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Chapitre 25: L'héritage

PDV de Noah :

Chaise. Troublé. Haine.

Trois mots qui n'ont à première vue aucun point commun mais qui définissent pourtant le sujet de mes pensées.

Chaise parce que je suis assis sur une chaise pas du tout confortable. Je n'ai qu'une envie : me lever et la balancer à travers la pièce. Je me retiens néanmoins car cela serait signe de ma frustration. Or, je devais éviter d'attirer l'attention.

Troublé car mon cerveau est tout embrouillé. Envahi par des centaines de pensées et perturbé par de nombreux sentiments, je tente du mieux que je peux de ne pas exploser et de garder un certain calme. Mais ce calme, je ne le ressentirai pas de sitôt puisque seul l'action de frapper peut me le procurer. Frapper quelqu'un ou quelque chose ici me ferait énormément de bien mais cela ne ferait que me causer des problèmes.

Et enfin haine parce que j'ai une grosse envie de meurtre. Sur qui ? Merias. Je l'ai toujours détesté, mais là, je n'ai jamais eu autant de mal à le supporter. Sa tête et son air suffisant vont finir par avoir raison de moi. Je ne sais pas ce qu'il va arriver à Amber, mais je sais qu'elle a une chance de survivre si elle fait ce qu'on lui demande. Mais la connaissant, elle ne se laissera pas faire et Merias prendra alors un plaisir extrême pour la faire craquer. Rien que d'imaginer cela, une haine viscérale accompagnée d'une rage sans nom me traversent.

Il faut que je garde mon calme. Plus facile à dire qu'à faire.e

Cela fait deux heures que nous avons quitté la pièce où est retenu Amber. Cela fait deux heures que mes muscles sont tendus à l'extrême. Quand je l'ai vu, l'envie, non le besoin de la sortir s'est fait si présent que je me demande comment j'ai pu ne pas craquer. Mais je me devais de ne rien laisser paraître, de ne pas réagir car non seulement je l'aurais mis encore plus en danger, mais je me serais attiré les foudres de Merias.

Je n'ai pas peur de lui, mais je sais que si je commence à me battre avec lui, je le tuerai mais il m'aurait aussi bien amoché. En plus de cela, ses acolytes auraient alors le temps d'intervenir pour faire du mal à Amber et reviendraient ensuite pour essayer de m'achever. Et je ne pense pas que cela soit une très bonne idée. 

J'avais donc dû garder un air impassible. Mais j'ai bien vu dans les yeux d'Amber que je venais de la trahir au plus profond d'elle-même et que les chances pour qu'elle me pardonne un jour sont très minces, presque inexistantes.

Je ne voulais pas qu'elle apprenne que j'étais la taupe de cette manière, je ne voulais pas qu'elle l'apprenne tout court. Mais ce passé m'a rattrapé sans que je ne puisse rien y faire, si ce n'est que le subir. Je me demande alors si Amber me pardonnera un jour. Je comprendrais si elle refuse de le faire, mais cela me fendrait le cœur.

Je me suis énormément attaché à elle en deux mois. Elle et sa folle personnalité, elle et son sourire... J'ai l'impression d'avoir presque tout perdu. J'ai vu toute la déception qu'elle ressentait à mon égard sur son visage, j'ai lu toute la haine et tous les regrets qu'elle avait désormais pour moi. Je l'avais déçue, et plus que ça, j'avais trahi sa confiance, et elle avait raison.

Je n'ai jamais eu de mauvaises intentions envers elle, mais je n'ai pas été sincère. En un sens, elle aussi ne l'a pas été, mais son secret avait pour unique but de la protéger. Si le mien a eu aussi à la fin ce même but, je l'ai tout d'abord dénoncée, et c'est de ma faute si nous sommes dans cette situation aujourd'hui.

Je n'aurais pas dû signaler son emplacement, mais je l'ai fait et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Maintenant il faut que je trouve un moyen de nous sortir de là...

L'entrée de Merias dans la salle principale de l'entrepôt me sort de mes pensées. Ses pas résonnent sur le sol délabré et se dirigent vers ma chaise.

-Ce n'est pas vrai, je lance, sur toutes les personnes présentes dans cette pièce, il faut que tu viennes me voir moi ! Je vais finir par croire que je t'ai manqué.

En effet, je n'étais pas seul dans la pièce: quelques personnes étaient assis autour de la grande table, jouant aux cartes ou fumant leur cigarettes. Au nombre de six, ils avaient tous entre dix-huit et vingt-cinq ans. Décidément, il y a eu beaucoup de recrutement chez les jeunes après mon départ.

