PDV d'Amber :

On a fait du bon boulot avec Noah, on a quasiment fini le dossier. Mais il nous reste une partie que j'avais jusqu'alors oubliée : les hormones sexuelles.

J'avoue que je ne savais pas du tout que cela existait, alors voir Noah me réciter tout ce qu'il sait dessus, je peux dire que cela me choque.

Je croyais que Noah était de ce genre de mec qui ne bossait, et qui n'en avait strictement rien à foutre de l'école. Mais non, je me suis trompé, il est bien plus intelligent qu'il ne le montre.

Et surtout ce sujet le passionne, un peu trop même. C'est pour ça que je lui dis d'arrêter et de faire la rédaction à ma place parce qu'il part loin tout de même, ça en devient presque gênant.

Et quand il me provoque, je décide de jouer le jeu. Il prend la confiance, beaucoup trop, alors il faut le remettre à sa place.

Et bim, un coup de genoux dans les parties. Il sursaute et poussa un cri, se tenant l'entrejambe. Il gémit et vocifère toutes les insultes au monde. Je me relève morte de rire.

-Mon Dieu, tu es vraiment con !

J'en suis par terre.

-Arrête de rire, ça fait mal, putain !!

Mon rire redouble lorsque Nick entre en panique dans la chambre.

-Il y a un problème ?

-Oui, gémit Noah.

Je le regarde à nouveau et me remet à rire.

-Non, ne...t'inquiète pas...il a juste...un peu mal aux parties, dis-je la voix entrecoupée par mes rires.

-Ah, rit Nick, ça va mon garçon ?

-Vous vous êtes déjà fait castrer par une fille ?

-Oh je suis désolé, franchement Amber, tu aurais pu t'en abstenir. Tu l'as invité tout de même!

Il dit cela mais il est mort de rire donc il n'est en aucun cas sérieux, il me connaît très bien. Il sort juste après de la chambre.

Noah semble à la fin, s'en être remis mais il m'en veut.

-Désolé, je ne voulais pas te faire mal, dis-je avec un sourire.

-Tu te fous de moi j'espère ! Tu étais morte de rire pendant que je souffrais le martyr et maintenant tu t'excuses en souriant !

-Il faut toujours sourire dans la vie, même dans les pires situations, je le taquine. Bon allez, pour me faire pardonner, on va manger le goûter, n'est-ce pas mon chou, en utilisant une voix de grand-mère.

-D'accord, mais j'espère que ce sera bon !

-Mais au pire, tu iras t'acheter un goûter à la boulangerie d'à côté, tu sais ?

-Je rigole.

On descend dans la cuisine où ma mère a fait des crêpes. Des crêpes !!

-Maman, depuis quand tu fais des crêpes ?

C'est très rare de voir ma mère faire des crêpes, elle cuisine beaucoup mais les petites recettes comme les crêpes ou les gâteaux, elle ne le fait que très rarement, encore moins depuis l'affaire...

-Eh bien ma chérie, on a un invité aujourd'hui. Allez viens, assied-toi là, dit-elle à Noah en lui indiquant l'un des tabouret de l'îlot de la cuisine. Alors dis-moi, comment t'appelles-tu déjà ?

Oh non, ma mère commence son interrogatoire, ce n'est pas vrai...

-Noah madame.

Il lui répondit avec un sourire.

-Mais je te l'ai déjà dit, appelle-moi Kyleen. Alors, ça avance votre devoir.

Je lance un regard amusée à Noah et je réponds par l'affirmative à ma mère.

-Dis-moi, Noah, tu veux une crêpe au quoi ? Au sucre ? A la confiture ? Au nutella ? Dis-moi mon garçon.

-Au sucre s'il vous plaît.

Ma mère pose cinq crêpes, bien belle dans une assiette et met l'assiette face à Noah.

-Tiens, jeune homme. Et voici le sucre, dit-elle en lui tendant la sucrière.

