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✴ 35.

Professeur Hephilios

Avec mes longues années d'expérience, j'ai fini par devenir dans tout le royaume un mage respecté, et j'ai toujours été intrigué par les mystères de la magie. Aujourd'hui, alors que l'une de nos élèves se débat entre la vie et la mort, je sens le poids de la responsabilité peser sur mes épaules.

La jeune femme semble si fragile dans son sommeil, comme si son existence même dépend d'un fil ténu. Je suis touché de voir une élève si prometteuse se retrouver dans cette situation tragique. Juste à côté de moi, le professeur Eléa, la jeune femme au visage marqué par l'inquiétude, attend en silence. Ses yeux bleus scrutent le corps inanimé de Sheyla avec une préoccupation palpable.

Je brise enfin le silence pesant, demandant timidement.

- Qu'en penses-tu, Eléa ?

La jeune professeur baisse les yeux, semblant perdue dans ses pensées.

- Je ne sais pas vraiment, professeur Hephilios, répond-t-elle d'une voix léthargique. Si même les mages les plus expérimentés ne trouvent pas de solution, comment pourrais-je espérer trouver une réponse ?

Mon visage se crispe légèrement, mais je parviens garder mon calme. Je peux sentir chaque once de doute dans les paroles d'Eléa. Cependant, l'homme sage que je suis, a appris à ne pas sous-estimer les capacités des autres. Je veux entendre son avis, peu importe à quel point il peut sembler insignifiant.

- Ton avis compte, Eléa, j'insiste calmement. Je comprends tes doutes, mais je pense qu'il est important de considérer toutes les perspectives.

Elle détourne le regard, semblant chercher les mots justes pour exprimer ses pensées. Finalement, elle lève les yeux vers moi.

- Peut-être que, malgré toutes les apparences, Sheyla est maintenue en vie par sa propre volonté, répond-t-elle d'une voix légèrement hésitante. Elle est une élève exceptionnelle, pleine de force. Je pense que la chose qui les a attaqué à enfermer son âme quelque part. Je ne pourrais pas vous dire où ou comment la ramener.

- Je vois mais quelque chose me tracasse ...

- Quoi professeur ?

- Ils étaient trois dans cette forêt. La chose qui les a attaqué à infliger des blessures mortelles physiques et son âme semble errer quelque part, entre la vie et la mort. Elle devrait être normalement morte en ce moment et je ne crois pas que ce n'est que sa simple volonté qui la maintient en vie. Klein n'a reçu que des blessures physiques mortelles et il a en a survécu étrangement. Quant à Eris, on l'a bien trouvée évanouie et affaiblie dans la forêt mais elle n'avait rien. Je ne veux pas douter de tes compétences en tant que professeur Eléa mais je ne pense pas qu'elle aurait pu guérir ses blessures toute seule si elle en avait eu. La chose qui les a attaquée l'a-t-elle épargnée ? Et pourquoi ?

Nous restons tous les deux silencieux un instant, absorbant les paroles qui viennent d'être échangées.

- Que concluez- vous donc professeur ?

- Je ne sais pas, je lui avoue avec sincérité. Cette histoire est étrange. Si ajoute le fait que la barrière avec Ishgar s'affaiblit de jour en jour, je ne sais vraiment pas quoi penser.

- Peut-être que cette chose avait un but précis !

- Quoi donc ? Je lui demande.

- Un avertissement, que sais-je ?!

- Envers qui ?

Elle secoue la tête tiraillée par ses propres doutes. Je pose une main réconfortante sur son épaule. Un sourire fugitif illumine mon visage alors que je plonge mes prunelles dans les siennes.

- Merci, Eléa, dis-je simplement, les yeux reflétant une gratitude sincère. Et pense à te reposer.

Lentement, je quitte la chambre de Sheyla, laissant les paroles d'Eléa résonner dans mon esprit. Je retourne ensuite à l'académie. Il est temps pour mon de commencer mon cours avec mon élève. Je me dirige vers mon bureau, ouvre la lourde porte en chêne et m'installe derrière la grande table en bois. Klein entre quelques minutes plus tard, le visage soucieux et les épaules affaissées.

Quelques heures plus tard, il s'arrête brusquement dans ses travaux et baisse les yeux, trahissant sa frustration. Je remarque immédiatement le changement dans l'attitude de mon élève et lève finalement les yeux de ma propre écriture, le fixant avec une expression interrogative.

- Quelque chose ne va pas, Klein ? Je demande doucement.

