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39. Happy-end

Après avoir découvert que 13.V avait été capable de prendre l'apparence de Malik, mais aussi d'en singer tous les comportements, j'avais mieux compris l'hésitation qu'il avait eue à ce que je me rende aux toilettes. Il s'agissait d'une précaution qui sur le moment était passée pour de l'avenance alors qu'en réalité il n'avait s'agit que d'instinct de survie, puisqu'en m'y rendant il y avait eu un risque.

Une possibilité au cours de laquelle j'aurai pu découvrir la supercherie de 13.V, à la suite de quoi, j'aurai pu mettre à mal la finalité qui avait toujours été la sienne : parvenir à quitter le sous-sol de la ferme des 20000 et ça, sans que personne ne soupçonne que l'être humain dont il venait d'usurper l'identité n'était pas réellement celui qu'il prétendait être.

Puis, lorsque j'avais refusé qu'il m'accompagne, au lieu d'insister, 13.V avait préféré battre en retraite pour ne pas attirer davantage l'attention, sauf que très vite il s'était mis à paniquer et quand Jeanne s'en était inquiétée il n'avait eu d'autre recours que celui de l'attaquer.

Mais pourquoi l'avait-il laissé en vie alors qu'il avait été certain d'avoir le dessus sur elle me direz-vous ? Et bien, cette question je me la suis souvent posée et même encore aujourd'hui je ne suis toujours pas capable d'y trouver une réponse adéquate. L'hypothèse la plus probable que j'ai pu trouver est qu'aussi dur que ce puisse être pour un créateur de détruire son œuvre, lorsque cette dernière prend vie, il lui est tout aussi difficile de mettre fin à son créateur.

À vrai dire, maintenant que j'écris tout ça, la seule raison que j'ai pu trouver est qu'en devenant humain, 13.V avait en quelque sorte hérité de nos faiblesses. D'une empathie qu'il n'avait jamais ressentie auparavant et qu'il avait été incapable de taire sur le moment, même au détriment de son propre intérêt. Sinon, pourquoi ne nous avait-il pas tout simplement tués moi et Jeanne à la première occasion ? Après quoi, il n'aurait plu eu qu'a prendre l'apparence de la scientifique et facilement arriver à ses fins.

Quoiqu'il en avait été, quand sous les traits de Malik, 13.V m'avait rejoint dans les toilettes, Jeanne était parvenue à l'empêcher de me tuer et n'ayant comme seul recourt que la fuite, il était parti se réfugier dans la Fabrique.

Alors qu'à la seconde même où j'avais compris que la scientifique en savait beaucoup plus que ce qu'elle avait bien voulu me dire j'aurais dû exiger d'elle des explications immédiates, je n'en avais rien fait. J'étais restée silencieuse, et ça pour une simple et bonne raison : au pied du mur, j'avais eu la certitude que tôt ou tard, Jeanne allait tout me raconter. Me dire de quoi 13.V était réellement fait et lorsque nous étions sorties des toilettes pour rejoindre le laboratoire, c'est exactement ce qu'elle avait fini par faire.

Pour aboutir au résultat espéré : celui de produire en très grande quantité une viande d'origine porcine sans avoir à tuer le moindre animal, Jeanne et son équipe avait du mélanger le matériel génétique du cochon avec celui de la salamandre, de la grenouille, du poisson-zèbre, du poulpe, mais aussi celui du physarum polycephalum plus couramment appelé blob.

Des espèces qui dans leur milieu naturel avaient eu la capacité soit de se régénérer, soit de croître plus rapidement ou encore de passer inaperçues en se camouflant. Et ça avait été à partir de ce matériel génétique. De cette super-souche comme l'avait appelée Jeanne que 13.V était né.