-Ne rêves pas trop Noah, ta présence m'horripile autant que celle d'un rat, je me serais bien passé de toi si j'avais eu le choix.

-Oui mais comme tu viens de le dire, tu n'as pas eu le choix, je dis en riant. Toujours aussi médiocre.

Il ne me répond pas mais je sens que l'envie de me casser la gueule le démange fortement. Qu'il le fasse, j'ai vraiment besoin d'un défouloir, et quoi de mieux que ce petit con de mes deux. Mon excuse sera que c'est lui qui a commencé et que je n'ai fait que répondre à ses coups.

-Je ne suis pas là pour me confronter à toi alors ne me cherches pas. Tiens, me dit-il en me tendant un téléphone, c'est pour toi.

-C'est qui ?

-Réponds et fermes là.

-J'ai pas envie de parler.

-Ce n'était pas une question, reprend plus froidement Merias.

On se dévisage quelques instants avant que je ne prenne le téléphone de ses mains et que je le porte à mon oreille. Je sais que ce coup de fil ne m'apporte rien de bon, et que je m'enfonce petit-à-petit dans un très gros merdier. Je ne dis pas un mot, attendant que l'interlocuteur commence.

-Noah ? Comme cela fait longtemps.

Cette voix... je croyais ne jamais l'entendre à nouveau. Je l'avais rayée de ma mémoire, rayée de mon histoire, rayée de mon existence. Par vague, les souvenirs jaillissent de l'obscurité de ma mémoire. Tout ceux que j'avais caché, enfermé, emprisonné dans une boite de ma mémoire, ressortent par morceaux. Toutes les atrocités que j'ai vécues, toutes les horreurs que j'ai causées, toute cette ignorance que j'avais, tout me revient en tête.

La haine m'envahie si vite que je manque jeter le téléphone à l'autre bout de la pièce, mais c'est la phrase suivante qui m'en empêche.

-Noah, je t'en supplie ne raccroches pas.

El Toro qui supplie, voilà une grande première. C'est alors que je remarque le ton de sa voix, ou plutôt le son même de sa voix : il semble terne, fatigué comme si le temps venait à lui manquer. Je me rappelle alors qu'il est malade, mais je ne pensais pas qu'il le serait à ce point. El Toro n'est pas craint pour rien, sa force et sa personnalité insondable comme son intelligence et sa robustesse invite quiconque au respect et à la soumission.

D'une personnalité très calme et d'un esprit très réfléchi, le chef de la Mafia Del Miedo a toujours su comment gérer son empire et ses sbires avec des mains de maître. Petit, je le prenais comme un modèle : il me passionnait par sa force, son aura de puissance et son intelligence. C'est d'ailleurs cette admiration qui m'a empêché de voir son vrai visage, celui qu'il a toujours montré mais dont j'ai toujours nié l'existence.

Aujourd'hui, sa voix me paraissait comme celle d'un vieillard fatigué en fin de vie, un homme prêt à faire ses adieux. Comment en est-il arrivé là ? Où est passé l'homme grand et fort que je prenais en exemple ?

-Qu'est-ce que tu veux ? Je lui demande, la voix impassible.

-Je voulais prendre de tes nouvelles. Cela fait longtemps que je n'ai plus de nouvelles de toi et... te savoir en compagnie de...de cette petite conne me conforte sur une seule chose, c'est de pouvoir te parler. Tu n'as jamais voulu prendre un seul de mes appels et tu n'as jamais voulu m'en passer un, tu es bien horrible avec moi. Qu'ai-je fait pour mériter cela ?

-Ce que tu as fait ? Tu oses me demander ce que tu as fait ? Tu as voulu détruire ma vie et celle de Tanya. Je ne te pardonnerai jamais pour cela, je crache au téléphone.

Tanya, ma sœur partie à New York, sa vie a failli être détruite par cet... Jusqu'à maintenant, je ne comprends pas comment il a osé prendre cette décision. Si je n'étais pas arrivé à temps...

-Noah, combien de fois vais-je devoir te répéter que je n'ai pas eu le choix ? C'est une décision...

-Tu as voulu tuer ta petite-fille, Dante, tu as voulu la tuer pour ton stupide pouvoir ! Je crie sans pouvoir m'empêcher de l'appeler par son prénom.

Il ne voulait pas qu'on l'appelle grand-père, ni papi ou autre surnom de ce genre, il nous avait donc demandés de l'appeler par son prénom sauf dans son lieu de travail, où l'on devait l'appeler El Senior obligatoirement. Mais sur le coup de l'énervement, son titre m'importait bien peu...

