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Chapitre 6

L'aube pointait le bout de son nez lorsqu' Ilyana termina enfin ce qu'elle s'acharnait à faire durant toute la nuit – ne s'accordant que de rares instants de répits. Ces moments permettaient à la jeune fille de se dégourdir les jambes, – bien souvent avec Shiba, le chien ailé – ne revenant que plus tard, sans explication, ni d'égards pour la tension insoutenable et palpable que conférait une trop longue attente.

Peu habitué à faire d'aussi longue nuit blanche, – deux jours de suite – Ihyes s'endormit, laissant Stelia au bon soin d'Osh.

Toutefois, l'ami de la princesse insista pour être présent lorsque celle-ci aurait fini sa préparation et l'homme aux yeux verts ne pût que se résoudre à s'y fléchit. Le roux papillonna des paupières, déstabilisé, avant de se redresser en se massant le dos – il n'y avait qu'un lit une place occupée par l'empoisonnée, le vingtenaire n'eût d'autre choix que de prendre des caisses et former ainsi une couchette de fortune, sans le confortable évidemment. Une fois que son cerveau se remit en marche, il pût voir Osh déposé la tête de Stelia sur ses genoux avec une délicatesse qu'Ihyes n'aurait cru capable de ce genre de personnage. Ilyana n'avait peut-être pas vu, mais lui si, et, ce que ça lui permettait d'en déduire n'était pas bon du tout ; le guerrier n'était pas celui qu'il prétendait être. Il en avait vu des types comme lui ; distingués, arrogants, croyant que tout leur était redevable, et pas chez les mercenaires, enfin quelques fois mais il s'agissait d'exceptions. Non plutôt chez les aristos.

Peut-être qu'il se trompait : Ihyes s'accordait le bénéfice du doute, alors, il ne dit rien et se taisait. Le roux avait appris à ses dépens la valeur du silence. Toutefois, cela ne l'empêcherait de le garder à l'œil. Juste au cas où.

Ilyana entrouvrit la bouche de Stelia, et y versa la potion. Goutte par goutte. Jusqu'à ce que celle-ci eût bu goulûment tout le flacon. Ihyes ne savait pas à quoi il s'attendait ; peut-être une explosion de couleur de l'arc-en-ciel ? Un grondement ? Ou alors un flux important et discontinu de lumière ?, sûrement un peu de tout ça, et encore moins... rien. Stelia restait toujours aussi immobile, aucun tressautement des muscles, aucune esquisse d'un quelconque mouvement.

– Le remède devrait fonctionner dans les heures qui viennent, attendons de voir le résultat.

La princesse semblait confiante dans ses capacités ce qui redonnait de l'espoir à tous le reste du groupe. Il fallait dire que le combat contre le kraken les avait rapprochés, ainsi que leur marche forcée – le sort n'étant pas assez puissante pour les ramener à l'endroit désiré. De ce fait, la santé de leur congénère était un sujet des plus sérieux et préoccupant – même s'ils n'iraient pas jusqu'à se considérer comme des amis, sauf pour Ilyana et Ihyes évidemment, mais ils n'étaient plus au stade d'étrangers.

Ihyes avait vu ce dont quoi Osh était capable ; malgré son affaiblissement à la fin ainsi que son évanouissement, le ténébreux aux yeux verts avait quand même réussie à vaincre une créature de plus de six mètres sans aide, à la seule force de son corps et de ses armes. Le roux pouvait donc affirmer avec certitude qu'avoir le jeune homme comme ennemie était la pire idée qui soit, surtout la lueur – effrayante – à laquelle brillait ses iris sous l'eau avant qu'il ne s'effondra. Le musclé devait faire preuve de prudence s'il voulait être d'une quelconque aide à la princesse.

Finalement, Stelia se réveilla après d'insupportable d'heures d'attentes, et, une fois l'euphorie du moment passé, ils se rendirent compte, sans exception, qu'ils étaient affamés. La cabane ne possédant que de rare réserve ne pouvant nourrir correctement quatre personnes, les deux hommes se mirent d'accord pour aller chasser – permettant ainsi à Ilyana de se reposer. Le gibier ne manquait pas à Terris, de ce pût voir Ihyes – au moins, le roux avait appris la chasse avec son défunt père, faute de n'avoir de talent au combat comme monsieur arrogant. Toutefois, à sa grande surprise, le ténébreux possédait plusieurs cordes à son arc – une façon de parler évidemment. Mais quoique... Ihyes fût sacrément déçu de ne pas voir le jeune homme se ridiculiser, pour tout dire, il se débrouilla bien, bien moins que le roux certes, mais tout de même – ce qui convainquit encore plus Ihyes sur ses pressentiments. Monsieur semblait trop parfait pour ne pas être douteux.

Somme toute, ils réussirent, à eux deux, à ramener de quoi ne plus mourir de faim pour les jours à venir – les jeunes gens en profitait pour faire une petite cueillette.

Une fois la panse et le gosier remplis, ils s'endormirent le cœur plus léger – à même le sol, s'improvisait des couchettes avec ce qu'ils avaient pu emmener dans leurs sacs. Stelia, pas tout à faite remis de sa mésaventure ne put reprendre la route dans son état avant quelque jours, alors, les trois autres eurent un instant de répit avec une pensée pour la prophétie qui les attendait.

***

Ilyana avait disparu.

Prenant l'habitude de le faire régulièrement, partant parfois des longs moments sans explications avec pour seule compagnie un chien avec des ailes, Osh ne fut pas surpris par ce constat. Pourtant, cette fois-là, il ne sût pourquoi – ou il ne voulait ne se l'avouer – il se décida à partir à sa recherche, déterminé à le trouver.

Après tout c'était son travail, non ? De veiller sur la princesse.

Alors il se dirigea en premier lieu vers la salle d'eau, dépassant pour se faire Stelia qui se reposait toujours.

Tiens, il n'y a personne !

Le guerrier ne trouva pas également l'autre jeune homme – comment se nomme-t-il déjà ? Ires ? Il n'en avait rien à cirer, après tout, tête de carotte pouvait à faire ce qui lui plaisait ; il ne faisait pas partie de la mission et Osh n'avait pas de temps à perdre avec un merdeux de son genre. Il sortit par la porte et ce fût sans surprise qu'il découvrit l'absence de Shiba. Détester était un faible mot pour définir son aversion envers toute forme de créature non-humaine, et dire, qu'il dût chevaucher cette chose, et ce, à plusieurs reprises. Devant la princesse, il dût jouer la comédie, faisant semblant de vouloir le caresser. Lui ? Vraiment ? Avait-il une tête de fils de fermier ?

L'aube venait à peine de se lever. Cette jeune fille lui donnait vraiment du fil à retordre. Il fit le tour de la propriété par curiosité, profitant de l'absence de l'hôte pour le faire. Banal ! Sans intérêt ! Dépourvue de goût ! Le jeune homme aurait cru qu'en tant princesse, Ilyana aurait un peu appréciation, mais il se trompait largement – de ce que lui démontrait la décoration, ou l'absence de celle-ci.

Oh ! Tiens, tiens !

La cabine lui dévoilait ses secrets un à un car un pan des murs se relevait être une porte incrustée dans le bois. Comme toute personne se trouvant dans sa situation, le vingtenaire ouvrit ladite porte pour découvrir une passerelle faites avec du bois, des cordes, des lianes ainsi que des feuilles. L'amoureux d'esprit qu'il était ne pût s'empêcher de s'extasier devant l'ingéniosité de la construction de la princesse.

Le passage conduit vers une autre cabane, bien plus grande que la précédente, et, s'arrêta, émerveillé, une fois, la barrière la porte franchie. Le jeune s'attendait à tomber sur Ilyana, rouge – oh comme il aimait cette couleur – de colère et furieuse qu'il osa pénétrer dans son jardin secret, au lieu de ça, et vit le plus beau des spectacles. Un ballet sauvage et solitaire.

Éparpillés un peu partout jonchaient des caisses en bois d'armes en tous genres, de traits et de jets, des longues et des courtes, de défense et d'attaque. Le militaire en lui se réveillait tout bonnement en sursaut, de joie et de d'excitation, lorsque ses yeux tombèrent sur l'instrument qui lui faisait face.

Une machine brandissant une multitude de lames d'épée et de lances tournoyait en silence, de plus en plus vite, tandis qu'Ilyana en appui sur ses deux jambes sur une poutre élevée à une certaine distance de la terre, essayait, à la force de son épée, de ne pas se faire embrocher vivante. S'ensuivit alors un enchaînement qui gagna en vitesse, en légèreté et en souplesse. Saut, coup et parade s'enchaînait inlassablement.

Il vit clairement la sueur luire sur le front d'Ilyana, pourtant celle-ci ne franchit pas. Son mental devait être aussi dur que du métal pour être aussi impassible ; les entraînements militaires étaient un jeu d'enfants à côté de ce spectacle.

La reine lui avait sommé de ramener la princesse à la Cité Royale, saine et sauve, pourtant, en cet instant, il se demandait qui d'eux deux était plus fort que l'autre. Qui d'eux d'eux devait protéger l'autre. Il connut sa mission dans les grandes lignes, retrouver l'élue n'était que la partie immergée de celle-ci, plusieurs choses se jouaient en ce moment, se retrouvant confronté au jeu sans maîtriser tout à fait les règles. Pour l'instant, il n'était qu'un pion, un personnage secondaire sacrifiable, mais une fois qu'il aurait traversé l'échiquier géant, il se transformerait alors en dame et deviendrait une pièce maîtresse du jeu. Bientôt. Très bientôt, il crierait « échec et mat ». Il sourit.

Son sourire se fana lorsqu'il entendit un léger bruit venant de derrière lui. Fichtre ! La porte ! Dans sa précipitation, il avait laissé la première porte ouverte. Sans une once d'hésitation, Osh se cacha dans le dos d'une bibliothèque. Tiens donc ! Les potions pour les nuls ? L'intégrale des livres de sorts ? La magie blanche et noire, une opposition ou une complémentarité ?

Les bruits de pas se rapprochant, son corps se raidit involontairement. Il ne pût souffler qu'une fois que le silence redevint maître de la salle. Il jeta un coup d'œil en direction d'Ilyana. Celle-ci remarqua la présence d'Ibus, mais pas la sienne ; il était encore temps de faire demi-tour.

Quel intérêt ? Alors que les choses devinrent de plus en plus inintéressantes ?

Le cœur débordant de curiosité, Osh demeura muet et immobile, ne se servant que de ses oreilles. Les bruits de pas – ceux d'Ihus était reconnaissable entre mille – s'arrêtèrent finalement ainsi que le ronronnement de la machine. Quel gâchis !

Ni la voix de l'autre, ni la voix d'Ilyana ne résonna alors qu'il attendit, toujours aussi silencieux.

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