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Ouragan force Zelyan

Désolée pour l'attente.

Bonne lecture !

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"Tu crois m'avoir avec cela ? ! Tu penses qu'un petit scandale digne des tabloïds va m'arrêter? Descends de tes cieux et viens te battre si t'es à l'image des minables que tu as créés!"  

Ereyne, exténuée d'avoir si peu dormi ces deux derniers mois, assistait incrédule à une scène pour le moins étonnante. A quelques mètres d'elle, dehors au milieu du balcon, Zelyan se tenait debout sous une pluie torrentielle, face à l'immensité d'un orage grondant au-dessus d'eux. Plus précisément il hurlait après l'orage. Il vociférait des insultes sans relâche, menaçant la tempête de mille et un tourments, la mettant au défi. S'il n'y avait pas eu autant de pluie elle l'aurait rejoint dehors pour tenter de le calmer mais elle n'avait pas vraiment envie de se mouiller. Voilà pourquoi elle l'observait patiemment depuis dix bonnes minutes crier toute sa haine au ciel.


"Ce sont toutes ces années sur Terre, il est sénile." Dit-elle autant pour elle-même que pour Fitz qui attendait impassible les ordres à côté d'elle.

Quelques dizaines de mètres plus bas, une marée de journalistes était amassée sur le pont de pierres menant à Wood Castle. Malheureusement pour eux, Zelyan avait fait relever le pont-levis, rendant le château inaccessible. Quant à un accès par le lac, il fallait oublier, tous les bateaux coulaient mystérieusement et le lac renvoyait les naufragés sous forme de cadavres. Et que dire des hélicoptères et autres sondes qui subissaient d'étranges pannes électroniques? Dans le genre imprenable on ne faisait guère mieux. Lassée d'attendre, Ereyne brava le vent et la pluie pour le rejoindre.


"Quand tu auras fini de hurler après le ciel, tu pourras venir m'aider à gérer cette horde de journalistes qui n'arrête pas d'appeler et d'envoyer des mails!" Il se tourna vers elle brièvement, quelques secondes seulement pour lui dire qu'il allait accentuer le brouillage. Elle rétorqua que cela ne modifierait en rien les performances des câbles mais il l'ignora, continuant sa dispute unilatérale.

"Mais qu'est-ce que tu fais? Cria Ereyne assez fort pour qu'il l'entende.

-J'explique ma façon de penser à ton créateur!"

Il était devenu fou, il n'y avait pas d'autre explication. Ereyne lui prit le bras et s'approcha encore un peu de lui, ils étaient à présent tous deux trempés et grelottant de froid.

"Zelyan, Dieu a autre chose à faire...

-Qu'empêcher l'Apocalypse en m'arrêtant ? Je ne crois pas ! Et ça ne marchera pas, sept milliards d'humains vont mourir qu'il le veuille ou non, il ne pourra pas stopper l'enfer que je vais déchaîner sur cette terre. Je vais allumer les volcans, ouvrir les glaciers..."

Elle l'interrompit brusquement.

"Tu peux mettre les volcans en éruption ?" Il vit, malgré l'intense pluie, l'incompréhension sur son visage. Elle savait qu'il était doté de grands pouvoirs même s'il elle ne l'avait jamais vraiment vu à l'œuvre mais de là à activer un volcan.

"Ma douce, si tu savais tout ce que je peux faire..."

Il saisit son fin visage entre ses mains et déposa un baiser sur ses lèvres bleuies par le froid. Ereyne se colla contre lui, approfondissant légèrement le baiser et récupérant un peu de sa chaleur corporelle.

"Zelyan, murmura t-elle, ne réveille pas les volcans, s'il te plaît." Les douloureux souvenirs du Vésuve étaient remontés à la surface lorsqu'il avait mentionné ces monstres de lave et de cendres ardentes. Il y avait eu tellement de morts...

"Mon créateur va se charger des éléments, précisa Zelyan, c'est comme si c'était moi.

-Zelyan, tu te rappelles d'Herculanum? Tous ces cris, tous ces gens, et cette odeur atroce qui nous empoisonnait les poumons."

Ce souvenir était si vivace qu'elle enfonça son nez dans le torse de Zelyan, respirant l'odeur de T-shirt mouillé mélangée à un peu de sueur, pas terrible mais toujours mieux que le soufre. A l'inverse, Zelyan souriait à cette évocation.

