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27. L'amour c'est pour les humains

Ce fut avec beaucoup de regrets qu'Ereyne abandonna son frère à la porte des appartements qui lui avaient été attribués avant de se diriger vers sa chambre. L'endroit était issu d'un conte de fées, Ereyne avait choisi le donjon pour accueillir les appartements conjugaux qu'elle occupait avec Zelyan depuis des milliers d'années. Le bric-à-brac ordonné désordonné que les immortels avaient constitué au fil des siècles recelait de trésor et de merveilles. Seule ombre au tableau : Ling trônait toujours près de la cheminée. Le premier loup-garou n'était jamais loin du couple.

Une magnifique pleine lune accueillit Ereyne qui venait se coucher. L'immense lit central était vide, Zelyan galopait au-dehors, probablement avec John et d'autres loups traînant dans les parages. Eclairée par les fils d'argent de l'astre, Ereyne troqua ses vêtements pour une tenue de nuit blanche et délesta ses cheveux des pinces qui les maintenaient en place avant d'approcher des vitres. Elle observa les rayons lunaires se refléter à la surface du lac qui recouvrait l'ancienne plaine. Elle se perdit dans cette contemplation intemporelle, la tête vidée de ses soucis, seulement attentive à la beauté de l'instant. Le temps se suspendit l'espace d'un instant, la paix régnait sur les lieux.

Un hurlement à la lune rompit le charme, un loup criait son amour à la nature sauvage, profitant lui aussi de ce répit. Ereyne focalisa son regard sur la lisière du bois et y chercha Zelyan mais il était hors de vue, galopant dans la forêt. L'immortelle soupira et sentit son cœur se serrer, elle avait envie d'un peu de douceur. Ereyne n'était pas faite pour la solitude, rien ne la réjouissait plus qu'un peu de compagnie. Elle aimait par-dessus tout voir des sourires se former sur les visages. Qu'y avait-il de plus qu'un enfant heureux ? Avant le Déluge les enfants de Greyhall venaient jouer près du château. Ereyne leur avait maintes fois déposer des ballons et autres jeux à proximité du pont-levis afin qu'ils puissent s'amuser sans oublier de quoi boire et manger pour qu'ils reprennent des forces. Cette animation si pleine de vie lui manquait. Les âmes d'enfants ne manquaient pas en enfer mais elles n'avaient guère l'occasion de s'amuser, enfermées comme elles étaient dans de petites cages incrustées dans le pilier. Quant au château il était désespérément vide de rires d'enfants. Zelyan avait bien une fois ou deux lâché une horde de petits démons mais le résultat fut immanquablement désastreux. Les petits monstres avaient tout ravagé sur leur passage.

Oui Ereyne était mélancolique, et les récits de Seth ne l'aidaient pas. Ensemble le frère et la sœur évoquaient souvent leurs souvenirs d'enfance, époque bénie de l'insouciance, qui s'éloignaient de plus en plus. Le passage d'un nuage devant la lune convainquit l'immortelle que le moment était venu d'aller dormir. Elle quitta son point d'observation et traversa la chambre jusqu'au lit. En passant devant une commande son regard fut capté par une vieille chaîne-hifi en parfait état de marche. Les CDs étant rangés non loin, Ereyne s'arrêta pour en choisir un. Elle n'avait pas entendu de mélodie depuis si longtemps. Son doigt glissa de tranche en tranche puis elle stoppa le mouvement sur une boîte et la sortit du meuble. La couverture bleue et rose, le château en fond et l'escarpin brillant eurent tôt fait de confirmer son choix. L'immortelle plaça le disque dans le lecteur, remercia en pensée Fitz d'avoir maintenu en parfait état de marche leur générateur d'électricité, et mit en marche l'appareil.

Les premières notes de violon se firent entendre, mélodie éternelle aux refrains fanés. Le compositeur était mort depuis longtemps amis il avait conquis le cœur d'Ereyne qui se sentit transportée dans un conte de l'enfance. Elle alla s'allonger sur son lit et ferma les yeux, bercée par les notes magiques. Ainsi loin de tout, perdue dans une évasion joyeuse, elle ne vit pas son compagnon rentrer.

