OS The Death Cure
Ah bah oui mais vous vous attendiez à quoi?
Après la phase excitation de la partie précédente suite à l'avant-première est venue la phase dépression, aka en PLS sous mon lit à regarder des vidéos et des interviews jusqu'à ce que mes yeux explosent? Oups?
Mais maintenant chers amis, veillez faire place à la phase
INSPIRATIOOOONNNN
Je passe ma vie à lire des posts Tumblr absolument magnifiques qui te déchirent le cœur en petites miettes sans pitié, dès que tu penses avoir réussi à trouver de la superglue assez forte pour que les morceaux tiennent :)
Donc cet OS est inspiré d'un rassemblements de posts Tumblr, et bien évidemment contient des spoils du livre, du film, et même de The Fever Code oupsiii
ALORS ARRÊTE-TOI ICI SI TU N'AS PAS ENCORE VU LE FILM, PETIT OISILLON INNOCENT
Une dernière chose, les dialogues sont en anglais. Je sais que c'est bizarre gnagnagna mais je n'arrive juste pas à entendre leurs voix autrement dans ma tête x)) Si vous ne comprenez pas, dites-le-moi tout de suite et je mettrai la traduction en commentaires! De toute façon, cet OS n'est pas essentiellement axé sur les dialogues ^^
Oh, moi et ma conscience déclinons toute responsabilité en cas d'aggravation de l'état pitoyable dans lequel vous êtes depuis TDC. Vous nem! 😘
***
Des murs gris.
Hauts, infranchissables, recouverts de lierre.
Thomas court comme si sa vie en dépendait. Mais les parois se rapprochent inexorablement de lui. Ses pieds martèlent le sol, le souffle lui manque. Il trébuche, redouble de vitesse, panique, les parois l'effleurent, l'étouffent, l'écrasent, mais il doit courir, courir, ne pas s'arrêter, il doit...
Le sol se dérobe soudain sous ses pieds et il tombe dans un abysse d'obscurité en hurlant. Sa voix rauque, brisée, se fracasse et résonne contre les parois invisibles des ténèbres qui se referment et l'enveloppent, le tirent vers le fond, l'empêchent de respirer. Il se débat furieusement, agitant les bras et les jambes pour remonter à la surface, animé d'un instinct de survie animal, luttant pour faire entrer l'air dans ses poumons.
Un brusque flot de lumière surgit de nulle part, mais l'obscurité l'avale aussitôt. Une main veinée de noire se tend vers son visage. Un rire et une silhouette aux cheveux d'or au coin du feu.
Un regard dément, des yeux injectés de sang. Thomas croit devenir fou, pousse un cri de rage, lutte pour remonter, mais un poids lourd comme du plomb l'attire implacablement vers le fond du gouffre. Il va couler. Il va lâcher. Puis tout à coup au milieu des ténèbres, une voix calme et posée rompt brutalement le cycle infernal de souvenirs.
« – Tommy. »
Il heurte brutalement le sol et les ténèbres s'évanouissent. Le monde s'effondre autour de lui.
« – Just leave me ! » grogne une voix rauque, à bout de force.
Thomas sent son cœur s'arrêter. Un bâtiment explose et des débris enflammés pleuvent du ciel qui n'est plus que braises, cendres et poussière. Il veut se relever mais un grognement le fait sursauter et une silhouette s'abat violemment sur lui, le plaquant à terre. Ses yeux s'écarquillent de terreur, sa vision se trouble, son corps ne lui répond plus.
Newt. Son visage tordu par la souffrance et la colère. Sa peau translucide parcourue de veines sombres. Le sang noir qui s'échappe d'entre ses lèvres tremblantes. Ses yeux, ses yeux vides, sans âme, gorgés de haine.
La panique saisit Thomas à la gorge lorsqu'il voit une main tremblante se saisir du revolver par terre près de lui. Est-ce la sienne? Il rue et se débat avec l'énergie du désespoir contre ce poids qui l'écrase. Le souffle lui manque, il halète, il veut hurler mais aucun son ne sort de sa bouche, et ces yeux aux iris assombries par la folie qui ne le quittent pas du regard, et les battements de son cœur qui explosent dans sa poitrine, et sa gorge qui se déchire sous son hurlement impuissant tandis qu'il ne peut que regarder avec désespoir l'éclat scintillant de la lame qui vient d'apparaître près de sa poitrine et la rage consumer le regard de...