"Ca me rappelle l'odeur de la maison. J'aimais bien ce soufre brûlant les bronches." Il n'était vraiment pas humain. Ereyne secoua la tête, chassant ses fantômes du passé, elle semblait toujours inquiète et s'avança lentement vers le bord. Elle se pencha légèrement et observa la foule qui, lasse de la pluie et du manque d'action, se repliait vers GreyHall.


La ville avait pratiquement doublé son nombre d'habitants, ce qui au départ ressemblait à un simple canular avait prit une ampleur incroyable. Cela était principalement dû à la toute puissance d'internet et de sa diffusion de l'information à travers le monde. A vrai dire au début personne n'y avait cru. Les premiers journalistes avaient enquêté sur un mythe local, une mauvaise blague et les divagations d'une mère déchirée par la douleur. Seulement, dans les profondeurs des caves situées sous la mairie se trouvait un trésor.

Un trésor soigneusement gardé par les notables de la ville au cours des générations, un secret si important qu'il avait uni la ville pendant des siècles : les archives. Toute l'histoire de GreyHall depuis sa fondation,retranscrite dans des parchemins, des cahiers entiers puis des versions imprimées. Jamais le mot vampire ne fut écrit, ni même évoqué. Tout ce qui s'éloignait de la bonne morale, les faits inexpliqués et autres choses peu naturelles y était répertorié sous la catégorie "oeuvre du malin". Et le "malin" avait fait un paquet de trucs. Ces archives qui auraient dûes restées des archives enfouies furent sorties de leur coffre et mis à la disposition des journalistes comme preuves de la culpabilité des habitants du château, selon elle, par Camilla Lee. La mère de Diana, membre du conseil municipal, avait convaincu son père, patriarche de sa famille et par conséquent membre du cercle des anciens chargés de protéger les archives de lui remettre les clefs. Elle s'était ensuite introduite de nuit dans la mairie et avait volé les archives avant de les remettre à un journaliste londonien qui la pensait moins folle que les autres.


Certain d'avoir une histoire, le journaliste, Tom Ford, scribouillard en quête de reconnaissance, s'était précipité à Londres avec la masse de papiers qu'il avait remise à son chef d'édition. Il avait fallu un peu de temps pour le convaincre mais finalement une équipe entière de journalistes et d'universitaires se monta et examina cette histoire. Lorsqu'ils furent sûrs de leur enquête, ils publièrent en grande pompe un article accusateur et pseudo scientifique "démontrant" l'existence des vampires à GreyHall. Et pendant ces deux mois de préparation les rumeurs avaient enflé, les fous, fanatiques et autres curieux avaient afflué avec les journalistes en quête de scoop. D'où la situation actuelle.


Par conséquent, en ce mois pluvieux de juin 2016, le monde se tournait vers GreyHall, l'affaire prenait une telle ampleur que la mort du prince héritier du trône d'Angleterre dans un crash d'avion était passée totalement inaperçue. Zelyan, comme Ereyne était passablement perturbé par toute cette agitation, mais pas pour les mêmes raisons. Que les humains soient au courant ne le dérangeait pas plus que cela. Ce qui l'embêtait c'était qu'il n'avait pas fini de préparer son déluge et que cette masse de mortels en bas de chez lui braquait des projecteurs sur lui alors qu'à l'heure actuelle ils, ses enfants et lui, n'étaient pas tout à fait prêts. La panique se répandait plus tôt que prévue alors que leur système d'élevage n'était pas encore au point. Et qu'y a-t-il de pire qu'un homme paniqué ? Des milliards d'hommes paniqués.


Non Zelyan n'était pas content, mais alors pas content du tout. Et pour une raison obscure, il semblait penser qu'une instance supérieure avait manigancé cette révélation pour mettre à mal ses plans. Ce qui effrayait beaucoup Ereyne, de par son histoire elle était croyante mais pas au point de penser que Dieu se mêlait des affaires terrestres. Et ce qui inquiétait le plus Ereyne, ainsi que certains éminents humains ayant eu accès à la partie moyenâgeuse des archives, c'était que la dernière fois qu'un tel événement s'était produit à GreyHall, Zelyan y avait mis fin de manière assez radicale. Il avait libéré sur la ville et ses alentours Yersinia Pestis, la peste noire. Pratiquement les deux tiers des habitants étaient morts en moins de dix ans. Ereyne n'avait pas supporté de voir tous ces enfants souffrir et était descendue les soigner un jour où Zelyan était parti voir son créateur. Bien mal lui en prit car la bactérie s'attaqua à elle, lui causant d'atroces souffrances et délires dûs à une forte fièvre. Elle resta à la limite de la mort pendant six longs mois avant que Zelyan ne fusse de retour et ne demande à son créateur un remède. Remède au goût épouvantable par ailleurs, fait d'ingrédients dont Ereyne préférait encore aujourd'hui, ignorer la nature.  


