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Chapitre Soixante neuf

-"Conrad est sorti de l'asile,"

Le poids de son regard me fit relever la tête au bout d'interminables minutes où je m'étais tut. Aucun son n'arrivait à franchir le barrage de mes lèvres tellement cette nouvelle apocalyptique m'avait coupé l'usage de la parole.

Conrad était de retour.

Était-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle au final?

Était-il guéri premièrement?

Je veux dire, vraiment guéri?

Était-il redevenu cet homme que j'avais autrefois aimé et qui m'avait charmé par son sourire magnétique et son regard pétillant?

Et que dire de son éternel sourire espiègle!

Je ne l'aimais plus.

Néanmoins, je craignais son retour.

Car une chose était certaine. Conrad me voulait. Il me l'avait confirmé avant de sombrer dans les bras d'un des aides-soignants. Et si, c'était cet homme qui était sorti de l'asile, je n'étais plus en sécurité.

-"Quand?" arrivais-je à prononcer.

-"Deux semaines," m'avoua Connors lassé de cette situation, les poings serrés.

-"Quoi!"

-"J'ai eu la même réaction que toi, mon ange," me rappela l'aîné des jumeaux en s'asseyant sur le lit, témoin de nos ébats de la nuit d'hier.

Sa tête se nicha au creux de mon cou, y déposant un doux baiser qui eut cet effet instantané de me faire sourire. De mes mains fébriles, j'enserrais son cou incapable de le lâcher, voulant à tout prix le sentir près de moi. Son corps de dieu grec combla le peu de distance qui nous séparait jusqu'à sentir son érection effleurer mon ventre. L'embrasement de mon corps se fut d'un claquement de doigt.

Ma bouche entrouverte fut suffisant pour que Connors m'embrassa avec cette ardeur singulière et renouvelée. Son corps se colla davantage contre moi alors que je me livrais à lui. Nue, il parcourut mon corps comme s'il le connaissait déjà mais paradoxalement cherchant à le connaître encore dans ses moindres recoins.

Rapidement, il me devança lorsque j'essayais de goûter de nouveau à ses lèvres. La mordillant gentiment, ses mains soulevèrent mes hanches, mon intimité fièrement exposée à ses aigues-marines luisant de malice. Avant même de prononcer la moindre parole, Connors me lança ce sourire sensuel, son torse se soulevant aussi rapidement que ma poitrine.

Ses mains vinrent tracer mes cuisses remontant à ma féminité trépignante, voulant coûte que coûte le ressentir sur ma peau et dans mon corps. Nos yeux désormais ancrés, en amant prévenant, Connors se mouva prudemment sur moi, prêt à me posséder; art qu'il savait si bien manier avant d'être interrompu par la sonnerie stridente de son appartement.

-"Fais chier," bougeonna-t-il dans sa barbe, les sourcils froncés, le corps tendu.

-"Tu attends quelqu'un?" lui demandais-je, perplexe.

-"Personne, ma Becca," répliqua Connors qui se leva du lit me laissant tout aussi pantelante que frustrée.

Les joues en feu, je dus malheureusement me relever du lit en apercevant les traits tendu de Connors. Un triste sourire en coin, je m'approchais de lui. Ma main chercha la sienne afin de la serrer essayant de lui insuffler mon soutien.

-"Je vais ouvrir la porte, mon amour,"

Pourtant, il ne bougea point. Il releva nos mains enlacées embrassant mes doigts, le souffle lourd sachant pertinemment que la personne qui se tenait derrière la porte de son appartement était porteur de mauvaises nouvelles.

-"Je te promets, mon petit ange que rien ne t'arrivera. J'y veillerai moi même à ta sécurité dès maintenant," m'assura Connors, les yeux étincelants de cette promesse solennelle.

Me tendant une de ses chemises qui m'arrivaient au dessus des genoux, je mis un short et le suivais jusqu'au salon où patientait sa mère, toujours aussi belle mais toujours aussi rancunière envers moi. Et cette rancune n'était pas prête à disparaître vu le regard long qu'elle me lança dès que je pénétrais dans le salon avec Connors.

-"Bonjour Madame Hades," débutais-je d'une voix neutre en m'asseyant dans un fauteuil en face d'elle.

Elle me rendit mon accueil avec plus d'hostilités et un 'bonjour' sec que je vis les yeux de Connors se rétrécir en proie à une vive colère. Mes yeux croisèrent les siens assombris par les gestes irrespectueux de sa mère. Lui souriant timidement, je lui fis comprendre d'un hochement de tête imperceptible de ne point se fâcher pour de telle broutilles.

-"Que me vaut cette visite impromptue, mère?" lui lança Connors d'une voix à peine contrôlée. -"Ou attendez! C'est à propos de votre fils préféré, n'est-ce pas ou je me trompe, ce qui est rare."

Pour la toute première fois de ma vie, je vis Rosalie, leur mère, honteuse. Un silence lourd et pesant remplaça cette atmosphère joviale qui régnait dans son appartement depuis la venue de sa mère qui se tut. Nerveusement, elle croisa et recroisa ses jambes, buvant une tasse de café, évitant judicieusement le regard de son fils aîné dont la patience venait d'atteindre ses limites.

-"Qu'a-t-il fait maintenant?" demanda Connors, les poings toujours serrés lorsqu'il comprit qu'il devrait tirer les vers du nez de sa mère car cette dernière se montrait guère coopérative.

-"De quoi parles-tu?" lui lança aussitôt sa mère inquiète.

-"Cessez immédiatement avec ce petit jeu de victime, mère!" s'énerva Connors se levant du fauteuil, les traits déformés d'une colère qu'il contenait à peine. -"Conrad aurait dû être à l'asile et suivre son traitement et vous venez de tout gâcher!"

-"Moi? Tout gâcher? Qu'insinues-tu, Connors? Que je suis une mauvaise mère? Conrad est mon fils et il était hors de question qu'il reste un jour de plus dans cet établissement psychiatrique. Il a besoin de nous et non être attaché comme un vulgaire animal!"

-"Conrad est malade et il n'ira pas mieux d'ailleurs si vous interrompez ses traitements. Ne voyez-vous pas que cela engendra davantage de problèmes? Conrad représente un danger. Pour son entourage autant que pour lui!"

-"Je prendrai en charge toutes ses erreurs si c'est de cela que tu t'inquiétes!" déclara Rosalie sèchement. -"On dirait que la santé de ton frère ne t'intéresse guère alors que c'est entièrement..."

-"Oui, je sais! C'est entièrement de ma faute," la coupa brutalement Connors, la respiration haletante. -"Tu me l'as assez bien répété depuis ces quinze dernières années, maman!"

Sa voix se fissura à la fin mais Connors demeura impassible, du moins, son visage. Le silence qui s'ensuivit après en fut que plus atroce que le précédent. Empreint de remords et de colère longtemps contenu, mère et fils se dévisagèrent intensément. Y avait-il finalement un fil infime d'amour qui les reliait? Peut être que non car Rosalie demeura sur sa position à constamment blâmer Connors pour un mal dont il n'était pas entièrement le coupable.

-"Alors qu'êtes-vous venue faire ici?" demandais-je à Rosalie pour qu'elle s'en aille le plus tôt possible.

Cette dernière, comme si elle avait oublié ma présence, me détailla longuement d'un regard méprisant avant que je lui posais une seconde fois la même question qui eut don de rendre son teint livide. Le visage désormais blême, elle serra ses points prête à m'en coller une alors que ma question était posée en toute innocence.

-"Je vous interdit de vous mêler aux choses qui ne vous concerne pas!" m'avertit-elle d'un ton tranchant.

-"Becca a entièrement raison, mère. Pourquoi êtes-vous ici? Et ne me dites pas que c'était pour me voir alors que nous savions tous les deux que vous avez abandonné votre rôle de mère auprès de moi depuis plus d'une décennie!"

-"Laisse moi t'expliquer, mon fils," tenta maladroitement Rosalie avant d'être interrompu par un rire amer.

Secouant négativement la tête, Connors fixa sa mère ahuri, ses yeux désormais rougis.

-"Ce n'est que maintenant que vous réalisez que vous avez un autre fils? Suffit toute cette hypocrisie, mère! Allez droit au but et ne jouez plus à la mijaurée. Pas avec moi," répliqua Connors amèrement. -"C'est Conrad, n'est-ce pas? Qu'a-t-il encore fait pour que vous faite le déplacement jusqu'à mon appartement?"

Tétanisée, ouvrant la bouche pour ne rien dire puis répétant la même manœuvre sans aucun succès, Rosalie finit par se rasseoir, les yeux baissés sur le tapis persan au lieu d'avoir une discussion avec son fils qui souffrait du silence délibéré de sa mère.

Lançant un regard à la dérobée vers Connors, je fus surprise de le voir scruter sa mère presque avec tendresse alors que cette dernière n'avait fait que le martyriser. Se sentant sans doute observé, l'aîné des frères Hades releva sa tête pour croiser mes yeux. Un sourire en coin, il voulut me rassurer avant d'être interrompu une fois de plus par sa mère qui se racla la gorge tout en me lançant un regard noir.

-"Conrad..." débuta Rosalie en triturant nerveusement ses ongles.

-"Où est mon frère?" s'impatienta Connors, les traits ciselés.

-"C'est ça le problème," avoua-t-elle. -"Je ne sais pas où il est."

-"Il a disparu?" demandai-je en proie à un mauvais pressentiment.

-"Depuis quand?" lança Connors.

-"Depuis plus d'une semaine. Je n'ai rien voulu te dire mais ça commence à m'inquiéter."

-"Qu'a dit père?"

Cependant le silence fut sa réponse.

-"Il n'est pas au courant," éluda Connors, choqué par sa mère. -"Vous ne lui avez rien dit!"

-"J'allais lui dire!" se défendit Rosalie.

-"Ah oui? Quand alors? Quand Conrad viendra vers nous, réclamant de payer les filles qu'il a tabassé ou pire s'être fait tué?"

-"Ne dis plus pareilles bêtises, Connors!"

-"Conrad était en sécurité. Il allait se rétablir mais vous ne faites qu'à votre tête et voilà maintenant, nous tous payons le prix de votre entêtement."

-"Ça n'a jamais été mon intention," se plaignit-elle.

-"Je sais," souffla Connors lassé. -"Reposez-vous. Je veillerai moi même à retrouver Conrad."

D'un bref hochement de tête, sans même remercier Connors, Rosalie s'en alla rapidement comme débarrassée d'un fardeau que je compris aussitôt qu'elle utilisais son fils aîné sans une once de remords. Enfin, seul à seul, je pus retrouver le confort de ses bras, serrant Connors de toutes mes forces comme il le faisait avec moi.

-"Tout va bien se passer, mon petit ange," me rassura Connors, en embrassant tendrement mon front, ses mains entourant fermement ma taille.

-"Et pour Conrad?"

-"Je le retrouverai, mon amour. Arrêtes de t'inquiéter maintenant."

Peu convaincue, je lui offris un sourire entendu même si au fond de moi, cette petite voix me susurra qu'il se trompait car cette parole solennelle de Conrad, lourde de promesses résonnait inlassablement dans ma tête. Et je ne pus m'empêcher de frémir lorsque cette phrase me revint.

-"Becca sera à moi."

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