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31. Danse

Quoi de mieux pour célébrer une bonne journée qu'une robe des années folles ? Les perles, les franges, les paillettes, les plumes. Tout dans ce vêtement fut conçu pour la joie et la bonne humeur. La magie de Fitz, et un peu celle d'Ereyne, avait opéré durant des siècles pour conserver tous ces trésors, ces souvenirs de l'histoire de la mode humaine. L'immortelle possédait la plus grande et la plus hétéroclite des garde-robes. Elle avait pris soin de conserver toute tenue, issue de toute culture et de toute époque. L'histoire du monde s'était écrit dans son armoire. Certains pourraient trouver cela futile, mais ils ne vivaient pas assez longtemps pour qu'Ereyne leur en tienne rigueur.

Elle soigna sa chevelure qu'elle para d'une plume en chantonnant un air de Charleston. L'envie lui prit de dégotter un vieux vinyle et d'en faire résonner les notes dans le grand salon du château. Fitz avait certainement une vieille platine soigneusement entretenue quelque part. Le cœur léger, l'immortelle descendit les escaliers, ses escarpins noirs à la main. Danser, elle avait envie de danser. L'allégresse jaillissait littéralement de son corps et se répandait dans l'atmosphère tel un nuage d'amour. Un jet de feu dans le couloir brisa brusquement la magie des lieux et arracha un cri à l'immortelle.

Ereyne stoppa net sa progression, manqua de tomber à la renverse, ne devant son salut qu'à la présence d'une armure sur sa droite, et se précipita dans la salle d'armes.

— Je croyais que vous aviez banni les dragons d'un commun accord ? s'écria-t-elle avant de se raviser.

Zelyan hurlait après Caius, recroquevillé derrière un boulier, oui un boulier. Objet de calcul fort pratique pour les opérations mathématiques mais nettement moins pour se protéger du feu de l'enfer. Un peu plus loin, derrière un bouclier cette fois, John n'en menait pas large non plus.

Bleu de colère, signe de l'intensité de la rage qui le consumait, Zelyan crachait du feu à chaque insulte qu'il prononçait. Certaines tentures avaient déjà péri et même certaines armes avaient fondu sous la chaleur qu'il émettait.

— Je vais vous laisser, murmura Ereyne en reculant prudemment.

Elle s'éclipsa en soupirant de soulagement, au moins Zelyan n'avait pas ramené de dragon au château. La première guerre céleste s'était très mal terminée à cause d'eux, la Terre avait manqué de disparaître sous leur feu et seul l'accord tacite de Dieu et du Diable avait permis de les envoyer au loin, dans un lieu connu d'eux seuls.

Quelques pas plus loin elle s'arrêta à nouveau, réfléchit à la scène qui s'était déroulée sous ses yeux, soupira, et fit demi-tour, non sans un grognement de dépit. Elle ne pouvait pas rester sans rien faire alors que Caius subissait le courroux de son compagnon. Ereyne approcha de la salle d'armes, enfila ses escarpins, et entra avec précaution dans la pièce.

Zelyan lui jeta un regard chargé de sens lorsqu'elle entra, il savait ce qu'elle s'apprêtait à faire et n'était pas du tout en accord avec elle. Elle ne baissa point les yeux et maintint le contact visuel entre eux. Elle marcha d'un pas lent, mesuré, droit vers lui. Pas après pas elle réduisit la distance entre eux et vint se dresser devant lui, protégeant ainsi Caius.

Ereyne grimaça lorsqu'elle posa un avant-bras sur l'épaule brûlante de son compagnon, puis le second. Enfant, ses parents l'avaient bien mise en garde contre le feu qui détruisait les chairs, mais rien n'y faisait, Ereyne avait toujours été attirée par la beauté sauvage de ces mèches écarlates.

— Tu sais, murmura-t-elle en caressant son nez d'un petit coup de langue. On ne fabrique plus de tels bouliers.

Zelyan la couvrit de son regard brûlant où se mélangeait haine et amour, ce sentiment qu'il ne fallait surtout pas prononcer en sa présence.

— Tu ne le sauveras pas cette fois, ma douce, certains actes, certaines trahisons, ne peuvent être pardonnés.

— Je connais Caius, jamais il ne se serait rangé aux côtés de mon père, il a trop d'honneur pour cela.