Fitz interrompit la discussion du couple après qu'un fantôme lui eut apporté un message, il informa ses maîtres que Seth, reparti à New-York lors de l'éclatement de ce que l'Histoire appellerait ultérieurement "La Révélation", était en ligne avec d'importantes nouvelles. Ereyne rentra pour prendre la communication mais fut devancée  par Zelyan qui lui arracha le combiné des mains avant de s'éloigner. La conversation fut brève, ponctuée de quelques silences de réflexion mais riche en informations. Zelyan raccrocha, indifférent aux cris de protestation de sa compagne et se dirigea vers son bureau où elle le suivit, le harcelant de questions. Il finit par capituler et lui annonça que Seth avait su par l'un de ses fils travaillant au Pentagone que les Etats-Unis déviaient l'un de leurs satellites militaires pour le braquer sur Wood Castle. Le jeune homme ne put s'empêcher de rire.


"Ils auront une magnifique tache noire, des milliards de dollars pour une tache noire, stupides humains.

-Que vas-tu faire Zelyan? -

Rien, le brouillage est en place. Répondit-il en rangeant deux trois crayons dans leurs pots avant d'étaler une carte du monde sur la grande table d'acier.

- Je veux dire par la suite, maintenant tu vas faire quoi pour...? Elle n'arrivait pas à prononcer ce mot tant il était synonyme de souffrance.  

-L'Apocalypse ? J'avais prévu le Déluge de l'année prochaine en entrée, première célébration de notre nouveau millénaire mais il semblerait que l'humanité ait faim, je vais donclui fournir quelques hors d'oeuvres pour la faire patienter jusqu'au printemps."


Il la vit hésiter, avec le temps il avait appris à déceler sa curiosité à des kilomètres, Ereyne jouait avec sa bague, un bijou très ancien patiné par le temps, et n'osait poser la question qui lui brûlait les lèvres. Le petit manège dura quelques minutes, lui s'amusant à observer les rouages de son cerveau qui tournaient à toute vitesse, elle pesant le pour et le contre.


"Pourquoi ? " Il fit tomber son crayon de surprise, la question n'étant pas du tout celle qu'il attendait. Ereyne s'était laissée choir dans un large fauteuil brun et or et avait délaissé sa bague pour un fil qui dépassait. La question s'était échappée de ses lèvres, presque involontairement. Peu importait à la jeune femme la manière dont il allait encore tuer des innocents, Zelyan trouvait toujours un moyen de parvenir à ses fins, mais ce qu'elle ne comprenait pas malgré les siècles à ses côtés, c'est pourquoi.


"Pourquoi ?" Il approcha d'elle et s'agenouilla à ses côtés, elle se pencha vers lui. Ses longs cheveux blonds trempés glissaient librement le long de ses joues, tombaient sur ses épaules et à présent sur celles de Zelyan. Il quémanda un baiser qu'elle lui donna avec plaisir tout en passant ses bras autour de son cou, agrippant sa chevelure brune. Il lui rendit l'étreinte, la serrant fortement pour arrêter les frémissements de sa peau. Il l'embrassa longuement, encore et encore, profitant du répit que lui procurait sa présence. Bientôt il allait une fois de plus répandre les grands principes de son créateur sur Terre et mettre à genoux les peuples humains, enfin ceux qui allaient survivre.


"Pourquoi ? Répéta t-elle entre deux baisers.

-Parce que je n'existe que pour cela. Répondit-il de la même manière.

-N'y a t-il donc aucun moyen de les épargner ?

-Ceux qui se plieront à ma volonté auront une chance, les autres rejoindront mon maître en bas.

-S'il te plaît..."


Elle se détacha de lui et plongea son regard gris dans ses yeux bleu sombre, utilisant cette arme si puissante sur lui dont elle seule avait le secret. Arme qui lui avait permis d'influer sur ses décisions par le passé, sauvant plusieurs fois ses précieux humains d'une fin annoncée. Il ne devait pas céder, pas cette fois, ce millénaire serait le dernier qu'il passerait dissimulé dans l'ombre. Il se redressa et la contempla de toute sa hauteur.

"Il ne me plaît pas."

Puis il quitta la pièce d'un pas trop rapide pour être honnête.  


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Merci d'avoir lu ce chapitre!

Axel.

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