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Jamais il n'aurait pensé pouvoir lui dire cette vérité. Il avait parfois l'impression d'étouffer par son mensonge, mais avec le temps, il s'était convaincue que c'était pour le mieux. Il n'aurait jamais réussi quitté Sehun s'ils n'avaient pas inventé cette histoire, et à l'époque il devait à tout prix partir en Chine pour s'occuper de sa mère, gravement malade.
Dans le silence pesant qui s'était installé dans la pièce. Sehun se contenta de le dévisager avec un air effaré.
- J'ai besoin d'un verre, déclara-t-il en appelant le serveur
Ensuite il lui lança un de ces regard, comme s'il n'avait rien dit d'important.
Manifestement, il ne le croyait pas.
Pareille éventualité n'avait jamais cessé de traverser son esprit.
Quelle ironie tout de même, alors que Sehun n'avait pas doutée de sa sincérité quand il mentait ! Mais, ce n'était pas étonnant, après toutes ces années.
Cependant, il ne pouvait empêcher un rire qui ressemblait à un sanglot s'échapper de ses lèvres.
- Tu ne me crois pas.
- Cela te surprend ? S'écria le banquier en passant une main sur ses joues.
- Arrête ton cinéma, Luhan, maintenant ! Dis-moi exactement ce que tu veux. Je suis d'accord pour divorcer. Finissons-en.
Prise à son propre piège, il retint sa respiration.
- Profite de ma bonne volonté. Cela risque de ne pas durer, ajouta-t-il.
- Je ne peux pas avouer au tribunal une infidélité que je n'ai pas commise, affirma la stars avec assurance qui n'échappa pas à Sehun.
Il soupira de nouveau, en scrutant son expression d'un air perplexe.
- Alors, pourquoi m'avoir raconté ces mensonges avec autant de conviction ?
- C'est toi qui t'es convaincu très vite, répliqua-t-il avec plus de colère qu'il ne voulait en montrer. Je n'ai pas eu besoin d'insister beaucoup.
- Foutaises.
- J'ai passé beaucoup de temps à essayer de me libérer de toi Sehun. J'ai utilisé toutes les armes possibles, jusqu'à la dernière, celle qui a marché.
Sehun le foufroya du regard.
Il avait une envie de le secouer et se méprisa de réagir ainsi, comme un homme des cavernes. Face à Luha, il ne se reconnaissait pas. Il le faisait sortir de ses gonds.
- Tu aurais simplement pu me dire que tu voulais en finir. Le résultat aurait été le même, en nous épargnant beaucoup de complications inutiles.
- Il n'était pas vraiment facile de discuter avec toi. Objecta Luhan. Et aujourd'hui c'est encore pire.
- Ah, bien sûr, tout est ma faute. Je m'en doutais. Je suis responsable de ton infidélité aussi n'est-ce pas ?
- Je ne t'ai pas trompé.
- Faisons comme si je te croyais. Quelle importance à présent ? Cela fait quatre ans Luhan. Qu'espérais-tu donc avec ta déclaration ? Devrais-je tomber à genoux ? Crier Alleluia et sauter de joie ? !
Une confusion pleine de candeur se peignit sur le visage de Luhan. Il excellait dans l'art du théâtre... Il n'était pas l'acteur le plus cher payé de la Chine pour rien ! S'il s'était écouté, il l'aurait prise dans ses bras pour le consoler. Il était redoutable. Mais Lui n'était plus un gamin énamouré. Il le connaissait assez bien pour savoir que Luhan était un bon comédien.
- Peut-être te montrer un peu moins agressif et cynique, suggéra-t-il. Pour commencer.
- Je ne crois pas un traître mot de ce que tu racontes.
- Mais ça ne reste pas moins la vérité !
- Tu sais quoi ? Je préfère croire que tu m'as trompé parce qu'avec cette conviction j'ai reussi à t'oublier ! Et tu peux inventer ce que tu veux, je ne te croirais pas !
Sur ces derniers mots, Sehun tourna les talons, et sans plus rien n'ajouter il s'en va Luhan secoua la tête, comme étourdie. Il avait l'impression d'halluciner.
- Où est-ce que tu vas Sehun ?
