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45. la boussole d'or, nouvelle apparition

Hello !

Dans 32 minutes c'est dimanche, donc ça compte comme un chapitre du dimanche ;)

C'est ma dernière semaine de vacances donc je ne m'engagerai pas sur les prochains chapitres, dans l'idéal j'ai le concours fyctia tous les deux jours (jusqu'à ce que je craque comme à tous les concours), Purgatoire le dimanche et Nox le mercredi. Mais, encore une fois, je ne vous donnerai pas de faux espoirs, je vais essayer, c'est tout.

Si quelqu'un cherche un job *dédommagé*, je cherche un bêta lecteur pour Nox et/ou Purgatoire.

Bonne lecture !

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Ereyne ne prononça mot mais son sourire était éloquent et son regard empli de sous-entendus.  Elle s'éloigna un peu de lui et gagna le rebord où s'alignaient sels de bains et savons multicolores dans de petits récipients de verre soufflé. Les objets étaient trop délicats et trop travaillés pour l'endroit mais Alastor connaissait son métier et se les était procurés pour le bon plaisir de ses maîtres. L'immortelle ouvrit l'un des récipients, un bel ouvrage teinté de bleu et serti d'or fin, retira l'un des blocs de savon puis replaça le couvercle. Elle plongea sa main dans l'eau un court instant puis elle entreprit de se nettoyer les épaules. Cette partie de son corps, à l'instar du reste, était endolorie, épuisée par les jours infinis passés à vadrouiller dans les enfers.

—      As-tu achevé tes obligations avec Tez ? questionna-t-elle son compagnon en se tournant vers lui avant de pouffer en le voyant jouer avec des de grandes bulles qui flottaient au-dessus de l'eau. Allons-nous enfin pouvoir retourner au château ?

—      Pas immédiatement ma douce, ton escapade m'a rappelée qu'il y avait longtemps que je n'avais pas eu de rapport d'Izanagi, lui répondit Zelyan.

Il n'eut aucune peine à observer le souci et la contrariété s'installer sur le visage d'Ereyne.

—      Je peine à trouver le lien entre Izanagi et moi, rétorqua-t-elle.

—      J'ai eu vent de ton périple avec Lucifer et une partie des péchés capitaux.

—      Comment ? lui demanda-t-elle inquisitrice. Tu étais sur Terre, à moins que tu ne sois ici depuis longtemps à te repaître de mon malheur.

Zelyan pencha la tête sur le côté, amusé. En effet, il n'avait pas manqué une miette de ses aventures souterraines. Il avait particulièrement apprécié le choix de sa dernière coquetterie. Ereyne portait les saphirs comme personne.

—      Je suis heureux que tu aies trouvé ma collection personnelle de tes tenues. Elles te vont mieux qu'à moi. Je n'aurais pas fait un tel choix pour traverser les royaumes infernaux mais la mode est un domaine qui me dépasse et tu as un don pour entretenir tes vêtements, ajouta-t-il taquin en référence à son passage à vide un peu plus tôt durant lequel elle avait recousu sa robe.

Ereyne se remémora fort bien cet instant de désespoir, seule devant le labyrinthe, catalysant son mal-être sur un détail aussi futile qu'un tissu déchiré. Il n'y avait alors eu personne pour lui tendre une main salvatrice.

—      Comment le sais-tu ?

Le ton avait changé. Que Zelyan l'envoyât en enfer, passait encore, qu'une route pavée de bonnes intentions tentât de la perdre dans une plaine agressée par une tempête de sable pourquoi pas, que Lucifer, l'hôte des enfers s'y perdit était une plaisanterie mais une plaisanterie entendable. En revanche, son compagnon avait eu vent de sa souffrance dans les tréfonds de l'enfer, alors qu'elle se croyait seule, et qu'il n'ait pas daigné l'aider la révoltait.

—      Ma douce, murmura Zelyan. Il fit quelques brasses et vint embrasser son nombril avant de lever les yeux vers elle. Je suis le Diable, rien ne m'est impossible.

—      Dans ce cas, articula lentement sa douce pour contenir la colère qui naissait en elle. Nous n'avons pas la nécessité d'être ici pour que tu puisses échanger avec Izanagi, nous pouvons donc rentrer à Woodcastle.

Le château, leur foyer depuis quelques milliers d'années qui, avant qu'une certaine personne ne décide de noyer tout le monde, avait le téléphone... et internet.

Zelyan refusa tout net, penaud, et confessa que son omniscience et son omnipotence ne fonctionnaient qu'en enfer. Il entama un long monologue à propos de cette tragédie. Tel était ce drame, cette malédiction qui pesait sur lui et le privait de l'avantage stratégique de voir la surface dans son entièreté. Adam et ses pitoyables jouets ailés eurent été pris au dépourvu, dans l'incapacité de lui nuire et à sa merci s'il avait possédé cette qualité.

—      Imagine ma douce, nous connaîtrions toutes leurs positions, mes chasseurs nous ramèneraient de l'ange frais chaque jours et madame Foots nous délecterait les papilles avec de nouvelles compositions culinaires. J'offrirais les plumes de leurs ailes à Zeus qui se créerait mille et une coiffures et ma domination sur l'Autre et son camp divin serait totale. Oh que ne regrette-je pas cette omniscience qui me défaille !

—      Sinon, reprit Ereyne une fois qu'il eut achevé sa tirade larmoyante. Tu pourrais nous ramener au château, m'y laisser et partir via l'un de tes portails magiques comme ceux que tu te plais à créer avec notre boussole d'or qui ne te sert qu'a me moquer.