Il hésite avant de répondre, semblant chercher les bons mots. Finalement, il lève et murmure.

- Je n'arrive pas à me concentrer, j'ai tout essayé, mais je n'y arrive pas.

Je soupire et le fixe intensément avant de parler d'une voix grave.

- Peut-être devrais-tu arrêter de penser à Sheyla. Je sais que tu es préoccupé par ce qui lui est arrivé, mais tu ne peux pas laisser cela entraver ta progression.

Il me regarde incrédule.

- Comment... Comment savez-vous cela ? Vous lisez dans mes pensées ?

Je lui fais un léger sourire.

- Non, mon garçon. Je n'ai pas besoin de lire tes pensées pour te comprendre. Je te connais assez !

Klein, nullement intimidé, lève un sourcil avec un air de défi.

- Oh vraiment ? Et après combien de temps pensez-vous me connaître ? Une semaine, deux semaines peut-être ?

Je pose ma plume, croisant les bras d'un air compréhensif.

- Je sais que lorsque quelque chose te préoccupe, tu es totalement obnubilé par cette chose. Rien d'autre n'a d'importance à tes yeux, ce qui t'empêche de te concentrer. Je sais également que tu es orgueilleux, arrogant et égocentrique, dis-je d'une voix calme.

Il lève les yeux au ciel, exaspéré.

- Ça va, j'ai compris ! Répond-t-il d'un ton légèrement détachée

Mais je décide de ne pas stopper.

- Tu te méfies des autres et te fie à ton instinct. Tu as ton propre sens de la justice et tu établis tes propres règles en fonction de cela.

Il esquisse un sourire moqueur mais je ne me laisse pas dissuader et poursuis.

- Malgré tout cela, mon jeune apprenti mage, tu es quelqu'un de bien. Tu as du potentiel et je crois en toi.

Déconcerté, il reste silencieux un instant. Puis, un sourire en coin apparaît sur son visage.

- Vous pensez vraiment que vous allez me rendre sentimental, professeur ?

J'affiche un sourire complice.

- Non, mon cher, Je veux simplement que tu te surpasses !

Soudain, je scrute d'un regard attentif les parchemins éparpillés sur mon bureau. Je me lève brusquement et me dirige vers mon élève. Je pose ensuite affectueusement ma main ridée sur l'épaule du jeune homme et lui dit d'une voix chaleureuse.

- Klein, tu possèdes quelque chose de spécial en toi, quelque chose de rare. C'est pour cela que je t'ai pris sous mon aile. Bien, le cours est terminé pour aujourd'hui.

Surpris par cette marque d'affection, il me regarde avec des yeux écarquillés. Je range soigneusement mes documents dans un tiroir, écartant un peu de poussière du sommet de mon bureau.

- Vous avez quelque chose d'important à faire ? Me demande-t-il.

Je garde le silence un instant, fixant le vide. Puis, je me tourne vers Klein et croise son regard attentif.

- Oui, en effet

- Quoi donc ?

Je garde le silence. Il se risque à pousser un peu plus loin.

- Je sais qu'il se passe quelque chose qui vous tracasse. J'ai appris à vous connaître vous savez et à lire entre les lignes. Est-ce en rapport avec Sheyla ?

J'acquiesçe silencieusement, ne sachant pas comment exprimer pleinement l'étendue de mes inquiétudes.

- Je vais justement chercher des réponses à ces questions.

Décidé à m'aider, Klein me fixe intensément.

- Je veux vous accompagner, déclare-t-il d'une voix déterminée.

Je souris, touché par le dévouement de mon élève. Cependant, je secoue la tête de manière affirmée et réponds.

- Mon garçon, tu es un jeune homme têtu et courageux, mais il est préférable que tu te concentres sur la maîtrise de ton Ual. Tu as encore beaucoup à apprendre.

Il inspire profondément, et avec un dernier sourire, je tourne les talons et quitte le bureau, la cape effleurant le sol à chaque pas. Je parcoure les couloirs nonchalants de l'Académie. Alors que j'avance d'un pas tranquille, Aris se dresse devant moi, me stoppant dans son élan. Je lève un sourcil interrogateur tandis qu'il esquisse un large sourire avant de me saluer respectueusement.

- Professeur Hephilios, je suis ravi de vous voir, lance-t-il d'une voix enjouée. Je me permets de vous informer qu'une réunion du Conseil est prévue ce soir.

J'esquisse un sourire, amusé par l'empressement d'Aris.

- Je suis déjà au courant de cette réunion, Aris, merci de me l'avoir rappelé, je réponds d'un ton léger, conscient que mon ancien élève cherche à en savoir davantage.

