Chapitre 31: Une dernière fois
Chapitre réécrit
PDV de Noah :
Je suis garé devant la maison d'Amber mais j'hésite à en sortir. Une voiture de police est garée non loin de moi. Est-ce réellement une bonne idée ? Je n'en sais rien mais il faut que je le fasse, pour moi et pour elle. Je prends alors une grande inspiration et sors de la voiture. Je me dirige vers l'entrée de la maison et sonne à la porte. Une fois. Deux fois. Trois fois. Personne ne vient m'ouvrir. Ils sont sûrement déjà partis. Je suis venu trop tard. Trop tard.
Je redescends les quelques marches de l'entrée. C'est alors que j'entends le cliquetis de la porte. Je me retourne et vois Amber ouvrir timidement la porte.
-Salut, me dit-elle doucement.
Ne sachant pas quoi faire, je lui souris et remonte les marches.
-Salut, je dis avec hésitation.
-Comment tu vas ? Me demande-t-elle. Désolée mais je ne peux pas te faire entrer parce que si Nick...
-Non, t'inquiète je comprends.
-Sinon, tu n'as pas eu trop de problèmes pour t'échapper ? Ou du moins pour partir sans qu'ils ne le sachent ?
-Disons que je suis bon comédien.
Sa mine se renfrogne et je me rends compte que je n'ai pas utilisé les bons mots.
-Désolé, je lâche.
-Ce n'est rien.
-Pour tout. Je suis désolé de tout ce que je t'ai fait.
-Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ? Me reproche-t-elle.
-Parce que j'avais peur de te le dire, peur de ta réaction, peur que tu me détestes, que tu ne me laisses tomber, que tu partes. Et j'avais honte de moi.
Elle me regarde sans rien dire puis détourne le regard.
-J'imagine que tu vas partir maintenant, je brise finalement le silence.
Elle relève la tête et me fixe, toujours sans rien dire.
-C'est évident, finit-elle par dire.
-Alors c'est la dernière fois qu'on se voit.
Prononcer ses mots est bien plus dur que je ne le pensais. Je ne suis pas prêt à affronter son départ, mais c'est trop tard. Je ne peux revenir en arrière, il est temps pour moi d'assumer mes actes et particulièrement mes conneries. Je vais devoir apprendre à vivre avec cela toute ma vie, en espérant que toute cette histoire prendra fin au plus vite pour elle.
-Oui, murmure-t-elle. Tu sais, malgré ce que tu m'as fait, je ne regrette pas de t'avoir rencontré.
-Oui mais cela n'empêche que j'ai fait une connerie.
-Ressasser le passé ne sert à rien, il est maintenant temps d'avancer.
-Séparément, j'ajoute. Tiens ton téléphone, je dis en lui tendant son bien. J'ai eu le temps de le prendre avant de partir.
-Merci, dit-elle en me le reprenant de la main, même si je n'en aurais plus besoin. J'ai tout de même une question pour toi : pourquoi ? Pourquoi m'avoir dénoncée ?
J'hésite à lui répondre. Pour son bien et le mien, le mieux est que je ne dise rien du tout mais elle mérite tout de même une réponse.
-J'ai...fait partie de cette mafia plus jeune. Je l'ai quitté mais...tu sais dans ce monde, en sortir n'est pas une mince affaire. Je m'en suis éloigné le plus possible. Au final, ils te cherchaient et même si je n'en fait plus partie, la seule « garantie » pour qu'il me laisse tranquille, c'est d'être un de leurs informateurs. Et puis je me disais que plus vite ils t'auraient trouvée, plus vite ils me laisseront tranquille. Je m'en veux mais...
-Tu n'as pas à t'en vouloir. Après tout, tu faisais juste ce qu'il te semblait bon sur le coup. Toi aussi tu voulais t'échapper de leur emprise, et je ne peux pas t'en vouloir pour ça. Et puis, j'ai toujours su qu'ils me trouveraient d'une manière ou d'une autre, ricane-t-elle.
-Ouais, dis-je non convaincu.
-Tu sais que tu prends pas mal de risque à revenir ici ? Rit-elle, bien que la situation soit tout sauf drôle.
-Ouais je sais, mais je ne pouvais pas te laisser partir sans dire au-revoir.
-Oh...
