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42. La caverne des pendus

Hello tout le monde ! 


J'espère que vous avez passé une bonne rentrée. Ici il fait *chaud*. 

Bonne lecture ! 

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L'éternelle voie pavée des bonnes intentions traversait l'infinité des enfers. Taïda, fidèle à son péché de paresse, refusa fermement de transporter Ereyne et Shonetsu. Le petit groupe fut donc contraint de poursuivre sa route à pied. Ereyne ne comprenait pas les raisons qui poussaient les monstres à l'accompagner dans son périple pour rejoindre le Styx et la sortie, mais elle acceptait volontiers leur présence. Shonetsu, le blaireau géant de l'envie, était particulièrement apprécié pour ses qualités de monstre garde du corps terrifiant. Des âmes en fuite peuplaient la plaine aux vents incandescents. Brûlés par les rafales, les défunts qui avaient réussi à fuir leur espace de torture personnalisé erraient dans la plaine à la recherche d'une échappatoire inexistante. Ils couraient sur de longues distances, s'arrêtaient brusquement, trébuchaient ou bien tombaient sous la force d'un coup de vent puis se relevaient et repartaient. Les plus chanceux décrivaient de larges cercles autour d'une dune, les autres devenaient les proies d'une flopée de démons pour qui la chasse à l'âme était le sport officiel des enfers.

Attiré par le concept, Shonetsu se joignit à la partie et galopa avec les démons. Lucifer le regarda dépité par ce manque de tenue et Taïda se sentit fatigué en le regardant. Ereyne, quant à elle, poursuivait sa route à la recherche de la fin de cette maudite voie. Elle avait une impression de déjà-vu. Elle avait déjà marché sur ce pavé, sur celui-là aussi.

— Lucifer... dit-elle, vaincue par la lassitude. Cette route est enchantée n'est-ce pas ?

— Maudite très exactement, répondit l'archange déchu. Seuls les initiés connaissent l'astuce pour forcer la voie à te montrer la sortie.

— Et... ? demanda l'immortelle.

— Je ne suis pas un initié, répondit Lucifer, penaud.

Du bout des doigts, Ereyne effleura l'un des pavés et lui murmura une prière. La pierre resta stoïque, au grand damne de l'immortelle désemparée.

— Pensais-tu sincèrement que Zelyan utiliserait cette astuce ? Une prière vraiment ? s'étonna Lucifer. Si je ne te connaissais pas, je dirais que tu manques d'idées ma chère maîtresse des enfers.

— Ne m'appelle pas de la sorte, grogna l'immortelle tout en se relevant. Et ne critique pas, Zelyan est assez retors pour cette idée. Forcer les puissants à s'agenouiller et à supplier une pierre colle parfaitement avec le personnage.

L'archange en convint, le diable avait déjà usé de tours aussi simples et efficaces. Il avait beau se moquer, Lucifer n'était guère plus avancé qu'elle. Jamais il n'avait parcouru ces terres à pied, la voie des bonnes intentions s'étendait à chaque nouvelle erreur humaine. Fait amusant, à l'origine il s'agissait d'une pyramide. Les bonnes intentions, toujours auréolées de la bienveillance de leurs créateurs, s'écrasaient en pavés colorés sur la plaine. Des démons inférieurs eurent en charge la construction de l'édifice, mais, Zelyan ayant omis de leur donner une intelligence, ils se contentèrent d'aligner les briques au sol. Ainsi naquit la voie.

— Les pavés continuant à tomber, ces abrutis de démons firent de même avec leur ouvrage. L'enfer est en expansion constante, poursuivit l'archange. Les démons ne savent pas s'arrêter ni aller à reculons d'ailleurs.

La marche infinie continua ponctuée par les soupirs de Taïda. L'animal était aussi agréable que la vampire envoyée par Alastor en un lieu inconnu. Il devint rapidement limpide qu'une solution devait être trouvée sous peine de meurtre. Le sable brûlait leur peau et s'insinuait dans leurs poumons déjà affaiblis par la sécheresse ambiante. Les nerfs de Shogetsu furent les premiers à succomber et, pris de panique, le blaireau martela le sol de ses pattes avant. Il détruisit méthodiquement, un coup après l'autre, les pavés à sa portée. Il en fit des mettes. Sa colère et sa rage, symptômes de son absence totale de bonne intention, brisèrent la malédiction. Ce pur dégagement de mal et de noirceur prouvait l'appartenance du voyage au royaume du diable. Shogetsu était un serviteur de Zelyan, aucun doute n'était possible. La voie basée, l'orée apparut, ainsi que l'entrée d'une caverne qu'Ereyne connaissait bien pour y avoir séjourné. Les étangs de lave bouillonnaient, les bourreaux pendus oscillaient au gré des brises brûlantes au-dessus du néant. Seul Zelyan manquait pour compléter le souvenir de l'immortelle.

— La plaine des pendus, murmura Ereyne.

