OS Newtmas
Au-delà des portes
Horrifié, le garçon tenta de retenir le bras de Thomas, mais le brun se dégagea et se jeta entre les portes du Labyrinthe. Newt hurla, l'appela, le supplia de faire demi-tour, mais le nouveau ne l'écouta pas et au dernier moment, s'extirpa des lourdes parois de pierre en direction de Minho et Alby.
Les portes se refermèrent sur Thomas dans un grondement lugubre.
Dans sa rage, Newt cogna les portes closes de toutes ses forces dans se soucier des autres blocards.
- Pourquoi, Tommy?! Bordel tocard, pourquoi t'as fait ça? Tommy! hurla le garçon de toute la force de ses poumons. Les larmes roulaient le long de ses joues, ses yeux brûlaient, ses poings ensanglantés laissaient des traînées rouges sur le mur de pierre. Mais il n'en avait rien à faire. Il voulait détruire le Labyrinthe morceau par morceau, réduire en poussière la source de tous ses malheurs. Cette chose qui lui prenait ses meilleurs amis, mais n'avait pas voulu de lui il y a bien longtemps.
Non seulement, il devait perdre Alby et Minho, mais Tommy aussi.
Thomas, ce garçon mystérieux au courage inestimable et à l'âme de leader. Thomas, pour qui il s'était pris d'affection dès le début. Tommy, où ces yeux brun chocolat remplis d'étoiles dorées, ces cheveux foncés en bataille dans lesquels il rêvait de passer sa main, et ces lèvres douces qu'il mourrait d'envie d'embrasser...
Au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, Newt était irrémédiablement tombé amoureux.
Le garçon ne l'avait dit à personne, car personne ne pouvait comprendre. Cette sensation étrange quand Thomas le regardait, les papillons dans le ventre quand le visage du beau brun s'éclairait d'un sourire craquant ou quand il éclatait de rire. Ces frissons incontrôlables quand Thomas lui effleurait accidentellement la peau.
Mais tout ça, Newt n'y aurait plus jamais droit car son ami était parti pour toujours.
Newt entendit un blocards s'approcher doucement de lui et poser une main réconfortante sur son épaule. Winston? Frypan? Peu importait désormais.
- Laisse-moi, grogna-t-il d'une voix rauque sans se retourner. Je... S'il-te-plait. Laisse-moi.
La personne derrière lui n'insista pas, et la pression sur son épaule disparut. Newt perçut le bruit des autres garçons qui s'éloignaient en parlant à voix basse.
Et pour couronner le tout, la pluie se mit soudain à tomber, le trempant jusqu'aux os. Le garçon se laissa glisser à genoux dans la boue, le front contre la pierre froide, les yeux fermés.
- Tommy... gémit-il. Oh, Tommy... Si tu m'avais laissé le temps. Si tu savais comme je regrette...
Newt sanglotait, laissant libre cours à ses larmes, se foutant totalement du regard des autres.
- Reviens. Je t'en prie Tommy, je t'en supplie. Reviens.
Sans soleil, la Terre ne peut pas survivre. Sans Thomas, sans sa lumière à lui qui l'empêchait de sombrer dans les flammes noires et profondément enfouies de son âme, vestiges d'une époque de douleur, Newt ne peut pas survivre. Pourquoi aimer faisait-il tant souffrir?
Le garçon avait l'impression que des griffes de métal lacéraient son coeur et le réduisaient à néant. Ses poumons étaient comprimés dans un étau qui se resserrait un peu plus à chaque inspiration, et son estomac se tordait douloureusement.
Newt appuya son dos contre la pierre et se roula en boule. La nuit tombait, mais lui ne bougeait pas. Il était aveugle, perdu, privé de ses repères. Et il avait eu l'excellente idée de tomber amoureux du garçon le plus fou, voir le plus suicidaire de tout le Bloc!
Il soupira. L'amour rendait stupide et niais, mais aussi heureux. Ou fou de douleur, au choix...
Les murs à l'extérieur commencèrent à bouger, faisant parfois vibrer les portes. Newt entendit petit à petit les cris des Griffeurs résonner lugubrement. À chaque fois il se crispait, dents et poings serrés, des images horribles tournoyant dans sa tête, du corps de Thomas déchiqueté par les monstres.
Au bout d'un long moment, toujours assis dans le noir total, Newt se mit à grelotter. Il pleuvait encore et la température devait sûrement avoisiner les -10 000º.
Mais le garçon fit abstraction de ces sensations désagréables, submergé par le chagrin.
Tommy...
Il devait être environ minuit lorsque Clint et Jeff vinrent le chercher et lui ordonnèrent de rentrer, complètement affolés, en lui disant qu'il allait attraper la mort s'il ne bougeait pas tout de suite. Newt se leva comme un automate, les yeux dans le vague, et les dépassa pour se diriger de lui-même vers les hamacs. Il ne vit pas les deux medjacks échanger un regard inquiet dans son dos.
Les blocards étaient couchés, mais aucun ne dormait. Ils discutaient entre eux avec animation, tristes, inquiets et résignés. Quand ils virent Newt arriver, ils se turent tous et le regardèrent passer en silence, certains murmurant parfois un mot de réconfort quand le second arrivait à leur hauteur.
Mais il ne s'arrêtait pas, les yeux résolument fixés droit devant lui. Yeux qui étaient, comme tous purent le voir, rouges et gonflés. Newt s'allongea dans son hamac sans un mot, en tournant le dos aux garçons. Bientôt, tous le crurent endormi et firent de même. Mais le jeune blond ne ferma pas les yeux de toute la nuit.
*
Le lendemain à l'aube, toujours sans parler, Newt fut le premier debout et reprit le chemin des portes. Les blocards le suivirent en silence, et ils se massèrent devant les portes closes du Labyrinthe. Newt ne prenait pas garde à l'agitation derrière lui. Il fixait les portes, une seule pensée à l'esprit.
Si Tommy ne revenait pas, il irait le rejoindre.
Enfin, après une attente pesante et interminable, quelqu'un lâcha:
- Maintenant.
Le grondement familier retentit, mais c'était à peine si Newt l'entendit tellement son coeur battait fort; le bruit de l'espoir.
Mais il n'y avait rien. Le couloir en face d'eux était vide. Définitivement vie. Newt avait perdu Thomas pour toujours.
Pardonne-moi, Tommy... Pardonne-moi de ne pas avoir eu la force de te retenir et surtout, pardonne-moi de ne pas avoir eu le courage nécessaire pour te suivre.
- Ils ne reviendront pas, murmura-t-il, la voix enrouée.
Les épaules basses, il se détourna et s'éloigna à pas lents.
Tommy. Un pas. Mort. Un autre pas. Mort.
Newt voulut hurler. Il se prit la tête entre les mains.
- J'y crois pas... souffla tout à coup Zart.
Le garçon se retourna brutalement.
Les blocards poussèrent des cris de victoire. Alby, Minho et Thomas avançaient péniblement vers eux, leur chef inconscient et les deux autres visiblement morts de fatigue. Newt se figea. Son cerveau se déconnecta complètement tandis qu'il avait le regard rivé sur Thomas.
Ils étaient vivants.
Les trois garçons franchirent enfin les portes, Minho et Thomas furent submergés par les blocards fous de joie tandis qu'Alby était remis entre les mains des medjacks. Une voix forte surmonta le brouhaha. Forte, mais légèrement tremblante.
- Écartez-vous! Laissez un peu respirer ces tocards!
En reconnaissant le timbre de la voix de Newt, les garçons se calmèrent un peu et s'écartèrent, libérant enfin Thomas aux yeux du second.
Ils échangèrent un regard.
Thomas remarqua que les yeux cernés de son ami brillaient étrangement. Il pensa que Newt était en colère contre lui pour être allé dans le Labyrinthe. Le brun voulut s'excuser.
- Newt, je...
Mais le garçon fut aussitôt coupé par une tornade aux cheveux blonds qui se précipita vers lui.
Newt chassa de ses pensées toute sa peur et décida d'agir librement, au mépris des conséquences de ses actes. L'amour et le soulagement l'emportèrent sur la raison et il se jeta sur Thomas pour le serrer dans ses bras, la tête enfouie dans son cou. Ses mains s'accrochèrent au brun avec des accents désespérés, comme à une bouée de sauvetage. Contre toute attente, Newt sentit les bras de son ami se refermer autour de lui et lui rendre son étreinte avec fougue.
Il leva la tête et croisa à nouveau le regard de Thomas.
Ce qu'il restait de sa prudence fondit comme neige au soleil. Et tout doucement, pour laisser à Thomas le loisir de reculer s'il en avait envie, Newt approcha ses lèvres des siennes. Thomas ne recula pas. Leurs souffles se mélangèrent et leurs nez de touchèrent. Newt ferma les yeux lorsqu'il sentit Thomas franchir le dernier pas et poser délicatement ses lèvres sur les siennes.
Newt répondit au baiser en passant une main derrière la nuque du brun alors que celui-ci plaçait sa paume dans le dos du second pour les rapprocher un peu plus. Newt se laissa faire avec bonheur, ne pouvant croire à ce qui était en train de lui arriver.
Lorsqu'ils se séparèrent à bout de souffle, Thomas murmura:
- Je t'aime, Newt...
Le blond sourit.
- Si tu crois que je vais te laisser repartir maintenant, Tommy... rétorqua-t-il de sa voix rauque et espiègle en resserrant sa prise autour de Thomas.
- Ça ne devrait pas être un problème, répondit le brun sur le même ton.
- Dites les gars, je veux pas vous déranger, mais prenez une chambre! intervint soudain Minho en se retenant de rire.
Minho et son tact légendaire... Ouais, Minho et ses blagues pourries surtout!
Deux voix lui répondirent de concert.
- Ta gueule!!
*
Parce que j'ai toujours voulu savoir ce qu'il s'était passé au Bloc lorsque Thomas, Minho et Alby sont restés coincés dans le Labyrinthe. ^^
Et ouais, c'est du Newtmas. Parce que le Newtmas, c'est toute ma vie!!😇💕
Est-ce que ça vous a plu?
Joyeux Noël mes n'amours!!!!🎄🎁💖
À demain pour des préférences!😘
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