Bien malgré lui, le dénommé s'arrête, il se rapprocha ensuite, si brusquement que Luhan tressaillit, et rougit, trahissant une panique mêlée de désir.
Sehun s'arrêta près de lui, si proche, mais il n'avait pas l'intention de le toucher, du moins pas consciemment. Pour s'en empêcher, il fourra les mains dans ses poches, mais il ne recula pas. Il aimait l'incertitude qui se lisait sur son visage en cet instant. Il se délectait de le sentir enfin en son pouvoir.
En dépit de toutes ses feintes, il ne pouvait rien changer à l'électricité qui jaillissait entre eux, ce magnétisme implacable contre lequel il était vain de lutter.
- Je m'en vais aussi loin de toi que possible sale menteur! Je vais prendre un peu du bon temps.
- Du bon temps ? Qu'est-ce que je dois comprendre ? S'écria Luhan sans pouvoir s'en empêcher.
Sehun n'était pas un saint et n'avait jamais cherché à le cacher. Remarquant avec plaisir pervers le ton désemparé de Luhan il s'arrêta et jeta un regard par-dessus son épaule. Son air complètement désorienté le ravit.
Une joie mauvaise s'empara de lui.
- Eh bien à ton avis ?
- Quoi ...? Répéta-t-il comme si Sehun s'exprimait dans une langue incompréhensible.
- Luhan. Te revoir fut toujours un désagréable moment pour moi, j'ai besoin de plusieurs verres de wiski et d'une bonne compagnie pour terminer cette soirée en beauté.
Il n'essaya même pas de mesurer ses propos ni de masquer la dureté tranchante de sa voix.
- Ha ! Tu vas rejoindre l'homme que j'ai croisé chez toi l'autre fois ? Reprocha Luhan avec haine et une jalousie qu'il pensait avoir maîtrisée depuis.
Sehun ricana.
- Non. Je vais plus tôt tenter ma chance dans une boîte de nuit.
Rouge de colère, Luhan se raidit. Sehun l'avait manifestement atteint et il s'en félicitait visiblement heureux de constater son état !
- Je ne comprends pas. Je viens de t'annoncer que notre rupture reposait sur un malentendu, et tu me déclares que tu vas draguer dans un night-club !
Le jeune banquier se contenta d'arborer un large sourire, le premier depuis le début de la soirée. Il se vengeait enfin de l'irruption brutale de son très chers mari dans la normalité de son existence.
Luhan méritait bien pire, mais il en resterait là. Tout était enfin terminé.
- Oui, absolument, acquiesça-t-il avec une expression amusée. Mais ne sois pas si triste. Je pourrais croire que tu tiens encore à moi .
- Bien sûr que non ! S'écria Luhan avec véhémence.
- Alors je te laisse, car nous n'avons plus rien à nous dire.
- Sehun ! Et les papiers du divorce ?
- Envoie-les-moi demain à la première heure. Je les signerais, avec tes conditions. Maintenant, je te souhaite de passer une très bonne soirée Monsieur Oh.
- Attends ... Quoi ?... Sehun !
Mais Sehun l'ignora, comme il le faisait à chaque fois. Ce n'était pas bien mal non ? Il avait enfin ce qu'il voulait. Il devait s'en réjouir. Alors pourquoi avait-il les larmes aux yeux ? Pourquoi sentait-il son cœur se déchirer à l'idée de ne plus être marié à Sehun ?
Alors que son futur ex-mari disparaissait de son champ de vision, une flamme se ralluma à l'intérieur de lui. Et il ne savait pas d'où lui venait le courage ni l'audace mais il s'était mis à courir à sa poursuite, pourquoi ? Il l'ignorait, mais une chose était sûre, il lui courrait après. Au diable sa fierté, cette nuit, il voulait la passé avec lui. Car cela pouvait bien être la dernière.
**
Luhan le trouva encerclé d'une groupe de jeunes filles. Il reconnut son rire toniturant, qu'il n'avait pas entendue depuis des années. Les jeunes femmes déhanchaient d'une manière suggestive autour de lui.
- Je pensais les femmes n'étaient pas ton type. Ironisa-t-il d'une voix forte pour se faire entendre à travers les bruit de la forte musique dans le club.