— De quoi parles-tu ? demanda Zelyan en lui retirant les bras du cou. Cet idiot a déclenché une guerre entre mes fils !

Ce fut au tour d'Ereyne d'être surprise. Elle n'avait pas imaginé que Caius ait effectivement commis un crime, surtout aussi violent que celui-ci. Elle se tourna vers le vampire, assis à terre, le visage partiellement noirci, en sueur, soulagé d'être vivant mais harassé.

— Mais, comment ? s'inquiéta Ereyne.

— Question stupide ma douce, rétorqua Zelyan, mes fils s'entretueraient pour une goutte de sang.

— Caius, demanda Ereyne en s'abaissant à côté de lui, les sourcils froncés.

Elle glissa une main dans sa chevelure brune pour écarter la mèche qui dissimulait partiellement le visage du vampire, et compléta sa phrase par une question. Elle voulait savoir, elle voulait connaître la raison qui avait poussé cet homme, ce fin stratège, à commettre une erreur aussi grossière que celle de diviser les rangs de Zelyan.

— Il le fallait, répondit Caius. Ils se terraient dans leurs cités, les archanges envoyaient toujours plus d'éclaireurs dans les royaumes, Dieu gagnait en puissance mais ils ne faisaient rien, trop apeurés, trop désorganisés. J'ai essayé de les unir contre Adam mais sans Zelyan pour les mener ils se savaient incapables de gagner.

— Alors tu leur as dit de s'entretuer ? Je ne comprends pas, dit Ereyne. En quoi s'autodétruire peut-il être bénéfique ?

— Cela ne l'est pas, grogna Zelyan. Cela ne sert qu'à décimer mes troupes !

— Troupes armées, compléta Caius. Je leur ai donné une raison de se battre. Chaque camp s'imaginait mourir face à Adam et se résignait à ce sort, mais détruire l'autre race était encore du domaine du possible. Leur orgueil les a poussés à rester en alerte, à maintenir des combattants, à tenir debout.

Ereyne lui sourit et se releva, fière comme jamais d'avoir connu un jour cet homme. Caius, était décidément le plus fin stratège qu'elle ait jamais rencontré. C'était bien là du grand César. Elle revint près de Zelyan, aussi heureuse qu'avant cet incident, l'embrassa sur la joue et déclara qu'elle allait danser dans le salon avant de partir d'un pas léger. Les immortels la regardèrent partir, puis Zelyan soupira et tendit une main à Caius afin de l'aider à se relever.

— N'espère pas d'excuses.

— J'ai toujours été à ton service, père, déclara Caius en s'inclinant, heureux d'être encore en vie. Je le serai toujours.

Caius, César à l'époque, avait eu un peu de mal à s'habituer à son nouveau statut. Boire du sang ne l'avait pas dérangé outre mesure mais que quelqu'un lui soit supérieur, même un dieu, fut assez mal vécu. César avait eu le monde, et Cléopâtre, à ses pieds. Se mettre aux ordres de Zelyan avait froissé son orgueil, remarquer qu'il ne ployait devant aucun argument avait anéanti ses chances de manipulation. Ereyne fut un temps une hypothèse envisagée pour contrôler Zelyan mais Caius s'était rapidement aperçu qu'il ne pouvait en être ainsi, il avait déjà à l'époque 6 000 ans de retard sur eux. Passée cette douloureuse période d'acclimatation, le vampire avait trouvé un certain réconfort grâce à son immortalité, et aux archanges. Ces derniers étaient de redoutables adversaires, ils concevaient des plans bien plus ingénieux que le commun des mortels qu'ils n'étaient pas. Chaque bataille gagnée, chaque ruse identifiée était une preuve de plus de la puissance intellectuelle de Caius. Aucun autre fils de Zelyan ne lui arrivait à la cheville. Et sa dernière idée n'était pas la plus mauvaise, il avait réussi à conserver la puissance des troupes de Zelyan, alors que tout le monde le croyait anéanti, en jouant sur la futile rivalité vampire/loup-garou.

— Et je dois ajouter, père, déclara Caius avec un petit sourire mesquin, que John me suit dès le début. L'idée est de moi mais la réalisation est conjointe. Je n'aurais jamais pu contrôler la situation s'il n'avait pas pris la tête des troupes louves.

