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✴ 3.

Eris

Je sais que chaque minute compte et je ne veux pas faire attendre maman et Jason plus longtemps. J'ajuste mes cheveux en une queue de cheval décontractée, enfile rapidement un jean noir délavé et un t-shirt ample, ensuite des chaussures de sport et saisit mon sac à dos avant de descendre précipitamment les escaliers.

En arrivant dans le salon, Jason se tourne vers moi avec un sourire chaleureux.

- Salut Eris, ça va ? Tu veux manger quelque chose avant de partir ?

Je secoue légèrement la tête et répond d'une voix lasse.

- Non, ça va... Je n'ai pas faim

- Eris Andreia Casterfield qui refuse de manger. Tu ne dois vraiment pas être bien.

Mon regard se perd dans le vide alors que je repense à la vision de mon ange, cet être céleste magnifique, qui m'a murmuré des mots réconfortants. Je me sens à la fois bouleversée et perdue par cette rencontre inattendue.

Jason me sort de mes pensées en me lançant.

- Eris, on doit se dépêcher. Si on ne part pas maintenant, on va être en retard.

Secouée de ma rêverie, j'acquiesce et nous nous dirigeons tous les deux vers la porte d'entrée, où la voiture de maman nous attend. Le moteur ronronne déjà quand Jason monte à bord.

- Il ne faut pas trop prendre l'habitude de nous accompagner. Ce n'est que pour aujourd'hui.

- Ne t'en fais pas Jason, c'est juste que je dois parler à votre proviseur. A partir de demain, tu pourras même prendre le bus

- Hey ! Je parle de ma propre voiture pas d'un bus.

Et ça recommence. Ils ne peuvent vraiment pas s'en empêcher.

Je m'installe à l'arrière, enfile mes écouteurs et augmente le volume pour me détendre un peu. Les mélodies apaisantes se mélangèrent à la douceur du vent qui entre par la fenêtre ouverte, me donnant l'impression d'être ailleurs, ne serait-ce que pour un court moment.

Alors que nous approchons du lycée, je regarde par la fenêtre et remarque déjà les élèves qui se rassemblent aux abords du bâtiment. Mon estomac se noue et je commence à me sentir anxieuse. Pour lutter contre le stress qui monte en moi, j'ouvre mon paquet de chips et en prends une poignée. Le goût salé et croquant me procure un réconfort momentané, un moyen de me distraire de mes préoccupations.

La voiture se gare finalement et je range précipitamment le paquet de chips dans mon sac. Je sors de la voiture aux côtés de ma mère et de Jason, essayant de retrouver une certaine contenance. Alors que nous pénétrons dans le lycée, je remarque les regards curieux et les chuchotements des autres élèves. Je me sens soudainement exposée, comme si tous les yeux étaient rivés sur moi. Ma mère nous demande de l'attendre à l'extérieur du bureau du proviseur et je sens mon estomac se nouer encore plus.

- Pourquoi ne pas en profiter pour faire un petit tour ? propose Jason avec un sourire espiègle.

- Comment ça et si on se perd ?

- On n'aura qu'à demander notre chemin. Allez suis moi, dit-il en m'entraînant avec lui.

Les couloirs sont animés par des conversations et des rires d'élèves. Les casiers défilent devant nous, certaines portes de classe laissent échapper les voix des professeurs. J'observe attentivement les affiches accrochées au mur. Je suis soudain attirée par une affiche colorée, je m'arrête pour la regarder de plus près.

- Jason, regarde ça, dis-je en appelant mon cousin.

Je me retourne, mais il n'est plus là. Je fouille rapidement dans ma poche pour sortir mon téléphone afin de l'appeler mais il ne décroche pas. Inquiète, je regarde autour de moi, cherchant désespérément une trace de mon cousin.

Je me force à garder mon calme en balayant la foule du regard, mais je n'ai pas le courage d'aborder quelqu'un pour lui demander mon chemin. Voyant que je n'ai pas d'autre choix , je me résous à avancer seule.

Au bout du couloir, j'arrive devant une imposante porte entre-ouverte. Curieuse, je l'ouvre doucement et découvre un gymnase animé. Des joueurs s'entraînent intensivement au basket. Alors que je prends un moment pour observer les mouvements fluides du jeu, je me souviens que Jason cherchait un nouveau club de basket dans lequel jouer. Je me rappelle également d'une époque où j'avais essayé d'apprendre à en jouer, mais j'ai vite réalisé que ce n'était pas fait pour moi.

Je me tiens là, perdue dans mes pensées, lorsque soudainement, un ballon vient me percuter violemment à la tête, me faisant chuter lourdement sur le sol. Le bruit assourdi des rebonds résonne dans mes oreilles alors que mon esprit tourne en mille morceaux.

Un jeune homme du groupe de joueurs, inquiet, accourt vers moi pour me demander si je vais bien.

- Est-ce que ça va ? Je suis désolé, je ne t'avais pas vue , s'excuse-t-il en tendant la main pour m'aider à me relever.

Mes yeux se posent sur lui et je suis immédiatement captivée par ses beaux yeux bleus-gris qui se perdent dans les méandres de ses cheveux noirs. Je prends la main qu'il me tient.

Mais le contact de nos mains provoque une décharge électrique intense à l'intérieur de nos paumes, nous faisant lâcher prise précipitamment. Il semble lui aussi avoir ressenti cette étrange sensation. Nos regards se croisent, teintés à la fois d'une défiance instinctive et d'une curiosité naissante. Alors que l'instant suspendu s'étire, je sens une douleur aiguë transpercer ma poitrine. L'air me manque et je me sens écrasée par une pression invisible. La douleur s'intensifie et chaque respiration est un véritable supplice.

La réalité se déforme alors devant mes yeux alors que des images sordides viennent submerger mon esprit. Les cris, les pleurs, le sang, la mort. Je peux ressentir la détresse et la tristesse intense de ces moments dans mon corps. Le jeune homme tente de m'aider une fois de plus, mais je repousse sa main.

Je décide alors de quitter rapidement le gymnase, cherchant désespérément de l'air frais pour apaiser ma détresse. Finalement, j'atteigns la sortie du gymnase et titube vers l'air libre. Je m'appuie contre le mur, mes mains tremblantes cherchant un appui solide.

La douleur est si intense qu'elle m'oblige à m'accroupir sur le sol froid, indifférente aux regards curieux des passants. Alors que je lutte contre la douleur et tente de reprendre mon souffle, je perçois une silhouette s'abaissant près de moi. La personne me parle, mais le son est étouffé, comme étouffé par le brouillard de ma détresse. Je lève les yeux et voit une main se poser doucement sur mon bras. Au contact de cette main, la douleur se calme soudainement, me laissant étonnamment soulagée.

La personne me tend ensuite la main pour m'aider à me relever et demande d'une voix inquiète.

- Est-ce que ça va ? Tu as besoin d'aller à l'infirmerie ?

- Non non ...

J'ai du mal à croire qu'une inconnue s'inquiète sincèrement pour moi. Je la regarde de plus près et suis frappée par la beauté de cette brune à la peau claire et aux yeux noisette profonds. Je remarque les nuances de son visage, les traits délicats qui semblent avoir été dessinés avec soin.

- Merci... Je souffle, mon corps tremblant légèrement sous le poids de l'émotion. Je ne sais pas ce qui m'arrive, mais... merci !

La brune me demande alors, avec un sourire chaleureux.

- Tu es nouvelle ici ? Je ne t'ai jamais vue par ici.

Eris acquiesce timidement.

- Et par le plus grand des hasards, tu ne te serais pas perdue ?

Eris hoche la tête, toujours impressionnée par la beauté et la confiance qui se dégagent de chaque parcelle de cette fille.

- En fait, je cherche mon cousin. Je ne sais pas où il est...

Alexandra se propose immédiatement pour m'aider.

- Pas de problème, je vais t'aider à le trouver. Au fait, je m'appelle Alexandra Brenton.

- Moi c'est Eris. Eris Casterfield

Je sens une lueur de gratitude se former au fond de mon cœur alors que nous nous mettons chercher Jason dans les couloirs bruyants du lycée. La douleur dans ma poitrine était atténuée, ce qui me permet de me concentrer un peu plus sur mon environnement. Finalement, nous repérons Jason devant le bureau du proviseur.

Jason s'empresse d'accourir vers moi, son regard trahissant un certain soulagement en me voyant.

- Bon sang Eris ! Où t'étais ? Je me suis inquiété et ... Oh...

Cependant, il ne peut s'empêcher de poser son regard sur Alexandra, Il se met à bafouiller des mots incompréhensibles avant de se reprendre.

- Désolé... Bonjour Bonjour...

- Bonjour, répond- t-elle. Je crois que je vais te laisser Eris. Tu as retrouvé ton cousin et je dois rapidement y aller.

- Merci Alexandra.

- De rien. A une prochaine je l'espère.

Une fois qu'Alexandra nous laisse seuls, les yeux de Jason ne quittent plus sa silhouette s'éloignant dans le couloir. Il tourne ensuite son attention vers moi, me posant la question qui brûle dans ses pensées.

- Qui était cette fille ? Elle est juste ravissante. Je sens que je vais bien me sentir ici.

- Je vois ça.

L'assistante du proviseur, une femme sévère aux cheveux tirés en arrière, nous interpelle soudain.

- Vous pouvez entrer maintenant, dit-elle d'une voix autoritaire.

En entrant dans la pièce, je vois que maman est toujours assise en face du bureau du proviseur et m'affiche un sourire rassurant. Tandis que le proviseur, une femme d'âge mûr nous demande poliment de nous asseoir.