- Tu as réussit à faire un miracle avec tes mensonge incessant mon chéri.
Quand il le vit, son regard noir le heurta de plein fouet. Instantanément, son sourire séducteur disparut, et la colère déforma sa bouche. Luhan faillit faire volte-face et s'enfuir en courant. Cependant, sans savoir où il puisait son courage, il alla se planter devant lui.
Ce n'est pas très difdicile d'être audacieux quand on n'a rien à perdre...
- Tu cherches de la chair fraîche ? Demanda Sehun, avec un ton remplis de mépris.
Sans se laisser décontenancer, Luhan se mit à rire. Il ne lui ferait pas le plaisir de s'offenser de ses insultes.
- De nous deux, je pense que c'est toi qui en cherche, lança-t-il d'une voix aigre-douce.
Il dévisagea une petite brune pendue à son bras.
- Devrais-je prendre exemple sur toi, mon cher mari, ajouta-t-il à l'attention de la jeune fille.
La fille, comme il fallait s'y attendre, lâcha Sehun et recula, et les autres filles la suivirent. Quant a Sehun, il lança un regard furieux à Luhan.
Mais il ne s'en préocupa guère. Énivré par, il ne sait quelle drogue, il se sentait capable de tout.
- Me voici redevenu ton mari ! Railla Sehun avec un rictus amer.
- Eh bien, n'est ce pas ce que tu es ? Mon mari.
Son «mari » se leva d'un mouvement sec et tendit la main pour enrouler une mèche de cheveux autour de son index et l'attira vers lui. Très doucement.
Luhan tressaillit comme s'il avait touché sa peau nue, et un frisson la parcourut.
- Ta présence commence vraiment à me tapé sur les nerfs, mon mari. Dit-il sur le même ton sarcastique.
- Désolé si mon interruption t'a malencontreusement gâché la soirée.
- Ma soirée, non. Mais ma vie. Très certainement.
Ils continuèrent à se dévisager tandis que la musique, autour d'eux, battait sur un rythme hypnotique, les enveloppant dans un cocon.
- Dis moi Sehun, qu'est ce qui te pousse à séduire toutes ces jolies femmes ce soir ?
- Toi. Mon doux et tendre époux.
Sur ces derniers mots il le laissa planter là.
Mais Luhan le suivit.
- Où est ce que tu vas maintenant ?
- Par pitié Luhan fiche moi la paix !
- Ça risque de ne pas être possible, j'ai pour but de rendre ta soirée désastreuse.
- Ah oui ? Tu ne cherche pas plus tôt à me suivre pour autre chose ? Je te préviens, éloigne toi de moi où je ne reponds plus de rien.
C'est avec regret qu'il le laissa partir.
Mais la soirée pour eux, ne se termina pas là.
Car, quelque heurs plus tard, c'est un Sehun, ivre qui frappa à sa porte.
- Tu es fou ? Je peux savoir ce que tu fiche chez moi a une heur pareil ?
Sehun ne dit pas un mot, à la place, il l'embrassa avec passion.
*
Le goût du paradis. Un goût qu'il avait presque oublié.
Il ne se débatit pas. Lui même avec passion le désirait.
Le baiser était désordonner, mais n'en restait pas moins fougueux.
La passion les emportait, mais soudain, Sehun le repoussa.
- Arrête ! grogna-t-il en s'éloignant de lui. Putain qu'est ce que je fiche ici !
Il ne laissa à Luhan aucune chance de dire quoi que ce soit, et s'en alla, comme il était venu, sans un mot.
*
* *
En route pour son rendez-vous, Junmyeon songea aux échanges téléphoniques qu'il avait eus avec Park Chanyeol. Ils n'étaient pas ami, et ils n'avaient aucune affaire en commun alors ça l'étonnait que Chanyeol ait quelque chose d'urgent à lui parler.
Ce rendez-vous était des plus perturbant. Surtout venant d'un rivale tel que Park Chanyeol. Il s'attendait au pire.
**
Plus tard dans la matînée, JunMyeon invita son frère dans son bureau. Baekhyun était un peu soucieux à propos de lui, parce que ce dernier ne lui avait même pas laisser le choix, et avait éxiger qu'il le rejoins au bureau.