Pourtant, bien avant qu'il ne devienne cette chose, cette créature, ce monstre qui avait révélé sa dangerosité en massacrant Yves et Auréline, 13.V avait fait la taille d'un poing et son apparence avait été comparable à ce qu'aurait pu être un gros mollusque sorti de sa coquille. Puis, alors qu'il était prisonnier de l'enceinte de confinement qui l'avait vu naître : celle qui depuis peu avait servi à incarcérer Fleur, il s'était divisé en deux entités autonomes. Un don qu'avaient révélés les images de la vidéo surveillance et qu'il avait hérité du blob.

Et pendant que l'un de ses morceaux était resté prisonnier faisant ainsi croire que tout allait bien dans le meilleur des mondes, l'autre en était sortie. Depuis lors, cette seconde partie de 13.V avait entrepris tout ce qui nous avait permis Fleur et moi d'arriver jusqu'ici. Une performance que personne n'avait été en mesure d'anticiper.

Quant au fait qu'il était parvenu à prendre une apparence humaine, Jeanne n'avait pas eu besoin de me l'expliquer, car je savais que chez le poulpe, le camouflage était la base de la survie. Sauf qu'ici la comparaison avait été à des années-lumière de cette dernière puisqu'une fois qu'il s'en était nourri, 13.V semblait littéralement capable de prendre l'apparence de sa victime.

Un exploit qui ne s'était pas arrêté là, car il avait aussi pu en singer le moindre trait de caractère. De parler avec la même tessiture de voix, de se mouvoir identiquement et surtout d'avoir accès à sa mémoire comme ci il en avait absorbé jusqu'à l'âme.

- Anna, je te jure que jamais. Jamais je n'aurais pensé que ça puisse aller aussi loin. Sinon, crois-moi j'aurai tout fait arrêter. Maintenant, j'espère seulement que nous n'avons pas ouvert une boîte de pandore, s'était soudain mise à me confesser la scientifique dans une emphase qui m'avait me dire qu'elle ne pouvait être que sincère.

Alors que la boule de rage qui n'avait eu de cesse de grandir en moi venait d'éclater, je n'avais rien trouvé à répondre à Jeanne et à raison : le mal était déjà fait et j'étais toujours vivante. Dans peu de temps les renforts seraient arrivés et en ralliant l'une des sorties, lorsqu'elle aurait collé son badge sur le lecteur fiché dans le mur, en s'identifiant la scientifique mettrait un terme à la quarantaine. À mon calvaire. À cette descente aux enfers.

Idéalement, j'avais vu 13.V être capturé ou bien tuée, mais à vrai dire, à ce moment-là de mon histoire, ça m'était devenu complètement égal puisque je n'avais espéré qu'une seule chose : parvenir au plus vite reprendre ma vie d'avant à l'endroit exact où je l'avais laissée et bizarrement, je m'étais même sentie nostalgique de tout ce que j'en avais détesté.

Ma famille, les relations humaines, les lundis matin, les tomates crues, l'inaction climatique et le racisme.

Sauf que très vite, de tout autres considérations s'étaient rappelées à moi. Étant devenue bien consciente qu'au début de notre rencontre Jeanne avait voulu nous rassurer Fleur et moi en nous disant qu'on nous libérerait sans aucune condition, de cette promesse il n'était plus rien resté, car entre temps, les cadavres étaient venus s'accumuler.

- Une fois que les secours seront arrivés et qu'ils se seront occupés de 13.V, que va-t-il vraiment se passer pour mon amie et moi ? Avais-je alors osé demander à la scientifique sans y aller par quatre chemins.

- Déjà, je peux te promettre que vous repartirez d'ici, et qu'aucun mal ne vous sera fait, m'avait tout d'abord dit l'intéressée avant de se mettre à me décrire la suite d'un scénario qui s'était voulu être celui du parfait happy-end, ceux qui seront bientôt là vous proposeront peut-être d'acheter votre silence, mais que vous acceptiez ou non n'aura plus aucune espèce d'importance. Dès le lendemain, il ne restera plus rien de cet endroit. Tout aura disparu. Les morts, les machines et moi avec.

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