-Disons que j'ai eu pas mal de reproches de la part de Leïla qui a énormément insisté pour que je vienne, je dis gêné.
-Parce que tu ne voulais pas venir ?
-Non, enfin si. Je ne sais pas. En fait, je suis un peu perdu quand à... Laisse tomber. Je vais devoir y aller, je voulais juste te dire au-revoir. Je te souhaite plein de bonnes choses et j'espère que tu ressortiras vivante du procès, je plaisante sans vraiment en rire.
-Euh...merci Noah. Et toi, j'espère que tu pourras t'en sortir avec la mafia. Je suis désolée de t'y avoir créer des problèmes par mon arrivée mais...
-Comment peux-tu t'excuser pour une chose pareille ? Je l'arrête. C'est n'importe quoi. Jamais je ne t'en voudrais d'être venue ici, au contraire, je suis heureux de t'avoir rencontrée et jamais je ne le regretterai.
Amber me regarde et me saute soudainement dans les bras. Ils se referment automatiquement autour de son corps, m'enveloppant de son odeur, pour la dernière fois. Une douleur sourde m'envahit en pensant que je vais la quitter, ou plutôt qu'elle va me quitter. Quoique, moi aussi je vais la quitter en un sens.
Après plusieurs secondes, on se sépare. Les yeux d'Amber sont embués mais elle ne pleure pas, pas encore. Je la connais, même si ses larmes veulent s'échapper de ses paupières, elle les retiendra jusqu'à ce qu'elle se retrouve seule. Ne sachant plus quoi dire et ne voulant pas tergiverser dans de nouvelles paroles d'adieu, je lui lance un dernier regard avant de me retourner et de descendre les marches.
Mais lorsque celles-ci sont franchies, je ne peux m'empêcher de me retourner. Je la vois alors debout, devant l'entrée, à me regarder partir. Elle ne me lâche pas du regard, se délectant sûrement comme moi de notre dernière entrevue. Je ne réfléchis pas et remonte les marches la rejoindre. Avant qu'elle ne dise un mot, je la prends par les joues et l'embrasse, une dernière fois.
Ce baiser n'est pas comme les autres, il est différent, son goût est différent. Les choses ont bien changé depuis la dernière fois qu'il a eu lieu en même temps, c'est-à-dire il y a quelques jours. Avant, on s'imaginait une possible relation, autre qu'amicale. Je commençais déjà à réfléchir sur le déroulement de notre prochain rendez-vous et maintenant, maintenant je dois dire lui adieu. Tout s'est passé si vite...
Ce baiser exprime toute notre tristesse, notre haine contre la mafia et pourtant il y mêle aussi la fougue, la passion, la douceur et nos adieux. Car c'est ce qu'il signifiait avant tout. Je sens ses larmes couler sur ses joues, je les sens s'échouer sur mes mains, et je n'ai qu'une envie, c'est de les arracher de son corps, faire disparaître toute cette douleur, cette tristesse d'elle. Mais je ne peux pas, je suis impuissant.
On se sépare à bout de souffle et je lui sèche les joues de mes pouces. On ne parle pas, dans un moment pareil, les mots n'ont pas besoin d'être échangés. Je lui embrasse une dernière fois brièvement les lèvres et me sépare d'elle, définitivement cette fois-ci et me dirige dans ma voiture. Je monte dedans et regarde une dernière fois Amber, debout devant l'entrée et démarre ma voiture.
Ce n'est que lorsque j'ai quitté son quartier que je me rends compte que je n'ai même pas terminé de lui raconter le conte de fée.
Le moral m'ayant quitté totalement depuis que je lui ai dit au-revoir, je rentre chez moi récupérer mon sac de sport. Je préviens Nanie de mon départ et quitte la maison vers la salle de sport. Durant trois heures, j'enchaîne les coups avec seulement deux pauses. Mais j'ai beau les répéter encore et encore, son visage me hante et ne me laisse aucun répit. Je me demande ce qu'il va se passer pour elle mais aussi pour moi. Que vais-je faire avec Dante? Retourner à la mafia, commander et tuer tout récalcitrant? Retourner dans ce monde de brutes où chaque jour est une lutte pour sa survie?
Je finis par arrêter de me défouler et décide de rentrer chez moi prendre une douche. Je dois me dépêcher si je veux arriver à l'heure à l'entrainement de basket tout à l'heure. Peut-être que cela m'aidera à l'oublier pendant quelques temps. Je l'espère en tout cas.