- Il faut que je te parle Baekhyun.
Baekhyun hocha la tête et prit place en face de de lui.
- Qu'est-ce qu'il y a Jun ?
- Est-ce que tu fréquentes Park Chanyeol ?
Les yeux de Baekhyun s'écarquillèrent, étonnés que son frère soit au courant de leurs relations.
- Comment tu l'as sus ? Il vit le visage de son frère se fermer, alors que son regard se faisait plus dur.
- Qu'est-ce que je t'avais dit ? ! Cria-t-il, visiblement contrarier.
- Qu-qui te la dit ? Tu m'as fais surveillé ?
Le regard de son frère s'assombri.
- Peut-être que j'aurais dû. Comme ça tu ne serais pas dans ce pétrin dans lequel tu t'es fouré tête baissée !
Baekhyun se rapprocha de lui avec les yeux déterminé.
- Ne me parle pas comme ça s'il te plait. Je sais ce que j'ai fais. Mais que veux-tu ? Je l'aime.
Junmyeon secoua la tête avec dépit.
- Ah... Tu l'aime ? Et lui dans tous ça ?
- Il m'aime aussi. Je le sais.
Junmyeon le regarda avec désespoir, il n'arrivait toujours pas a y croire.
- Je suis désolé de te le dire, mais il ne t'aime pas.
Le cœur du jeune Byun sursauta violemment
- Quoi...? Je ne te crois pas.
- C'est malheureusement la vérité petit ange. Comment as-tu fais pour tombe dans ses bras, malgré tous les mise en garde que je t'ai fais !
- Eh bien, ça s'est fait c'est tout. Je l'aime. Et lui aussi il le fait. Je le sais !
Un rire glacial se fit entendre, Baekhyun dut relever la tête pour s'assurer que ce rire dénué de joie venait bien de son frère.
Il fronça les sourcils, se demandant ce qui lui prenait à Junmyeon.
- Oh, alors comme ça il t'aime ? Dit-il d'une voix monotone. Comment peux-tu en être aussi sûr ? Est-ce que cette pourriture s'est confié à toi ?
- Ne parle pas de lui comme ça Junmyeon ! Tu ne le connais pas ! Riposta-t-il vivement.
Il le protégerait aussi longtemps que nécessaire, il savait ce que son frère allait faire. Il avait surement l'intention de lui interdire de le revoir. Mais il ne l'écouterait pas.
- Regarde-toi défendre cette ordure comme s'il était la personne la plus merveilleuse de cette planète !
- Pour moi il l'est. Et je me fiche de ce tu penses.
Junmyeon le regarda comme s'il venait de voir un fantôme. Depuis quand son adorable petit frère lui répondait de la sorte ?
- Qu'est-ce qu'il t'a fait ? Demanda-t-il d'une voix dur.
Baekhyun se releva vivement.
- Il ne m'a rien fait de ce que tu penses, il a été merveilleux avec moi, et je l'aime plus que tout !
- Avez-vous couché ensemble ?
- Junmyeon ! S'écria le jeune Byun embarrassé.
- Oui ou non ?
- Oui. Parce que, figure-toi que c'est ce que fonts les gens amoureux. De plus c'est mon petit ami, comme le démontre cette bague à mon annulaire !
Junmyeon ignorait s'il devait être fâché ou triste du spectacle au combien désolant de son frère affirmant avoir une relation amoureuse avec un homme qui ne voyait en lui ni plus ni moins qu'un pion.
Devait-il lui dire la vérité ou le laisser dans ses illusions ? C'était triste de le voir ainsi, si heureux alors que tout se basait sur des mensonges. Non. Il lui devait la vérité.
- Baekhyun. Commença-t-il doucement. Assieds-toi, et écoute-moi attentivement.
Baekhyun roula les yeux vers le ciel, mais finit par s'assoir. Une autre habitude qu'il n'avait pas jusqu'à ce qu'il rencontre ce Park ChanYeol.
- Petit frère, j'ai quelque chose de terrible à t'annoncer. Chanyeol est un connard, le pire de tout...