— Avoue que le concept d'une boussole magique alors qu'il suffit d'un peu de concentration est risible.

La remarque de sa compagne mourut avant d'avoir atteint ses lèvres. Elle décréta qu'elle n'entrerait pas dans son jeu. Elle patienta donc un moment et il lui fournit la réponse qu'elle attendait. Il souhaitait s'entretenir avec les péchés.

— Ces monstres paressent aux enfers au lieu de semer la zizanie là-haut. Un petit rappel à l'ordre me semble nécessaire.

— Les voir avec moi te les a rappelés à ton bon souvenir, je comprends. Cependant, tu pourrais également les convoquer au château. Ils n'en seraient que plus impressionnés.

— Aucun rapport avec ta promesse, j'imagine, ricana Zelyan.

La possibilité de faire d'une pierre deux coups n'enlevait rien à sa proposition. Les péchés seraient honorés et d'autant plus réceptifs aux remarques.

L'immortel croisa les bras, pensif. Il demeura longtemps immobile, entouré de mousse. Il ne broncha pas ni ne leva les yeux lorsqu'Ereyne sortit de l'eau. Elle saisit une longue serviette et s'en enroula, puis elle porta son attention sur sa chevelure emmêlée. La salle de bains de la suite diabolique contenait tout ce dont elle avait l'habitude au château. L'immortelle leva les yeux et adressa une prière de remerciement muette à Fitz. Alastor était certainement très compétent, mais cette précision, ce souci du détail et cette perfection étaient la signature de Fitz. Elle en mettrait sa main à couper : le majordome des enfers avait pris contact avec celui du château. Ereyne brossa longuement sa chevelure dorée, la sécha du mieux qu'elle put avec une serviette et acheva de la soigner en la torsadant en une longue tresse. Elle s'apprêta ensuite à chercher une tenue et se souvint que

son compagnon était encore dans l'eau. Elle s'approcha de lui qui n'avait point bougé et l'appela plusieurs fois. Enfin il quitta ses réflexions et lui accorda son attention.

— Réfléchissais-tu aux péchés Zelyan ?

— Presque ma douce, répondit-il avec un sourire coquin. À l'un d'eux, Shikijo de son prénom. Ou Asmodée si tu préfères.

Ereyne l'observa, amusée qu'il songeât au Tanuki, une sorte de raton laveur géant, le péché de la luxure.

— Aurais-tu encore envie de moi ? demanda-t-elle malicieuse, reposée par son bain et pas insensible à l'idée de quelques caresses.

— Toujours ma douce, répondit Zelyan. Il quitta à son tour l'eau et l'embrassa. Mais je me posais une question : quand avons-nous procédé au miracle zelyanesque ?

Ereyne mit quelques secondes à comprendre la demande puis accéda à sa requête.

— Un peu avant notre départ pour Aztlan, je crois. Après que j'ai vu mes parents en rêve.

— Pour une fois qu'Adam a une utilité, grommela

        Zelyan. Aïe !

Il retira de son visage la serviette lancée par sa compagne et la suivit dans la suite, vers le dressing qu'il avait lui — même confectionné à partir de pièces et parures qu'Ereyne pensait perdues, ou trop abimées. Ce musée de la mode s'étalait en cascades de mousselines, soieries et dentelles finement ouvragées. Une palette de nuances de couleurs des rouges les plus chatoyants aux bleus des profondeurs abyssales se déployait devant leur regard. On y découvrait les tenues les plus simples, datant d'une ère lointaine où Ereyne torsadait la laine d'un mouton tué peu avant aux splendeurs de complicité des tenues pré déluge. Il y manquait cependant les mille ans que les immortels avaient passés en enfer, dans un temps distordu par les souffrances endurées par le Diable.

La perte était amoindrie par la connaissance d'une époque chaotique où la mode fut reléguée au second plan des préoccupations humaines. Zelyan savait par ses fils que les descendances étaient en partie devenues à leurs origines Fez à Aztlan par exemple, attaqué par les pluies acides étaient temporairement revenues aux feuilles tressées. Lens, lui, avait réinstauré chiton et péplos ainsi que toutes les lois et us de l'antique gloire de l'Olympe. Quant à Izanagi, il n'avait jamais quitté la tradition du kimono.

La seule véritable inconnue se trouvait à Makazi, située dans les terres saintes. Cependant les préférences vestimentaires des croyants n'entraient pas dans la liste des centres d'intérêt du Diable. Il se passait sans souci de cette information.

— J'apprécie que tu aies conservé tout cela, commenta Ereyne occupée à choisir une longue robe.

Elle opta pour du rouge, une robe meringue dont les diverses couches de tulle et de satin formaient des pétales bombés tombant avec grâce autour d'elle. Le haut était plus épuré, un simple bustier rouge corseté affinant sa silhouette et attirant le regard vers le haut de sa gorge dénudée que la jeune femme agrémenter d'une parure de rubis exposée non loin sur un petit écrin.

— Elle te sied telle une couronne ma douce, mais je doute qu'elle soit adaptée aux enfers, dit Zelyan tandis qu'il attrapait un pantalon gris et une chemise blanche.

En l'absence de sa compagne et n'aurait pas même pris la peine de se vêtir.

— Je le sais, mais nous ne restons pas n'est-ce pas ? lui répondit-elle avec un petit sourire à tomber.

— Je questionne les péchés et nous y allons, promis  !


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Merci d'avoir lu ce chapitre !

Axel.

Rendez-vous bientôt pour la suite

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