Le sport, c'est bien la seule chose qui peut me faire du bien dans ces moments. Frapper, transpirer, boire, avoir les muscles endoloris... C'est bien l'une des rares choses capable d'extérioriser tout ce que je ressens, de la haine à la joie, de la rancoeur à la tristesse. Et pourtant aujourd'hui, comme beaucoup ces temps-ci, je ne ressens pas l'effet zen se produisant d'habitude. Peut être que je devrais faire du sport plus intensif...
J'arrive chez moi vers 18h et je trouve ma sœur devant la télé. Je l'embrasse sur le front avant de me diriger vers ma chambre. Je prends une douche et récupère mon deuxième sac de sport dans mon dressing dans lequel se trouve mes affaires de basket.
Je redescends alors et envoie un message à John lui demandant s'il veut que je vienne le chercher ou pas. En bas, j'aperçois mon père au téléphone et l'ignore sans plus tarder.
-A tout à l'heure, je crie en ouvrant la porte.
Mais sans que je ne m'y attende, je reçois un coup au visage. Le temps de comprendre ce qu'il se passe, quelqu'un m'empoigne par les épaules et me pousse en arrière.
-Où est-elle ? Dis-moi où elle est ou je te casse la figure ! S'écrit Nick, me tenant toujours.
Je me détache brusquement de lui et le dévisage. La colère transparaît dans ses traits, accentuant son aura dangereuse.
-Mais de quoi vous parlez ? Je m'écris en me tenant la joue qu'il a visé.
-Amber, où est-elle ? Hurle-t-il à bout de patience.
-Mais j'en sais rien, c'est vous son garde du corps, je m'énerve à mon tour.
Puis je prends conscience de la totalité de ses paroles.
-Comment ça ? Il est arrivé quelque chose à Amber, je m'inquiète.
-Tu devrais le savoir fils de pute !
-Je vous interdis de parler de ma mère, je le menace en m'approchant de lui.
-Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Arrive mon père. Qui êtes-vous et c'est quoi tout ce grabuge ?
-C'est pas ton problème, je lui réponds en me tournant vers Nick. Qu'est-ce qu'il lui est arrivée ?
-Figure-toi que j'aimerai bien le savoir. Mais c'est à toi de me répondre.
-Je n'ai rien à voir là dedans, elle allait très bien tout à l'heure, je rétorque.
-Tu l'as vu ? S'enflamme-t-il de nouveau.
-Oui chez vous. Je suis passé la voir et elle allait bien !
-Eh bien elle n'est plus là et c'est de ta faute ça !
-Je ne comprends pas pourquoi vous portez de telles accusations sur mon fils, intervient à nouveau mon père.
-Papa ce n'est pas tes affaires, ok !
-Tu es mon fils encore, à ce que je sache ! S'exclame-t-il.
-Que quand cela t'arrange... Nick, je ne sais pas où est Amber, tu dois me croire.
-Alors où est-elle ? Me demande-t-il résigné. Elle n'a pas sa montre avec elle, je ne peux pas la localiser.
-Allons voir en ville, je propose.
-Mais si elle a été à nouveau kidnappée, on ne la retrouvera pas aussi facilement.
-Je vais me renseigner pour savoir s'ils l'ont avec elle ou pas, je propose à Nick. En attendant, allons tout de même faire un tour en ville, on ne sait jamais.
Nick acquiesce et quitte la maison pour se diriger vers sa voiture. Je fais de même mais je suis retenu à la sortie par mon père.
-Tu ne sors nul part si tu ne m'expliques rien, me menace-t-il.
-Et depuis quand tu t'intéresses aux endroits où je sors, tu n'en avais rien à foutre jusque-là. Je te demande alors une chose : reste comme tu l'as toujours été et ne cherche pas à changer.
Je dégage mon bras brusquement et m'apprête à quitter la maison en claquant la porte quand Leïla apparaît sur le seuil du salon. Elle nous regarde tour à tour avec mon père puis son regard se concentre sur moi.
-Tu vas où ? Me demande-t-elle innocemment.
Je m'approche d'elle et lui embrasse le front.
-Je reviens vite princesse, je te le promets.
Je lui souris une dernière fois et quitte la maison. Je pars dans ma voiture, celle que j'ai emprunté à Merias ayant été récupérée quelques heures plus tôt. Je démarre la voiture tout en composant le numéro de Merias, ou du moins son supposé numéro. Celui-ci répond au bout de la quatrième sonnerie.
- Ne me dis pas que je te manque, je ne te croirais pas, dit-il en décrochant
-Et tu as bien raison, je ricane faussement.
-Alors que me vaut l'honneur de ton appel ?
-Je voulais te demander si tu comptais retourner à Los Angeles.
-Et pourquoi cela ?
-Eh bien... après l'échec de ta mission, je pensais qu'ils allaient envoyer quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus compétant.
-Pardon ? Comment oses-tu me dire ça sale enfoiré ! S'énerve-t-il.
-A ce que je vois tu es toujours aussi colérique. Tu devais aller voir un psy, ça t'aidera beaucoup. Je me demande pourquoi tu n'es toujours pas mort.
-Parce que personne n'en a été jusque-là capable, répond-il fièrement.
-Ou bien tu n'as fait face qu'à des incapables, et tu as eu de la chance. Mais la roue tourne face de rat.
-Je risque de bien te décevoir mais non, je suis encore ici, ma mission n'est pas terminée. Mais ne t'inquiète pas, je l'aurai ta chère « amie », et je te promets que je la ferai souffrir et que je t'enverrai des photos, rien que pour toi.
-Ce que tu peux être minable, je ricane en calmant mes nerfs intérieurs. Tu ne fais que confirmer le piètre avis que j'ai de toi : tu n'es qu'un beau parleur qui joue le coq devant tout le monde, mais gars à toi, tu risques de perdre tes plumes bien vite.
Je ris froidement et raccroche avant même qu'il ne réponde. J'appelle ensuite Nick qui se trouve dans la voiture juste devant, direction le centre-ville.
-Oui ? Répond-il à la première sonnerie.
-Elle n'a pas été kidnappée, du moins pas par la mafia.
-Et comment tu le sais ?
-J'ai des contacts un peu trop naïfs, je réponds évasivement.
En effet, si je dis que Merias est un pur incompétent, ce n'est pas pour rien. J'avais pensé que quelques années auraient suffi à le renforcer, je me suis bien trompé puisqu'il est aussi con qu'avant, voire pire. Pourquoi je dis ça ? Son égo et sa prétention est la cause de tout cela. A toujours penser être le meilleur, il se fait avoir comme un bleu. Il faut juste toucher son égo pour obtenir de lui tout ce que l'on veut.
De cette manière, je sais que s'il avait Amber avec lui, il clamerait haut et fort qu'il en est le seul responsable. Il obtiendrait alors un moyen de me faire mal, d'obtenir sa vengeance. Malheureusement pour lui, je suis trop intelligent et bien meilleur que lui dans tous les domaines.
-Alors que lui est-il arrivé, souffle Nick.
C'est une très bonne question : comment aurait-elle pu disparaître aussi rapidement de la circulation ? Ce n'est pas possible.
-Mais que s'est-il passé ? Je demande à Nick.
-J'ai merdé, grommèle-t-il avant de me raconter l'après-midi.
En plein milieu de son récit, il s'arrête et pousse un juron.
-Quoi ? Je lui demande.
-Il y a eu un retrait de la somme de 5000 $ venant du compte d'Amber.
-Où et quand ?
-A l'instant. Attend, je vérifie. Il vient de s'effectuer au distributeur automatique de la banque centrale.
-C'est à cinq minutes d'ici, dépêchons-nous.
J'envoie un message vocal à John pour l'avertir de la situation et lui demander de l'aide. En espérant que nous arriverons à temps...
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Voilà le chapitre 31!!!!
Les choses se corsent et on va bientôt passer un tournant dans l'histoire. Je dis ça, je dis rien 😅
Comment trouvez-vous ce chapitre?
Un dernier au-revoir?
La disparition d'Amber? S'il s'agit bien d'une disparition 😏
Je souhaite une bonne rentrée à tous 😍
Sinon vous passez en quelle classe? Moi je passe en terminale S 😅
Je vous souhaite en tout cas bonne chance et j'espère que vous aimerez votre classe. 😍
N'hésitez pas à voter et à commenter pour me donner votre avis 😘
A la prochaine et bisous de moi!! 😍😍😘
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