Junmyeon vit son frère ouvrir la bouche pour protester mais le fit taire d'un geste de la main.
- C'est la vérité. Je viens de parler avec lui, on avait rendez-vous pour le déjeuner, et il m'a avoué que vous sortez ensemble, non que tu penses que vous le faite. Il m'a aussi proposé une offre, que si je voulais qu'il te laisse tranquille, je devais lui donner le contrat qui a alimenté notre rivalité.
- Je ne te crois pas. Coupa Baekhyun, fermement
- Bien ce n'est pas grave, voici l'enregistrement de notre conversation.
Écoute. Il appuie sur un bouton du mini-appareil et le son grave de la voix de Chanyeol s'éleva.
«- ...il est persuadé que je l'aime,
- Je suppose que vous avec encourager cet amour ? Entend-t-il son frère demander à Chanyeol.
- En effet, je sais à quel point il compte pour vous, et c'est pour cela que je me suis servis de lui...»
Incrédule, BaekHyun écoutait, figée devant son frère. Il lui semblait que son sang se glaçait dans ses veines. ChanYeol parlait d'un ton froid, impassible. Comme s'il n'était qu'un étranger.
«...-L'amour de BaekHyun fait de moi le plus chanceux des hommes....»
Un soupir de soulagement passa des lèvre de Baekhyun à cette phrase. Comment avait-il pu douter de lui ? Il s'apprêtait à le défendre une fois de plus, quand ChanYeol reprit la parole.
« ... - Après tout, c'est cet amour inconditionnel qui me permet de vous proposer aujourd'hui un marché... »
Que se passait-il ? Pourquoi ? ... ChanYeol...
À la mésure que l'enregistrement se poursuivait, il entendit la voix de cet homme dont il était amoureux, parler de lui, comme s'il ne signifiait rien pour lui.
Mais c'est impossible. Pas après qu'il l'ait touché et enlacé comme il l'avait fait. Il refusait d'y croire.
«- Vous êtes amants ? Fit la voix monotone de son frère dans l'apareil.
- Je l'ai mis dans mon lit, oui. Il fallait qu'il croit que je l'aime et que je le désir pour parvenir a mes fins»
Son cœur se brisa.
Tous ces moment ne signifiait donc rien pour ChanYeol ?
Baekhyun écouta, le corps paralyser par sa découverte, si quelqu'un lui avait rapporté cela, jamais il ne l'aurait crut... et il se demanda s'il y avait deux Chanyeol avec la même voix, parce que l'homme qu'il connaissait n'était pas aussi froid et dénué de remords, pour parler de lui comme d'un simple outil.
Après que l'enregistrement ait prit fin. Baekhyun était resté un long moment sans bouger, comme tétanisé, tentant de se convaincre qu'il ne s'agissait que d'une mauvaise blague. Pourtant il dut vite se rendre à l'évidence lorsqu'il croisa le regard perturbé et attristé de son frère. C'était bien réel. Il se mit alors à trembler, en était de choc, mais également sous l'emprise d'une profonde peur.
- Je suis désolé petit frère, mais ... Il s'est joué de toi pour m'atteindre. Chanyeol ne t'a jamais véritablement aimé.
Même un poignard planté en plein cœur ne l'aurait pas brisé de la même manière que ces mots. Qu'il se refusait malgré tout de reconnaitre.
Il secoua la tête, toujours en état de stupeur alors ses yeux commençaient à ce vidé de leur éclat.
- T-tu mens... J-je ne te c-crois pas.
Junmyeon se passa nerveusement la main dans ses cheveux.
- Tu sais que je ne mens pas. Tu l'as...
- Non ! Arrête, hurla-t-il en se couvrant les oreilles.
Il se leva de son siège, commença à marcher en arrière en secouant la tête. Le cœur en lambeau, il tremblait de tout son corps, prise de vertige, il trébucha, alors que tout son corps frissonnait.
- Baek- calme toi.
- Je dois y aller. Fit soudainement le plus jeune.
- Quoi ? Où ça ? Baek Hyun !
Il l'ignora ouvertement et se dirigea d'un pas déterminer vers la porte. Il fallait qu'il parle à Chanyeol. Le plus vite possible, il était sûr qu'il lui expliquerait tout, il lui dirait la vraie raison de tout ce cirque et il pourrait aller de l'avant, oublier ce malheureux malentendu.