-Je n'ai jamais voulu faire cela, je voulais, reprend-il calmement avant que je ne le coupe.

-Tu voulais lui offrir un cadeau en mettant une bombe dans sa chambre ? Arrête de te trouver des excuses vieux schnock ! Tu n'en as pas si ce n'est celle que tu voulais qu'elle s'éloigne de Jordan.

-Il fallait que je trouve un moyen de les séparer, c'était malsain et...

-Parce que s'aimer c'est malsain ? Et puis c'est vrai que tuer ta petite-fille est une bonne solution !

-Ecoute Noah, Jordan avait une mission très importante, et Tanya était une distraction qui mettait la vie de plusieurs d'entre nous en danger ; je ne pouvais me le permettre.

-Et c'est comme ça qu'il décide de tuer sa petite-fille, je dis ironiquement.

-Je ne l'ai pas tué ! Ce n'était pas le plan initial! S'écrit-il avant qu'une quinte de toux l'envahisse et l'empêche de continuer.

-Un plan qui n'a pas fonctionné car je suis intervenu.

-Tu sais, dit-il après avoir inhalé je ne sais quel médicament, j'ai toujours assumé la moindre de mes décisions, je les regarde toutes avec fierté, même les plus mauvaises. Et pourtant il y en a une que je regretterai jusqu'à la fin de mes jours, c'est celle d'avoir accepté ton départ.

-Après ce que tu as fait à Tanya, tu crois vraiment que j'aurais accepté de rester avec toi ? Tu me dégoûtais ! Tout ce en quoi j'avais cru, toute l'admiration que j'avais envers toi, tout s'est envolé au moment où j'ai compris que tu avais été prêt à sacrifier ta propre petite fille pour ton business. On n'a jamais compté pour toi, tu nous manipulais.

-C'est faux ! Vous comptez pour moi, particulièrement toi. Tanya compte toujours pour moi mais ce n'est pas la même chose que toi. Tu as toujours été comme moi fiston, tu me ressembles tellement. J'ai l'impression de me voir en toi. Tu as le visage de ta mère et pourtant tu as le physique et le mental d'un guerrier, comme moi, comme toute la lignée de ma famille. Contrairement à ton père, tu as acquis tous les avantages de mon sang !

Mon père et mon grand-père ont toujours eu une relation compliquée. D'après ce que Dante m'avait expliqué, mon père n'a hérité de lui que son physique, le reste, il a pris de sa mère. Enfant, mon père était un enfant craintif, fragile même disait mon grand-père. Celui-ci avait alors tout de suite compris que mon père n'aurait jamais l'étoffe pour prendre sa succession. Il ne l'a donc jamais informé de ses activités illégales et l'a tenu éloigné de lui.

Mon père a grandi et s'est affirmé physiquement mais Dante ne l'a jamais fait confiance pour lui confier le poids de ses affaires. Et lorsqu'il avait découvert l'existence du réseau de son père, il avait voulu par tous les moyens possibles y accéder. Mais Dante a toujours refusé, disant qu'il n'était pas fait pour. Leur relation était déjà distante mais à partir de ce moment-là, elle n'a presque plus existé. Mon père est parti faire ses études de photographie à Miami, quittant le cocon familial de Californie.

De ce que j'ai vu de mon vivant par la suite, c'est que mon père a toujours essayé d'impressionner Dante. Même s'ils ne se parlaient qu'au téléphone pour s'échanger des banalités les jours de fête, mon père voulait montrer à son géniteur qu'il avait réussi dans sa vie, et ce sans lui. Mais Dante n'en a jamais pris compte. Je pense que mon père cherche jusqu'à maintenant la reconnaissance et la fierté de son père qu'il n'a jamais eu.

L'absence de présence maternelle y est aussi pour beaucoup, la mère de mon père s'était suicidée lorsque celui-ci avait quatorze ans, le laissant aux mains d'un homme obsédé par ses affaires. Je ne doutais pas du fait que Dante aimait son fils, il me l'avait plusieurs fois montré quand j'étais avec lui, il est même fier de ce qu'il est devenu, mais c'est un homme à la fierté incommensurable qui n'a jamais accepté le fait que son fils n'est pas la contenance pour le succéder.

Lorsque Dante nous avait rencontré, Tanya et moi lors de mes douze ans, le courant est tout de suite passé entre nous et il nous avait invités à passer nos grandes vacances avec lui en Californie. Si mon père avait tout d'abord hésité, il avait vite accepté, voyant une occasion de se rapprocher de son géniteur à travers nous. Cela n'est jamais arrivé, même si nous nous entendions à merveille avec Dante.

C'est à partir de ces vacances que tout a changées pour moi, mais aussi pour la relation que j'entretenais avec mon père. Il n'a plus jamais été le même avec moi.

-Mais je n'en veux pas de tous ces avantages ! Je les ai reniés le jour où j'ai décidé de quitter le réseau ! Je lui hurle dessus.

Ma colère est telle que toutes les personnes présentes dans la pièce la quittent en moins de deux secondes. Les légendes sont toujours racontées aux petits nouveaux à ce que je vois, ils savent très bien qui je suis et ce dont je suis capable.

-Tu ne l'as pas décidé, j'ai accepté ta décision, réplique calmement Dante. Tu as quitté le réseau par mon bon vouloir et tu le sais. Je pensais que l'appel du sang allait te faire revenir parmi nous mais je me suis trompé.

-Attend, parce que tu as cru que j'allais revenir parmi vous ? Tu me fais rire. J'ai quitté définitivement ta mafia Dante !

-C'est bien ça que tu ne comprends pas mon garçon, c'est qu'on ne quitte jamais la mafia Del Miedo. Le seul moyen d'en sortir, c'est d'en mourir. Je t'ai accordé des congés pour que tu puisses te ressourcer et prendre l'air. Je t'ai laissé plus d'une année pour te reposer, il est temps pour toi de revenir.

Il est complètement dingue, les médicaments qu'on lui fournit à l'hôpital le font totalement délirer, ce n'est pas possible.

-Je ne sais pas ce que l'on te donne dans cet hôpital, mais cela te rends fou en plus d'être malade. Tu n'as toujours pas compris le sens de ma phrase : j'ai quitté définitivement la mafia et je ne compte pas y retourner !

-Et il y a une chose que tu ne veux pas comprendre : personne ne quitte définitivement ma mafia, particulièrement toi.

-Comment ça, moi ?

-Tu sais très bien que je vis mes derniers moments, il ne me reste qu'un mois exactement et je veux vous voir, toi et Tanya avant ma mort. Sache que je vous laisse à tous deux un héritage. Je veux vous parler une dernière fois avant mon trépas.

Entendre sa voix brisée et fatiguée par la maladie me fait bien plus mal que je ne le laisse paraître. Malgré toutes les horreurs qu'il a commises, il s'agit toujours de mon grand-père, celui qui nous accueillait pendant les grandes vacances avec Tanya, celui qui nous offrait des tonnes de cadeaux chaque année, celui qui m'a accueilli chez lui pendant trois ans et qui m'a élevé comme son fils.

C'est lui qui m'a appris à être fort, à être ce que je suis aujourd'hui. Il a fait des erreurs mais il a toujours su être là pour nous. Même s'il ne l'avouera jamais, je sais qu'il s'en veut pour ce qu'il a voulu faire à Tanya.

Alors qu'il veuille nous voir parce que sa fin approchait me touche. Néanmoins, je sens qu'il ne me dit pas tout.

-Qu'est-ce que tu veux exactement Dante ?

-Je veux... une quinte de toux l'interrompt mais il reprend difficilement. Je veux que tu me succèdes et que tu deviennes El Nuevo Señor, je veux que tu deviennes El Toro.

Je raccroche sans même lui répondre. Mon cerveau ne répond plus, seul ma haine envers Dante et sa mafia me dirige : je jette le téléphone à travers la pièce et me lève soudainement. Rien n'échappe alors à ma colère : ma chaise, les autres chaises, la grande table, tous les objets que je trouve y passe. Mes poings ne s'arrêtent plus et tapent aussi forts qu'ils le peuvent. Mes jointures saignent mais la douleur n'est que superflue comparée à la haine qui me guide en ce moment.

Je savais que cet appel serait synonyme de malheur, et j'en ai la confirmation.

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Voilà le chapitre 25!!!!

J'ai eu un peu de mal à l'écrire car je ne l'avais pas prévu du tout mais bon.

Comment l'avez-vous trouvé?
On en apprend plus sur Noah et son passé.

Une mauvaise nouvelle pour Noah: on veut qu'il reprenne du service. Comment voyez-vous la suite?

Je voulais faire un petit point que le meeting Wattpad que j'ai kiffé et où j'ai rencontré des personnes formidables. 😍😍

Je ne vais pas vous ennuyer avec les détails 😅😅

N'hésitez pas à voter et à commenter, ça me fait plaisir.
Merci à tout mes nouveaux lecteurs, j'espère que l'histoire vous plaît.

A la prochaine et bisous de moi! 😍😘😘

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