J'observe le proviseur avec attention. Ses cheveux bruns sont ramenés en un strict chignon, soulignant ses traits durs mais bienveillants. Je ne sais pas comment l'expliquer mais sa présence est très chaleureuse et Je ressens des ondes très positives.

- Et donc madame Casterfield m'a expliquée votre situation et votre transfert assez soudain mais ça ne devrait pas poser problème

- Je crois que tout est dit, annonce ma mère. Je suis très heureuse de les envoyer ici et j'espère qu'ils ne causeront pas trop de problèmes.

- Je l'espère également. Eris Casterfield, Jason Casterfield, je vous souhaite la bienvenue à Spring Hamilton.

Elle demande à sa secrétaire de nous accompagner jusqu'à notre salle de classe. Nous nous levons à nouveau et suivons la secrétaire qui nous conduit dans une salle de classe calme et ordonnée. Le professeur, un homme d'âge moyen, se tait un instant lorsque la secrétaire lui chuchote quelques mots à l'oreille. Puis, il se tourne vers Jason et moi, nous demandant de nous présenter devant les autres élèves.

- Hé bien, annonce le professeur, nous avons des nouveaux. Pouvez-vous vous présenter ?

Les regards des autres élèves semblent ailleurs, dépourvus d'intérêt. Jason prend la parole en premier, d'une voix assurée et confiante. Il se présente brièvement, mentionnant son lien familial avec moi. Puis, c'est mon tour, j'avais l'impression que chaque mot prononcé était scruté par ce public indifférent. Malgré ma nervosité, je me présente également, essayant de paraître la plus calme possible.

Une fois les présentations terminées, le professeur nous demande de trouver une place. Désorientée, je cherche du regard un siège libre lorsque j'aperçois le visage d' Alexandra me fit signe de venir m'asseoir à côté d'elle, un large sourire illuminant mon visage. Je suis à la fois surprise et soulagée de la voir.

- Alors Eris le destin veut visiblement nous rapprocher.

- Oui on dirait. Et quelqu'un d'autre n'était pas censé s'asseoir ici ?

- Oui c'est vrai mais ça fait des jours qu'elle ne vient pas et j'ai eu un peu pitié de toi. T'es toute timide enfaite.

J'affiche un sourire nerveux mais c'est complètement fou comme elle arrive à aussi bien me cerner.

- Tu nous présentes pas ta copine, Alex ? Suggère une voix féminine derrière nous.

- Oh désolée. Eris je te présente Shirley Griffith et Caroline Brown.

Je me retourne discrètement. La première est Shirley, une jeune femme sûre d'elle avec une crinière de cheveux roux flamboyants et des yeux marrons pétillants. Caroline, de son côté, une métisse avec une personnalité extravertie et un charme naturel.

Caroline décide de briser la glace.

- Hey ! Enchantée de faire ta connaissance. Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là pour toi, d'accord ?

Alors que Caroline engage la conversation avec moi, le professeur l'interrompt brusquement pour demander le silence.

- Mademoiselle Brown, s'écrie le professeur. Nous sommes en plein cours, alors veuillez ne pas nous distraire et surtout pas votre nouvelle camarade.

Je jette un petit coup d'oeil à Caroline qui a l'air très ennuyée. Alexandra, elle se contente de rire.

- Tu vas finir par avoir des problèmes Caroline, la taquine Shirley.

Celle-ci boude en lâchant quelques gros mots avant de se concentrer sur le prof.

Après la fin du cours, Alexandra, Shirley et Caroline m'invitent à venir manger à la cafétéria avec elles. Au début, j'hésite mais finalement j'accepte leur proposition. Shirley trouve une place et nous nous installons confortablement autour de la table

Shirley s'adresse à moi d'une voix douce.

- Allez, détends-toi. Tu es avec nous maintenant, il n'y a pas de raison d'être nerveuse.

- Désolée, c'est juste que je ne suis pas habituée à être près des gens excepté ma famille ...

- Tu vas donc devoir t'habituer !

Alexandra, curieuse, me demande à Eris pourquoi je n'arrive au lycée que maintenant. Je prends une profonde inspiration avant de répondre.

- Il y a trois mois, j'ai eu un accident de moto qui m'a gardée à l'écart de tout pendant un certain temps.

Je préfère de pas entrer dans les détails.

- Dis, continue également Caroline. Alors Londres c'est comment ? C'est vrai que c'est bourré de petits riches prétentieux ?

- Mais Caroline arrête avec ces stéréotypes, la stoppe Alexandra

- Non mais tu ne souviens pas de Lili-Roselyn ? Elle nous a pourtant fait vivre un enfer l'année dernière. Elle et ses attitudes de duchesse.

À mesure que la conversation se poursuit, un sourire sincère naît sur mon visage. Je commence à me détendre davantage en compagnie de ces filles. Un sentiment de légèreté et de bonheur grandit en moi. J'étais si effrayé ce matin et me voici maintenant accompagnée. Je crois que j'ai enfin trouvé un petit coin de réconfort dans cet univers inconnu.

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