Il refusait de croire que tout n'était qu'un jeu, que ce n'était qu'une illusion de sa part. Chanyeol l'aimait, il en était sûr, même s'il ne l'avait jamais dit ouvertement, il était certain qu'il le fait.
Sinon comment expliquer son comportement doux et aimant envers lui ? Sa tendresse sans égale ?
Non, tout ne pouvait pas être mensonge, il refusait de le croire.
**
À maintes reprises, un voile de tristesse avait assombri les yeux de Baekhyun, et, chaque fois, il aurait voulut le prendre dans ses bras et le consoler. Mais il se retint, comme si le voir aussi brisé ne lui était pas insupportable. Il était le fautif, le seul et unique. Et il devait assumer.
- Je me suis livré à toi corps et âmes ChanYeol. J-je t'ai tout donné, mon corps, mon cœur, mon âme ... Tout.
Baekhyun s'approcha de lui mais il recula, se refusa d'être toucher par lui, s'il se laissait faire il allait perdre la tête.
- Rentre chez toi Byun. Tu n'as plus rien à faire ici.
Le corps de Baekhyun devint rigide, et figé. Son cœur, n'en parlons plus, vivait un véritable enfer, le battement brusque et dur, comme s'il désirait s'échapper.
Et Baekhyun le comprenait, personne ne voudrait vivre ça.
- Dis-moi pourquoi tu as fait ça.
- Tu le sais.
- Pour un fichu contrat ? Dans quel but !?
- Cela ne te regarde pas.
- Oh que oui. Ça me regarde, c'est moi qui suis victime dans cette histoire, tu t'es joué de moi ! J'exige que tu me donnes une bonne raison pour m'avoir fait tout ça!
- Victime ? C'est toi qui t'es jeté sur moi Baekhyun. Depuis que je te connais tu ne demandais qu'une seule chose, que je te prenne, et possède. Je n'ai fait que réaliser ton souhait, tu étais plus consentant. Tu es victime parce que tu étais assez bête et idiot pour croire que moi je puisse m'intéresser à toi !
L'information lui fit l'effet d'une d'une gifle, et le choc qui suivit déforma les traits de son visage. Pendant que son cœur se désintégrait dans sa poitrine, Baekhyun se revit en train de faire l'amour avec Chanyeol, pas plus tard que la veille ils s'étaient unis comme si rien d'autre qu'eux ne comptait. Et maintenant, il se retrouvait en face de ce même homme qui lui faisait voir les étoiles et la vie en rose mais, cette fois-ci, il faisait découvrir les sombres recoins de la vie réelle
- Alors, c'était parce que j'étais une proie facile ? Parvint-il à articuler au bout d'une éternité. Du coup tu penses que je n'ai eu que ce que je méritais ?
- Oui. Tu étais assez naïve pour te faire embobiner par le premier venu.
Déflagration numéro deux. Après le cœur, le cerveau. Baekhyun esquissa un sourire figé
- Je vois...dit-il sans parvenir à y croire. Et pourquoi stopper maintenant ? Pourquoi tout arrêté ?
Chanyeol poussa un soupir à fendre l'âme. Comme si la question l'ennuyait.
- Je n'en pouvais plus de jouer la comédie avec toi. Ça devenait agaçant de faire semblant.
Baekhyun resta silencieux, écoutant les le son de sa voix lui cracher au visage des mots qui l'assassinait petit a petit.
Bien sûr, il s'attendait à ce genre de réponse mais l'entendre lui faisait toujours mal. Devant lui, ce n'était plus Chanyeol. Pas celui qu'il avait connu, il était devenu un inconnu, mais lequel était le vrai ?
À mesure que le silence s'étendait, Chanyeol vit Baekhyun se métamorphoser. Son regard d'ordinaire si doux et si aimant, s'était durci, assombri, sa bouche s'était scellée sur un reproche muet, son expression figée entre stupeur et déception sur fond de colère vive et glaçante, combiné avec un regret profond.
