9 - Camping
On connaît tous le cliché du camping, tu vois un beau mec, gentil, drôle et tu te dis est ce que je vais réussir à aller lui parler. Puis, tu arrives à lui parler et vous faites connaissance.
Ce cliché, moi, je l'ai vécu. J'ai 16 ans quand je le rencontre. Lui en avait 15. Pour renforcer le cliché, on était à la piscine lorsque l'on s'est vu pour la première fois. Je l'ai vu au moment même où je suis entrée dans l'eau, il était là, avec son frère. Je ne l'ai pas lâché des yeux et pendant tout ce temps, j'étais partagée entre le laisser en famille et essayer d'aller lui parler. Il m'a fallu vingt bonnes minutes pour juste lui proposer de faire une course. Je me suis sentie si ridicule à ce moment, on aurait dit un enfant timide qui demandait quelque chose à un adulte. À partir de là, on en faisait encore et encore avant que sa sœur se présente et puis on s'est tous retrouvés le soir après avoir mangé. On a fait ça chaque soir quand on pouvait. Je les retrouvais souvent à un endroit précis et j'essayai de m'asseoir à côté de lui sans que ça se voie. On a parlé, rigolé, joué et fais les enfants.
Je crois bien que me perdre dans ses yeux était mon passe-temps favori.
Je me souviens d'un soir, avant d'aller manger, de mon père qui m'a sorti « Tu te dépêches pour aller voir ton Jules ? ». J'étais devenu rouge à l'entente de cette expression qui faisait référence à lui. Je m'étais mise à bégayer et j'avais juste répondu « Non, il y a aussi sa sœur ! ». Il n'est pas idiot, il savait bien que j'y allais aussi pour lui. Il avait vu que j'étais avec lui et sa famille à la piscine, il a vu que chaque soir, je me dépêchais d'y aller. Que chaque jour, je répétais à mes parents « On ne rentre pas tard ce soir s'il vous plaît, je veux avoir le temps d'aller à la piscine ».
Au tout début, je n'avais pas compris son prénom. Sa sœur me l'avait répété, mais avec tout le bruit autour de nous, je n'arrivais pas à comprendre alors, j'avais juste hoché la tête en disant ok. Ainsi, le soir même, quand on s'est retrouvé, je n'ai jamais osé l'appelé par peur de prononcer le mauvais prénom. Il m'a fallu attendre le lendemain soir quand sa sœur l'a appelé pour enfin avoir le bon prénom. Je remercie sa sœur d'avoir pris les devants en demandant mon snap, j'ai pu par la même occasion demandée celui de son frère.
Je m'étais fait chambrer par un ami lorsque je lui ai expliqué ma situation, il m'avait simplement dit d'arrêter d'être timide. Facile à dire, ce n'est pas lui qui était en face de la personne qui lui plaisait.
Vendredi, 10-15 minutes avant la fermeture de la piscine, on s'amusait à s'arroser. Je m'étais amusé à le déséquilibré quand il faisait ces « figures » dans l'eau. Mais comme on dit, qui aime bien châtie bien.
Mais nous voilà la veille de partir, il était 23h passé, j'avais réussi à négocier avec ma mère pour rentrer à 23h15. Sauf qu'à force de parler, l'heure était passée, je devais rentrer, mais j'avais tout sauf envie de le quitter. Ma seule envie était de continuer à parler avec lui, mais j'avais du rentré au mobil-home. C'est alors que pour mon plus grand plaisir, le lendemain matin, après avoir chargé les bagages, mes parents avaient accepté que j'aille le retrouver. Je l'ai retrouvé à l'entrée, on était deux. Tous les deux. Et puis mes parents étaient arrivés en voiture, signe qu'on partait. Je voulais, avant de partir, lui montrer un quelque signe d'attirance envers lui. Au début, je voulais juste lui faire un baiser sur la joue. Mais trop timide pour tenter quoi que ce soit, je suis juste partie en croisant sa sœur sur le chemin. Si j'avais su la suite de l'aventure, je n'aurais pas hésité.
Nous voilà partis du camping. Un petit sentiment grandissait en moi, le manque, je pensais, j'aurais voulu rester plus longtemps. Mais c'est la joie qui avait pris place quelques jours plus tard. Le jour où il m'a dit qu'il m'aimait était un très beau jour, je me souviens avoir eu un sourire permanent. Et répondre à la personne que t'aime par un je t'aime, c'est sûrement la plus belle des réponses.
Je peux le dire, j'ai vécu un cliché et comme le dit une amie, le cliché du film américain. Alors oui, c'est vrai et mon cliché s'est lui.
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