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Chapitre Soixante trois

Pouvons-nous aimer sans se blesser? Aimer rythme-t-il avec souffrir? On dirait que oui! Mais pour cette fois, ce n'était pas moi qui souffrait. Ce fut hélas Conrad. Malgré ses paroles blessantes et cette promesse cinglante tout aussi bien que perturbante, je m'approchais de l'aide-soignant qui tenait un Conrad assoupi sur ses épaules. Tout doucement, je retirais ses mèches ébènes qui barraient son front avant de caresser tendrement sa joue comme j'avais l'habitude de le faire autrefois. Malheureusement, cette époque me sembla lointaine et révolue. Je pouvais facilement déduire que ses moments passés ne reviendraient plus jamais.

Une larme roula le long de ma joue devant son visage angélique qui n'était aujourd'hui qu'une façade que j'avais malencontreusement rencontré plusieurs fois. Était-ce réelle ce que nous avions vécu ensemble ou était-ce tout simplement que de la jalousie et cette rivalité qu'il nourrissait à l'égard de son jumeau? Je n'osais plus rien imaginer tant toute cette situation me dépassait. Pourtant, dès que je le vis dormir, contre son gré, un léger sourire rehaussa mes lèvres.

Endormi, mon ex petit ami me parut comme l'homme que j'avais jadis aimé même à m'en brûler les ailes néanmoins. Mais n'est-ce pas cela l'amour? Aimer et souffrir? Car à chaque fois, chaque rencontre, chaque nouvelle histoire, chaque amour se terminait éternellement avec cette même rengaine maudite et désastreuse. La vie n'est pas une comédie romantique mais ne pourrait-elle pas lui ressembler un peu? Ou était-ce trop demandé? 

Car, au final, toutes mes histoires amoureuses se terminaient ainsi. Toujours en catastrophes ravageant tout sur son passage, laissant pour débris, que des larmes et un coeur, plus souvent le mien, meurtri et bleuté alors que pour cette fois, j'aurais pu finir à l'hôpital et non, pas aux multiples blessures imaginaires infligées à mon coeur mais plutôt à mon corps, qui aurait pu subir la folie de Conrad tout comme ses anciennes compagnes me faisant comprendre une bonne fois pour toute que mes rêves sur l'amour ne resteraient que des rêves, jamais réalisées, plutôt, un but inatteignable. Même si au début, je songeais et aspirais à ce happy ending, ce fut malheureusement plus le cas aujourd'hui. Plus maintenant...

Pourtant, au fond de moi, une petite voix me chuchota que j'avais peut être tort. Cette même voix se fit plus forte lorsque cette présence que je reconnaîtrais entre mille vint me couver de son regard surprotecteur. Son parfum virile devint comme un nouveau souffle m'empêchait de ne point sombrer comme quand j'avais rompu avec Matt dans ce restaurant, le jour de notre rencontre.

Sans oser me retourner, je sus aisément qu'il était désormais derrière moi. Son regard brulait mon épiderme, me faisant perdre le peu de contrôle que j'avais sur mon corps. Avec lui, je me sentis tout aussi bien vulnérable que vivante. Il me comprenait tout comme je le comprenais. Un lien indéfectible s'était déjà tissé entre nous sans que nous même nous ne sachions quand et comment et ce dernier ne faisait que se renforcer à chaque minute écoulée.

Hélas, je sentis que je craquerais d'un moment à l'autre à ce fruit défendu mais si tentateur et succulent rien qu'à la vue. Succomber à son charme légendaire et magnétique. Succomber au péché ultime dans les bras du frère de mon ex petit ami. Son jumeau de surcroît!

-"Mon ange," murmura cette voix puissamment rauque que je sentis mes genoux fléchir.

Pitié, pas ça! Pas cette voix! Mes jambes semblaient dénouées de force, incapable de tenir mon propre corps, tremblotantes aussitôt que le corps de ce dieu grec plaqua son torse contre mon dos. Sa main se posa sur la mienne sur la joue de son frère que j'eus un hoquet de surprise.

Me retournant enfin, je le vis fixant son frère, le corps tendu, les yeux dans le vague. Dans ses aigues-marines luisaient constamment cette culpabilité qui le rongeait depuis bien trop longtemps alors qu'il n'était pas le seul fautif dans cette histoire.

-"J'irai le voir demain," déclara Connors à l'intention du Docteur Édouard qui nous regardait sans mot dire.

-"Laissez lui un peu de temps, Monsieur Hades. Si vous venez demain, Conrad risque de faire une nouvelle crise, peut être même plus violente. Il se sentira à nouveau enfermé et vous voir ne fera qu'empirer son état. Conrad a besoin de repos et de suivre régulièrement son traitement. Votre frère n'est pas fou. Il peut être guéri mais tout dépend de lui. S'il n'admet pas qu'il a besoin d'aide, alors il finira pas se blesser et blesser son entourage. Le mieux à faire est de l'interner. C'est pour son bien. Nous n'avons de plus que cette option maintenant. Nous ne pouvons rien faire d'autre, Monsieur,"

-"Le trouble de la personnalité borderline n'est plus une maladie incurable si on suit le traitement, n'est-ce pas, Docteur?" essayais-je de rassurer Connors en entrelaçant nos doigts.

-"C'est exact," confirma le docteur Édouard. -"Le mieux à faire maintenant est de patienter. Sa réhabilitation prendra énormément de temps. La route est certes longue mais pas impossible. Cependant, tout dépend de Conrad. Je discuterai plus tard avec vos parents pour la raison de son internement,"

-"Quand pourrai-je revoir Conrad?" demanda Connors, les traits inquiets, fixant son jumeau, la mine attristée et impuissante devant son état.

-"Pas maintenant," lui conseilla le docteur. -"Je vous le ferai savoir. À bientôt, Monsieur Hadès."

De longues minutes s'écoulèrent qui me parurent une éternité. Seul le silence nous accompagna. Lourd et pesant. Ni lui ni moi tenta quoi que ce soit afin d'apaiser la tension qu'avait engendré Conrad, quelques minutes plus tôt. Toujours derrière moi, sa respiration incroyablement lente fouetta ma nuque.

-"Quand iras-tu le voir alors?" lui demandais-je après d'interminables minutes sans pour autant me retourner.

-"Je l'ignore. Comme vient de le dire le docteur, le mieux est de patienter, ma Becca."

-"Merci," lui dis-je me retournant enfin, remettant maladroitement une de mes mèches rebelles derrière mon oreille. -"Sans ton intervention, j'ignore ce qui m'aurait arrivé..."

Pourtant, l'aîné des frères Hades ne me donna guère de temps pour m'expliquer que ses lèvres se plaquèrent contre les miennes m'arrachant un cri de surprise. Ses mains puissantes entourèrent ma taille avec fermeté.

Sa bouche avidement se délecta de la mienne et de mes gémissements de plus en plus fort incapable de dompter ce qu'il engendrait en moi. Sa langue chercha la mienne, m'embrassant craignant de me perdre, me montrant par la force de ses baisers la sincérité et la puissance de ses sentiments. Collant son front au mien, le souffle erratique, il se détacha légèrement de moi.

-"S'il t'avait fait le moindre mal, je ne me pardonnerais jamais," m'avoua Connors, ses aigues-marines plantés aux miens. -"Dès que j'ai su que Conrad était à ton rendez-vous, j'ai tout de suite appelé le docteur Édouard. J'admets avoir utilisé le pire des moyens imaginables et cruels qui existent mais les visions de ses ex petites amies, aux portes de la mort me conduisirent à cette unique option,"

-"Il ne m'a rien fait et ne fera plus de mal maintenant, Connors," lui dis-je, prenant son visage en coupe dans mes mains, traçant de mes doigts, la courbe de sa mâchoire, m'aventurant à caresser chaque parcelle de ce visage rassurant et familier alors qu'un long frisson d'appréhension me parcourant me souvenant de sa dernière phrase, ou devrais-je dire, sa promesse que je priais intérieurement qu'il ne mettrait jamais à l'exécution même si j'aurais tort de ne prendre aucune disposition à son égard sachant qu'il attendrait le moment propice afin de m'y infliger le coup dont je ne relèverais point.

Cependant, je chassais immédiatement cette idée de ma tête sachant que Conrad ne sortirait pas de si tôt de l'hôpital psychiatrique et qu'il ne tenterait rien, du moins, pour le moment contre moi et contre son frère. Ce dernier me dévisagea avec attention, me tenant toujours contre lui, le front plissé.

-"Ne pense plus à ça. Je ne laisserai plus Conrad t'approcher de nouveau. Allons-nous en, ma Becca," me conseilla Connors me relâchant.

-"Je dois tout d'avoir réglé l'achat du bureau avec l'agent immobilier puis nous irons où tu veux,"

Néanmoins, le regard qu'il me lança me dissuada immédiatement de signer les papiers.

-"Hors de question que tu achètes ce bureau!" tonna Connors. -"Tu en as déjà un."

-"Mais..."

Cependant, son doigt se posa aussitôt sur ma bouche.

-"Si tu veux un bureau, tu achèteras un autre. Je viendrai même avec toi mais élimine celui-ci de ta liste pas après que mon frère tenta de te faire du mal, mon ange,"

-"Viens," persista de nouveau Connors, me lançant ce sourire en coin qui me faisait toujours craquer avant que la sonnerie de mon portable l'empêcha de me mettre sur ses épaules.

-"Allô?" demandais-je à l'interlocuteur tentant de ne point gémir lorsque les lèvres de Connors se posèrent avec douceur sur ma nuque traçant un sillon de baisers sur cette dernière.

-"Rebecca Geneviève Wallace!" déclara cette voix paternelle. -"Tu as intérêt à trouver une explication ce soir,"

-"Quoi? De quoi parles-tu, papa?"

-"Ne me mens pas, ma fille! Comment se fait-il que tu habites avec un homme sans même m'en parler? Cette histoire fait la une de la presse!"

-"Je... Attends? Quoi?"

-"Ce soir, nous aurons une sérieuse discussion, toi et moi," déclara mon père raccrochant l'instant suivant sans même me donner le temps de m'expliquer.

-"Que se passe-t-il, mon amour?" me demanda Connors inquiet voyant que j'étais au bord de l'évanouissement.

-"Il se passe que notre histoire fait la une de la presse."

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