Zelyan était sous sa forme sauvage, un énorme loup noir à la langue pendue d'avoir trop galopé. Il se métamorphosa et s'approcha de sa douce presque endormie. Ainsi allongée, ses mèches d'or étalées sur les oreillers, elle était comme auréolée, presque divine. Elle ouvrit les yeux lorsqu'il monta sur le lit et il put admirer ses iris gris alors qu'elle l'accueillait d'un sourire.

— La course était-elle agréable ? lui demanda-t-elle.

— Presque autant que la vision de ma femelle éclairée par une lune pleine.

— Te voilà devenu poète Zelyan, rit gentiment Ereyne en l'embrassant. La lune te rendrait-elle plus doux ?

Elle aurait voulu dire humain mais c'eut été la dispute garantie. Elle l'embrassa donc une fois encore et vint se blottir contre lui.

***

***

Etait-ce la lune qui brillait dans la nuit ? Les épreuves traversées ? Les souvenirs évoqués avec Seth ? Cette nuit-là Ereyne ressentit la même envie que Zelyan depuis des millénaires. Elle passa une main sur le torse de son compagnon allongé à côté d'elle et ferma les yeux, écoutant son propre corps. Oui, il était d'accord, pour la première fois Ereyne se sentit prête, réellement prête, à envisager cette nouvelle étape de sa vie.

— J'aimerais bien, murmura l'immortelle en regardant le plafond.

— Qu'aimerais-tu ma douce ? demanda Zelyan en se redressant partiellement.

— J'aimerais bien un bébé.

Zelyan sourit, enfin.

La nuit fut courte, le soleil se leva bien trop tôt, mais rien ne pressait. Zelyan profita de la proximité de sa douce endormie. Il s'assit sur le lit et réfléchit longuement à ses prochains mouvements de troupes tout en gardant une main sur le dos de sa compagne. Ces parenthèses ne lui faisaient pas oublier qu'il avait une revanche à prendre sur Adam, avec toujours un problème de taille : il n'avait pas le droit de l'attaquer frontalement. Avec sa douce était venue cette malédiction : Zelyan, de par leur pacte, ne pouvait attaquer Adam. Lorsqu'il y pensait cela le bouffait de l'intérieur. Si seulement Adam pouvait crever la bouche ouverte, tué par son orgueil...

Quelques coups à la porte le ramenèrent à la réalité du quotidien. John attendait des instructions, et l'autorisation de partir. Le loup avait hâte de repartir en voyage, de nombreuses contrées étaient à revisiter et il n'était pas contre une petite chasse à l'ange. Voilà une éternité qu'il n'en avait plus manger.

Zelyan se leva et prit soin de ne pas éveiller sa compagne, si douce soit-elle, Ereyne était redoutable si réveillée en sursaut, il n'était pas fou.

Comme attendu John était bien derrière la porte, mais, surprise, il n'était pas seul. Caius était avec lui, dans une tenue plus proche de celles qu'il portait de son vivant que des dernières modes humaines.

— Tu te présentes devant moi ? demanda Zelyan avec une pointe d'agacement. John m'a dit que tu avais pris la tête des factions vampires en mon absence et manqué de déclencher une guerre avec les loups. Et tu oses te pointer ici sans te faire annoncer ?

Caius acquiesça, non sans baisser la tête. Il avait accouru au château dès que la rumeur du retour de Zelyan était parvenue à ses oreilles. Il était venu faire son rapport et justifier chacun de ses actes, espérant que cela puisse sauver sa tête.

— Tu as intérêt à être convaincant, grinça Zelyan des dents en refermant la porte de la chambre derrière lui. Ereyne dort, elle ne te sauvera aujourd'hui.

L'immortel partit dans les escaliers, suivit par ses fils. Il traversa les couloirs nus comme un ver, indifférent à l'air frais qui faisait frissonner sa peau, et gagna la salle d'armes. Ici s'étaient prises de grandes décisions, et ici les murs recouverts d'armes témoignaient du passé guerrier de l'immortel. Les tableaux représentaient de grandes batailles, illustraient le fracas des armes, la présence constante de la mort. Zelyan réfléchissait mieux au milieu de toute cette violence, il se sentait chez lui.

— Tu as deux minutes pour t'expliquer, convaincs-moi ou tu remplaceras Natalya. 

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Merci d'avoir lu ce chapitre ! 

Axel. 

Ps : Une version non-censurée est disponible dans le recueil M comme Mature. Cependant, rassurez-vous, vous ne ratez rien de l'histoire en ne la lisant pas, j'y ai fait attention !

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