« – NO !!! » hurla Thomas en s'éveillant d'un coup, le corps parcourut de violents tremblements, la peau luisante de sueur.
Sa main se dirige par réflexe vers son cou en mouvements saccadés, ses doigts crispés, affolés, fouillent à l'aveuglette jusqu'à ce qu'ils se referment enfin sur le petit cylindre métallique. Aussitôt, le garçon se redresse et serre le pendentif contre son cœur en se balançant légèrement d'avant en arrière, le corps toujours secoué d'incontrôlables tremblements. Il tente de se calmer en fermant très fort les yeux et en se crispant de toutes ses forces, mais sa respiration irrégulière ne ralentit pas et les larmes tracent de froids sillons en dévalant ses joues.
« – I'm sorry, I'm s-so sorry, it's my fault I'm sorry... I'm so sorry please I just couldn't I-I'm... It's all my fault... »
Cette litanie, il la chuchote à voix basse entre ses dents serrées en tentant de refouler ses sanglots, en vain.
Newt est mort.
Un bruit de pas précipité à côté de lui ne lui fait même pas relever la tête. Thomas laisse tomber sa tête dans ses bras, le cylindre de métal serré au cœur de sa paume. Il ne peut s'arrêter de trembler.
«– Hey, Thomas, come on, stop saying that, you hear me? It's not your fault, it was just a nightmare. Come on, don't cry buddy, it's gonna be okay, you're gonna be fine I promise. It's not your fault Thomas, it was a dream, it's not your fault you know it's not... »
Minho, accroupi au face de lui, le tient fermement par les épaules, comme toutes nuits lorsque Thomas se réveille en hurlant à cause de ses cauchemars. Chaque nuit, Minho met de côté ses propres démons et affronte le regard dévasté de son meilleur ami.
Pendant une éternité, Minho chuchote des paroles de réconfort à Thomas, qui se calme tout doucement, petit à petit, jusqu'à ce que ses tremblements convulsifs se réduisent à des soupirs épuisés. Le garçon relève finalement la tête et croise le regard du coureur.
« I killed him. » souffle Thomas, les yeux dans le vague. « I could have saved him and I killed him. »
« I wasn't fast enough. » murmure Minho à voix basse.
Les deux garçons échangent un long regard. Puis Minho vient s'asseoir à côté de Thomas, et côte à côte, ils tournent leur regard vers le rivage en contrebas. Le doux roulement des vagues s'échouant sur la grève leur parvient faiblement. Les étoiles dans le ciel dégagé diffusent une pâle lumière argentée, et cette apparente tranquillité apaise un peu Thomas. Progressivement, son souffle ralentit et il s'affaisse lentement contre le matelas, le visage rougi, les traits enfin détendus. Il s'est laissé tomber dans un lourd sommeil qui, avec un peu de chance, le préservera de ses terribles rêves pour le reste de la nuit. Minho esquisse un petit sourire triste en le regardant, puis reporte son regard vers l'horizon où l'aube laisse entrevoir ses premières lueurs. Une larme solitaire roule doucement sur la joue de l'ancien coureur.
« – Why did you have to die, you shank... » murmure-t-il vers le ciel.
*
Lorsque Thomas se réveille à nouveau, le soleil vient de se lever. Le garçon grimace en sentant les courbatures de ses membres fatigués. Il se sent épuisé, vide d'énergie. Ses yeux sont secs et lui piquent, comme s'il n'avait pas dormi du tout.
En plissant les yeux, il voit une silhouette familière filer au loin le long de la falaise. Minho fait son jogging matinal en solitaire, rituel qu'il s'est imposé depuis le jour de leur arrivée. Thomas sait que son ami a besoin de ce moment de course effrénée pour affronter le quotidien des journées, noyant ses sombres pensées dans l'effort fourni. Le cœur serré, le garçon se souvient des paroles murmurées par Minho, plus tôt pendant la nuit.
« I wasn't fast enough. »
Mais Thomas est incapable de courir avec lui ce matin-là. Il se sent juste... vide.
Machinalement, il se lève et traverse le camp en train de se réveiller pour rejoindre le rivage. Ses pieds nus s'enfoncent dans le sable lorsque des petits vaguelettes fraîches viennent effleurer ses chevilles. Le visage tourné vers l'horizon, Thomas laisse simplement le soleil réchauffer sa peau et tenter d'effacer les dernières traces de son cauchemar. Il ne pense à rien, et instinctivement, ses doigts jouent avec le cordon autour de son cou.
Des pas hésitants se font alors entendre derrière lui. Surpris, Thomas tourne la tête et regarde la jeune fille venir à ses côtés. Elle paraît troublée. Ses lèvres tremblent et elle se tord les mains, évitant son regard.
« – Hey Sonya, are you okay? » demande doucement Thomas.
Elle acquiesce et finit par lever les yeux vers lui.
« – Y-Yeah... I think... articula-t-elle d'une petite voix. I just wanted to say that... I'm sorry for your friend. Newt. I know you two were close. »
Thomas se fige en entendant le prénom de son meilleur ami. Cela faisait si longtemps que personne à part Minho n'avait osé le prononcer en face de lui... Étrangement, une vague de chaleur le traverse de part en part. Ces simples mots lui font du bien, bien plus que les regards de pitié et de compassion qu'il surprend parfois dans son dos. Il veut esquisser un petit sourire en direction de Sonya mais remarque alors que ses yeux brillent de détresse et d'incompréhension.
« – Sonya what's going on? » demande à nouveau Thomas en la prenant gentiment par les épaules.
« It... It's just that I... I keep having these dreams... chuchote-t-elle au bout d'un moment. I think they might be a part of my memories. And I always see this little boy who's smiling at me, holding me in his arms, and I... »
Sa voix se brise. Thomas garde le silence, d'un coup fébrile, tandis que la jeune fille tente de se reprendre.
« – I think it's him, Thomas. I think it's Newt. I feel so empty since... since... Like something is missing, you know? I just have a weird feeling... I remember him saying that everything was going to be okay but... That was before the bad men came into our house and... »
Cette fois, les larmes qu'elle retient depuis le début se mettent à couler le long de ses joue. Elle enfouit son visage entre ses mains, incapable de retenir plus longtemps les sanglots qui la secouent.
« – D-Do you... Do you think h-he was m-my... my brother? »
Thomas, incapable de dire quoi que ce soit, s'approche de Sonya et l'enveloppe dans ses bras en posant son menton sur le haut de sa tête. Il la serre fort contre lui en caressant doucement son dos jusqu'à ce que ses tremblements s'apaisent un peu. Les pensées tourbillonnent à nouveau dans sa tête, sa respiration s'accélère, il a la vertigineuse impression d'être au bord d'une falaise, de pouvoir tomber à tout moment mais de devoir absolument se pencher, regarder vers le bas, le vide. Il y a quelque chose, il a besoin de savoir, mais quelles conséquences cela aurait-il?
« – Do you remember anything else? souffle-t-il finalement en clignant plusieurs fois des yeux pour chasser l'émotion qui le prenait à la gorge. About... About your parents? »
« – No I don't, répond-elle d'une voix étouffée. Just... snow. I always see snow falling, through the window. And I'm... fine? It's a happy memory, Thomas. He was happy. I-I'm sure of that.»
Thomas acquiesce, la gorge nouée. En un éclair, il revoit le visage de Newt. Ses cheveux blond vénitien aux reflets d'or malmenés par le vent. Ses yeux calmes, vifs, toujours attentifs. Sa démarche singulière, ses bras noueux. Sa moue boudeuse, son sourire, ses remarques sarcastiques.
Une douce chaleur se répandant dans sa poitrine, Thomas lève les yeux vers le ciel bleu immaculé.
« Yes. chuchota-t-il. Yes, he was happy. »
***
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