Piqué par la curiosité, Aris ne peut s'empêcher de demander d'une voix hésitante.

- Et... fera-t-on mention des récents évènements, de l'attaque sur l'une de nos élèves ?

Un éclat malicieux brille dans mes yeux. Je sais qu'il est un homme curieux, mais je préfère garder une part de mystère.

- Tu es bien indiscret, mon cher Aris. Mais garde à l'esprit que certaines choses doivent rester secrètes jusqu'à temps voulu. Tu n'as pas en ce moment des tâches en tant que vice directeur de l'académie ?

Alors que notre échange se poursuit, Dandae s'approche à ce moment-là, interrompant la conversation.

- Professeur Hephilios, bonjour. Aris, te voilà enfin.

Je souris chaleureusement et réponds.

- Dandae, quelle agréable surprise de te voir. Comment vas-tu ?

Il incline la tête respectueusement et répond.

- Je vais bien, merci, professeur. Je suis juste venu informer Aris d'un petit problème que nous devrons régler ensemble.

Aris fronce les sourcils, inquiet, et demande.

- Quel genre de problème, Dandae ?

- Viens je vais te montrer.

Je hoche la tête aux deux hommes, avant que ceux ci ne s'éloignent dans les couloirs sombres, les perdant bientôt de vue. Je décide de mon côté de poursuivre mon chemin, je sors de l'académie et me dirige vers une calèche qui m'attend à l'extérieur. Le conducteur, un homme d'âge moyen aux cheveux poivre et sel, s'incline respectueusement devant moi avant de me laisser monter à bord.

Hephilios suis plongé dans mes pensées, un air sérieux marquant mon visage. Le vent joue avec mes cheveux blancs, apportant avec moi une odeur de feu de bois et de mystère.

Après quelques heures, la calèche s'arrête devant les grandes portes de Nalfea. Je descends et contemple la ville animée devant moi. Je me mêle à la foule, me fondant dans l'anonymat de la ville. Les rues pavées regorgent de marchands et de passants affairés. Je me dirige ensuite vers un vieux bâtiment de pierre, où j'ai rendez-vous avec un vieil ami.

La lumière déclinante de la journée se reflète sur les murs de pierre du vieux bâtiment. Ensuite, mon regard se pose sur une silhouette familière qui s'approche à pas lents. C'est Isaac, un vieil ami, un compagnon. Isaac est resté un homme de stature imposante, avec une chevelure grisonnante qui encadre un visage marqué par les années.

- Isaac !! Je murmure avec un sourire chaleureux en m'approchant de lui.

Il lève les yeux et me fixe un instant, comme s'il tentait de trouver les réponses à toutes ses questions dans mon regard. Puis, un large sourire illumine son visage ridé.

- Hephilios, vieux brigand ! Je pensais ne plus jamais te revoir, s'exclame-t-il, ouvrant grand les bras pour une étreinte fraternelle.

J'accepte l'invitation, sentant l'affection sincère de mon ami se répandre en moi. Après notre étreinte, nous nous regardons intensément, comme si nous essayons de graver dans notre mémoire chaque trait de visage de l'autre.

- Alors, qu'est-ce qui t'amène ici après toutes ces années ? S'enquit-il d'une voix teintée d'inquiétude.

Je me mets à rire, dissipant immédiatement la tension qui s'était installée.

- Je me disais que ça fait bien trop longtemps que nous ne nous sommes pas vus.

Isaac me porte un regard scrutateur, cherchant à percevoir le véritable motif de cette visite soudaine. Puis, il acquiesçe, apparemment satisfait de la réponse.

- Viens, suis-moi, dit-il en tournant les talons.

Nous traversons une ruelle étroite et débouchons devant une petite maison en bois aux volets défraîchis. Il s'arrête, tourne une vieille clé dans la serrure et ouvre lentement la porte grinçante de sa maison.

A l'intérieur, j'observe les murs bardés de livres et de parchemins. Des montagnes de manuscrits créent un labyrinthe désordonné, témoignant de la passion d'Isaac pour les connaissances interdites et les secrets oubliés. Je parcoure la pièce des yeux, un sourire sous-jacent, et lui dit tendrement.

- Je vois que l'ordre n'est toujours pas ta priorité.

Il esquisse un demi-sourire et disparaît dans la cuisine attenante pour préparer quelques rafraîchissements. Il revient ensuite dans la pièce, portant un plateau sur lequel sont disposées deux tasses fumantes remplies d'un délicieux thé aux arômes d'agrumes. Nous nous installons confortablement dans des fauteuils de cuir usés par le temps.