Habituellement Caius ne trahissait jamais ses alliés, mais il avait manqué de brûler vif et John, présent, s'était caché la queue entre les pattes. Zelyan éclata de rire.

— John n'a pas envie de finir comme Ling semble-t-il. Tout comme j'imagine que tu n'as pas envie de finir comme Natalya.

Nombreux étaient les immortels à périr sous les coups de Zelyan. Leur tout puissant père avait la main un peu lourde et la rancune tenace. Mais, rares étaient ceux dont on se souvenait du nom. Natalya et Ling avaient cet honneur : ils étaient passés dans la postérité, dans d'atroces souffrances certes, mais chaque vampire, chaque loup connaissait leurs noms.

— Faites-moi un rapport complet et faites passer le message dans toutes les cités : cette guerre est terminée. Je ne veux plus le moindre incident.

Le ton ne souffrit aucune réplique. Caius et John, qui les avait rejoints sans bruit, s'inclinèrent en signe de respect. Zelyan considéra l'incident clos et décréta qu'il était temps d'élucider un mystère plus important.

— La dernière fois qu'Ereyne a chantonné du Charleston son acteur préféré se battait avec un singe géant. C'est louche.

Les immortels abandonnèrent leurs différents et suivirent Zelyan dans les couloirs sombres. Un air entraînant habillait l'air, Ereyne dansait seule, au beau milieu du salon, perdue dans un monde de rêveries où elle seule pouvait aller. Zelyan avança vers elle et se joignit à sa danse. Le sourire qu'elle lui offrit valait mille fois la torture d'avoir appris à danser avec un instituteur humain qu'il avait manqué d'égorger quarante-deux fois. La paume de sa douce était chaude dans la sienne. Tout devint flou autour d'eux. Ereyne avait ce don, lui faire oublier la réalité et ne plus voir qu'elle. Son immortelle, qui pleurait si souvent, touchée par la peine du monde, avait l'espace de quelques instants, oublié la noirceur pour apprécier quelque chose dans le présent.

— Ma douce, tu embaumes l'air d'un doux parfum de joie. Je n'aime pas ça.

Ereyne se serra un peu contre lui, déposa un baiser sur ses lèvres et continua à danser.

— J'ai vu ma mère, confia-t-elle.

— Vraiment ? Et où as-tu vu cette chère Eve ?

Ereyne rit, et cela effraya son compagnon.

— Tu ne me croirais pas.

— Tente ma douce.

— Cette nuit, j'étais sur les terres sacrées, avec mon père.

Zelyan leva un sourcil, il avait passé la nuit avec elle et une chose était sûre : elle n'avait pas quitté le lit.

— Je pensais rêver mais il m'a affirmé le contraire.

— Parce que les personnages de nos rêves ne mentent jamais....

Ereyne rétorqua qu'elle était certaine d'avoir projeté son esprit, cela lui était déjà arrivé, lorsqu'il avait disparu.

— Il semblerait que malgré toutes ces années j'ai encore besoin de son approbation. La première fois c'était pour lui annoncer que j'allais te chercher.

— Et cette nuit ?

Ereyne sourit encore plus largement si c'était possible.

— J'ai envie d'un bébé.

Brusquement son visage s'assombrit, Adam n'avait pas bien prit la nouvelle. Ereyne conta à son compagnon toute leur entrevue, le bon comme le mauvais.

— Ma douce, murmura Zelyan en la serrant contre lui après qu'elle eut achevé son récit. Pacte ou pas, si Adam menace mon enfant je l'anéantis. Comme le dirait si bien ta mère il est des liens plus puissants que tout.

Cela ne suffit pas pour la rassurer mais c'était apaisant. Le doute l'assaillait mais, si elle décidait de porter son enfant, Zelyan serait là. Il détruirait le monde pour eux. Cela avait un aspect mortellement romantique.

— Mère est intervenue, termina Ereyne. Maman m'a dit que Père ne comprendrait jamais rien à la maternité, et qu'elle voulait le plus beau des petits-enfants.

— Avec moi pour père ce sera forcément le plus beau ma douce. 

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1h17 de retard !!! 

Pardon. 

Si vous cherchez un coupable c'est Akaracthe, discuter avec des copines c'est cool mais ça distrait XD. 

Non c'est moi la coupable, toutes mes excuses !! 

J'espère que le chapitre vous a plu ! 

Axel. 

 .

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