Un étrange sentiment de paix l'habitait, la familiarité des lieux avait quelque chose de réconfortant. L'immortelle s'étonna un instant de ce sentiment, puis se raisonna. La résurrection de Zelyan s'était produite entre ces parois rocheuses. Elle avait pleuré des larmes salvatrices sur lui dans l'un de ces étangs. C'était encore ici qu'une horde de rats avaient manqué de la dévorer vivante.

— Les rats ! s'écria Ereyne avant de bondir sur un rocher émergé au milieu d'un petit étang de lave.

Lucifer ouvrit son unique aile et plana autour d'Ereyne avec la rapidité d'un bébé singe devant une banane épluchée. Survivre, puis réfléchir, telle était sa devise. Les deux péchés en revanche, demeurèrent immobiles. Interloqués, ils regardèrent les deux immortels avec intérêt avant de se concerter et de conclure qu'ils étaient fous. Grand fut leur étonnement devant cette scène somme toute cocasse : Ereyne, en équilibre sur un rocher, une main soulevant les plis de sa robe saphir pour empêcher toute destruction par la lave, jetait des regards effrayés un peu partout dans les environs et Lucifer volait en cercles tout autour d'elle. Leur ignorance était à blâmer, ainsi que l'étendue des enfers. Rares étaient les âmes ou les êtres à pouvoir prétendre connaître tous les recoins des enfers. Lucifer était de ceux-là, de cette élite diabolique privilégiée. Elle pouvait sans crainte parcourir les enfers, peu sensibles à toutes les tortures imaginées par le diable et ses sbires. Les illusions simples se dissipaient à leur approche et nul démon primitif n'osait les offenser. Shogetsu et Taïda n'étaient pas adhérents du club. Certes ils ne craignaient guère les atrocités des enfers, mais ils n'avaient jamais eu le temps de tout visité. Les péchés étaient régulièrement appelés à la surface afin de répondre aux ordres de leur maître : Izanagi. Ils étaient nés pour répandre le doute et empoisonner les âmes des vivants, non pour se promener en bas. La caverne des bourreaux pendus était une nouveauté pour eux, les rats aussi. Ces-derniers était pour l'heure invisibles ce qui renforçait l'étrangeté de la scène et l'incompréhension des péchés.

Après quelques minutes, la moquerie remplaça la surprise et les rires, l'étonnement. Le blaireau et le tengu s'esclaffèrent et critiquèrent ouvertement l'attitude du bras droit du diable et de la compagne de celui-ci. Ils étaient pathétiques. Leur clabaudage était si tapageur qu'ils n'entendirent point le grondement de la horde. Le tonnerre s'étalait au ras du sol, élevait la poussière et déployait une vague de tremblements dans les allées de la caverne. Les rats venaient rétablir leur réputation terrifiante et dévorer tout ce qui tombait à portée de patte.

Taïda poussa un hurlement lorsque la première bête monta sur sa patte. Il ouvrit ses ailes et d'un battement s'élança vers les pendus. Sa tentative d'évasion fut tout aussi brusquement interrompue par un poids sur ses épaules, ou un Shogetsu accroché à ses pattes.

— Vole ! Vole ! s'écria le blaireau.

— Lâche-moi ! lui répondit l'oiseau qui, ayant oublié momentanément son péché, usait de toute sa force pour les élever tous deux au-dessus des rats.

— Ils montent sur moi ! Vole !

La situation s'était inversée, à présent Lucifer et Ereyne riaient de la déconvenue des deux péchés. Le tengu avait réussi à décoller, il volait tant bien que mal à deux ou trois mètres de haut mais ne pouvait tenir une altitude, ou une trajectoire, stable car des rats étaient sur eux. Shogetsu gigotait et se tortillait pour se débarrasser de ces bestioles mais n'y parvenait guère. Conscient du danger que représentaient les rongeurs sur la capacité du piaf à les maintenir en l'air, il prit sur lui et éjecta les rats pris dans les plumes du tengu.

Cette scène digne d'un cirque dura un bonne vingtaine de minutes. La horde était partie depuis longtemps et tous les rats résistants étaient retombés mais les deux animaux étaient persuadés qu'il en restait cachés dans leur fourrure ou leurs plumes. Taïda fit un ou deux tours de caverne et finit par s'emberlificoter dans trois pendus. Après les rats, les bourreaux. Lucifer en pleurait de rire. Sur demande d'Ereyne, il consentit à les délivrer et les déposa au sol.

— J'ai hâte de pouvoir raconter cette histoire à Caron, déclara l'archange alors qu'il atterrissait.

L'immortelle, bienveillante, ne fit aucun commentaire et les invita à poursuivre leur route. Ils avaient quitté la plaine de sable infinie, échappé aux rats, il ne restait donc qu'à retrouver le sélectionneur et les limbes.

— Et tu pourras raconter cette aventure à Caron.


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Merci d'avoir lu ce chapitre ! 

Axel.  

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