- Bon, maintenant que nous sommes réunis, mon ami, dis-moi donc ce qui te pousse à venir me voir aujourd'hui , demande-t-il en savourant une gorgée de thé.

Je m'adresse finalement à Isaac d'une voix qui trahit mon inquiétude.

- Mon vieil ami, je suis venu te voir aujourd'hui car j'ai besoin de ton aide, je finis par lui avouer.

Posant délicatement la tasse de thé sur la table basse, il me regarde avec un mélange d'attention et d'anticipation.

- Est-ce à propos de la barrière d'Ishgar ? demande-t-il, les sourcils légèrement froncés.

J'acquiesçe, reconnaissant ses soupçons.

-En partie, oui, je réponds. Mais il y a autre chose. Un monstre a attaqué des élèves de l'académie. Une plus gravement.

Il se redresse soudainement dans son fauteuil.

- Mais est-elle indemne ?

La tristesse envahit mon regard.

- Elle est toujours en vie même si inconsciente. Ce qui est absolument impossible. Il y a quelque chose d'étrange dans cette affaire. Il y a quelques temps, l'académie a accepté de former des humains qui ont découvert qu'ils sont des mages. Et justement, deux d'entre eux étaient aux côtés de la jeune fille lors de l'attaque.

Le vieil Isaac penche légèrement la tête, cherchant à comprendre la portée de ces révélations.

- Tu penses que le monstre visait l'un de ces deux humains ? Ou peut-être même les deux ? demande-t-il, son regard me scrutant.

Mes yeux fatigués s'éclairent d'une lueur de résolution mêlée de désarroi.

- C'est exactement ce que je crains, je réponds. Pourtant il ne les a pas tués.

Isaac se frotte le menton, profondément pensif.

- Tu sais, Hephilios, cela fait des semaines que je ressens une énergie étrange dans l'air. Comme si quelque chose se préparait, tapi dans l'ombre. Peut-être est-ce lié à tout cela...

Un silence pesant s'installe dans la pièce, seulement interrompu par les crépitements de la cheminée. Il se lève soudainement de son fauteuil et se dirige vers une étagère remplie de livres anciens. Il fouille parmi les ouvrages poussiéreux et en tire un livre relié en cuir usé. Il le dépose sur la table, lève lentement la couverture et en sort un bout de papier soigneusement plié.

- Regarde ceci, mon vieil ami, me dit-il, d'une voix excitée en dépliant le bout de papier.

Je me penche en avant, curieux. Le symbole était complexe, constitué de lignes entrelacées qui semblent se fondre pour former une seule et même entité. Il n'avait jamais rien vu de tel auparavant.

- Dis-moi, Hephilios, as-tu déjà vu quoi que ce soit de semblable ?

- Hum, je marmonne en secouant la tête. Je ne l'ai jamais vu auparavant.

Il hausse les épaules avec un regard malicieux.

- Eh bien, mon cher ami, il semblerait que ce mystère nécessite notre intervention. Tu dois me suivre, nous allons enquêter ensemble.

Je me lève à mon tour, un sourcil levé, sceptique.

- Et où nous emmènes-tu donc ? Je le questionne, cherchant à comprendre les intentions de mon vieil ami.

Il esquisse un sourire énigmatique.

- Tu le découvriras bientôt, Hephilios. Mais pour l'instant, nous devons nous mettre en route. Viens.

Nous quittons la chaleur réconfortante de la demeure d'Isaac et nous engageons dans les rues sombres et étroites de la cité. Je marche à côté de lui, mon esprit en ébullition.

- Qu'est-ce que ce symbole signifie, Isaac ?

Il soupire, regardant droit devant lui.

- Il y a pratiquement deux mois, j'ai trouvé ce symbole près de la barrière d'Ishgar. À ce moment-là, je menais une enquête sur une série de meurtres inhabituels, avoue-t-il finalement. J'ai fouillé dans tous les manuscrits possibles à la recherche d'indices, mais ils étaient tous muets sur ce symbole. Ensuite j'ai finalement abandonné.

Je soupese ses paroles, plongé dans une réflexion profonde.

- As-tu déjà parlé aux membres du conseil concernant tes préoccupations ? Me demande-t-il

Je secoue lentement la tête.

- Non, je n'ai pas encore parlé à qui que ce soit. J'ai du mal à faire confiance à quiconque, à l'exception de toi.

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