P n°2
"Les efforts fourni constituent l'unité de mesure de l'échec"
J'avais décidé de me battre pour atteindre mes objectifs,donner un sens à ma vie malgré les multiples obstacles, de réussir malgré tout.
[....]
Une peur que le passé se reproduise mais je garde foi en Dieu tout en espérant que ce n'était rien d'autre qu'une mauvaise passe. Quelque chose que je ne saurais contourner dans mon existence. La volonté de Dieu.
Deux coups à la porte me tirent de ma longue réflexion.
-C'est ouvert,
-Je me doutais bien que tu serais toujours sur tes documents.
-Mah je vérifie juste quels détails, d'ailleurs j'ai fini.
- Et le moral ?
-Ca va Mah, j'espère seulement que.....
-Shutt je ne veux rien entendre, bonne chance pour demain et dort bien fit elle en me faisant un bisou sur la main qu'elle tenait affectueusement.
Ce qui s'est passé l'an passé m'empêche d'avoir l'esprit tranquille, ça me hante nuit comme jour. J'essaie de me convaincre que c'est fini d'autant plus que les épreuves de philosophie se sont déroulées sans incidents majeurs.
Je fais la terminal et je dois passer le bac ou devrais-je dire repasser le bac. Y'a pas plus dur au monde que de voire neuf mois de sacrifice se sonder par un échec. Que Dieu me pardonne mais je préfère mourir que de revivre une situation pareille. Pourtant j'ai toujours été parmi les premiers de ma classe depuis la primaire jusqu'en terminale.
Pour ceux qui connaissent mon parcours scolaire le bac n'était qu'une formalité pour moi, je me rappelle pas avoir eu une moyenne générale en dessous de dix sept. Alors qu'est ce qui n'a pas marcher la première fois de quoi ai-je si peur ?
Le lendemain au centre d'examen.....
Les surveillants ont commencé par fouiller nos sacs et sacoches pour se rassurer qu'il n'y avait pas de cellulaires ou n'importe quels autres outils de fraude. Je ne m'inquiétais pas à ce point mais plus la distribution des épreuves approchait plus je commençais à avoir des sueurs froides sur le front. Sept heure quarante cinq à ma montre de poignet, je termine de plier soigneusement ma feuille de brouillon en deux, stylo bleu critérium et gomme bien en évidence à ma droite. À huit heures pile un surveillant se pointe devant moi avec la fiche de présence.
J'ai juste eu le temps de lire le premier exercice de mathématique avant qu'un autre surveillant arrive avec les feuilles d'émargement.
Vu le niveau des exercices je n'avais même pas besoin de ma feuille de brouillon, je me suis donc mise à traiter le sujet directement sur la feuille à rendre.
-Numéro 47550 ?
- Oui, c'est moi.
-Vous n'avez pas émargé sur la case qui vous est réserver.
-Je suis désolé Monsieur, peut être que je n'ai pas bien regardé avant de signer.
-Ne vous en faites pas j'ai mis du Blanco tenez signer là fit le monsieur en mettant la feuille sous mes yeux. Mais pourquoi vous pleurez ?
JE VOUS EN PRIS MON DIEU, Pas Encore !!!
-Je ne vois rien Monsieur......
C'est vrai que j'ai eu un blanc de cinq secondes à deux reprises mais je me suis frotter juste les yeux et s'est passe.
-Mademoiselle, arrêtez votre cirque vos camarades ont déjà commencé à composer, ne nous faites pas perdre notre temps.
- Laisse-la faire la folle, c'est le genre d'élève qui passe toute l'année à s'amuser maintenant le jour de l'examen il cherche des prétextes intervient l'autre surveillant.
C'est vrai que ses paroles étaient blessantes pour un élève qui a passé non pas 9 mois mais 12 mois à étudier. Après la proclamation des résultats l'année passée, je n'ai pas eu de répit. Alors ses paroles ne sont rien face à ce que je ressens en ce moment.
-Aidez- moi s'il vous plait, il faut que je termine mon examen, je ne peux pas échouer , pas à nouveau.
-Pour ça il faut d'abord commencé ; cela ne dépend que de vous ?
-Je ne vois rien je vous dis .....
-Ecoutez Mademoiselle vous déranger vos camarades et le temps file. Suivez-moi dehors.
Mes yeux devenaient de plus en plus flous sans parler du fait que je commençais à perdre le nord. Dans le couloir ou on me traînait comme une tricheuse, quelques surveillants curieux étaient sortis de leur salle.
-Que se passe t-il ici ? Demande un monsieur
-Monsieur Kébé? Demandais-je désespérément à mon tour en tendant ma main dans le vide.
-Arrêtez de la traîner comme ça comme une malpropre dit Monsieur Kébé en me tirant des bras des deux surveillants. Berry c'est bien toi ?
-C'est quoi ce boucan alors que les élèves sont en train de composer.
Cette fois c'est le président du jury me semble-t-il, j'ai reconnu sa voix car il était passé dire bonjour et nous souhaiter bonne chance tout à l'heure.
-Je m'en charge, cette fille était mon élève l'an passé, une élève brillante travailleuse et surtout respectueuse.
Le président du jury s'adressant aux autres surveillants :
-Retournez en salle chers collègues, suivez-moi avec la demoiselle, Mr Kébé.
J'étais toujours en larme quand on m'a guidé pour que je puisse m'asseoir sur une chaise.
-Kébé c'est quoi le problème avec cette fille enchaîne le maître des lieux.
-Comme je l'ai dis dehors, cette fille a toujours était une élève excellente ; j'ai eu la chance de l'avoir en math l'an passé. Ces performances scolaires ont fait le tour de toutes les inspections académiques de la région. Quand j'ai eu vent de son échec au bac je ne pouvais pas y croire. Je me suis rendu donc personnellement chez elle. Je l'avais trouvé bien portante et pourtant sa mère m'avait assuré que pendant toute la période du bac elle se plaignait de douleurs inexplicables au ventre qui se sont estompées juste après la proclamation des résultats. Pour vous dire qu'elle a échoué juste parce qu'elle n'a pas pu faire ses examens et je crains que le même problème soit revenu sous une autre forme.
-La c'est pire car d'après ses surveillants elle dit ne rien voire depuis l'entame des épreuves de mathématiques. Je suis sincèrement désolé pour elle mais dans ces conditions elle ne pourra pas encore une fois terminer son examen.
Après ces mots, je pense avoir perdu connaissance car à mon réveil, j'ai senti que j'étais couché sur un lit, mon lit.
-MAMANNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN
- Berry calme toi dit ma mère en me prenant dans ses bras, c'est ton professeur qui m'a appelé me disant que tu avais perdu connaissance au centre. J'ai eu tellement peur de te perdre ma chérie.
-Maman la mort est plus douce que ce qui m'arrive, je ne pourrai plus vous voir toi et papa ? Je préfère mourir ..
-Je t'interdis de parler ainsi, tu penses à nous qu'est ce qu'on deviendrait si jamais on te perdait.
-Ça me sert à quoi toutes ses années passées sur les bancs de l'école maman si je peux même pas avoir le bac maman, comble du comble je suis devenue aveugle. Qu'allez-vous faire d'une infirme ?Je suis une honte pour vous.
-Ne dis pas ca tu nous as toujours rendu fier, j'ai appelé ton père d'ailleurs il est sur le chemin du retour, il sera là dans quelques heures.
Elle a essayé tant bien que mal de me remonter le moral mais j'étais inconsolable. Mon père est arrivé très tard dans la nuit mais je ne dormais toujours pas, j'avais même une migraine à force de pleurer.
Ces larmes qui coulent me prouve que j'ai encore mes yeux avec moi sinon aucune lumière, c'est le noir total.
J'ai entendu la porte s'ouvrir puis une masse sur le lit.
-Ma petite maman qui t'a fait du mal là papa est là maintenant ne pleure plus.
-Papa je ne vois plus rien ; qu'est ce qui m'arrive pourquoi moi. Pour la deuxième fois je viens d'échouer au Bac papa.
-Shut mon bébé c'est seulement à cause du stresse m'a expliquer le médecin qui t'a consulté cet après midi.
Ils peuvent pas s'arrêter de tout expliquer par le stress !
-Il dit que c'est une hausse de tension mais tu sais bien que je n'ai jamais eu de problème de tension papa, alors explique moi pourquoi ma vue est troublée et seulement le jour de l'examen.
-Si cela ne dépendait que de ma volonté, jamais au plus grand jamais tu ne passerais par toutes ses épreuves ma belle. Essaies de dormir un peu chérie demain est un autre jour.
- Reste avec moi papa s'il te plaît dis-je. Au même moment ma mère entre.
-Chérie laisse le au moins prendre une douche et manger.
- Vas y papa mais promets moi de revenir après.
- Tu vas dormir avec ta mère si ça peut te rassurer.
Elle me guida de ma chambre à la leur. Après m'avoir installé confortablement sur le lit, elle me couvrit avant de ressortir.
Tout le monde était triste pour moi même s'ils faisaient tout pour que je ne le sente pas. Mon frère pleur souvent quand je lui explique mon ressenti et ma déception, il est du genre très sensible.
[.....]
Comme par magie j'ai retrouvé la vue sans séquelles après la proclamation des résultats. Personne chez moi n'ignore que c'est bizarre ce qui s'est passé mais on évite le sujet. Je suis la première à ne pas vouloir qu'on en parle et disons qu'ils respectent tous ma volonté.
Moi Berry Béye je renonce définitivement et à jamais aux études ; ce n'est pas fait pour moi....il faut savoir s'arrêter face à l'impasse.
Samsou Dine
Après cinq ans de traitement toujours pas de changement ; je pense qu'il est temps que je retourne auprès des miens.
J'avais déjà pris cette décision il y'a longtemps mais la dernière révélation du médecin traitant m'a plus motivé à quitter les Etats Unies ou je vis depuis bientôt 10 ans. C'est très pesant pour moi d'y retourner dans ces circonstances mais mon pays me manque, ma famille me manque.
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Mon petit frère qui travaille m'est venu me retrouvé et nous avons fait le voyage ensemble. Nous n'avons informé personne de notre arrivée. C'est d'ailleurs l'idée de mon frère, il ne changera jamais.
-Noudjoum s'il te plaît, donne moi mon téléphone.
-Pour que tu appelle maman ? Non frère, tu connais la définition de SURPRISE ?
-Elle risque de se fâcher, tu la connais bien.
-Ça lui passera vite t'inquiète, c'est papa qui risque de ne pas nous parler pendant toute la durée de nos vacances, trop de rage en lui ce vieux.
Il ne sait pas encore que je rentre définitivement encore moins que j'arrête mon traitement. Je voyage léger parce que j'ai laissé presque toutes mes affaires à mon beau frère. Le mari de notre petite sœur.
-Impoli tu feras moins le malin devant lui.
-Wa dieuw leu rk dou yobanté dh " c'est pas à transmettre"
-khawma kagn ngay dégue olof rk, tu ne parleras jamais correctement le wolof décidément toi.
-En tous cas je le comprends parfaitement et je le parle aussi c'est l'essentiel.
On se chamaille tout le temps, lui et moi je lui reproche d'être trop Arabe et lui me reproche d'être trop américain personne ne comprend notre délire.
Nous avons vécu tous les deux hors du Sénégal pendant des années mais nous avions voyagé pour des raisons différentes. Lui pour ses études et moi pour ma santé.
Notre avion a atterri à Diasse aux environs de sept heures du matin et comme mon frère ne voulait pas gâcher la surprise, on ne pouvait pas appeler notre chauffeur. On s'est tapé un taxi pendant deux heures de route, comble du comble le taximan ne connaît pas Sacré cœur. Je me demande sur quelles bases les autorisations de conduire un taxi sont délivrées dans notre pays.
A notre arrivée comme à son habitude ma mère nous a serré tous les deux dans ses bras pendant vingt minutes sans déconner.
On était en train de profiter comme des gamins quand elle a commencé à nous donner des petites tapes.
-Petits ingrats je suis là à attendre votre retour et vous ne prenez même pas le temps de me prévenir dit elle en larme.
-Aiee maman ca fait mal, khana namognouwon " On ne t'avais pas manqué"
-Cette fois Noudjim a eu droit à une tape digne de ce nom.
-Ecoutez celui là même pas capable de parler un bon français.
Même pas deux minutes elle a recommencé à nous donner des bisous partout, une vraie maman poule.
-Et Diama vous êtes passés la voire j'espère ?
-Comme toujours d'ailleurs, nous avons passé une nuit chez eux son mari et elle te passe le bonjour.
-Bien mes garçons ; aller dans vos chambres aujourd'hui je vais vous faire un petit déjeuner royal.
-Maman tu sais de quoi j'ai envie dis je, comme nous avons grignoté quelque choses à l'aéroport fait nous un bon thiébou dieun penda mbaye (riz aux poissons). Le temps qu'on prenne un bain se sera l'heure du déjeuner.
-Vous avez raison filez alors.
-Et papa ?
-C'est seulement maintenant que vous le demander, il est parti faire des prières à la fille d'un de nos amis.
Pendant que je demandais des nouvelles de mon père, mon frère était déjà en train de monter les escaliers pour ma part je préfère occuper l'une des chambres au rez-de-chaussée.
Une semaine après notre arrivée, j'ai pris mon courage à deux mains pour faire part à mes parents de ma décision, il est venu le temps pour moi de renoncer car je me heurte à l'impasse.
#Freelady.
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