Imagine #1: Newt
Cauchemar (TMR)
Tu te réveilles brutalement, en nage. Tu tentes de calmer ta respiration et te retournes dans ton hamac, enfouissant ta tête dedans pour que tes sanglots étouffés ne réveillent pas les autres blocards.
Cela fait trois mois que tu es arrivée au Bloc. Deux mois que ces cauchemars horribles te hantent la nuit, depuis que tu t'es fait piquée par un Griffeur et que tu as reçu le sérum. Tu n'en as parlé à personne, même pas à Newt, ton meilleur ami. Il se fait déjà bien trop de soucis pour toi, tu ne veux pas en rajouter une couche.
Mais la vérité, c'est que tu te sens mal. Tu t'es bien intégrée, ce n'est pas le problème, mais intérieurement, il y a toujours cette question incessante, qui te torture l'esprit et te pourrit la vie.
Le monde extérieur est-il comme dans tes cauchemars?
À chaque fois, les mêmes images reviennent. Une terre brûlée, ravagée par tu ne sais quelle catastrophe. Plus rien n'y vis, ni n'y pousse. Les seuls êtres vivants sont des humains affreusement mutilés que tu vois parfois, la peau sanglante et lacérée, poussant d'effrayants cris bestiaux.
Et ce mot qui revient toujours.
La Braise.
Tu frissonnes en resserrant tes couvertures autour de toi. Tu as un terrible et inexplicable pressentiment de danger.
Prenant sur toi, tu fermes les yeux et essayes de te rendormir.
Mais aussitôt, des flashs te reviennent en tête et tu n'en peux plus. Prise de panique, tu hurles dans ton coussin, le corps secoué de tremblements, les larmes dévalant tes joues.
Tout à coup, tu sens une main chaude se poser sur ton épaule, une autre dans tes cheveux. Tu n'y fais pas attention, et gardes la tête enfoncée dans ton hamac sans cesser de crier. Tu ne veux même pas savoir qui c'est. Tu entends que l'on te murmure des mots rassurants à l'oreille, tu n'écoutes pas. Mais doucement, l'on passe un bras sous tes épaules et tes genoux. Tu es soulevée délicatement, comme une princesse. Les yeux toujours fermés, tu passes tes bras derrière la nuque de la personne qui te porte, niches ta tête dans son cou et agrippes son t-shirt comme si ta vie en dépendait.
Tu pleures sans arrêt, inconsolable. Tu sens la personne s'éloigner du dortoir dans la nuit fraîche vers un endroit plus tranquille en marchant calmement.
Peu à peu, la chaleur du corps du garçon se transmet au tien, et tes tremblements diminuent. Les bras protecteurs qui te retiennent te rassurent, tu t'y sens vraiment bien, bien mieux que tout ce que tu as pu ressentir ces derniers temps.
Pour la première fois, tu as l'impression d'être apaisée. Tes larmes s'arrêtent de couler. Tu respires encore par à-coups, mais ça va beaucoup mieux. Tu es de nouveau en état de réfléchir, et de te demander qui est-ce que tu dois être en train d'étouffer tellement tu te serres fort contre lui...
Une mèche de cheveux te chatouille le nez, manquant de te faire éternuer. Tu ouvres les yeux. Malgré l'obscurité, tu constates que ses cheveux sont blond vénitien. Très doux. L'envie te prend soudain d'y passer la main.
C'est Newt.
Cela te rassures encore plus. Tu te blottis plus confortablement contre le garçon. Son geste envers toi te retournes complètement, tu ne sais pas comment réagir. Tu es surprise, touchée, heureuse. Il est vrai que depuis quelques temps, tu avais une drôle d'impression quand tu le voyais, ton ventre se tordait et ton coeur faisait des bonds. Tu ne sais pas ce que c'est, tu n'as jamais ressenti ça auparavant...
Tu finis par murmurer d'une toute petite voix:
- M... Merci Newt...
Il resserre sa prise autour de toi sans cesser de marcher. Quand il répond, tu sens sa cage thoracique vibrer sous toi.
- Je serai toujours là pour toi, tu le sais.
Qu'est-ce que tu aimais cette voix, à la fois rauque et si douce...
- Oui... J'espère que je n'ai pas dérangé les autres... chuchotes-tu sans lever la tête.
- Ne t'inquiète pas pour ça, ils ont le sommeil très lourd, ils sont fatigués, répond-il avec une douceur infinie dans la voix.
- Pas toi?
- Moi je veille sur toi, de jour comme de nuit, et ça me donne des forces, réplique-t-il.
Tu peux le sentir sourire.
- Tu veux parler de ce qui ne va pas? reprend-il.
Tu hésites. C'est douloureux, mais tu as désespérément besoin de te soulager de ce poids et Newt est la personne à qui tu confierais ta vie s'il le fallait.
- Je fais des cauchemars, avoues-tu finalement. Où je vois le monde de l'autre côté... Et c'est terrible Newt, tu n'imagines pas... Une terre stérile et des gens fous... C'est horrible...
Ta voix se brise un peu plus à chaque mots.
Silencieuse, tu comptes le nombre de pas du garçon avant qu'il ne finisse par répondre. Sept.
- Quoi qu'il arrive quand on sortira d'ici, quoi qu'il arrive, dit Newt en insistant sur les derniers mots, je serai toujours avec toi. Et quoi qu'il puisse y avoir de l'autre côté, on sera ensemble. Toujours. Je ne t'abandonnerai jamais.
Son ton est ferme, décidé.
Tu relèves enfin la tête pour le regarder dans les yeux. Tu les aimes tellement, ses yeux... Tantôt d'un brun chocolaté, pétillants avec des reflets dorés, tantôt si sombres et profonds que tu n'en distingues pas le fond et t'y noies avec plaisir.
Newt t'hypnotise littéralement.
Tu ne sais toujours pas quel est le sentiment qui s'agite en toi, mais tu décides de le laisser s'exprimer. Tu ne peux pas empêcher ton regard de faire des aller-retours entre ses yeux et ses lèvres, que tu as soudainement envie de sentir contre les tiennes...
Doucement, sans mouvements brusques, tu te rapproches de lui. Il ne recule pas, son regard braqué sur le tien. Et finalement, c'est lui qui franchit la distance restante entre vous. Ses lèvres se posent délicatement sur les tiennes, t'effleurant de son souffle court. Les papillons explosent dans ton ventre. Tu poses une main sur sa nuque, l'autre dans ses cheveux pour vous rapprocher et intensifier le baiser. Il se laisse faire et te colle encore plus contre lui.
Lorsque vous vous séparez par manque d'air, tu places une main contre sa joue et la caresse doucement, ton front contre le sien.
- Je t'aime, Newt, souffles-tu.
- Moi plus, répondit-il en capturant à nouveau tes lèvres.
*
Loin de là, dans un laboratoire rempli d'ordinateurs, d'appareils étranges, et d'écran de caméras sur tous les murs, une femme aux cheveux blonds relevés en un chignon observe les deux adolescents avec satisfaction.
- Une variable imprévue, mais non-négligeable, déclare-t-elle avec un sourire satisfait. Je vous charge de les surveiller les enfants, vous faites du bon travail, ajoute-t-elle en direction d'un garçon et d'une fille d'environ quinze ans qui se tiennent côte à côte non loin, silencieux.
La femme quitte la pièce à grands pas après les avoir félicité une dernière fois. Les adolescents se regardent. Puis finalement, le garçon aux cheveux bruns foncés murmure d'un air affligé à la fille près de lui:
- Pourquoi on a fait ça, Teresa?
Celle-ci lui prend la main, et sans cesser de fixer l'écran où les deux blocards s'embrassent tendrement, elle lui déclare fermement:
- Parce que WICKED est bon, Thomas.
*
Aloooors? Avis? J'aime quand c'est un peu guimauve, mais faut pas abuser non plus, alors j'ai fait une fin un peu différente de l'habituel "bisou-et-puis-tout-le-monde-est-heureux-avec-des-couronnes-de-fleurs-dans-les-cheveux-et-des-licornes-qui-font-des-caca-arc-en-ciel"
Bon j'avoue, j'exagère...😝 En tout cas, j'espère que ça vous a plu et on se retrouve demain pour des préférences sur Thomas, Newt, Minho et Gally!
Bizz!😘
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro