Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 26 : L'évasion

PDV d'Amber :

Trois heures, cela fait trois heures que je suis attachée sur cette chaise et je commence à en avoir des crampes. Mes larmes ont séché depuis longtemps, laissant place à une colère sourde. Je ne digère toujours pas sa trahison, la haine que j'éprouve pour lui en ce moment aurait été inimaginable il y a une semaine.

Je ne comprends pas pourquoi il m'a dénoncée et pourquoi il est resté à mes côtés et me parlait comme si de rien n'était. Il est devenu la personne qui me connaissait le mieux parmi les habitants de cette ville, celui avec lequel je passais mon temps à rire et à me disputer pour rien, il est devenu mon meilleur ami. Il est devenu mon meilleur ami en sachant qu'il me menait à ma perte.

Pourquoi faire ça ? Pour me narguer ? Pour me voir souffrir devant lui ? Je ne vois aucune raison qui pourrait expliquer son comportement. Cela ne peut pas être une vengeance puisque je ne l'ai jamais connu auparavant, ou du moins je n'ai aucun souvenir de lui. Je ne vois alors qu'une seule explication à son comportement : c'est un sadique, qui aime voir les opposants de la mafia souffrir.

Merde ! Cela veut dire que tout ce qu'il m'a dit, tout ce qu'il a fait pour moi, tous ses sourires et ses baisers n'étaient que de la comédie, qu'une mise en scène ayant pour but de me voir souffrir au final ?

Je n'arrive pas à croire qu'il est pu me faire ça. J'ai dû mal à croire qu'il ait pu être faux avec moi sur toute la ligne, il avait l'air sincère... C'est dur pour moi de penser qu'il me ment depuis le début. C'est un très bon comédien : il me dégoûte. La plupart des personnes aurait envie de pleurer à ma place. Pour ma part, j'ai assez versé de larmes. L'envie ne manque pas mais je sais que cela ne m'aidera pas à sortir de là, si ce n'est qu'extérioriser ma haine, ce n'est qu'une perte de temps.

J'ai beau l'accuser, je sais que cela n'ai pas entièrement de sa faute ; après tout, s'il fait partie de la mafia, il n'a fait que son devoir. Le vrai coupable dans cette histoire, c'est mon père. S'il n'était pas un gros con qui a gâché la vie de sa famille, je n'en serais pas là aujourd'hui. Ce qu'il fait...il nous l'a toujours caché. Avant, je croyais que c'était un homme d'affaire respecté, gentil et généreux avec tout le monde, qui ne perdait pas une occasion pour aider les autres. En fait, ce n'était qu'un manipulateur qui n'allait que là où l'intérêt l'appelait. Égoïste, seul son existence et son pouvoir l'importe.

Il est capable de tout pour ne pas que l'on ne s'immisce dans ses affaires. Même prendre la vie de quelqu'un. Comme celle de son cousin. Sous mes yeux. J'ai beau ne plus faire de cauchemar, l'image de son corps sans vie me hante toujours. Cette image restera à jamais gravé dans ma tête. Comme une photo prise sur le vif que l'on garde sur sa table de chevet, chacun de mes réveils est ponctué par ce cliché. On dit que les souvenirs s'effacent avec le temps, c'est faux. Je garde une image précise de cette scène, chaque forme, chaque couleur, chaque détail, tout est dans la tête.

Cela aurait été moins marquant si cela avait été un inconnu, une personne que je n'avais jamais vu de ma vie. Mais non, il a fallu que le destin en choisisse autrement en me faisant vivre la mort d'une personne que je considérais comme mon oncle, celui à qui je pouvais tout confier et qui me comprenait mieux que quiconque. Âgé d'une dizaine d'années de plus que moi, il avait toujours été présent pour moi, agissant à avec moi comme un grand frère.

Toujours au petit soin pour moi, il avait les mots pour me faire rire lors de mes plus grandes tristesses. A la maison, il fourrait ses mains partout. Et pourtant, il n'a jamais été vraiment proche de mon père, je ne comprenais pas pourquoi. Lorsque je le lui demandais, il me répondait que j'étais trop jeune et que je n'étais pas prête à connaître la vérité, que je devais conserver mon âme d'enfant.

Et maintenant qu'il n'est plus là, je regrette de ne pas l'avoir compris et de l'avoir engueulé plusieurs fois en lui disant qu'il avait tort, et que mon père était quelqu'un de bien. Je regrette d'autant plus que je n'ai pas eu le temps de lui dire que je l'aimais avant qu'il ne meurt. Tout cela pour dire que Noah n'était pas le plus grand coupable dans cette affaire, il n'a été qu'un pion. Le vrai coupable est mon géniteur.

Je réfléchis à une idée qui pourrait me sortir de là mais rien en me vient, étant en situation de faiblesse, je ne peux pas faire grand chose. C'est là que je remarque que l'on essaie d'ouvrir la porte le plus discrètement possible. La personne rentre rapidement dans la pièce avant de refermer la porte.

Noah... Je n'ai pas le temps de l'insulter qu'il se précipite sur moi et place ses mains sur ma bouche. Je réagis instantanément et essaie de lui mordre les mains. Je mords jusqu'à sentir son sang couler dans ma bouche, c'est dégueulasse mais je ne me laisserai pas faire.

-Putain Amber, arrête ça tout de suite ! Je ne suis pas là pour me battre avec toi, murmure-t-il. Alors je t'en supplie, arrête de gigoter comme ça, je vais te lâcher lorsque tu te seras calmer.

J'hésite avant d'acquiescer légèrement. Cela ne m'enchante pas de l'écouter mais j'ai un besoin impératif de cracher tout ce sang présent dans ma bouche. Il retire ses mains et je crache le sang de ma bouche a des pieds. Il grimace et regarde l'état de sa main mais ne dit rien. Il essuie ses mains tranquillement sur son jean. Je ne sais pas comment je dois voir ça...

-Qu'est-ce que tu fous ici ? Je lâche avec un regard noir.

-Ecoute, je sais que tu m'en veux, que tu me détestes...

-Que je te haie, je le coupe.

-Oui...que tu me haies, reprend-il gêné. Je ne te demande pas de me faire confiance mais...je veux t'aider à sortir de là.

Il se place dans mon dos et coupe mes liens à l'aide d'un...

-Couteau suisse ? Je m'exclame.

-Oui. Je l'ai toujours sur moi. Voilà, tu es libre maintenant, du moins dans cette pièce.

-Donnes-moi une raison de ne pas te tuer sur place et de te suivre.

-Je n'ai aucune excuse. J'ai fait une connerie et j'en paie le prix fort, et même si je ne pourrais pas me rattraper et obtenir ton pardon, je veux quand même te sortir de là. Tu n'as pas le choix, tu ne peux que tenir sur ma parole.

-C'est la meilleure, je ricane. Tout d'abord il me dénonce et ensuite il veut me faire sortir de là, je rêve.

-Amber, je sais que tu ne me crois pas. J'ai été con et je le regrette bien plus que tu ne le penses mais si tu veux sortir d'ici en vie, il ne nous reste que dix minutes. Huit, ajoute-t-il après avoir regardé sa montre.

Je le regarde fixement, une lueur meurtrière dans les yeux. Je n'ai qu'une envie c'est de lui bousiller sa tête. Pourtant, il ne tressaille pas, non, il baisse la tête tristement. J'ai vu ses yeux, ce qu'ils reflétaient : du regret et de la douleur. C'est le comble ça ! C'est moi qui est sensée avoir mal, non ? Malgré toute la colère et la haine que je ressens pour lui, je sais qu'il est sincère et qu'il souffre.

Je fais alors la première chose qui me passe par la tête : je le gifle.

-Merde, crache-t-il en se tenant la joue.

-Ca, ce n'est qu'un million de la rage qui m'habite. Maintenant, on y va.

Il me regarde quelques secondes avant de se diriger vers la porte. La main sur la poignée, il se tourne vers moi.

-Tu restes derrière moi et tu te fais toute petite, d'accord ?

-D'abord, je te rappelle que face à toi, je suis presque une naine, alors me faire plus petite, je vais avoir du mal.

Il esquisse un petit sourire et me dit : « Tu m'as comprise, c'est l'essentiel ».

-Pourquoi je te suis déjà, je souffle.

-Pour mes beaux yeux ?

-Pardon ?

Bon, c'est vrai. Il a de très beaux yeux mais ce n'est pas pour cela que je le suis.

-Tu as très bien entendu.

-Je peux toujours te tuer et retirer tes gobes oculaires que je garderai en souvenir de toi, comme ça, je les aurais toujours avec moi.

Il me regarde sidéré avant de détourner la tête.

-Arrête, tu me fais peur à parler comme une psychopathe.

-Tu n'as encore rien vu, je lui réponds avec un sourire sadique.

-Ah, et une dernière chose : prend le couteau suisse, on ne sait jamais.

Il me le tend et le met dans ma main face à mon manque de réaction. Objet métallique rouge, une inscription est marquée sur le dessus : les descendants sont précieux. Je ne comprends pas sa signification mais j'y réfléchirai plus tard, je le range dans la poche de mon jean.

Il se tourne et ouvre lentement la porte. Heureusement, celle-ci ne grince pas, ce qui pourrait être étonnant vu l'état du bâtiment. Il vérifie qu'il n'y a personne aux alentours et me fait sortir de la pièce. Il referme la porte derrière moi et me montre du doigt une autre pièce située sur le mur de droite. La porte est ouverte et on peut voir quelques personnes dans la pièce, armes sur une table, jouant aux cartes.

Noah me fait alors des gestes m'expliquant qu'il va aller faire diversion pendant que je traverserai le plus rapidement possible le petit hall pour arriver à la porte après celle où se trouve les mafieux. Il me laisse alors et rentre dans la pièce d'un air nonchalant, pendant que moi, je profite du fait qu'il soit juste devant l'entrée de la pièce pour foncer discrètement vers l'autre porte. J'attends ensuite Noah qui demande aux autres où sont les toilettes car il a, je cite, « une envie plus que pressante ».

Il me rejoint quelques secondes plus tard et ouvre la porte face à nous : elle mène à des escaliers. Nous descendons sans parler, Noah devant. J'avais bien raison, nous sommes au troisième étage. Il ne nous reste qu'un étage à descendre quand des voix nous parviennent du palier du rez-de-chaussée. Noah me fait signe de remonter mais je refuse. Je regarde en bas : ils sont deux, je peux normalement les maîtriser.

Je fais signe à Noah de ne pas bouger. L'un des deux hommes est de dos : en une seconde, je lui saute par-derrière et lui tourne la nuque. Il n'est pas mort, juste inconscient, je précise, une technique simple et efficace. Le deuxième, qui n'a pas vu le coup venir, me regarde étonné avant de tenter de se reprendre et de me lancer un coup au visage. J'esquive son attaque et lui envoie mon genou sur ses bijoux de famille. Il ne se plisse en deux que quelques secondes et j'essaie de lui envoyer un coup à la nuque. Malheureusement pour moi, il a paré mon coup et me donne un coup de poing dans le ventre.

La vache, ça fait mal ! Je n'ai pas le temps de m'apitoyer sur mon sort puisqu'il revient à la charge et tire mes cheveux vers lui. Je retiens un cri de douleur et tente de l'atteindre dans les côtes. Mais cela ne sert à rien si ce n'est que de me défoncer le cuir chevelu puisqu'il tire de plus en plus fort sur mes cheveux. Ce petit con ne doit pas être très malin car il me colle à lui de dos. Je bascule alors brusquement en avant, le faisant balancer par cette occasion. A peine au sol, je lui balance le coup de grâce sur la nuque et il tombe dans le monde de l'inconscience.

Je me dégage de lui et dépoussière mes vêtements. C'est vrai que ça salit de se battre. Noah descend et me regarde les yeux ronds.

-Je ne savais pas que tu savais te battre, murmure-t-il. Tu ne t'es pas fait mal au moins ?

Je lui réponds d'un simple haussement d'épaules avant de m'approcher de lui.

-J'avais juste besoin de me défouler autre part que sur toi.

Il déglutit difficilement avant de se diriger vers la porte du palier. Je souris à sa réaction, c'est marrant de le faire peur même si je sais qu'il est capable de bien des choses lui aussi et que je ne lui fais pas peur du tout. Il entrebâille la porte et regarde les alentours avant de me faire signe de le suivre. On débouche sur un petit hall, comme celui du troisième étage, sauf que celui-ci ne contient que deux portes : la porte que l'on franchit et une autre ouverte sur une grande pièce. Un long couloir longe notre gauche, hors de la vue de la grande pièce où Merias échange au téléphone en espagnol et où d'autres personnes font je ne sais quoi.

Nous longeons le couloir et nous débouchons sur une porte vitrée sale, l'ancienne porte de service, je suppose. Noah tire sur la porte mais elle s'ouvre difficilement. Le temps nous est compté et nous avons intérêt à ce qu'elle s'ouvre rapidement si on veut s'enfuir de là le plus rapidement possible. Par je ne sais quel miracle de la vie, celle-ci s'ouvre et nous sortons enfin dehors. Le soleil est en train de se coucher et le temps se rafraîchit. Je frissonne et pourtant c'est fou ce que cela fait du bien.

Noah ne referme pas la porte, il la coince avec une pierre et me tire par la main. Il me fait courir jusqu'à une voiture quand j'aperçois Nick courant vers nous sur la droite. J'arrête tout de suite Noah, qui ne l'a pas vu et me dirige vers Nick pour le prendre dans mes bras.

-Est-ce que ça va ? Me demande-t-il. Tout va bien ? Tu es blessée ?

-Non, ça va, ne t'inquiètes pas.

-Vous devez partir. Maintenant, nous dit Noah en nous regardant dans les yeux.

Nick s'approche de lui et lui lance un coup de poing au visage. Merde ! Ca doit faire hyper mal. Noah jure et se tient l'arcade sourcilière, victime première de ce coup qui se met saigner.

-Si jamais tu t'approches d'Amber encore une seule fois, je te butte. Si je ne le fais pas maintenant, c'est pour la simple raison que tu viens de la sortir de là.

Noah ne répond pas mais lance un regard noir à Nick avant de se retourner et de repartir vers la porte de service. Attend quoi ?

-Noah ? Mais t'es complètement malade de retourner à l'intérieur ! Je m'exclame en le retenant par le bras.

-Non, il faut que j'y retourne. Ils ne doivent pas me soupçonner. Il ne reste que deux minutes avant qu'ils ne découvrent que tu t'es échappée, et je dois faire tout mon possible pour ne pas que je ne sois pas traité de complice.

-Mais ils vont te tuer !

-Tu as peur de ce qu'il pourrait m'arriver ?

-Non, j'ai peur pour tes beaux yeux.

Il ricane et s'approche de moi. Je tente de reculer mais il me retient en passant son bras derrière ma taille.

-Ecoute moi Amber : je sais que je t'ai trahi, que j'ai fait la pire des conneries en te dénonçant mais sache que je le regretterai jusque la fin de mes jours. Sache aussi qu'en aucun cas, j'ai joué la comédie avec toi. J'ai toujours été sincère parce que tu es entré dans mon cœur plus vite que n'importe qui. Et par ma bêtise, je vais te perdre. Je ne te dis pas ça pour que tu aies pitié de moi ou que tu me pardonnes, je te dis ça car je tiens à ce que tu le saches. Tu as le droit de me détester, de me haïr même, je ne t'en veux pas. Je ne fais que mériter ce que tu me fais. Toi, par contre, tu ne mérites pas ce que je t'ai fait. Prend soin de toi, et sache que je ne t'oublierai jamais, dit-il en m'embrassant sur le front.

Il s'éloigne alors de moi et sans que je ne puisse dire un mot, il rentre par la porte de service et la referme derrière lui. Il se tourne une dernière fois vers moi, me fait un sourire et disparaît.

Je serais encore là, bloquée devant la porte si Nick ne m'avait pas tirée vers la forêt. Nous avons ensuite couru cinq minutes avant d'arriver sur un petit sentier où il avait garé sa voiture. Nous y entrons et il démarre la voiture. Il ne me pose aucune question durant le trajet, se doutant sûrement que je n'avais pas envie d'en parler maintenant. Dans le silence qui règne dans la voiture, mes pensées divaguent et voguent sur Noah, sur ce qu'il m'a dit : était-ce un discours d'adieu ?

En fin de compte, je me suis rendu compte d'une chose, c'est que je ne le connaissais pas vraiment.

___________________________

Voilà le chapitre 26!!

Désolée de l'avoir postée un peu tard mais je vais essayer de poster au moins une fois par semaine.

Comment avez-vous trouvé ce chapitre?

Quel futur vous imaginez pour Noah et Amber?

N'hésitez pas à voter et à commenter pour me donner votre avis.
A la prochaine et bisous de moi!

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro