- Si tu terminé, tu peux te lever, je crois ?

- Pardon ?? Je demande un peu  surprise.

Il tire mon bras, attirant mon visage près du sien, puis continue en disant .

- Tu n'es pas sourde à ce que je sache, je t'ai demandé de te lever.

- Comment osez-vous me parler de cette façon ? Vous ne me connaissez pas alors un peu de courtoisie.

- Je suis désolé de ne pas être un gentlemen. Ce serait super je sais, mais malheureusement tu es tombé sur un rustre. Alors DEBOUT !

Si tous les garçons sont comme lui, je sens que ça ne va pas bien se passer avec moi. Je reconnais être fautive, mais ce n'est pas une raison pour être impoli avec une inconnue.

- Ne vous en faites pas, je ne resterais pas plus longtemps dans la même pièce avec une espèce d'idiot mal poli. Lui ai-je répondu sèchement en me levant.

Il se met à rire tandis que moi je continue ma route. Un instant, oh non je ne sais plus où je me trouve. C'est pas possible, en plus de m'avoir fait sortir de mes gongs, il a fait en sorte que je me perde.

Il n'a rien fait Ophélia, tu t'es perdue toute seule.

Tais-toi ! Maudite conscience. Personne ne m'avait jamais parler ainsi. Je dois bien m'attendre à ça si  je veux être comme tout le monde. Le meilleur , c'est que je dois encore échapper aux deux gardes. Je continue directement de marcher sans savoir où ça me mènera. Par chance, j'arrive devant un bureau avec une plaque gravée Directrice.

J'entre en douce dans son bureau. Je me mets à fouiller mon dossier dans les tiroirs. Je le trouve enfin et je change le nom Ophélia di Atlasia par Ophélie Venom. Un nom que je viens de trouver à l'instant. Pas très original, je trouve mais j'ai pas le temps. Je change toutes les autres informations avant de le remettre à sa place.

La porte s'ouvre soudainement et je m'assieds immédiatement. Une femme d'un certain âge entre et je me lève. Elle doit être la directrice, cheveux grisâtre et yeux bleux. Apparemment elle vient de la famille Dunkerk.

- Que faîtes-vous ici ?

- Hum désolée, je cherchais votre bureau et on me l'a indiqué. Comme vous n'étiez pas là et qu'il était ouvert j'ai décidé de vous attendre ici. Désolée encore.

- Qui êtes-vous et que me voulez-vous ?

- Ophélia enfin je veux dire Ophélie Venom. Je suis une nouvelle mage inscrite dans votre Académie.

Elle prononce mon nom encore une fois en cherchant mon dossier qu'elle trouve. Elle se met à le lire et je commence à stresser. J'ai tellement fait des efforts et si ma couverture est grillée, je serais terriblement déçue.

- Suivez-moi. Me dit-elle.

C'est bon ? Elle n'a rien trouvé d'anormal je suppose. Nous sortons de son bureau et traversons les couloirs avant d'arriver devant une salle, où l'on entre. Tous les étudiants se lèvent avant qu'elle ne les autorise à se raasseoir.

- Madame Dunkerk ? Que nous vaut votre présence ici ? Demande celle qui semble être le professeur ici.

- Oui Elisa je suis juste venue vous présenter votre nouvelle élève Ophélie Venom. Faîtes en sorte qu'elle se sente bien ici et encore une chose bienvenue à la Highland Academy.

La directrice sort et me laisse avec le professeur qui me demande de prendre place. Je me mets à chercher où m'asseoir lorsque je vois une main qui s'agite. Je me rends compte que c'est la fille que j'ai rencontré tout à l' heure.

La chaise à côté d'elle est vide et j'y vais m'asseoir. Tout le monde m'observe comme si j'étais une créature incroyable qu'on vient de découvrir. C'est bon je sais que je suis nouvelle.

- Comme on se retrouve donc tu t'appelles Ophélie c'est ça ?

- Oui c'est ça.

- Moi c'est Claire Tindel.

Une personne derrière moi me tapote l'épaule et je me retourne. C'est une rousse aux yeux mauves

- Bonjour ! Saluai-je timidement.

- Alors on est timide? Moi c'est Marion et la magnifique fille aux les cheveux violets près de moi, c'est Léa.

- Ravie de vous rencontrer.

- Pareil pour nous. Répond Léa.

Madame Élisa a commencé à nous raconter sa vie et ses nombreux voyages. Je n'arrivais pas très bien à saisir, peut-être qu'elle fait un cours sur la géographie d' Atlasia. J'aperçois ensuite deux hommes à la fenêtre qui me fixent. Je lève donc ma main.

- Oui ,un problème Ophélie ?

- Je voudrais sortir une minute madame.

- Ok.

Enfin hors la classe, je me mets à chercher mes deux gardes du corps lorsque je bouscule quelqu'un. Je me rends compte que c'est un garçon. Non pas ça, je ne veux pas une scène.

- Eh !tu ne peux pas faire attention petite maladroite !

- C'est bon, c'est pas non plus comme si j'avais fait exprès.

- Oui, tu l'as fait exprès c'est écrit sur ta tête d'idiote.

Je dois rêver c'est impossible qu'il vient de me dire ça en face.

- Pour qui tu te prends pour me parler ainsi. Répliquai-je en m'approchant de lui.

J'avais une grande envie de lui donner une claque quand j'aperçois les deux gardes de loin. Je laisse garçon et continue ma route afin de les attirer autre part.

- Mademoiselle attendez-nous. M'interpelle Gaius.

- Vous n'avez rien à faire de plus important.

J'ai voulu partir mais je me suis  rendue compte que je ne pouvais pas  bouger, Gaïus m'avait immobilisée.

- Je vous ordonne de me laisser partir tout de suite.

- Sinon quoi votre altesse, nous vous avons cherché partout vous vous en rendez compte.

- On ne vous a rien demandé.

- Vous n'êtes qu'une sale petite capricieuse.

- Quoi ? retirez ce que vous venez de dire.

- Je le répète vous n'êtes qu'une SALE PETITE CAPRICIEUSE.

Je sentis une colère immense se dégager en moi. J'en ai assez qu'on me prenne de haut. Des flammes se mettent à jaillir autour de moi puis je me retiens. Je n'ai aucune envie de faire tout un spectacle et je baisse la tête.

- Vous n'allez pas tout de même me suivre partout.

- Mais c'est un ordre de votre père.

Changement de stratégie. Je vais les prendre par les sentiments.

- Mais c'est que les élèves ne savent pas que je suis la fille du roi. Regardez tous les efforts que j'ai fait être différente.

- Mais majesté ?

- Est-ce que vous savez ce que ça fait que les gens ne veulent être votre ami seulement pour votre statut? Je voudrais seulement sentir ce que ça fait d'être normale, s'il vous plaît.

- Vous avez gagné mais nous serons là en cas de besoin.

Je rentrée en classe après avoir réussi à les convaincre. Je regarde encore par les fenêtres pour être bien certaine qu'ils ne sont plus là. Madame Élisa a continué son cours cette fois-ci en nous parlant des origines d'Atlasia , comment et par qui il a été construit ce que je savais déjà. Des villes du royaume comme Croccus où nous trouvons. Je n'ai pas envie qu'on me parle du royaume je veux pratiquer la magie. Pendant la pause, Claire s'est proposée de mr faire visiter l'Académie, elle m'a même présentée deux autres de ses amies : Tina et Erika. Et les autres nous ont retrouvé par la suite.

Puis, je remarque qu'un jeune garçon me dévisage et quand je veux m'approcher de lui, il s'enfuit.

- Qu'est-ce qu'il y a Ophélie ? me demande Claire.

- Non, non rien. On peut y aller.

On s'avance et elle raconte des anecdotes sur son enfance qui me font rire jusqu'à ce qu'on se retrouve nez à nez avec un groupe de garçons. Je reconnais deux d'entre eux. Ce sont les deux rencontres désagréables que j'ai faites ce matin. Pourquoi cela ne m'étonne même pas qu'ils soient amis. Nous continuons à marcher quand l'un d'entre eux m'interpelle.

- Eh toi! T'as fait tomber quelque chose.

C'est le jeune homme qui a amorti ma chute ce matin. Il essaie de ramasser ce que j'ai fait tomber mais je le stoppe.

- Non c'est bon. Je vais le faire moi même. Ricannai-je faussement.

- Ne perds pas ton temps à l'aider, Théo.

Je ramasse ce que j'ai fait tombé en toisant l'ami de ce Théo

- À qui tu fais ça. Tu n'es que la nouvelle et une petite conne alors respecte moi si tu veux éviter les problèmes.

- S'il te plaît Mike, calme toi. Intervient le Théo en question.

- Je ne laisserai pas cette fille  nous manquer de respect réplique Mike.

Il me jette un regard noir avant de partir avec ses amis. Heureusement qu'il est parti, je très bien tenir tête aux gens et j'ai du répondant mais si cette histoire était allée plus loin ça aurait fini mal pour moi.

Nous nous asseyons et je prends de l'eau pour me calmer.

- Tu m'épates ma chérie. Je sens que je t'aime déjà. M'avoue Marion.

- Je n'ai pourtant rien fait.

- Heureusement que Théo était là pour calmer le jeu. Continue Léa.

- Oui on sait que tu es folle de lui. Réplique Claire.

Je regarde un peu Léa surprise, comme on dit les opposés s'attirent. Le visage de Marion se renferme lorsque deux filles s'approchent de nous.

- Salut les filles dit l'une des jumelles.

- Pamela, Emilie c'est bon de vous voir. Renchérit Claire.

- Poussez-vous de là vous nous faites de l'ombre. S'écrie Marion.

- Tu n'as qu'à te pousser toi-même. Répond Emilie.

Ok je vois mais je ne comprends pas trop.

-  Les filles enterrons s'il vous plaît la hache de guerre. Intervient Claire. En passant je vous présente Ophélie

- T'es la nouvelle, désolée je t'ai même pas remarquée. Moi c'est Émilie et voilà ma jumelle Pamela.

- Ravie de vous rencontrer les filles.

Je suis allée me rafraichir dans les toilettes. Une bande de filles entrent et je fais comme si je ne les ai pas vues. Une d'entre elle se colle à moi avant de dire :

- Pousse toi de là! Tu ne vois pas que tu es sur notre chemin ?

Encore de la provocation gratuite. C'est difficile d'être normale.

- Excuse moi, mais tu n'es pas obligé de me crier dessus.

- Pardon? Tu ne sais pas peut être à qui tu t'adresses. A moi, on ne me parle pas de cette façon.

-Oh mon dieu!

Tout à coup, Claire entre.

- Laisse la tranquille Cynthia. On y va, Ophélie.

Je sors avec elle. Moi, on dirait que je n'attire que les rageux. Je dois apprendre à me contrôler et ne pas céder aux provocations.

- Calme toi. Me dit Marion.

- C'est vrai. Continue Léa. Elle n'en vaut pas la peine.

- Je comprends mais ce n'était pas une raison de me traiter de cette façon.

- Elle s'appelle Cynthia Voldor. Évite la au maximum. M'explique Claire.

- La petite amie de Théo, je vois.

Après la pause, nous sommes retournés en classe. Cette fois, on a un cours sur les techniques de combat. Pour dire vrai, je ne me suis jamais battue. Quand il entre, sa carrure, un vrai gladiateur. C'est pas avec lui qu'on va se battre j'espère.

- Bonjour à tous. Je suis votre professeur de combat, M. Hector. Félicitations pour être entré en 3ème année.Vous savez comme moi que cette Académie est depuis longtemps la meilleure académie de tout le royaume. J'espère que tous ensemble nous ferons un bon travail.

Soudainement la porte s'ouvre, et apparaît, une jeune femme. Mais c'est Madame Élisa. Le visage de notre nouveau professeur se crispe.

- Salut les jeunes, vous m'avez vraiment manqué.

- Mais c'est quoi ton problème ? Sort de ma classe. Gronde monsieur Hector.

- Oh…s'il te plaît…nous sommes devant les élèves. Ne te donne pas en spectacle.

Vraiment, on aurait dit un vrai couple. Ils se chamaillent tellement qu'ils ne se rendent pas compte qu'il y avait des élèves devant eux.