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✴ 2.

Eris

Le soleil commence à décliner doucement lorsque je sors de la maison pour jeter les sacs poubelles. Je les tiens fermement et m'approche de la poubelle, lorsque j'aperçois une vieille dame, plutôt frêle et ridée, se diriger vers notre maison. Intriguée, je la rejoins en quelques pas rapides et la salue poliment.

- Bonjour, madame. Puis-je vous aider ? Vous cherchez quelque chose ?

La vieille dame lâche un soupir de soulagement et s'arrête devant moi comme si le simple fait de venir jusqu'ici lui avait épuisé toute son énergie.

- Oh, merci, ma chère, dit-elle d'une voix étouffée. Comment vas-tu ? J'ai remarqué qu'il y avait de l'agitation dans cette maison. Vu que personne n'habite plus là-bas, je suis venu voir ce qu'il se passe.

- Nous venons d'aménager ici. Désolée si on vous a dérangée. Vous connaissiez ma grand-mère ?

Un sourire éclaire le visage ridé de la vieille dame.

- Oh, oui, ma chère, nous étions de grandes amies, répond-t-elle avec nostalgie.

C'est bizarre, si elles étaient de grandes amies, pourquoi mamie ne me l'a jamais présentée ? Je ne l'ai jamais vue à la maison et son visage ne me dit franchement rien. Je suppose que c'est normal, je n'étais encore qu'une enfant. Les mots de la vieille dame semblent sincères.

C'est alors que je remarque le panier de biscuits que la dame tient fermement dans ses mains. L'odeur sucrée flotte dans l'air tandis que le soleil patiemment les caresse. Elle savait donc qu'il y avait de nouveaux voisins. Nous nous dirigeons alors toutes les deux vers le piédestal qui orne l'entrée de la maison. La vieille dame s'arrête soudainement, me faisant tressaillir hors de mes pensées.

- Y a-t-il un problème ? Je m'enquis, la voix empreinte d'une certaine inquiétude.

La vieille dame semble hésiter un instant, puis me tend le panier de biscuits.

- Je dois partir maintenant, ma chère. Prenez ces biscuits en signe de respect envers votre grand-mère.

Débordant de confusion, j'attrape le panier de biscuits avant d'essayer de la retenir. J'aurais juré que la vieille dame était effrayée en partant. Pourtant, à la maison, il n'a rien qu'il ne fasse peur, à moins que je me trompe. Pourquoi cette réaction soudaine ?

Je l'observe s'éloigner à grands pas, sa démarche semblant se transformer sous mes yeux. Celle qui, il y a quelques instants à peine, peinait à avancer, semble maintenant retrouver toute sa vitalité. Étrange ... Je finis par rentrer à l'intérieur.

Je m'assieds dans le salon, les yeux fixés sur le panier de biscuits que la dame m'a offerts quelques minutes plus tôt. Ces biscuits sont magnifiques, leur dorure et leur forme parfaite témoignent du travail minutieux de leur créatrice. Je me mets à penser qu'on m'a souvent fait la remarque qu'il était possible de me duper juste avec à manger. Je prends l'un d'entre eux dans mes mains délicates, prête à savourer cette douceur sucrée, lorsque la voix de Jason me tire de mes pensées.

- Encore en train de manger. Pfff ... Moi je me démêle à faire le ménage tandis que mademoiselle se prélasse !

- Non, je n'ai encore rien touché ...

- C'est ça. Laisse tout ça et viens m'aider avec ma chambre.

J'ai un soupir déçu et dépose le biscuit que je tenais en main. Il m'entraîne avec lui et en entrant dans la pièce, je ne peux m'empêcher de remarquer le désordre qui règne encore. Je me mets à l'ouvrage, aidant Jason à ranger chaque objet à sa place. Je m'adonne à cette tâche avec tant de minutie et de patience que cela en aurait presque pu être hypnotique. ll faut au moins que cette pièce ressemble à quelque chose. De plus, j'adore faire le ménage. Je ne sais pas pourquoi mais ça me fait plaisir et Jason sachant cela, il en profite forcément.

Je tombe sur le lit, morte de fatigue, le souffle court et dit à Jason d'une voix douce.

- Tu sais que je ne serais pas toujours là pour ranger tes affaires.

- Tu te trompes, j'aurais toujours besoin de toi et tu seras toujours là pour moi. C'est un fait.

- Allez, maintenant j'y vais. J'ai besoin d'un peu d'eau.

- Je t'accompagne

Je me lève, épuisée, et me dirige vers la cuisine pour prendre un verre d'eau bien mérité. Je me retourne ensuite au salon pour récupérer le panier de biscuits que j'avais abandonné. Mais lorsque j'entre dans la pièce, je suis surprise de voir Jason chasser brutalement un chat qui était en train de se prélasser sur le canapé.

- Mais merde ! D'où vient ce chat ? Allez dégage ! Va-t-en !

- Calme toi Jason !

Il ne semble pas vouloir m'écouter et le chat s'enfuit à toute vitesse, effrayé par la réaction violente de Jason. Jason a eu des expériences désagréables avec les chats auparavant mais je trouve qu'il en fait trop. Je m'approche du panier de biscuits que j'ai laissé dans le salon et constate avec tristesse que certains d'entre eux ont été grignotés par le chat, laissant des miettes éparpillées sur le tissu. Je prends le panier délicatement et me dirige vers la cuisine, décidée à sauver ce qui reste des gourmandises.

Jason revient calmement s'asseoir alors que je retourne vers lui, le cœur lourd de déception et d'amertume. Je ne put m'empêcher de lui dire

- Ce n'était qu'un chat, tu le sais !

- Je sais. J'ai peut-être un peu exagéré

- Un peu ? Bref, je n'ai pas vu maman depuis.

- Connaissant ta mère, elle doit être allé faire les magasins. Elle ne sait que faire que ça.

- Je ne comprends pas pourquoi tu es comme ça avec elle. Maman s'est toujours occupée de toi.

Il affiche d'abord une expression surprise avant de se renfermer sur lui-même. J'aimerais tellement que sa relation avec maman s'améliore. Alors que je veut prolonger discussion, la porte d'entrée s'ouvre brusquement, laissant entrer ma mère. Surprise par son retour, je me précipite vers elle.

- Maman, où est-ce que tu étais passée ?

- Du calme, ce n'est pas comme si j'allais me perdre. J'avais juste des affaires à régler.

Elle rentre à l'intérieur tandis je me tient là, sur le pas de la porte, observant l'horizon lointain. Une légère brise souffle dans mes cheveux, caressant doucement mon visage.

Soudain, un miaulement faible et plaintif parvint à mes oreilles. Intriguée, je tourne instinctivement la tête et me dirige derrière la maison. Là, à l'abri des regards, je découvre un chat. Immédiatement, j'ai compris qu'il s'agit du même félin qui se trouvait à l'intérieur de la maison il y a à peine trente minutes. Une vague de curiosité et de peur se mélange dans le cœur d'Eris alors que je m'approche lentement de l'animal.

Se penchant doucement, j'effleure délicatement le chat, mais il ne réagit pas. Mon inquiétude grandit à mesure que je réalise que le chat est immobile, sans vie. Une sensation de terreur s'empare de moi, mes jambes se dérobent sous mon poids, et un cri strident franchit mes lèvres avant que Jason et maman ne sortent précipitamment de la maison pour voir ce qui se passe.

Ma mère me ramène à l'intérieur en essayant de calmer ma panique incontrôlable. Les larmes coulent sur mon visage alors que je répète inlassablement que c'est de ma faute.

- Calme toi ma chérie ! Calme toi ! C'est passé.

- Non maman, c'est encore de ma faute. C'est toujours à cause de moi. J'ai encore ...

- C'est bon. Je suis là, me rassure ma mère en prenant dans ses bras.

Je lui rends son étreinte en la serrant aussi fort que je peux. Je n'arrive pas enlever l'image de ce chat mort en face de moi. Mais que pouvais-je faire ? La voix de Jason se fait entendre alors qu'il avance lentement vers nous.

- Je crois que je sais de quoi il est mort, annonce-t-il.

- Quoi donc ?! S'exclame ma mère.

- Quelques minutes plutôt il mangeait des biscuits dans notre salon et je me suis dit que c'est peut-être ça ?!

- Attends ...une seconde... quel biscuit ?

Jason se tourne vers moi et je commence à me sentir encore plus mal à l'aise. Les souvenirs se bousculent dans ma tête. Je n'arrive franchement pas à croire que ces biscuits sont empoisonnés. Pris par le doute, j'envisage même de goûter ces friandises pour lever toutes les suspicions. Mais sachant pertinemment que ma mère ne le permettra jamais, elle chasse rapidement cette idée insensée de son esprit. Elle peine toujours à croire que cette vieille dame, qui se disait amie de mamie, soit responsable de ce drame.

- Chérie ! Chérie ! Chérie !

- Oui maman.

- Qui t'a offert ces biscuits, Eris ? Me demande-t-elle doucement.

- Une femme âgée qui se disait amie de grand-mère.

- Et comment elle s'appelle ?

- Je ne sais pas je ne sais rien. Juste qu'elle était amie avec grand-mère. Ce ne sont peut-être pas les biscuits qui ont empoisonné ce pauvre chat.

- Je ne veux prendre aucun risque. Jason va jeter très loin ces maudits biscuits et toi va te reposer un peu.

Je monte dans ma chambre et mon cœur bat rapidement dans ma poitrine lorsque je me remémore l'image du chat mort. Mon esprit se met à tourbillonner de questions et je ne peut m'empêcher de me demander ce qui se serait passé si ça avait été moi qui mangeait ces biscuits empoisonnés. Serais-je morte ? Aurais-je souffert comme le chat ? Cette pensée me fait frissonner, et je me dit que je suis folle de penser de cette façon morbide. Je devrais remercier la chance pour ne les avoir pas mangé mais également Jason.

Je continue également de me questionner sur la vieille dame qui m'a donné les biscuits empoisonnés. Je me demande pourquoi une inconnue voudrait nous faire du mal. Est-ce une personne malveillante ou a-t-elle une raison particulière de nous en vouloir ?

Je saisit mon cahier de dessin qui traîne près de moi et laisse mon crayon glisser sur les pages vierges pour donner vie à mes pensées et émotions. Je dessine le chat, essayant de lui rendre hommage. Mon trait était empreint de tristesse. Finalement épuisée, elle se laissa sombrer dans un sommeil agité.

Quelques heures plus tard, je me réveille en sursaut. La noirceur de la nuit enveloppe ma chambre. Je me lève rapidement, confuse. Avec précipitation, je me dirige vers le balcon pour observer le ciel nocturne qui m'avait tant inspirée par le passé.

Alors que je rehausse mon regard vers le ciel constellé d'étoiles, celui-ci se pose par inadvertance sur la rue en contrebas. La vieille dame était là, à me fixer de son regard perçant. Je ressens une profonde angoisse parcourir tout mon être. Les traits de la dame semblent s'être durcis, et ses yeux reflètent un éclat inquiétant qui éveille en moi un sentiment de malaise. C'était comme si la mort elle-même me fixait à travers ces prunelles sombres.

Je me baisse assez rapidement pour essayer de reprendre mon calme. Ça faisait bien longtemps que je n'avais ressenti cette sensation. Je ne devrais pas avoir peur me suis-je dit. Elle est à l'extérieur et moi à l'intérieur. Et si comme dans les films d'horreur, elle apparaissait devant ma fenêtre ? Je me précipite alors hors de sa chambre et rejoint rapidement la salle à manger où maman et Jason sont attablés.

- Vous mangez sans moi ? Je demande

Ma mère pose sa fourchette, les yeux emplis de douceur.

- Tu dormais si paisiblement, ma chérie. Je ne voulais pas te déranger. Tu vas mieux ?

- Oui je vais mieux, mais je pourrais dormir avec toi cette nuit ?

- Bien-sûr ma belle

- Quoi le bébé de maman a peur de dormir seul ? Se moque Jason.

- Nous savons tous que tu aimerais bénéficier de ce luxe, rétorque ma mère.

Jason roule des yeux et répond d'un air indigné.

- Non sans façon.

- On ne pourrait pas dîner dans la paix sans que vous deux ne vous disputiez ? J'implore en les fixant tous les deux.

- On ne se dispute pas chérie. J'ai également besoin de vous parler d'autre chose. J'ai parlé à une amie qui a amie qui connaît un proviseur d'un bon lycée. Vous avez déjà perdu énormément de cours et vous devrez reprendre dans deux jours.

Je me rends soudainement compte que j'avais complètement oublié l'existence même du lycée. Je sens l'anxiété me saisir alors que j'imagine devoir faire face à de nouvelles personnes, à de nouveaux défis. Cette pensée m'est presque insoutenable.

Jason perçoit mon malaise et décide de me rassurer.

- Ne t'inquiète pas, petite froussarde. Je serai là avec toi.

Ses paroles me réconfortent légèrement, mais mes inquiétudes persistent. La fin du repas arrive finalement et je monte accompagné de maman dans sa chambre. J'ai hâte de me glisser dans les draps douillets de son lit, mais je veux d'abord m'assurer que la vieille femme au regard sombre n'est pas dans la rue.

Je m'approche de la fenêtre discrètement, mais je ne la vois pas cette fois-ci. Ensuite, je tourne le dos à la vitre pour grimper dans le lit.

***

Ce matin là, ma mère tente de me réveiller. Je grogne et me recroqueville sous ses draps.

- Eris! Ma chérie ! Eris ! Eris ! Eris réveille toi. C'est le matin !!

- Maman ...

- Toi qui es d'habitude matinale qu'est-ce qui t'arrive ? Ça fait deux jours que tu squattes dans ma chambre, tu devrais penser à retourner dans la tienne.

- Noooonnnnn ...

- Non ?

Voyant que ses tentatives douces ne fonctionnent pas, elle décide d'agir différemment. Elle attrape le coin du drap et le tire brusquement. Prise au dépourvu, je chute du lit, atterrissant sur le sol avec un bruit sourd qui me fait sortir de mon sommeil en sursaut.

Je me relève ensuite avec autant de vivacité que possible et me dirige vers la salle de bain. Je m'arrête devant le miroir, captivée par le reflet qui me fait face. Mes cheveux blonds polaires m'entourent, encadrant un visage pâle et de grands yeux verts pétillants. Je les touche avec douceur, me rappelant comment autrefois, mes camarades de classe se moquaient de moi. Je suis née avec cette couleur de cheveux et pendant des années, j'avais presque honte de ces mèches singulières. Mais aujourd'hui, j'ai.appris à accepter ma différence.

Alors que je me perds dans mes pensées, un visage familier apparait soudainement dans le miroir, le reflet d'une autre femme. Ce visage, je le reconnais, c'est mon ange gardien. Une vague d'émotion me submerge alors que je la revois après toutes ces années.

Le visage dans le miroir sourit et résonne doucement dans mon esprit.

- Ma petite Eris je suis si heureuse de te revoir. Tu as tant grandi bien sûr d'une chose. Où que tu sois, je veillerai toujours sur toi.

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