Entre eux, en moins de deux secondes, la distance s'était creusée. Leur histoire était en train de dérailler, leurs chemins de se séparer. D'abord une fissure, puis une déchirure. Ensuite une entaille, un peu plus nette et douloureuse, un peu plus profonde. Bientôt un gouffre, peut-être un abîme sans fond.
Chanyeol pâlit, réalisant ce qui allait se passer, il s'y était préparé. Pourtant là face à Baekhyun, à ce garçon qu'il venait de briser il n'avait qu'une envie, retirer tout ce qu'il venait de dire, et lui avoué que chaque moment qu'ils avaient passé ensemble avait compté, chaque seconde et qu'au final le vrai mensonge c'était ce qu'il venait de lui cracher.
Mais lorsqu'il croisa le regard de Baekhyun, il déglutit péniblement. Il s'attendait à ce qu'il lui hurle dessus, qu'il lui martèle le torse, et exprimé sa colère de toutes les manières possibles, mais Baekhyun accusa le coup, et il le toisait avec cet air si froid et révélateur de ce qu'il pensait de lui. Trahison suprême.
Il fut incapable d'affronter son regard, et sa respiration se bloqua en détournant les yeux. Ce qui est fait est fait. Il n'y avait plus de possibilités de reculer.
« Jette-toi à l'eau » s'était-il ordonné la veille. Voilà, c'était fait. Mais la baignade avait un avant-goût de noyade qui lui déplaisait fortement.
Il était au bord de la panique lorsqu'il vit Baekhyun tourne les talons et s'éloigna vers la sortie. Il se fit violence de ne pas le retenir, d'ignore le hurlement de son cœur qui lui suppliait de retenir le jeune homme. Il ne le méritait pas. Ne l'avait jamais fait, et ne ferais sans doute jamais.
Une fois Baekhyun hors de porté de sa vision il relâcha un souffle qu'il n'avait pas réalisé tenir tout ce temps. Abandonné à ses remords et ses regrets, il ferma les yeux un instant. Baekhyun ne lui ferait plus jamais confiance. Il venait de gâcher toute chance de réconciliation. Et bien que cela ne lui enchantait pas. C'était mieux ainsi.
***
J'en avais assez de jouer la comédie
Cette maudite phrase persistait dans sa tête. La douleur était tenace, même après plusieur heurs, elle était toujours présente. Et s'emplifie à chaque seconde.
Lorsqu'il repensait à leurs moments ensemble, il était profondément attristé par la tournure qu'avaient prise les événements. Plus rien ne serait comme avant. Ce qui s'était passé n'était qu'une illusion, il était le seul à y croire, et maintenant, il était aussi seul à pleurer pour son petit univers disparu à jamais. Son petit monde fragile venait d'être réduite en cendres.
Les hommes sont prêts à dire n'importe quoi pour avoir ce qu'ils veulent, disait toujours son frère, il venait de le découvrir.
Certains sont même prêts à se déclarer fous d'amour pour arriver à leurs fins. Il venait de faire, la triste expérience.
**
Au cours des semaines qui suivirent le confrontent, Chanyeol eut tout le loisir de redécouvrir ce qu'était un bourreau de travail. Du matin au soir, il se mettait à l'épreuve, à enchainer dossier sur dossier, et lorsqu'il rentrait chez lui, la tête vide et les yeux exorbités par la fatigue, il avait tout juste la force de se déshabiller avant de se coucher. Malgré tout, et dépit du rythme et des horaires totalement insensés qu'il s'imposait, son cerveau trouvait un moyen d'infiltrer un sourire rectangle, un rire cristallin, des yeux tombant, au regard doux et une voix douce qui lui murmurait des mots tendres à l'oreil, dans sa tête.
Il ne le quittait, peu importe les efforts qu'il faisait pour lui sortir de sa tête, il y était, en permanence. Chaque fois qu'il essayait de reposer son cerveau en surchauffe. Il venait lui rendre visite dans ses rêves, et se réveillait au bout milieu de la nuit pour rechercher désespérément sa présence, avant de réaliser avec rage et regrets qu'il n'aurait plus jamais l'occasion de l'avoir dans ses bras.
