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17. Cette sensation d'impuissance

Avec ce qui de toute évidence avait été un pistolet hypodermique, celle qui nous avait pourtant invités à la rejoindre dans son laboratoire secret venait de tirer sur moi et Fleur.

À mon réveil, l'anesthésiant faisait toujours effet et en plus d'être pâteuse, ma bouche avait eu mauvais goût. Pire qu'après un lendemain de cuite et malgré ma pleine conscience, j'avais durant de nombreuses secondes été à la fois incapable d'ouvrir les yeux et de bouger.

Maintenant que j'écris tout ça, je me rappelle que sur le moment, je m'étais dit que ce n'était pas la première fois que je ressentais cette impression de contrainte sans pour autant parvenir à me l'expliquer. Ce ne serait que bien plus tard que je serais à même de le comprendre. De découvrir surtout pourquoi à cet instant cette sensation d'impuissance m'avait paru à la fois si familière et pourtant si éloignée de moi.

Quoiqu'il en avait été, ce poids sur mon corps avait fini par disparaître et avec lui, mes paupières s'étaient lentement soulevées. Ébloui par la lumière, j'avais dû plisser les yeux avant de pouvoir mieux voir et en faisant circuler mon regard autour de moi j'avais découvert que j'étais seule et enfermée dans un bureau sans aucune fenêtre apparente.

L'instant d'après, j'avais senti monter en moi une envie de fuir si brutale que je m'étais précipitée vers l'unique porte de la pièce, sauf qu'en voulant passer de la théorie à la pratique je m'en étais trouvé incapable.

Cherchant à comprendre ce qu'il se passait, j'avais tout de suite vu que j'étais solidement attachée avec du gros scotch aux accoudoirs et au dossier d'une chaise à roulette sur laquelle je me trouvais assise. J'avais alors fait un effort d'une violence désespérée pour parvenir à me tordre et me libérer de mes liens, mais je n'avais pas réussi à bouger. Dans aucune direction, même d'un centimètre.

En ultime recours, je m'étais finalement mise à hurler jusqu'à m'en briser les cordes vocales. À crier pour qu'on m'aide. À crier encore et encore parce que j'avais soif et aussi pour demander où se trouvait ma meilleure amie Fleur.

Alors que j'étais presque devenue aphone, d'entendre filtré au travers des murs de la pièce le cliniquement d'un trousseau de clés qu'on manipule à la hâte m'avait immédiatement fait stopper dans mes complaintes. Puis, était venu le claquement caractéristique de l'ouverture d'une serrure.

Visiblement inquiète, Jeanne avait soudain fait irruption dans le bureau et en la voyant, je m'étais mise à pleurer en plus de réitérer mes demandes, mais la scientifique avait beau eu me dire de me calmer. Que ça ne servait à rien de hurler. Que j'étais en sécurité et qu'aucun mal ne me serait fait j'avais répondu par davantage de suppliques et de cris aigus.

Sans chercher à parlementer, Jeanne m'avait alors tourné le dos avant de rebrousser chemin ce qui m'avait laissé dans l'expectative. Mes larmes n'avaient pas eu le temps de sécher que la scientifique était de retour et au travers de l'embrasure de la porte restée grande ouverte j'avais pu voir qu'elle était accompagnée de Fleur.

Tout comme moi, mon amie avait été attachée au dossier et aux accoudoirs d'une chaise à roulette, mais à la différence qu'elle avait en plus été bâillonnée avec une épaisse bande de scotch. Et la connaissant, ça ne m'avait pas surpris qu'on ait cherché à la faire taire de manière permanente, car j'en étais persuadé, à son réveil, elle avait dû opposer beaucoup plus de résistance que je ne le pourrais jamais.

Quand Jeanne avait poussé Fleur pour la rapprocher de moi, emportée par une vague de joie, j'avais été incapable d'expirer jusqu'à son prénom.

- Est-ce que tu vas bien ? Ils ne t'ont pas fait mal ? Avais-je fini par lui demander, ce à quoi elle avait à peine eu le temps d'acquiescé puisque l'instant d'après, Jeanne avait été rejointe par deux autres adultes qui au regard des blouses blanches qu'ils portaient, devaient eux aussi être des scientifiques. Par la suite, j'apprendrais leurs prénoms et leur fonction : Yves et Auréline, les deux collègues de Jeanne.

En décalage de quelques secondes sur les deux autres, une dernière personne avait fait irruption dans le bureau, sauf que cette fois-ci j'avais été capable de formellement l'identifier comme étant le vigile. Celui que nous avions entre aperçus avec Fleur lors de notre arrivée et qui depuis sa guérite montait la garde à l'entrée de la ferme des 20000. À son tour, j'apprendrais très vite son prénom : Malik.

Durant près d'une minute, les quatre adultes nous avaient regardés comme si nous avions été des bêtes curieuses, puis Jeanne s'était enfin décidée à nous parler et ce faisant elle nous avait dit à moi et mon amie.

- Écoutez, on ne cherche pas à savoir qui vous êtes, tout ce qui nous intéresse, c'est de comprendre comment vous être parvenu à entrer ici. Si vous nous le dites, je vous promets qu'on vous laissera partir sans rien vous demander en échange.

Comme toujours quand nous étions ensemble et qu'il fallait prendre une décision, mon regard s'était machinalement tourné vers Fleur, mais après un temps devenu beaucoup trop long elle ne m'avait toujours pas rendu l'appareil.

- Je vais tout vous dire, avait été le début de ma réponse faite à Jeanne et en la fixant j'avais pu lire le soulagement sur son visage, sauf que très vite, la contrariété s'y était installée lorsque j'avais ajouté, mais à une condition. Que vous enleviez son bâillon à mon amie.

Comme si elle avait eu peur qu'en manipulant sa muselière un chien ne la morde, après une hésitation Jeanne s'était approchée de Fleur et d'une main elle était venue retirer d'un mouvement sec l'épaisse bande de scotch qui couvrait sa bouche.

- Putain, mais à quoi vous jouez ? Merde à la fin ! Lui avait craché de but en blanc mon amie avant d'ajouter un octave plus haut, c'est vous qui m'avez contactée. C'est vous qui nous avez permis d'entrer ici, alors pourquoi vous nous avez tirés dessus avec votre machin à la con ?

Sous l'effet des révélations de Fleur, je me souviens avoir eu le temps d'observer le silence tellement tous les adultes dans la pièce m'avaient soudain semblé être en état de choc. Seule Auréline avait fini par oser demander à Jeanne de quoi il s'agissait ce à quoi l'intéressée dont le regard était venu se perdre dans celui de son accusatrice avait répondue d'une voix bègue tellement son désarroi avait été profond.

- Je ne sais pas, puis en se tournant vers sa collègue comme pour se faire plus convaincante, Jeanne avait ajouté, Auréline, tu me connais, je te jure que je ne sais pas de quoi parle cette gamine. De toute façon, ça se voit qu'elle est prête à dire n'importe quoi pour qu'on la laisse partir d'ici.

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