Pour ma part, ma mère me prépare mon assiette et me la tend, le nutella avec. Je m'attendais à ce qu'elle parte et nous laisse seuls dans la cuisine, mais non. Il s'agit de ma mère après tout... Elle commence alors à poser les cinquante-six questions embarrassantes dont une qui a failli me faire étouffer.

-Est-ce que tu as une copine ?

Je me suis alors mise à tousser comme une malade et ma mère me tend tranquillement un verre d'eau pour que je me calme, comme si de rien n'était.

-Maman, dis-je après que ma crise soit passée, tu n'avais pas quelque chose à faire dans la buanderie ?

-Non, je n'ai rien à faire là-bas.

-Si, si, rappelle-toi bien.

Je lui fais les gros yeux et elle finit par comprendre.

-Ah oui, c'est vrai, j'ai de la lessive qui m'attend. A tout à l'heure les jeunes et pas de bêtises !

Puis elle part, enfin, de la cuisine. Je soupire de soulagement.

-Bah, en même temps on ne risque pas de faire des conneries dans la cuisine.

-Moi, j'en connais une qui pourrait être très intéressante, me dit Noah avec un sourire pervers.

-Oui, mais c'est le genre de connerie qui n'arrivera jamais chez moi, car je ne sais pas pourquoi, je sens que tu n'auras plus de couilles en repartant.

-Je rigolais, tu sais ?

-Tu rigoles tout le temps toi, de toute façon. Bref, je voudrais m'excuser pour le comportement de ma mère, je sais qu'elle fait parfois flipper avec ses questions. Je n'ai jamais compris pourquoi elle est comme ça lorsqu'elle rencontre de nouvelles personnes.

-Mais ça ne me dérange pas, au contraire, je trouve cela archi drôle.

-Ça devient vite chiant... Je peux te dire que lorsqu'elle a demandé à un élève de ma classe, il y a quelques années, qui venait travailler avec moi à la maison, s'il était gay ou non...

-Elle a réellement dit ça ?

Il est étonné, ça se comprend, ma mère est un peu bizarre.

-Oui, j'étais en seconde. Le pauvre garçon n'a plus voulu travailler avec moi, et m'a ignoré jusqu'à la fin de l'année. Depuis, j'ai arrêté d'inviter les élèves de ma classe à venir travailler chez moi.

-Ah, sourit-il, je suis donc l'exception qui confirme la règle, c'est ça ?

-Non tu es juste un cas particulier parce que je ne voulais pas de toi ici à la base.

-Aïe, ça fait mal ce que tu viens e dire, dit-il en mettant théâtralement sa main sur son cœur. C'est pourtant toi qui a proposé que l'on se voit chez toi.

-C'était surtout parce que j'avais peur que, si nous ne le faisions pas maintenant, nous ne le fassions jamais avec toi. Bon, tu veux du soda, du jus, du café, du thé ?

-Du soda, s'il te plaît.

Je lui tends une cannette tandis que moi je bois du jus d'ananas.

Lorsqu'on finit goûter, on retourne dans ma chambre finaliser le dossier. Travailler avec Noah se fait dans une bonne ambiance, on s'entend bien dans le travail et puis c'est un sujet qui nous intéresse. Il divague parfois mais il finit toujours par se reconcentrer dans le sujet. C'est un bon partenaire.

Mais c'est vrai que si l'on devait parler de ce qu'il s'était passé avant de goûter, je dirai que l'ambiance ne serait pas la même. Il avait failli m'embrasser ! Et le pire, c'est que je crois que j'y aurai répondu...

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Voilà le chapitre 10!!

Il n'est pas aussi long que le chapitre 9, mais il fait bien plus de 1000 mots!!

J'espère que ce chapitre vous a plu, mais sachez que le prochain chapitre contiendra plus d'action, je ne vous en dis pas plus.

N'hésitez pas à voter et à commenter pour me poser des questions sur l'histoire... ou n'importe quoi.

A la prochaine, le week-end sûrement. Bisous de moi!!!!