Et dans ces moments-là il lui était impossible de retenir ses larmes, et il se détestait de s'accorder ce moment de faiblesse, mais c'était plus fort que lui. Bien qu'il n'ait toujours pas le courage de l'admettre, Baekhyun avait compté pour lui, beaucoup plus que ce à quoi il s'était attendue.
Et c'était plus douloureux de le reconnaitre.
Le seul moment où il pouvait s'accorder un répit c'était lorsqu'il s'abandonnait au travail. Épuisant son énergie dans les piles de dossiers qui se présentaient à son bureau. Il travaille trois fois plus que la normale et il avait vu que cela préoccupait sa secrétaire qui ne cachait pas les froncements de sourcils contrarier qu'elle arborait à chaque fois qu'il quémandait un café. Mais il préférait encore se tuer dans le travail que perdre la raison à penser à Byun Baekhyun toute la journée.
***
Le matin, la première mission de Sunmi consistait à préparer le café de son boss. Elle connaissait comment il l'aimait, avec trois cuillers de sucre et un soupçon de lait. Juste assez pour adoucir le breuvage.
Depuis deux jours cependant, elle préparait un café particulièrement surprenant : tantôt jus de chaussette insipide, tantôt sirop amer écœurant.
La première fois que Chanyeol y avait goûté, il s'était contenté de hausser les sourcils avant d'aller vider discrètement sa tasse dans une plante verte. Ce qui le surprenait c'était que Chanyeol n'avait fait aucun reproche. Alors elle recommença, prenant un malin plaisir à ses expériences de café parfaitement imbuvable.
Aujourd'hui, résigné, Chanyeol avala le liquide amer d'un trait, sans respirer, aux grandes joies de Sunmi qui le regardait avec un petit sourire alors qu'il grimaçait.
- Pouah ! S'exclamait-il. Ce n'est pas possible Sunmi tu le fais exprès !
- Oui. Je l'ai fait exprès, dit-elle, avec un magnifique sourire.
- Et je peux savoir pourquoi diable tu fais ça ?
- C'est pour te dire, ça suffit ! Tu as assez travailler Chanyeol. Rentre chez toi et repose-toi pour l'amour de Dieu avant que tu ne t'évanouisses dans ton bureau, tu t'es regardé dans la glace récemment ? Tu ressembles à un zombie !
Chanyeol reposa bruyamment sa tasse vide sur le bureau et la toisa de son regard glacial.
- Laisse-moi tranquille Sunmi.
- Non. Je ne le ferais pas. À moins que tu ne rentre chez toi.
- Pourquoi tu te soucies de moi ?
- Parce que tu es mon ami. Et que je sais que tu traverses un moment difficile, mais ce n'est pas une raison de se laisser aller ainsi.
- Sunmi... Je ne traverse rien du tout !
- Moi je ne suis pas de cet avis. Tu as renoncé au contrat auquel tu tenais autant, et je sais pourquoi.
- Ah oui, et pourquoi cela ?
- Baekhyun.
Un silence s'installa.
Au comble de l'exaspération, elle décroisa les bras. La table de bureau de son patron, était couverte de dovuments, de papiers officiels et autres chemises cartonnée.
Chanyeol fixa intensément son ordinateur présentait une série de graphiques de toutes les couleur, les chiffres de vente astronomiques de la société.
Les affaires allaient à la perfection, et le contrat de construction d'une nouvelle entreprise technologique révolutionnaire en Russie. Un contrat auquel même son père tenait, et qu'il convoitait dans l'unique but de le battre et lui prouvé qu'il n'était pas un bon a rien. Mais il y a deux jours de cela, au moment où Kim le lui avait accordé, il le refusa. Et ce pour une seule et unique raison, même s'il ne voulait pas l'admettre, il le faisait pour Baekhyun.
Le seul et unique, Byun BaekHyun.
Son cœur se serra à la pensé du jeune homme.
- J'aimerais que tu reporte mon rendez-vous avec nos associer demain. Je vais prendre la journée. Contente ?
- Oui monsieur.
*
Lorsqu'il rentra à son appartement après l'heur du déjeuner. Il trouva une surprise les plus inattendue.
Byun Baekhyun assis par terre contre sa porte.
***
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Merci d'avoir lu
À bientôt pour la suite !
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