tout nous a séparé. Mais au fond je me pose une seule question : aurait-ce été plus simple si je n'avais pas découvert la vérité?

Non, cela aurait été juste plus faux.

Je finis par me séparer de Nathan et plante mon regard dans le sien, son visage couvert d'une moustache et d'une perruque. J'explose de rire en voyant tout cet attirail.

-Mais qu'est-ce que tu as encore foutu ?

-Eh bien, j'ai joué au détective à ton avis.

-Tu en as mis du temps. Il est quelle heure ?

-19h30. On va devoir y aller pour rouler toute la nuit. Je nous ai acheté un Mcdo pour le dîner, rajoute-t-il en me montrant le sac.

Je souris pour le remercier. Qu'est-ce qu'il m'avait manqué ce crétin ! Il a toujours su me remonter le moral.

-Tu sais que je t'aime, je soupire.

-Ouais je sais. Alors dis-moi, tu veux que je te raconte ma mission ?

-Tu te prends vraiment au sérieux, je crois que c'est ça le pire, je ricane.

-Bien sûr que je me prends au sérieux ! Je ne serais pas digne de moi sinon, me répond-il fièrement.

-N'importe quoi... Vas y raconte-moi.

Il fait le tour de la voiture et entre dedans, à la place du conducteur. Sa voiture est une BMW noire X5 Xdrive je pense. Ses fauteuils sont très confortables, l'intérieur est sobre et classe. Tout est dans la simplicité et la modernité, mêlant le noir et le marron clair.

-Alors, commence-t-il, on mange en même temps que je te raconte.

Il me tend mon sachet et ouvre le sien.

-Alors, reprend-il, lorsque je suis sorti de la voiture et que je t'ai laissée ici, j'ai pris un bus, qui m'a mené au centre-ville. Arrivé là-bas, je suis partie retirer les 5000$ près de la banque centrale et je suis allé prendre un café dans le bar à côté.

-Attend, on doit quitter la ville au plus vite et toi tu prends un café ? Je m'exclame.

-Laisse-moi finir, me gronde-t-il. Alors, j'ai pris un café dans le bar à côté et j'ai attendu. Moins de cinq minutes plus tard, j'ai vu Nick arriver avec un jeune homme. Ils regardaient partout, à ta recherche j'imagine.

-Attend, je le coupe à nouveau, un jeune homme ? Il était comment ?

-Hum... Grand, yeux verts, cheveux bruns bizarres, carrure de sportif...

-Noah, je murmure.

-Quoi ? C'était cet enfoiré ? J'aurais dû lui péter le minois en fait.

-Quoi ? Mais t'es fou ! Jamais, tu m'entends ? Je m'énerve.

-Pfff... Enfin bref, ils ont commencé à faire des recherches dans tout le quartier, ils sont même venus dans mon bar. Et c'est là que j'ai vu ton « Noah » de plus près. Beau gosse, il faut l'avouer mais sa tête me dit quelque chose.

-Ah bon ?

-Ouais mais je ne me rappelle plus d'où.

Je hausse les épaules exprimant mon incompréhension. Comment aurait-il pu connaître Noah ?

-Peut-être l'ai-je vu dans l'un de mes rêves ? Dit-il mystérieusement.

-Dans quel genre de rêve ?

Il me lance un sourire en coin, ou plutôt un sourire pervers tandis que je râle. Je le frappe sur le bras lorsqu'il rigole.

-Mais qu'est-ce que tu peux être con !

Il éclate de rire. Non, il n'est pas gay, c'est un pur hétéro. Le truc, c'est que durant son enfance, on a toujours pensé qu'il l'était, du coup, les autres enfants l'appelaient Nathan l'homo, chose totalement fausse. Il avait juste quelques traits féminins. Aujourd'hui, pas de doute, il les a tous perdu ces traits.

-C'est bon, c'était pour rire, dit-il avant de croquer son hamburger.

-T'es con. T'es vraiment con.

Depuis que la puberté lui a fait du bien, et qu'il a commencé à avoir de nombreuses filles à ses pieds, il utilise la technique de « je suis gay », pour faire fuir les filles qui le collent trop. Technique qui marche à tous les coups.

-Bon on finit de manger et on y va.

-Ok, j'acquiesce. On va où en fait ?

-Vers le nord. Je voulais te proposer de faire un tour des Etats-Unis. Après tout, nous avons quatre mois devant nous !

-Tu sais que nous ne sommes pas des touristes, nous sommes plutôt recherchés, je ris.

-T'inquiète, j'ai mon lot de costumes, de perruques et de masques dans le coffre, dit-il fièrement.

-Et tu sais que nous allons bientôt entrer en hiver, et faire du tourisme en cette saison, c'est un peu con.

-Si les européens viennent ici en hiver, on peut bien faire la même chose qu'eux, non ?

Je rigole face à son explication et continue de manger. Je sens que ces quatre prochains mois risquent d'être mouvementés...

__________________________

Voilà le chapitre 32!!!

Désolée de vous le poster aussi tard mais je suis assez chargée ces temps-ci 😅

Sinon, comment trouvez-vous ce chapitre?

On entamé là une deuxième partie de l'histoire, qui je pense sera plus centré sur Noah.

N'hésitez pas à voter et à commenter pour me donner vos avis😍😘

A la prochaine et bisous de moi!! 😍😍😘

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro